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Enfants surdoués : l’école française veut rattraper son retard

L'école peine à répondre efficacement aux attentes et aux besoins des enfants précoces et de leurs familles. Pourtant, des solutions pourraient être mises en oeuvre.

Un dispositif pour mieux accompagner les enfants précoces au collège

Nous sommes bien placés pour savoir que l’école ne répond pas toujours efficacement aux attentes et aux besoins des enfants précoces et de leurs familles. C’est de loin le premier facteur d’inquiétude pour les parents, à juste titre. Un article du Point paru cette semaine reprend le constat que nous faisons nous-même ici depuis de longues années. Un signe que les choses évoluent dans le bon sens ?

La pédopsychiatre Sylvie Tordjman, qui proposait récemment à la Sorbonne un colloque international sur le sujet, reconnaît bien volontiers que la France n’en est qu’au stade de “la prise de conscience” et que les pouvoirs publics peinent à mettre en oeuvre des programmes adaptés pour répondre aux besoins éducatifs particuliers des enfants à haut potentiel intellectuel.

La réflexion sur un enseignement adapté à ces élèves ne date que du début des années 2000 dans l’Hexagone, selon cette spécialiste des enfants précoces, chef de service à l’hôpital Guillaume-Régnier à Rennes. D’autres pays sont bien plus en pointe, souligne-t-elle.

Par exemple, “les Pays-Bas ont généralisé le décloisonnement: quand un enfant est très bon en maths, il reste dans sa classe mais va suivre les cours de maths dans la classe supérieure”. Aux Etats-Unis, les enfants à haut potentiel bénéficient de plages horaires dédiées à des activités adaptées à leurs besoins, pendant leur journée de classe.

Environ 2,3 % des enfants sont concernés par la précocité intellectuelle. Ce qui représente près de 250.000 enfants scolarisés de la maternelle au lycée. Pour certains d’entre eux, le temps passé à l”école pose de réelles difficultés. Pas seulement en terme d’apprentissages mais aussi pour tout ce qui touche à la vie scolaire.

“Ma fille ne réussissait pas à s’intégrer. On lui reprochait d’utiliser des mots compliqués, elle a passé une année à tenir le mur à la récré. L’année suivante, elle s’est fait harceler”, relate la mère de Suzanne, 11 ans et demi, passée par l’école publique puis privée. L’enfant a sauté le CM2 et ses parents l’ont inscrite à l’école (privée) Georges-Gusdorf à Paris, spécialisée dans l’accueil de ces enfants.

Pourtant, l’administration scolaire est au fait des difficultés des enfants à haut potentiel depuis de longues années déjà. En 2002, il y a plus de 15 ans, Jean-Pierre Delaubier, inspecteur de l’Education Nationale publiait le rapport qui porte son nom et alertait le ministère sur la situation des enfants précoces, proposant des solutions adaptées qui, aujourd’hui encore, peinent à se généraliser même si la nomination de référents EIP dans les académies améliore peu à peu les choses.

Aujourd’hui, l’administration semble avoir pris la mesure des difficultés rencontrées par les enfants et leurs familles.

Jean-Marc Huart, directeur général de l’enseignement scolaire, assure que l’Éducation nationale “veut passer à la vitesse supérieure”. Il faut notamment repérer plus tôt ces enfants et mieux les accompagner, déclare le numéro deux officieux du ministère.

Il faut se féliciter de cette prise de conscience tardive même si, en la matière, il y a souvent loin de la coupe aux lèvres, comme nous l’ont enseigné les 15 années passées à gérer Enfants Précoces Info jusqu’ici. Le principal obstacle à une prise en compte généralisée des besoins des enfants concernés se situe au niveau des établissements eux-mêmes, voire des classes. La levée de cet obstacle dépend malheureusement plus du bon vouloir individuel d’une myriade d’enseignants attachés à leurs prérogatives et à leur indépendance que de directives nationales qui vont dans le bon sens.

Lire l’article en entier sur le site du Point

Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.

13 commentaires

  1. Rabia Garès le 17 avril 2018 à 12 h 59 min

    Bonjour mon fils âgés de 6 ans a des difficultés à l’école il est très intelligent mais il refuse de travailler il est dans une école privée mais ils problèmes de concentration il comprend très bien ce qu’on lui demande mais a du mal à tenir en classe et je n’ai pas pu lui faire faire le test de précocité dit le QI car je n’ai pas les moyens

    • verodoudou le 1 février 2019 à 1 h 25 min

      Bonjour,j’ai eu le même soucis avec ma fille et j’ai demandé à la psy de l’école de lui passer un test que je n’ai pas payer et la j’ai su qu’elle était au dessus et cela confirmait mes présomptions.

  2. Descarpentries Sylvie le 20 avril 2018 à 14 h 40 min

    Maman d un garçon de 11 ans j ai passé toute sa scolarité primaire à me battre avec des institutions et médecins en tous genres pour ne savoir qu en fin d année de cm2 que mon fils était enfant a très haut potentiel !!! Personne n a voulu mettre quoi que ce soit en place puisque fin d année… Ils m ont renvoyé vers psy ergothérapie et bilan ophtalmique. Bref des incapables qui ont préféré faire des réunions sur réunions avec raser psy med scolaire et me faire comprendre que l attitude de mon fils était étrange…. Aujourd’hui il est en collège privé où heureusement une prof adepte des enfants eip est sa prof principale. Une année scolaire magnifique sans conflits enfant prof !. Il ne souhaite pas de plan personnalisé pour ne pas être différent de ses camarades mais il suit parfaitement bien.

    • Max Müller le 14 octobre 2018 à 19 h 49 min

      Des incapables, il y en a malheureusement bp dans l’Education Nationale ….

  3. Vero06530 le 23 avril 2018 à 20 h 46 min

    Bonsoir je viens d apprendre que mon fils de 11 ans ( suite bilàn psychologique ) est haut potentiel et donc on est à fond dans les bilans psychomotricien et après ce sera peut être ergotherapeuthe car il a un syndrome génétique qui lui occasionne des douleurs au poignet à force d écrire …je suis curieuse furieuse et excédée de ces dépenses que nous faisons pour le bien être de notre fils mais c’est lourd pourquoi n’avons nous aucune aide ??????

    • Natacha POULAT le 25 avril 2018 à 17 h 16 min

      Bonjour
      Mon fils aussi à un problème d ecriture avec douleur au poignet…. Nous avons essayé des psy. Des psychomotricien mais rien n y a fait vraiment . Ce n est que dernièrement que nous avons solliciter l aide d une réeducatrice de l écriture et qu il peut maintenant écrire de manière plus lisible il reste des difficultés de vitesse qui seront retravaillé plus tard dans quelques moi.
      Elle fonctionne avec une association elle c est voyage ecriture si vous voulez regarder sur internet c est intéressant.
      Mais je suis ok avec vous je me ruine au fur et à mesure que le temps passe pour l aider du mieux possible
      Bon courage

  4. poulpepan le 24 avril 2018 à 9 h 23 min

    Mon fils n’est pas hpi mais “intelligence supérieure” et c’est déjà très compliqué quand on lance l’idée d’un éventuel saut de classe et que l’école est contre (selon la direction, trop de décalage psychologique des enfants qui sautent des classes avec les autres à l’adolescence…) et pas la possibilité de voir la psy scolaire car on ne peut plus avoir de rv jusqu’à la fin de l’année (alors que notre fils est déjà suivi à l’extérieur). Il y a encore beaucoup de progrès à faire…

  5. blancjeu le 24 avril 2018 à 11 h 42 min

    Et donc concrètement qu’est-il proposé par l’Education Nationale ?? Cet article est bien creux et ne fait qu’énoncer pour la énième fois des lieux communs que l’on connait par coeur… à quand de vraies propositions ?

  6. pallut le 24 avril 2018 à 11 h 50 min

    Le problème c’est que la plupart des instituteurs(ices) ou professeurs sont INCAPABLES de reconnaître un E I P car ils n’en connaissent même pas les caractéristiques, ne sont pas formés à ceci lors de leur cursus, ou pire encore, pensent que les SURDOUES, ça n’existe pas.

  7. mturbeaux le 25 avril 2018 à 12 h 25 min

    Bien d’accord avec pallut, les enseignants n’ont pas tous l’envie de comprendre et d’aider nos enfants… “Pourquoi elle ne travaille pas mieux si elle est si douée que ça?”: voilà la réflexion de la maîtresse de ma fille avec qui j’essaie de m’entretenir régulièrement pour arranger un peu leurs relations… Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre la fin de l’année, et espérer que l’enseignant de CM1 fera plus d’efforts…

  8. Sisi le 18 mai 2018 à 18 h 46 min

    Ma famille on reconnu à la fille comme précoce depuis son 4ème jour de naissance(même avant par les photos ). J’ai remarqué plus tard, à 2 ans elle fait des choses que des autres à 4 ans font pas. Et oui sacré caractère. Je dis 1 bonbon elle dit 2, je le donne 1 et dit 2, je le donne le deuxième et elle compte 1 et 2 et dit ok merci

  9. Pascaline Jouis le 24 octobre 2018 à 9 h 43 min

    Merci je viens de découvrir le rapport de 2002 et je vais pouvoir m’en servir en tant que professionnelle.
    Je réconcilie les enfants avec l’école et ceux qui viennent à mon cabinet sont pour la moitié HP, en général ne le savent pas, font le test auprès d’une collègue, et je les guide pour trouver leur place du point de vue apprentissages, émotions et sensibilité… et dialoguer avec les enseignants.
    Ce rapport me parait très intéressant pour faciliter le dialogue avec les enseignants. Car comme le dit qq’un dans un commentaire, pour l’instant nous ne pouvons compter que sur les individus qui travaillent sur le terrain. Et c’est très bien. Je donne beaucoup plus de valeur à l’évolution des consciences individuelles qu’à l’obéissance à des directives ministérielles.

    • verodoudou le 1 février 2019 à 1 h 29 min

      Je trouve très bien ce que vous faites car ma fille est en 6 eme actuellement et on me dit qu’elle n’est pas la seule avec ses lacunes par contre on ne les aide pas;Il va falloir que je trouve une solution pour sa concentration et le rapport aux autre pour qu’elle puisse avancée car je n’ai pas les moyens pour une école privée et j’ai peur qu’elle décroche,elle faitv des progrès quand même mais je ne suis pas sure que ca dure car la relation aux autres la pollue

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