Que faut-il retenir des 6 profils d’enfants surdoués ?
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des différentes caractéristiques relatives aux six profils d’enfants surdoués que nous avons rencontrés tout au long de ce dossier. Mais avant cela, je souhaite vous apporter quelques réflexions supplémentaires qui vous démontreront toute l’importance de bien étudier ces profils pour identifier les forces et les faiblesses de son enfant et pouvoir lui apporter tous les éléments éducatifs nécessaires à son épanouissement.
L’ensemble de ce dossier a été inspiré par le site de Jade Ann Rivera. Il est basé sur son travail, mais aussi sur l’article de référence rédigé par George Betts et Maureen Neihart, paru en 1988 dans le Gifted Child Quarterly, journal de la NAGC ( National Association for Gifted Children, aux Etats-Unis) et d’autres sources ultérieures, agrémentées de mon expérience personnelle et localisées pour tenir compte des spécificités du système scolaire français.
Aider les enfants et les adultes surdoués
Ces profils, présentés comme étant ceux des enfants surdoués, peuvent perdurer sous une forme sensiblement identique à l’âge adulte. Evidemment, leurs différentes caractéristiques s’exprimeront autrement puisque le cadre de vie des personnes concernées aura évolué. L’école aura cédé sa place à l’entreprise, la famille aura perdu la prédominance qu’elle possédait durant l’enfance au profit d’un ensemble plus ou moins grand de cercles sociaux variés mais l’essentiel restera valable en ce qui concerne la personnalité même des individus.
Se connaître tel qu’ils ont été enfant peut aider des adultes surdoués en souffrance à expliquer les raisons de leur mal-être et à prendre des dispositions pour y remédier, en s’appuyant sur les conseils donnés qui restent valables pour un certain nombre d’entre eux, en les adaptant si nécessaire.
Changer de profil avec le temps
Il existe bien entendu des passerelles entre les différents profils énumérés et il faut bien avoir conscience du fait qu’un enfant qui offre toute les caractéristiques de l’un d’entre eux à un moment donné peut basculer dans une autre catégorie plus tard. L’exemple le plus connu et le plus flagrant est celui de l’enfant brillant ou autonome à l’école primaire qui se retrouve subitement en échec scolaire au collège.
C’est pourquoi il est extrêmement important de tenir compte des conseils éducatifs y compris pour les profils qui vous semblent plus positifs que d’autres. Les problèmes qui surviennent à l’adolescence trouvent généralement leur source dans une histoire plus ancienne ou dans les expériences faites durant l’enfance. Par exemple, lorsqu’il est recommandé de pratiquer l’accélération du cursus scolaire pour un enfant autonome, cela est en rapport direct avec le fait qu’il ne soit pas habituellement confronté à la difficulté, ce qui peut lui causer des problèmes dans l’enseignement secondaire.
Un profil dominant avec des variantes
Il faut bien voir les six profils d’enfants surdoués comme des cadres généraux. Chaque enfant et différent et il ne s’agit pas de le faire à tout prix entrer dans un moule. Pour chacun d’entre eux il est donc possible de définir un profil dominant mais bien souvent, quelques caractéristiques ne seront pas présentes et, contrario, l’enfant pourra présenter des éléments qui se trouvent dans un autre profil. Par exemple, un enfant décrocheur peut très bien se montrer plus discret et calme que perturbateur.
Faites confiance à votre vision de parent
Les listes d’identification et autres catalogues de signes proposent des indications générales mais votre rôle de parent vous offre le meilleur poste d’observation pour savoir qui est votre enfant. Les éléments donnés dans ce dossier doivent vous pousser à vous interroger sur sa personnalité au-delà des stéréotypes. Il y a un vrai travail de réflexion à mener. Je publierai demain un quizz qui vous aidera à identifier le profil dominant de votre enfant même si, là encore, rien ne peut remplacer la connaissance que vous avez de votre garçon ou de votre fille. Quand c’est possible, n’hésitez pas à confronter votre vision avec celle des enseignants de votre enfant afin d’intégrer dans votre réflexion les données qui se rapportent à son comportement en classe ou avec ses camarades.
Comment lire le tableau récapitulatif ?
Les deux premiers onglets du tableau vous donnent des indications qui doivent faciliter de votre part l’identification de votre enfant en fonction de ses sentiments et de son comportement.
L’onglet suivant vous indique d’une manière générale quels sont les besoins à satisfaire pour que votre enfant puisse se sentir mieux ou pour préparer efficacement son avenir si tout va déjà bien pour lui.
Les onglets « Perception par les autres » et « Identification » viennent compléter ceux relatifs aux profil psychologique et devraient vous permettre de confirmer ou d’infirmer votre impression, en allant jusqu’à la passation de divers tests d’intelligence ou de personnalité si nécessaire.
Enfin , les onglets Soutien familial » et « Soutien scolaire » donnent aux parents et aux enseignants des pistes plus précises de procédures et d’organisations à privilégier pour mettre en œuvre les bonnes décisions qui faciliteront la satisfaction des besoins déjà définis. Comme pour les éléments de profilage, il faut bien comprendre que des choix doivent être opérés en fonction de l’enfant lui-même au sein des listes établies.
bonsoir
svp pouvez fournir le tableau récap des profils avec toutes les onglets accessibles “identification” “en famille” “à l’école” merci beaucoup !
Le problème est réglé depuis en principe.
N’hésitez pas à nous contacter le cas échéant.
Cordialement.
je le retrouve dans l’enfant decrocheur et l’enfant provocateur
Votre enfant a cependant été identifié ? Si Oui Comment ? Et quelles sont les suites ?
j’ ai 14 ans, je suis en 4ème.
j’ai toujours été une enfant calme, autonome, confiante. . . avec des bonnes notes ( ma moyenne est de 16)
mais je ne travaille pas. Tout le monde pense que je travaille beaucoup mais en réalité, je n’apprend pas, ne révise pas je me contente d’écouter en classe. Je suis très forte en maths, physique , technologie. . . ( les matières scientifiques ). J’aime diriger ( en travaille de groupe, avec mes frères ou même mes amis).
Mais certains de mes proches mon reprochés de ne pas avoir de sentiments envers personnes ( ils m’ont même dit que j’étais égoïste et que je ne pensais cas ma personne). Bien sur je ne comprends pas pourquoi ils me disent ça . J’ai l’impression quand classe rien ne va . je m’ennuie tout ceux qu’il m’apprend soit je le sais déjà ou tout simplement je n’ai plus envie de faire l’effort de travaillaient
Jai toujours été seul mais là je me sens vraiment seul sans personne et je ne comprend plus les gens qui sont autour de moi ma famille, mes amis . . .( je fais semblant de les comprendre, j’essaye d’être comme eux mais je n’arrive pas)je n’arrive pas a etre comme une fille de mon age. je n’ai jamais eu de bon contacte avec mon pere et j’essaye de rester le mieux possible avec ma mère ils ne comprennent pas pourquoi je suis comme ça et moi aussi. j’aime être un loup solitaire .
en lisant cet article je pense que je suis l’enfant brillant et autonome
merci de me donner des conseils si possible;
Bonjour,
Je vous conseillerais de parler de vos doutes à vos parents, afin d’effectuer un bilan, pour différentes raisons :
– mieux vous connaître vous même, c’est à dire comprendre et accepter un éventuel décalage avec les autres afin à la fois de comprendre votre sentiment de solitude et d’aller plus facilement vers les autres en sachant ce qui vous différencie
– afin de mettre en place ce qu’il faut au niveau scolaire pour ne pas décrocher, par manque d’intérêt, et vous permettre de résister à la fois à l’effort et à l’ennui.
– enfin un bon psychologue pourra vous aider à travailler sur vos sentiments et vos émotions, à vous ouvrir à vos proches et aux autres.
Bonjour,
Je suis maman d’une fille de 9 ans, actuellement au CM1.
Ma fille a paru dès son très jeune âge différente par exemple, est allée à quatre pattes à 10 mois et marché à 12 mois et un jour. A deux ans elle pouvait déjà tenir une conversation. Elle était très ordonnée, s’intéressait et comprenait tous ses petits livres en imagerie.
Ma fille passe ses années de maternelle sans difficultés apparentes. De très bonnes remarques sur ses qualités en matière de discipline. Néanmoins, les maîtresses la trouvent on ne peut plus réservée en classe. De même qu’elle ne fait pas la sieste. Je me suis pas inquiétée, ma fille n’a jamais été une grande dormeuse. Elle connait son alphabet mais peut confondre quelques lettres comme le P au q ou encore le b au d.
A la maison, elle tient jusqu’à ce jour un catalogue (croquis de mannequin qu’elle habille).
La maitresse du CP remarque que ma fille est réservée, calme et rêveuse. Elle fait du bon travail mais finit la plupart du temps avec beaucoup de retard.
Je suis interpellée à son entrée au CE1, la maîtresse suggère que je rencontre un psychologue. Je qualifie intérieurement cet approche d’insultante. Je ne suis pas maltraitante, me dis-je. Les personnes autour de moi ne m’aident pas beaucoup non plus, car comme moi, nous restons figées sur psychologue=maltraitance. Je me dis que se ne sont que de petites faiblesses qui se stabiliseront avec le temps.
Je suis de nouveau interpellée par la maîtresse du CE2, selon elle, mon enfant a besoin d’aide, elle me fait part des difficultés qu’elle rencontre en Mathématiques, Français. elle trouve ma fille est dans sa bulle, pas très participative en classe, diverses choses qui l’emmènent à penser à mettre en place un projet personnalisé. Elle me demande de rencontrer absolument un psychologue.
Je prends RDV avec le pédiatre et lui en fait part et c’est lui qui pour la première fois me parle de la précocité. Il me dit qu’il ne s’agit pas de rencontrer un simple psychologue mais un psychologue clinicien. Je prends aussitôt RDV. Le Test WISC est fait sur trois étapes.
Résultat : 118
Le clinicien remarque qu’elle est dans un grand manque de confiance en soi, de même très lente. Trouve même qu’elle pu faire mieux.
La maitresse n’a malheureusement pas pu mener à bien son fameux projet personnalisé. Elle-même ayant été frappée par une dépression l’obligeant à se mettre en arrêt jusqu’à la fin de l’année scolaire.
CM1, dur départ, à peine commencée que j’ai déjà été convoquée, les mêmes remarques…
Je dois de nouveau consulter un orthophoniste spécialisé dans le langage écrit et les mathématiques, je croyais en avoir fini avec l’orthophoniste l’année dernière.
J’ai l’impression que ma fille va de mal en pire. Je crois que je l’aide pas suffisamment.
La pression que me met l’enseignement m’oblige à manquer de tact. Le fait qu’elle ne s’ensorte pas sur de simples petits calculs me met parfois en colère.
J’ai eu à taper, à tenir des propos durs…
En sommes, je suis triste car consciente de ne pas être à la hauteur. Je souffre d’alarmer mon bébé. Je me sens perdue car je vois ma fille se perdre au jour le jour.
Aidez-moi SVP
Dr Anouar Jarraya pédopsychiatre Tunis Bonjour Madame
Les parents, les mères surtout, se soucient à juste titre de la scolarité des enfants, à plus forte raison si elles travaillent:elles craignent de ne pas assurer une présence suffisante auprès de leurs enfants et s’inquiètent quand on leur parle de spécialistes surtout les “psy” (psychiatres, psychologues psychomotriciens “psycho rééducateurs” de crainte d’être mises en cause, d’être taxées d’être mal-aimantes négligentes voire maltraitantes;J’avais vu autrefois lors de mon exercice en France il y a bien longtemps mais c’était alors rare
Plus souvent, il s’agit de troubles plus passagers:bégaiement émotionnel par exemple, enfant timide, inhibé(e) relevant souvent de troubles affectifs et le rôle de ces spécialistes est de vous aider et d’instaurer une collaboration avec vous: très souvent un(e) enfant précoce, voire surdoué (e) porte aussi des troubles associés qu’il s’agit de corriger psychomoteurs (confusion p et q ou b et d par exemple ou de la communication timidité excessive les faisant parfois taxer de divers “diagnostics “un peu rapidement parfois “retard mental” voire “autisme”(à différencier des cas de troubles vrais et bien avérés (diagnostic établi méthodiquement par un praticien senior)
il ne faut ni vous culpabiliser, ni vous mettre en colère contre votre fille ce qui risque de compliquer encore plus la situation :elle va se croire mal aimée voire rejetée par vous, sa mère
Collaborez avec vos spécialistes : vous renforcerez la confiance de votre fille en elle-même déjà tout en sentant plus concrètement votre amour maternel, ce qui établira un “cercle vertueux” l’aidant à s’en sortir- Je reste à votre écoute
Courtoisement
Bonjour à tous,
j’avais déjà publié un commentaire il y a bien 6 ou 9 mois déjà. Beaucoup d’articles intéressants sur ce site mais la présentation (sur mon téléphone en tout cas) rend la lecture compliqué, et je ne sais jamais où écrire, ou répondre, ou voir les réponses. Mais parler fait du bien, donc voilà un nouveau commentaire avec les nouvelles.
Il y a 6 ou 9 mois donc, je me posais la question de précocité pour mon fils, principalement pour son comportement difficile et ses difficultés! A vrai dire, je misais tous mes espoirs d’explications sur ce verdict, et au fil de les lectures sur le sujet, j’en étais persuadée de plus en plus.
J’ai donc fait tester mon fils dès ses 6 ans (6 ans et 6 jours) mais le résultats n’a pas répondu à mes attentes. Non pas que je veuille un enfant hp mais ça aurait tout expliqué. J’ai donc été déçu. Mais plus j’y pense, plus, malgré le résultat je reste persuadée qu’il est bien un zèbre. Lui aussi a été déçu, car je lui avais beaucoup parlé de cette possibilité et il été content d’avoir une explication sur son propre fonctionnement, qu’il a bien repéré différent des autres. Et avec cette article sur les hp double étiquette, le côté trouble de l’attention que je mettais sur le compte du haut potentiel pourrait bien n’être “que” un tdah ( il coche 7 signe sur 9 ) … mais pourquoi finalement cette difficulté d’attention n’expliquerait pas plutôt les résultats très hétérogène du qi? Et pourquoi c’est difficultés motrices (écriture, ne sait pas faire de vélo ou nager mais ne veut pas apprendre) ne seraient- elles pas dû à son hp et pas autre chose?
en gros, comment être sûr qu’il l’est ou non, sachant ce qu’on a pu lire dans d’autre article où les résultats sont échoués puis 3 ans plus tard réussi et on devient zèbre? Alors qu’on sait qu’on ne devient pas zèbre mais qu’on né comme ça!
Mon fils a eu 130 (score 17) sur la partie langage ( je n’ai même pas les terme en tête) plusieurs score entre 12 et 14 mais un score à 10 et un à 6 (celui, le seul, qui faisait intervenir le graphisme et où la psy a bien remarqué qu’il été en difficultés dans le gestes graphiques). Et sur beaucoup, il réussissait en dehors du temps parce qu’il voulait faire à sa manière et perdait du temps ou alors pas mal d’inattention relevé). Qqch qui m’a surpris aussi c’est qu’elle a dit (non mais ça s’est normal qu’il y arrive pas, il n’est qu’au début du cp, ils ont pas appris (ça faisait 3 semaines qu’il été en cp), si j’avais su, j’aurai finalement attendu un peu plus. Je me retrouve avec un résultat qui ne me “sert” à rien. Croyez vous qu’il soit possible qu’il soit malgré tout hp? Ou avec le meilleur score à 130, forcément c’est impossible d’avoir un qit à 130 donc c’est mort, il n’est pas hp? Et quand prendre en compte alors les autres “troubles” qui peuvent influencer négativement sur ce résultats ?
Bonjour,
Je comprends votre déception et vos questions qui restent ouvertes. En fait, le travail d’approfondissement de la question relève plutôt de la compétence du psychologue qui d’une part a fait les tests mais a aussi en principe eu un entretien préalable avec vous et votre fils pour expliquer le contexte, son vécu, les difficultés rencontrées, depuis quand etc…
En cas de qi très hétérogène, ce qui semble être le cas, et selon les observations constatées, des bilans complémentaires devraient vous être suggérés.
Sinon les tests sont standardisés et échelonnés par âge, donc en principe les notions d’apprentissage n’influencent pas négativement les résultats : ce qui pourrait en revanche les influencer serait un stress trop fort subi par votre enfant. S’il a des difficultés graphiques en général, cela peut être un signe de tension aussi ou de perfectionnisme, qui pourrait se résoudre par l’une ou l’autre séance de graphothérapie. Mon conseil serait (je sais que ce n’est pas simple), d’oublier l’étiquette hp ou pas hp, vous centrer sur ses difficultés et facilités s’il en a, pourquoi ne pas les noter dans un carnet en les ramenant à chaque fois à un contexte, voir avec l’école comment avancer et s’il le faut consulter maintenant ou plus tard un neuropsychologue sur la base du bilan et de vos constats pour en savoir plus.
Bonjour, je m’appelle Lola, et j’ai treize ans. En lisant ce petit récapitulatif, je me suis retrouvé dans une impasse; je me retrouve dans chaque profil! Comment je peux m’identifier et trouver un point de repaire? De plus, ce n’est pas facile: mes parents n’acceptent pas ma différence… Ils rejettent toute forme de discussion face à la chose, et je ne peux plus compter que sur moi-même! Comment faire pour s’épanouir en tant que haut potentiel quand personne ne nous écoute? Je ne vais pas écrire plus longtemps, je vais arrêter là avant que cela ne devienne trop ennuyant pour vous^u^
En espérant une réponse,
Merci d’avoir lu
Bonne fin de journée
Lola xoxo
Je pense qu’il est impossible de mettre ensemble tous les enfants à double étiquette. Mon enfant a une douance et un TDAH et je n’ai répondu F à aucune des questions du quiz. Et il ne correspond pas aux caractéristiques énumérées dans votre tableau récapitulatif pour cette catégorie. Il correspond davantage au profil de l’enfant provocateur. Mais je trouve intéressant que les enfants doués ne soient pas tous mis dans le même panier.
J’ai pu identifier 3 profils pour mes 3 grands (“officiellement HPI”) : L’enfant brillant (l’ainé), L’enfant à double étiquette (le cadet), L’enfant provocateur (la 3ème). Notre 4ème n’est pas (encore) diagnostiquée. Ce qui nous est le plus difficile, est d’avoir un accompagnement adapté à chacun. Ils nous font en effet remarquer les différences de “règles et accompagnement” pour essayer de nous adapter au mieux aux besoins de chacun … mais ils trouvent que ce n’est pas égalitaire. Ils n’acceptent le principe d’équité que quand ça les arrange !