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Notre témoignage sur l’école à la maison

Nous avons adopté la solution de la scolarisation à domicile en 2006 pour notre fils aîné puis l'année suivante pour ses deux frères. Découvrez notre témoignage.

Enfants précoces, quelles adaptations à l'école ?

Dans le cadre de notre dossier sur l’enfant précoce et l’école à la maison, je vais essayer de vous faire part aujourd’hui de notre expérience familiale, acquise tout au long des 10 dernières années. Evidemment, il s’agit là d’un témoignage personnel qui a certes valeur d’exemple mais qui décrit notre propre mode de fonctionnement, adapté à nos enfants et à notre cadre de vie. Il n’est sans doute pas transposable tel quel à chacun d’entre vous mais peut-être vous fournira-t-il des pistes utiles et vous permettra-t-il de lever des freins dans votre esprit si vous êtes tenté par cette solution.

Un rapide historique

Notre fils aîné, G, a été scolarisé jusqu’à l’âge de 8 ans dans le système classique avec le parcours assez banal d’un enfant précoce HQI détecté assez tôt, vers  3 ans et demi : entrée anticipée au CP à 5 ans, adaptations négociées avec les enseignants en CP, CE1 et CE2, saut du CM1 pour une entrée au CM2 à 8 ans. Les choses se passaient plutôt bien. Les résultats scolaires étaient excellents mais en CM2 des tensions commençaient à poindre avec quelques élèves bien plus âgés et mal intentionnés. En fin d’année se posa donc la question du passage en 6ème et de l’entrée au collège. Nous avons rapidement pris la décision de scolariser G à domicile et nous l’avons inscrit aux cours par correspondance du Cours Hattemer, choisi pour la qualité et la rigueur de son enseignement après une recherche minutieuse sur Internet et la lecture de nombreux témoignages.

Cette première année s’est déroulée à merveille grâce à la très grande autonomie de notre fils qui, dès les premiers jours, s’est mis à travailler quasiment seul dans sa chambre durant des heures. Nous intervenions quasi exclusivement pour la partie orale des cours de langue (Allemand et Latin) qui nécessitait des échanges verbaux. Cela nous a encouragés à choisir la même solution pour nos deux autres fils, L et A , respectivement scolarisés dans le système classique en CE1 et en petite section de maternelle à ce moment là. Nous rencontrions alors des difficultés (que beaucoup d’entre vous connaissent bien) avec le corps enseignant pour faire reconnaître leurs besoins particuliers, liés à leurs spécificités d’enfants à haut potentiel. L’expérience positive acquise avec notre fils aîné nous a aidés à faire rapidement le choix de la scolarisation à domicile plutôt que de nous battre pied à pied avec des personnes peu compréhensives.

Depuis lors, nos enfants n’ont pas remis le pied dans une école, si ce n’est ponctuellement, pour y passer des examens. A 18 ans, G vient de débuter sa troisième année de Licence de mathématiques à distance. L suit ses cours de 1ère S et A ceux de 4ème, tous deux par l’intermédiaire des cours du CNED qui sont venus remplacer ceux du Cours Hattemer il y a 3 ans.

Chaque enfant est différent

S’il y a une chose que nous avons apprise durant toutes ces années d’école à la maison, c’est bien cela. Inutile d’espérer dupliquer entièrement avec un enfant la méthode, les résultats, voire l’organisation adoptés avec un autre. En tout cas cela n’a pas été le cas chez nous car ce que l’on peut attendre d’un enfant très scolaire de 9 ans n’a rien à voir avec ce que l’on peut espérer d’un garçon plus tête en l’air de 4 ans.

Il y a un gros effort d’adaptation à fournir de la part des parents. Il me semble que c’est la plus grande partie du travail à accomplir. Il ne faut pas hésiter à s’interroger, parfois longuement, sur les méthodes pédagogiques à mettre en oeuvre, sur le type de mémoire de son enfant, sur son mode de fonctionnement. Par exemple, notre aîné pouvait rester 4 heures d’affilée sur sa chaise à travailler. Il fallait vraiment le chercher pour qu’il s’accorde une pause. Le petit dernier, quant à lui, avait beaucoup plus de mal à tenir en place (et ce n’était pas une question d’âge, c’est encore le cas aujourd’hui). Pour lui, il est nécessaire de ménager des pauses plus fréquentes et si possible agrémentées d’exercice physique. Sans cela, il a du mal à se concentrer.

L’école à la maison au quotidien

De ce fait, l’organisation de la journée peut varier assez sensiblement de l’un à l’autre, même si la vie familiale et ses obligations imprime son rythme à toute la fratrie. La gestion du temps est parfois délicate, tant pour le collectif que pour chacun des enfants.

N’étant pas enseignants, nous avons choisi de recourir à des établissements d’enseignement à distance. Cela procure l’avantage de disposer de supports de cours complets et, il faut le reconnaître, très bien réalisés, mais aussi d’un contrôle effectué par un professionnel compétent. Cependant, cette solution ne permet pas de profiter pleinement de la liberté d’organisation qu’offre à contrario l’instruction en famille au sens strict, celle où tout le travail d’enseignement est confié aux parents. C’est particulièrement vrai pour les cours suivis dans le cadre d’une classe à inscription réglementée du CNED. Le contrôle de l’assiduité de l’élève ôte à peu près toute latitude dans la gestion de l’envoi des devoirs et donc de l’emploi du temps de l’enfant. Au passage, il faut savoir que le paiement des bourses du collège et du lycée au CNED est subordonné à l’assiduité de l’élève et donc à l’envoi dans les temps des copies soumises à correction.

Après quelques années difficiles, nous avons la chance aujourd’hui d’avoir à la maison des garçons très autonomes tous les trois. Seules restent à assurer quelques interventions en langues étrangères pour le collège ou le lycée, ainsi que des aides ponctuelles sur des points précis.

Les rapports avec l’Education Nationale

Les contrôles

En 10 ans, nous n’avions subi en tout et pour tout qu’un seul passage du maire notre lieu de résidence et un contrôle pédagogique par l’Inspection académique (ce n’est cependant pas la norme), du temps où nos enfants étaient inscrits au Cours Hattemer. Depuis leur passage au CNED, nous sommes tranquilles de ce côté là.

Le contrôle social s’est très bien déroulé et n’a été qu’une formalité, le maire de notre petite commune étant plus gêné de devoir s’immiscer dans notre vie privée que nous de le recevoir.

Le contrôle pédagogique s’est bien passé une fois terminée l’inévitable période d’observation réciproque. Nous avons fourni supports de cours et devoirs notés aux inspecteurs, au nombre de deux. Les enfants ont été interrogés en notre présence sur leur façon de travailler. Quelques observations nous ont été faites sur le moment. Le plus jeune de nos fils, au CM2 à l’époque s’est par la suite rendu dans les locaux de l’Inspection pour y subir une évaluation en compagnie des autres enfants scolarisés à domicile du secteur. Quelques semaines plus tard, nous avons reçu un compte-rendu détaillé du contrôle, accompagné de recommandations sur lesquelles nous nous sommes appuyés pour obtenir une entrée en classe à inscription réglementée au CNED l’année suivante.

Les examens

Au cours de ces années, nos enfants ont passé plusieurs examens avec succès : le brevet des collèges pour les deux premiers (l’un en candidat individuel, l’autre en candidat CNED), le bac pour l’aîné.

Il est important d’être très rigoureux dans la préparation des examens passés en tant que candidat individuel.  Le professionnalisme du CNED est à signaler. L’assistance étant maximale il suffit de se laisser guider et d’effectuer les formalités demandées au bon moment. Avec des cours par correspondance privée, la démarche est personnelle et cela complique un peu les choses. J’en profite pour préciser qu’il en va de même en matière de bourses. N’hésitez pas à vous renseigner assez tôt si vous ne passez pas par le CNED qui, lui, vous informe en temps et en heure de vos droits.

Le problème des épreuves de sport pour le bac est également à prendre en compte, surtout lorsqu’on a à la maison un enfant plus intellectuel que sportif. Il ne faut pas hésiter à inscrire  son enfant dans un club où il pourra pratiquer l’une au moins des disciplines qu’il choisira pour l’épreuve d’EPS, sauf à faire son deuil d’une note potable en la matière.

Et la fameuse “socialisation”

Lorsque nous avons annoncé à la maîtresse de CM2 de G qu’il effectuerait sa classe de 6ème à la maison, nous avons évidemment eu droit à la tarte à la crème de la socialisation. En fait, notre fils était enfant de service ce jour là et, durant l’entretien que nous avions avec l’enseignante, il était occupé à nettoyer le tableau noir de la classe. Alors que nous discutions, la maîtresse s’interrompit et, désignant notre fils qui portait une bassine remplie d’eau avec une camarade, nous expliqua qu’il serait peut-être dommage de ne plus pouvoir lui offrir ce genre d’enrichissement à l’avenir !

Dans notre cas particulier, nos enfants ont l’avantage de grandir en famille. Ils s’entendent particulièrement bien malgré leurs différences d’âges respectives et partagent aujourd’hui encore leurs jeux et leurs loisirs. Cela ne les empêche pas d’avoir des relations avec d’autres enfants et adultes à travers les activités extra-scolaires auxquelles ils participent et d’être parfaitement “socialisés”. Les cours de musique (individuels et collectifs) alternent avec l’escrime ou le badminton sur un rythme que des enfants scolarisés en établissement auraient pour certains du mal à suivre, sans pour autant surcharger leur emploi du temps, du fait de l’absence de devoirs en soirée et de longues durées de transport matin et soir.

Le rythme des études

L’avance scolaire prise par nos enfants l’a été dans le système classique. Le recours à la stratégie de l’accélération par l’Education Nationale pour s’adapter un tant soi peu aux besoins particuliers des enfants précoces est assez répandue, sans doute car il est plus simple de faire sauter une classe à un enfant que de lui fournir un cadre spécifique d’apprentissage dans une classe hétérogène (ce qui devrait à mon sens être la règle).

A partir du moment où nos enfants ont pu bénéficier d’un cours correspondant à leurs capacités et nourrissant suffisamment leur soif de connaissance (ce qui fut surtout le cas au Cours Hattemer), l’accélération n’était plus une réponse pertinente. D’autant plus que cette formule permet à l’enfant d’aller à son propre rythme et de consacrer une grande partie de son temps libre à des activités instructives s’il en éprouve le besoin, notamment la lecture.

Et aujourd’hui ?

Nous ne regrettons pas notre choix d’avoir déscolarisé nos enfants, bien au contraire. Par contre, pour ceux d’entre vous qui choisissent comme option l’instruction en famille ou à distance, nous conseillons de porter un regard attentif et différencié sur chacun de vos enfants, afin de bien choisir pour chacun d’entre eux, séparément, la meilleure formule. Nous n’opterions plus pour le CNED pour un jeune enfant du fait du peu de souplesse offert qui peut pénaliser et stresser inutilement un enfant qui a du mal avec un rythme très scolaire. Ne pas hésiter non plus en cas de difficulté constatée malgré la sortie du cadre scolaire à envisager la possibilité que votre enfant puisse avoir des troubles divers de type dys, troubles de l’attention… , peut être moins évidents à déceler en famille.

Avec l’expérience acquise au fil du temps, nous avons choisi d’instruire nous-mêmes notre petite dernière dans le cadre de l’instruction en famille, et réfléchissons aujourd’hui pour elle à une formule mixte, soit certains cours à distance pour la qualité du support choisi et une solution plus libre pour le reste, au moins pour ce qui est de l’enseignement primaire.

Lancez-vous !

Aux parents tentés par l’expérience de l’école à la maison qui en ont la possibilité matérielle et qui pensent sérieusement qu’elle sera bénéfique à leur enfant, je conseillerai de ne pas attendre et de se lancer. Je pense sincèrement qu’il s’agit pour les enfants précoces de la meilleure solution à ce jour, sauf à dénicher l’oiseau rare parmi les établissements de son secteur. Même en-dehors de tout problème scolaire au primaire, je crois que les bénéfices l’emportent largement sur les risques. Cela ne coûte pas grand chose d’essayer et l’on peut toujours faire machine arrière en cas de difficultés.

Vous pouvez poser toutes les questions pratiques sur l’école à la maison dans vos commentaires sur cet article, j’essayerai d’y répondre du mieux possible.

Découvrez les solutions d’Isa Lise pour l’école à la maison
Enseignante de formation, Isa Lise est la spécialiste reconnue de l’école à la maison. Elle accompagne les familles depuis de nombreuses années en leur proposant des formations et des supports pédagogiques particulièrement adaptés aux enfants précoces, de la maternelle à la 6ème qu’il s’agisse d’enrichir le programme ou de suivre une année complète.


Sommaire du dossier

1- L’école à la maison et l’enfant précoce
2- La législation sur l’école à la maison
3- L’école à la maison en pratique
4- Quels cours par correspondance pour l’école à la maison ?
5- Notre témoignage sur l’école à la maison
6- Entretien avec Isa Lise, spécialiste de l’école à la maison

Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.

33 commentaires

  1. Aurélia J. le 4 janvier 2016 à 10 h 08 min

    Bonjour,
    Je suis mère de deux enfants de 13 et 9 ans, scolarisés respectivement en 5è et CM2. Je suis intéressée par la scolarisation à domicile pour la rentrée prochaine mais cela représente un certain nombre de bouleversements ( surtout professionnels et financiers) et j’aurais eu besoin de pouvoir en discuter avec qqun ayant déjà pu bénéficier de cette expérience….
    Merci

    • MaryHeidi le 17 février 2018 à 21 h 44 min

      l’inverse
      Je suis assez interpelée par l’école à la maison offerte dans ces articles.
      Nous parlons d’enfants HP que l’on déscolarise parce qu’ils décrochent… En effet, au stade de l’école primaire, nous pouvons apporter bien plus à nos enfants que les programmes règlés de français, langue étrangère et math. En matières de connaissances variées, ne serait-ce pas merveilleux de diriger nis loulous dans leurs recherches sir des thèmes divers?
      Leurs connaissances doivent-elles être scolaires quand leurs intérêts sont bien supérieurs? Je dois avouer ne pas comprendre…
      L’école à la mauson implique internet, une table, 2 chaises, du matériel de papeterie, bricolage et dessin et des livres au choix.
      Les activités extrascolaires peuvent être économiques et le choix des fréquentations…des HP comme eux, et des activités pour HP, non?

      L’aspect économique se trouve au niveau des parents qui doivent réduire leurs journées de travail pour être là, pour préparer les matériels d’étude avec les enfants, les aider à comprendre s’ils en ont besoin, etc. Un temps immense et un repport de sa propre croissance laborale.

      Je suis interpelée également car les parents de “bons” élèves scolaires recherchent..naturellement?… De bonnes fréquenrations pour leurs enfants (bons étudiants, sages en classe, etc) et les semblables se cherchent et se trouvent naturellement dans les classes normales.. Jusque là tout va bien? Non,un HP qui ne cherche à fréquenter que des enfants HP, hypersensibles ou doués d’une intelligence émotionnelle et qui les comprenent et les respectent serait l’objet d’un débat éternel (dont je Devine les limitations).
      Sincèrement, la felicité se fait en société, un HP n’a pas de problème social…parmis les siens. C’est au contraire un appaisement et un bonheur que d’être en fin compris, de pouvpir parler sa langue…ouf!

      Et les normo-pensants, il n’en connaitra pas? Soyez calme, les normo-pensants ne sont que le 90% de la société et vos HP auront l’occasion de les cotoyer et de les comprendre, et même de feindre les ressembler…car l’inverse ce n’est pas fréquent.

      Voici, j’ai voulu lancer ce double débat (scolarité identique à la maison? Et socialisation) afín que…nous y pensions, su moins un peu. Merci.

      • Françoise le 18 février 2018 à 18 h 30 min

        Bonjour,

        Non l’école à la maison n’est pas une possibilité offerte que pour le seul cas de décrochage, c’est aussi à mon sens un moyen d’en apporter plus à un enfant demandeur, à son rythme à lui. Et l’apport possible n’est pas seulement scolaire bien au contraire, on peut très bien envisager de faire le minimum exigé en matière de scolaire pour suivre le programme ou plus si l’enfant a envie d’aller plus loin et passer le reste du temps à nourrir une passion. C’est une question de choix personnel et de disponibilité.
        Autant il est aisé de choisir son rythme au primaire, autant au collège cela se complique dans la mesure où il y a quand même un programme à suivre assez exigeant pour que l’enfant soit bien préparé pour la suite de ses études et je pense que dans ce cas il est nécessaire qu’ils apprennent à travailler avec un planning et à un rythme régulier.
        Et oui, pour répondre à Aurélia, à partir du collège, selon le support choisi il y a un certain coût financier à assumer,ne serait-ce que s’il faut renoncer à un salaire, acheter des livres ou prendre un cours de bon niveau…

  2. IngridNC le 21 février 2016 à 12 h 21 min

    Bonjour et merci beaucoup pour votre témoignage qui m’a beaucoup aidé à finaliser ma décision quant à l’école à la maison. Notre fille aînée qui a eu 13 ans fin 2015, vient de rentrer en 2nde (on vit en Nlle Caledonie, l’année scolaire est décalée) mais ça ne lui convient pas du tout, donc on va faire le lycée à la maison. Elle voulait faire le lycée en 2 ans pour s’en débarrasser mais finalement votre témoignage l’a convaincu de prendre son temps et de poursuivre ses activités extra-scolaires. Nous allons opter pour le CNED, qui nous semble plus simple mais suffisamment complet. Pourriez-vous me donner ans conseils sur l’organisation de la journée de travail scolaire ?
    Merci pour vos conseils.

    • Françoise le 22 février 2016 à 18 h 07 min

      Bonjour,

      A mon avis la principale difficulté est de trouver un rythme de travail régulier afin de pouvoir rendre les devoirs à temps.
      Au lycée il n’y a pas de calendriers de travail fourni, alors il est très utile de faire un planning personnel organisé par séquences de travail (8 en moyenne par matière), et de travailler toutes les matières dans chaque séquence (1 séquence est égale à environ 2 à 3 semaines de travail, pas plus, au delà vous risquez de prendre du retard). De même faire un emploi du temps par semaine qui tient compte des durées de travail préconisées pour chaque matière. En fait le programme est assez dense et il vaut mieux prendre l’habitude tout de suite de partir sur un bon rythme. Ensuite vous pouvez vous adapter aux “besoins” de votre fille, les miens aiment faire les sciences le matin et finir la journée par les langues.
      N’hésitez pas s’il vous faut plus d’informations.

  3. Séverine Couvreur le 22 février 2016 à 11 h 39 min

    Bonjour Madame,
    Ma fille a 8 ans, elle est actuellement en CE1. Elle est de début d’année. Elle a été officiellement diagnostiquée précoce hétérogène l’an dernier, en CP (test ITW). La maîtresse voulait la faire passer en CE1 directement mais Inès n’en avait pas la maturité affective. Elle ne voulait pas perdre ses amies.
    Comme elle s’ennuie actuellement en classe, je l’ai inscrite, à distance, en cours séparé de français au Cour Hattemer (où j’ai moi-même été scolarisée petite). L’école Saint-Jospeh de Reims est incapable de nous aider. Notre fille perd progressivement le goût de l’effort. Elle ne s’applique même plus au Conservatoire où elle apprend l’alto. Je me pose sérieusement la question de la scolariser à la maison mais pouvez-vous me dire si cela impose nécessairement pour moi d’arrêter toute activité professionnelle ?
    Je vous remercie de votre aide car je suis un peu perdue.
    Cordialement,
    Séverine Couvreur

    • Françoise le 23 février 2016 à 15 h 00 min

      Bonjour Séverine,

      La scolarisation à domicile suppose au moins la présence d’une personne de confiance, en général les parents, qui soit là pour guider et aider l’enfant dans son travail et son organisation. C’est souvent un “petit sacrifice” qui mérite réflexion.

  4. Patrice Le Potier le 5 février 2017 à 19 h 47 min

    Bonjour,
    Après un “décrochage” depuis 3 mois, notre fils , enfant précoce de 12 ans, avec un an d’avance, ne peut envisager de revenir au collège . Psychologue, pédopsychiatre…n’y font rien . Nous envisageons donc sérieusement l’instruction par correspondance au CNED, mais l’Inspection Académique vient de nous signaler un refus pour une inscription réglementée en 4ème. A défaut, si nous nous orientons vers une inscription libre au CNED quels en sont les inconvénients (hormis le côut) par rapport à une inscription réglementée.

    • Françoise le 8 février 2017 à 15 h 06 min

      Bonjour,

      La différence entre le cned réglementé et libre réside principalement dans le fait de ne pas bénéficier d’un retour corrigé des devoirs, ce qui à mon sens est assez difficile au collège pour bien cerner la qualité du travail de votre enfant.
      Je vous conseillerais de contacter le référent eip de votre académie afin d’obtenir un appui, d’expliquer la situation de votre (aussi bien au niveau de la qualité du travail que des délais et méthodes à acquérir pour présenter un épreuve).

    • Lilolu le 8 novembre 2020 à 8 h 46 min

      Bonjour, j’envisage de descolariser mon fils de 13 ans du collège, car il a un profil hp, et a beaucoup de mal à gérer la situation actuelle, et est par ailleurs asthmatique, ce qui lui rend le port du masque très contraignant. J’envisage cette solution pendant quelques semaines ou quelques mois selon l’évolution de la crise sanitaire. Ce ne serait donc que temporaire.
      Pourriez-vous m’indiquer les démarches à suivre vis-à-vis du collège, du rectorat, et les tarifs du cned pour la 4ème ? Merci d’avance.

      • Françoise le 10 novembre 2020 à 16 h 39 min

        Bonjour,

        Il me semble assez compliqué de le faire pour un temps limité. Ne pourriez-vous pas en discuter avec la direction de l’établissement de votre fils pour tenter d’obtenir un soutien du Cned dans les mêmes conditions que lors du premier confinement, ce qui faciliterait un retour vers le collège en fonction de l’évolution de la crise sanitaire ?
        Dans les autres cas, vous êtes considérés comme étant en instruction en famille et serez soumis aux obligations de déclarations (mairie et rectorat) , avec un délai de 8 jours pour le faire. Je vous mets le lien vers les textes : https://www.education.gouv.fr/bo/12/Hebdo3/MENE1135458C.htm.
        Dans tous les cas je pense qu’il vaut mieux au préalable en discuter avec le corps enseignant qui aura peut être une solution à vous apporter ou encore contacter votre direction académique.

  5. Audreyexpat le 8 juin 2017 à 12 h 12 min

    merci pour cet article vraiment très intéressant!!!! nus venons de découvrir la précocité de notre benjamin J, qui va avoir 5 ans et est actuellement en MS, je suspecte fortement ma fille aînée Z qui va avoir 8 ans et est en CE1 de l’être aussi (intolérance à l’effort, ennui profond lors des séances de répétition des tables de multiplication, passe son temps à révasser en dessinant, et surtout prise de tete de la maitresse qui admet qu ‘elle a “largement” les capacités pour passer en CE2 mais a les compétences pour être la première de sa classe, etc etc…).
    Je n’en suis pas du tout au point de franchir le cap de la scolarisation à domicile, mais je me documente sur toutes les alternatives possibles, or je lis ici et là, que les écoles prétenduement “spécialisées” sont parfois très insuffisantes, que parfois le dispositif EIP de l EN fonctionne très bien, bref, tout cela m’a l ‘air très hétérogène, et complètement personne-dépendant.
    En effet, le couplet de la socialisation nous est seriné dès leur plus jeune âge, mâtiné d’un soupçon de culpabilisation “si tu déscolarises ton enfant, il va devenir sociopathe”.
    Si un jour je devais en venir là, en effet, je m’nterroge sur les modalités disons pratiques: on est d’accord qu’un des parents doit être présent pour assurer l’aspect enseignement? de plus, meme si le CNED me semble très bien sous tout rapport, quid justement de la spécificité de ces enfants, qui par exemple n’apprennent pas de façon séquentielle comme les neurotypiques, ou encore des implicites dans les consignes??
    Je sens le grand canyon s’ouvrir sous mes pieds….
    donc pour le moment, je suis dans la phase : essayer de construire un dialogue positif avec l’école pour l’année prochaine, car par ailleurs, nous vivons à l’étranger, mais nos enfants sont scolarisés dans une école française, où l’accent est vraiment mis sur l’apprentissage des langues, espagnol et catalan en l’occurence, et aussi anglais pour la grande, et où le parcours culturel est vraiment très riche, ce qui bien heureusement nourri énormément mes deux insatiables, ce serait tellement dommage de les en priver!
    a Olivier, je ne sais pas s’il vient toujours sur ces pages, moi aussi je suis précoce, diagnostiquée sans l’être, et moyennement épanouie dans la vie pour tout pleins de raisons differentes, mais ma plus belle décision, et la plus salutaire aussi, a été de reprendre des études de psychologie a 32 ans, depuis, je m’éclate 😉

    • Françoise le 9 juin 2017 à 9 h 23 min

      Bonjour Audrey,

      La prise de conscience du haut potentiel est très importante pour permettre de faire les bons choix et s’épanouir, comme vous en psychologie, sujet d’autant plus intéressant dans le contexte de la précocité ! Félicitations !

      Oui, votre commentaire résume bien toutes les questions que nous pouvons nous poser sur la scolarité des enfants précoces.
      En fait je dirais que l’accompagnement particulier est essentiel, qu’il s’agisse d’une scolarité classique ou d’une scolarité à domicile. Les particularités de l’enfant précoce ont besoin d’être comprises afin qu’il bénéficie à la fois de la “nourriture intellectuelle” dont il a besoin, de compréhension en cas d’inadaptation ou de blocage, d’une certaine marge de manoeuvre pour libérer sa créativité…
      Dans votre cas, l’idéal serait de pouvoir les maintenir dans leur établissement qui leur apporte un certain enrichissement tout en remédiant aux problèmes d’ennui par l’apport d’activités plus ciblées selon son niveau, en la confrontant à des défis…

      Le cned est une solution alternative oui (il y en a d’autres) car il permet de gérer dans une certaine mesure le rythme des enfants (en gros ils vont plus vite donc peuvent rapidement passer à autre chose, au moins pour le primaire car ensuite cela se complique vu l’ampleur du programme). Surtout pour la suite il est en conformité avec les exigences de l’Education Nationale et propose les mêmes méthodes de travail (avantage pour préparer les examens, avantage ou inconvénient pour les eip ??).Il est nécessaire qu’un parent soit présent pour accompagner l’enfant aussi, expliquer les leçons, suivre le rythme de travail et adapter la méthode en fonction du fonctionnement particulier de l’enfant. Je dirais que c’est un travail à part entière et que cela nécessite quelques sacrifices.
      Pour les autres établissement effectivement tout dépend de l’attente des familles et du parcours particulier des enfants (profil homogène, htérogène, vécu et passif…).
      Bref on en revient toujours à la nécessité de répondre à un besoin particulier sur lequel reposera le choix éducatif.

      Et enfin la socialisation, oui pour avoir 4 enfants scolarisés à domicile nous l’avons entendu le fameux couplet sur la socialisation : je répondrais qu’il y a une vie en dehors et à côté de l’école (et à l’école du coup dans le cas de l’instruction en famille) et que la vraie vie ne se résume pas pour moi à côtoyer strictement des “individus” du même âge avec finalement très peu de moments d’échanges en dehors des récréations.

      J’espère avoir répondu en gros à vos questions !

  6. Gelb Sandrine le 16 novembre 2017 à 10 h 47 min

    Bonjour,

    Ma fille a toujours eu de l’avance et a passé des tests cet été, ou il s’est avéré qu’elle est précoce.
    A la rentrée elle est rentrée au cp pour dix jours, puis la psy a décidé qu’il était temps de la faire passer au ce1. La catastrophe, elle se fait des crises d’angoisse, alors qu’elle progresse très vite. Sauf que depuis une semaine, il n’est même plus possible de la mettre à l’école, nous avons tout essayé, la rassurer, les compromis, le chantage, la peur… Rien ne marche elle hurle, pleure et se rend malade. Nous pensons donc très sérieusement à l’école à la maison (je suis moi même des cours avec le cned pour une reconversion suite à une maladie).
    Quelles sont les premières démarches à faire ?
    Et par rapport au contrôle au niveau de la vie de l’enfant, le maire visite toute la maison?
    L’article est très complet et me conforte dans mes choix, je vous remercie.
    Bien cordialement,
    Sandrine Gelb

    • Françoise le 17 novembre 2017 à 15 h 32 min

      Bonjour,

      Je pense qu’il serait utile d’essayer au préalable de comprendre ce qui se passe à l’école. Avez-vous discuté avec la maîtresse ? Votre fille est-elle acceptée par les autres..?
      C’est peut être une fausse piste, je l’espère, mais il y a aussi une probabilité de harcèlement vu la rapidité et l’intensité de a réaction de votre fille. Nous venons de rédiger un article à ce sujet ici : https://www.enfantsprecoces.info/harcelement-scolaire-enfants-precoces/
      Si vous ne trouvez pas de solution pour votre fille et souhaitez passer par le cned, il y a lieu de télécharger un dossier d’inscription (éventuellement les appeler quand même pour savoir comment faire avec une inscription en cours d’année), demander l’autorisation de l’inspecteur d’académie (pour cned réglementé, en expliquant la situation de votre fille) et aussi prévenir votre l’école de votre fille . En cas de scolarité réglementée, il n’y a pas de contrôle social du maire, celui-ci se fait uniquement en scolarité libre et la visite est destinée à vérifier que l’enfant ait un cadre de vie sain et propice aux études (salle de travail, chambre de l’enfant, matériel approprié…) et ne soit pas livré à lui-même.

  7. MEL33 le 22 mars 2018 à 8 h 39 min

    Bonjour,

    Quelles démarches faire pour choisir l’école à la maison ?

    Merci pour votre aide !

    • Françoise le 23 mars 2018 à 13 h 44 min

      Bonjour,

      Je vous mets en lien un article du service public avec toutes les informations légales :
      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F23429
      et notre dossier sur l’instruction en famille :
      https://www.enfantsprecoces.info/la-legislation-sur-lecole-a-la-maison/

      N’hésitez pas si vous avez d’autres questions.

      • MEL33 le 27 mars 2018 à 9 h 37 min

        Merci beaucoup !
        Je vais finir par choisir l’option maison car les écoles privées pour enfants précoces sont excessivement chères, certaines loin de chez moi car rares en plus et quand je trouve d’autre alternative (comme la méthode Montessori) il n’y a pas de place !
        Je suis un peu perdue surtout je ne veux pas couper ma fille des autres enfants même si elle a des copines des écoles d’avant, va au youpi parc, sort en famille et a une activité sportive.
        J’aurais tant aimé qu’elle rencontre des enfants comme elle !

        • Françoise le 27 mars 2018 à 12 h 37 min

          Pour les rencontres d’enfants semblables, vous pouvez voir du côté des associations, (afep, anpeip…) qui organisent parfois des sorties et activités.
          Sinon tentez aussi un message sur votre groupe régional sur le site , d’autres parents sont sans doute aussi en demande de rencontres :
          https://www.enfantsprecoces.info/groupes/

          • MEL33 le 11 avril 2019 à 10 h 28 min

            Bonjour,

            Françoise je voulais vous dire que j’ai inscrit ma fille aux cours Sainte Anne et j’en suis très contente je continue pour le CE1 l’année prochaine et j’ai eu une inspection pédagogique et ma fille était vraiment au dessus de ce qu’on lui a demandé bref que du positif.
            Je conseille moi aussi aux parents qui ont le temps et qui peuvent financièrement payer les cours à distance de se lancer !

            Bonne journée



          • Françoise le 11 avril 2019 à 13 h 43 min

            Bonjour Melinda,

            Je suis heureuse que vous ayez trouvé finalement une solution satisfaisante.
            Ça en fait au moins 2 alors des petites CP au cours Ste Anne, avec la mienne! Pareil pour l’inspection pédagogique, que du très bien !
            C’est très rassurant !



  8. Anonyme le 27 mars 2018 à 12 h 31 min

    Pour les rencontres d’enfants semblables, vous pouvez voir du côté des associations, (afep, anpeip…) qui organisent parfois des sorties et activités.
    Sinon tentez aussi un message sur votre groupe régional sur le site , d’autres parents sont sans doute aussi en demande de rencontres :
    https://www.enfantsprecoces.info/groupes/

  9. MEL33 le 27 mars 2018 à 13 h 25 min

    MERCI

  10. Lisa le 29 septembre 2018 à 12 h 38 min

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour vos témoignages et précieuses informations. Notre fille vient d’entrer en 6eme et fait un refus scolaire anxieux, ne voulant plus retourner au collège (pleurs, nausées, vomissements…). Elle a été diagnostiquée EIP en CE2 (elle présentait des symptômes de phobie scolaire avec un début de déscolarisation). Nous avons pris rdv avec la psychologue qui lui avait fait passer les tests, mais de là aucune piste pour nous aider. Notre généraliste a refusé de notifier un certificat médical pour refus scolaire car “cela serait lu alors que ça relève du secret médical”. Nous avons donc compris qu’elle refuse de s’engager. Elle a regardé ma fille en disant “tu sais la précocité c’est handicapant. C’est comme quelqu’un qui ne voit que d’un œil ou qui est sourd”. (!!) Evidemment avec une telle psychologie, on comprend que ce n’est pas non plus vers elle que nous obtiendrons un soutien. Quant au collège il nous propose un PAP EIP que l’on considère comme stigmatisant et nous craignons que notre fille soit davantage en difficulté vis à vis des autres.
    Il nous reste donc le cned libre et non réglementé, si nous avons bien compris,ou l’enseignement que je peux lui faire, au moins pour cette année de 6eme, ayant été moi même enseignante (en primaire) pendant un certain nombre d’années.Ce qui nous pose question et c’est là que nous aimerions vos conseils, c’est que dans l’un ou l’autre des cas, nous n’aurons pas d’avis de passage en classe supérieure. Si notre fille a besoin de réaliser plusieurs années de sa scolarité de collège à la maison, comment peut elle réintégrer un établissement en n’ayant eu aucun avis de conseil de classe ? Devra t -elle passer des tests ? Est ce une démarche administrative facile cette (éventuelle) réintégration en milieu scolaire ?
    Merci pour vos éclaircissements car nous sommes “prêts” pour l’école à la maison mais un peu inquiets.
    Lisa

  11. Françoise le 1 octobre 2018 à 19 h 10 min

    Bonjour,

    A vrai dire je n’ai pas la réponse pour la réintégration. Je suppose qu’elle pourrait intégrer la classe de son âge au collège ou lycée public comme les autres élèves, et que dans le privé il risque d’y avoir des tests, mais encore une fois je ne suis absolument pas sûre de ma réponse. Je pense que vous pourriez contacter les services académiques dont vous dépendez et poser la question, en expliquant en même temps que vous souhaitez la scolariser à domicile pour les raisons citées dans les meilleures conditions, càd Cned réglementé, vous aurez peut être quelques chances d’obtenir un avis favorable si vous argumentez bien (on ne déscolarise pas un enfant de gaieté d’âme dans ces cas et il est rassurant d’avoir un oeil objectif et un contrôle sur leur travail…).

  12. ALINE MARCHETTI le 2 octobre 2018 à 8 h 49 min

    Bonjour,

    je viens de rapatrier mon fils à la maison après un mois en 6° très décevant pour lui. Répéter le programme comme chaque année, c’est difficile pour un enfant précoce. Le premier point à savoir pour l’école à la maison, c’est que le CNED n’est pas obligatoire, ensuite pour la réintégration en public cela dépend des académies. Tous les deux ans il y a un contrôle de l’inspection académique, oral ou écrit: donc si l’enfant doit réintégrer l’école, un test peut être mis en place, toujours oral ou écrit. Le mieux est de tisser de bons rapports avec l’inspection et de les tenir au courant.
    Ensuite, il faut anticiper au niveau de l’école (collège ou lycée): il faut savoir qu’à partir de la 5° pour faire accepter un élève dans un établissement, il faut prendre rendez vous avec le principal du collège ou du lycée. C’est lui qui prendra la décision.
    J’espère avoir pu vous aider

  13. Lisa le 2 octobre 2018 à 21 h 45 min

    MERCI à vous Françoise et Aline de vos retours. Cela fait du bien de se savoir écoutés et compris.
    Nous espérons réussir dans ces méandres pour une année… ou pour plusieurs, car l’essentiel est l’épanouissement et le bien être de notre fille.

  14. Céline le 28 mars 2019 à 11 h 25 min

    Bonjour,
    Merci beaucoup pour votre témoignage concret sur l’école à domicile.
    Nous sommes décidés (peut-être tardivement) à passer le cap. Notre dernière, 12 ans, précoce, excellente élève, est en phobie scolaire depuis… toujours en fait… mais nous luttions sans trop réfléchir. Les aînés ayant toujours été scolarisés nous n’imaginions pas d’autres alternatives.
    Avec le recul, j’en ai le coeur brisé…
    Elle termine courageusement son année de 5ème au collège et, à sa demande, en 4ème elle suivra les cours du Cned.

    J’aurais une question s’il vous plaît, si elle avance vite et bien dans le programme dès le début d’année scolaire avec le CNED (ce dont je ne doute pas), comment se fait le saut d’une classe ? Faut-il le demander dès septembre au cned ? ou est-ce possible en cours d’année ? ou alors est-ce le collège actuel qui doit donner l’autorisation de saut de classe pour la rentrée prochaine ?
    Merci de vos conseils.

    • Françoise le 28 mars 2019 à 14 h 37 min

      Bonjour Céline,

      Je me permets juste un conseil par rapport au CNED (longue expérience avec 3 enfants ayant suivi ce cursus) : ne le faites pas dans le but d’accélérer mais plutôt pour lui offrir la possibilité de travailler à son rythme, de reprendre une scolarité sereine… Si elle avance vite, le temps gagné pourra lui servir à enrichir ou faire autre chose, activité sportive, musicale…
      Avec le cned le rythme du collège et lycée ensuite est quand même très dense, la quatrième reste une étape à ne pas louper, le nombre de devoirs à rendre est important et les semaines sont bien chargées. Par ailleurs vous avez un large choix de matières complémentaires que vous pouvez prendre (langues, latin, grec…).
      Sinon pour le Cned c’est le fait de venir au bout de l’année complète de travail qui définira si elle peut ensuite avancer ou non.
      C’était juste pour vous donner mon point de vue (tout à fait) personnel forgé par mon expérience.

  15. Patricia le 27 juin 2019 à 22 h 27 min

    Bonjour, et merci beaucoup pour votre site, qui est une vraie mine d’information.

    Mon fils de 12 ans se lamente depuis son entrée au collège. Il n’étais pas sage en CM1, les enseignantes l’ont fait passer en CM2 et ça allait beaucoup mieux.
    Au collège, il y a de nombreux cours annulés et il se sent prisonnier car il ne peut pas sortir tant qu’il reste une heure de cours dans la journée (je pense que c’est normal du point de vue de la responsabilité du chef d’établissement). Il finit sa 5ème et je pense l’inscrire au CNED. Je préférerais une année “réglementée” mais l’Inspection Académique doit donner son avis. Je compte donner les arguments suivants :
    – Très longues journées (il prend le car à 7 h 30, retour à 18 h 15)
    – il s’ennuie en classe (il n’est pas diagnostiqué EIP mais il a un an d’avance et toujours les félicitations en conseil de classe) et ne demande qu’à en apprendre plus. (en fait, il ne cesse de se plaindre)
    – il est très curieux sur un tas de sujets qui ne sont pas au programme et le soir nous n’avons pas le temps de nous plonger dedans.

    Pensez-vous que ces arguments soient recevables ?

    – Par ailleurs, il est très autonome et c’est ici que cela devient délicat. Le papa travaille à temps complet, et je serai à mi-temps. Etant professeure des écoles, je travaillerai 2 jours à l’école. Pendant ces 2 jours, il sera donc 2 jours à la maison, seul, avec une “liste” de choses à faire.

    Pensez-vous que ce dernier point pourrait entrainer un refus de la part de l’IA ?

    – De plus, j’ai obtenu mon mi-temps pour création d’entreprise. Mais depuis ma demande, j’ai renoncé à me lancer, d’abord parce que l’auto-entreprenariat tel que je l’imaginais ne me convient pas mais, surtout, parce que le bonheur de mon fils passe avant mon projet professionnel. Je compte faire la demande auprès de l’inspection académique au nom du papa, mais c’est moi qui assurerai les cours.

    Pensez-vous que cela pose un soucis, par exemple lors des contrôles (même si vous dites qu’il y a peu de contrôles, voire pas du tout, lorsqu’on est au CNED) ?

    Merci beaucoup pour l’expérience que vous partagez.

    • Françoise le 28 juin 2019 à 16 h 21 min

      Bonjour Patricia,

      A l’heure actuelle le Cned réglementé devient de plus en plus difficile à obtenir en dehors des critères de base que sont la maladie, l’éloignement géographique et la pratique d’une activité de haut niveau. Je pense que vous aurez plus de chances de l’obtenir en misant le profil de type haut potentiel de votre enfant et votre souhait de pallier l’ennui ressenti.
      Selon les académies une justification (ou bilan) peut être demandé.
      Sinon sur le fait de laisser un enfant, ado de surcroit, en roue libre un certain temps, j’ai personnellement plus de mal. Il faut qu’il trouve la motivation lorsqu’il est seul pour s’y mettre, respecter un certain rythme (assez soutenu en Cned réglementé), affronter la difficulté.. etc…
      Les contrôles en Cned réglementé se font indirectement par l’assuduité et le retour des devoirs en temps en heure.
      N’avez vous pas une autre solution, en avez vous discuté avec les enseignants du collège pour mettre quelque chose en place pour lui ?
      La première étape pour prendre la bonne décision et évaluer ses besoins serait peut être de passer par le bilan ?

  16. Edith le 25 novembre 2020 à 12 h 38 min

    Bonjour,
    L’école à la maison, on y pense et repense, mais pourquoi n’y a-t-il que nous, parents, qui pensons que c’est peut-être ce qu’il peut y avoir de mieux pour notre fille ? Pourquoi les professionnels qui la suivent (psychologue, médecin homéopathe, pédo psy…), pourtant soi disant “spécialisés” HPI, sont-ils persuadés que c’est une mauvaise idée ? Ce ne serait pas l’aider sur le plan de la sociabilasation ? Elle est pourtant beaucoup plus sociable partout ailleurs qu’à l’école ! Aller à l’école la plonge dans un état dépressif, avec apparition de crises de colère de retour à la maison, de pleurs, d’irritabilité etc…tout cela avait disparu “grâce” au confinement. Mais depuis la rentrée (entrée en 6ème) son humeur se dégrade à nouveau, avec réapparition de crises, d’idées morbide…Elle a été hospitalisée, en fin de CM1, 5 mois pour anorexie sévère. L’hôpital ne nous apportant aucune réponse sur les raisons de son mal être, nous sommes allés consulter un “thérapeute alternatif”, lors d’une de ses permissions, qui l’a détectée HPI. L’hôpital n’en a fait aucun cas. Nous avons alors entrepris les démarches par nous même, à l’issue de son hospitalisation, et son Haut Potentiel a été vérifié par la passation du WISC auprès du psychologue qui la suit aujourd’hui. Actuellement ses résultats scolaires sont excellents, elle arrive à apprécier certains prof, mais se sent comme jetée dans le vide lorsqu’elle se retrouve parmis les autres enfants de son âge avec qui il lui est impossible de trouver sa place. Il y a bien sûr des matières dans lesquelles elle s’ennuie grandement mais d’autres dans lesquelles elle arrive à trouver un certain plaisir. En ce qui me concerne, je suis perdue, car je vois sa souffrance et me la prend de plein fouet, car elle ne s’autorise à l’exprimer qu’en ma présence. Aujourd’hui je suis tiraillée entre le fait de ne plus supporter voire mon enfant souffrir, alors que la déscolarisation serait peut être une solution, et les discours des psy et médecin qui m’affirme le contraire. Je suis tiraillée entre l’envie de la voir s’épanouir en la déscolarisant et l’idée que peut-être cela ne ferait que lui mettre des bâtons dans les roues pour sa future vie d’adulte. Je suis tiraillée entre la peur du passage à l’acte de ses idées morbides et la peur de faire le mauvais choix en ne faisant que repousser ses idées noires à plus tard. Je suis tiraillée entre savoir si l’école à la maison est LA solution ou bien la solution de facilité…bref voilà où j’en suis…pas bien loin…La lecture de votre article m’a rassurée sur la faisabilité de l’école à la maison et m’a apporté beaucoup d’info. Les commentaires me font sentir moins seuls. Mais j’en ressors toujours aussi perdu quant à la décision à prendre. Merci en tout cas pour votre témoignage.

    • Françoise le 26 novembre 2020 à 11 h 47 min

      Bonjour,

      Je comprends vos incertitudes, il y a toujours une grosse crainte et pression sur l’ecole à la maison, en particulier sur cet aspect de la socialisation qui ne tient pas compte des difficultés ou besoins de certains enfants.
      Je pense personnellement qu’il faut expliquer et réagir à la souffrance des enfants. Je précise toutefois qu’aujourd’hui les possibilités d’instruction en famille sont en suspens pour la rentrée à venir, le gouvernement ayant sur la table un projet de loi obligeant tous les enfants à être scolarisés dans une école, sauf certains cas particuliers.
      Dans la cas de votre fille, vous auriez peut être intérêt à contacter un organisme qui s’occupe de phobie scolaire et qui pourrait vous trouver une solution alternative, en lien avec son haut potentiel. Le réferent “élève à haut potentiel” de votre academie est aussi un interlocuteur à solliciter. Dans tous les cas sa personnalité doit être comprise pour qu’elle puisse se construire positivement avec son haut potentiel (qu’elle vit peut être mal pour l’instant?), qu’elle puisse comprendre et assumer ses différences sans en souffrir. Est elle toujours suivie par la psychologue qui a fait les tests ? Je pense qu’il y a un gros travail de reconstruction, vu son vécu, à faire.

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