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L’éducation d’un enfant à haut potentiel représente-t-elle réellement un défi quotidien ?

Vanessa et Fora, mamans d'enfants à haut potentiel, évoquent les multiples adaptations nécessaires à l'accompagnement de leurs enfants et l'implication presque totale qui en découle.

Enfants heureux à l'école

Sous le titre “Avoir un enfant surdoué, un défi au quotidien”, le magasine Marie Claire vient de publier le témoignage de 2 mamans qui expliquent leurs réalités quotidiennes, bien éloignées de certains clichés encore parfois trop présents.

Ces témoignages nous aident à comprendre qu’avoir un enfant à haut potentiel nécessite principalement de relever 2 défis majeurs.

Défi n° 1 : Le constat du haut potentiel

Le premier écueil que les parents auront à surmonter est de parvenir à comprendre que, derrière les comportement et attitudes de leur enfant, parfois à l’opposé de ce qu’ils supposent “normal”, se cachent des caractéristiques qui, progressivement, doivent les orienter vers une suspicion, plus ou moins forte, de haut potentiel.

Ces questionnements “pas de son âge”, n’ont pourtant pas tout de suite mis la puce à l’oreille de Flora. Jusqu’à ce que son comportement sonne l’alarme, vers trois ans et demi. “Elle faisait de grosses crises d’angoisse les matins avant d’aller à l’école. Elle ne voulait plus y aller et n’arrivait pas à dire pourquoi.

https://www.marieclaire.fr/temoignage-parent-enfant-surdoue

Il est fréquent que l’entrée à l’école maternelle soit révélatrice d’écarts avec les autres enfants. Le comportement des enfants précoces n’est pas forcément positif ainsi que l’on pourrait s’y attendre, nombre d’entre eux perdent leurs repères et manifestent des signes d’agitation, d’angoisse, se mettent en retrait ou se retranchent dans leurs rêves.

Le décodage pertinent de ces attitudes n’est pas une chose aisée et, à moins d’avoir une quasi certitude permettant d’aller droit au but sans hésiter, trouver un bon professionnel qui puisse aiguiller les parents dans le doute et les guider est parfois délicat.

“Un premier psy m’a dit que tout allait bien, un autre m’a prise pour une folle”

https://www.marieclaire.fr/temoignage-parent-enfant-surdoue

Mon conseil aux parents : ne vous laissez pas influencer par les critiques négatives de votre enfant en termes de comportement (qui n’est bien souvent qu’une réaction face à une inadaptation), pour renoncer à effectuer un bilan, mais basez vous sur vos constats positifs et sur ses capacités et demandes réelles, hors du cadre souvent très restrictif et formaté de l’école. En clair, faites confiance à votre intuition de parent et à la vision que vous avez vous de votre enfant, notamment à la maison. Le décalage entre son comportement à l’école et en famille doit vous alerter.

Il n’en reste pas moins que cette étape de l’identification est nécessaire et représente bien souvent une délivrance, à la fois pour les parents et les enfants qui se sentent enfin compris par leurs proches.

Avoir enfin des réponses est certes synonyme de soulagement, mais aussi de remise en question et d’ajustements, notamment à l’école. Et c’est une autre histoire.

https://www.marieclaire.fr/temoignage-parent-enfant-surdoue

Défi n°2 : L’acceptation et l’obtention des nécessaires adaptations

Flora et Vanessa expliquent bien à travers leurs parcours respectifs les difficultés persistantes à prendre en charge ces enfants, en particulier dans leur scolarité.

Identifier et accompagner l'élève à haut potentiel intellectuel

Comme base de discussion et afin de faciliter les échanges parents/enseignants, vous pouvez télécharge ou commander notre plaquette destinée aux enseignants, “Identifier et accompagner l’élève à haut potentiel intellectuel”.

Finalement, l’énorme défi, selon moi, est de réussir à évoquer le haut potentiel sans susciter de réactions négatives, de méfiance, de jalousie, ou encore de fausses croyances, comme l’évoque Flora, dès lors que celui-ci vient (fatalement tôt au tard au détour d’une discussion) à être mis sur la tapis et de réussir à susciter, d’autre part, un peu d’empathie vis à vis de ces parents qui font le maximum pour le bien être et l’épanouissement de leurs enfants.

Il existe un immense décalage entre ce qu’on peut imaginer de la vie d’un enfant surdoué, et la réalité. Ajoutons à cela le regard des autres, rarement compréhensif, parfois “jaloux” d’une situation qu’ils fantasment. “J’ai perdu des amis, confie Flora. 

Bien qu’accompagner un enfant à haut potentiel soit un chemin long et périlleux, et pour tout dire assez mal balisé, il reste, si l’on prend la peine de le suivre en pleine conscience et avec volontarisme, un beau parcours qui permet d’enrichir la vie familiale et de tisser des liens profonds et durables avec son enfant !

Qu’en dites-vous, comment vous êtes-vous adaptés, vous, parents ? N’hésitez pas à me laisser vos commentaires pour que nous en discutions ensemble.

Lire l’article en entier


6 commentaires

  1. Alexia le 26 février 2020 à 21 h 55 min

    Bonsoir, c’est en effet un combat de tous les jours pour lui mais aussi pour nous. Des nuits blanches à angoisser avec l’approche du collège et ses difficultés sociales. Il n’a été “diagnostiqué” qu’il y a un an après des années de suspicion et après avoir enfin changé de psy. Tant d’années perdues, des frais si onéreux avec une séance psy par semaine non prise en charge, si peu d’adaptation possible dans le public, du coup on essaie le privé. Du temps, de l’argent, du stress et au milieu de tout ça notre petit bonhomme qui ne demande qu’à être heureux et épanoui comme tout le monde. Donc on va essayer de le “nourrir” comme on peut en plus du cursus scolaire car ça n’est pas suffisant pour lui. On essaie de faire de notre mieux mais on se sent parfois tellement démunis et seuls face à tout ça, face à lui qui ne comprend pas les choses comme nous et nous qui avons parfois du mal à le comprendre lui. Bref je me retrouve beaucoup dans cet article, il faut que les choses bougent et que les enfants HPI soient reconnus et encadrés comme ils en ont besoin sans que cela coûte une fortune aux familles, nous, nous avons 3 enfants et c’est l’aîné qui est concerné, on sacrifie des choses aux autres pour lui et on espère surtout que ce sera le seul dans cette situation car on ne pourra pas suivre. A minima les psy pour les enfants HPI devraient être remboursés au moins par les mutuelles, déjà ça aiderait beaucoup de parents, et des aides à l’école. J’espère vraiment une évolution dans ce sens.

  2. MissGégé le 27 février 2020 à 12 h 25 min

    On ne souligne pas beaucoup la pression que peuvent mettre les enfants HPI sur la famille : exigence, impériosité, besoin d’activité permanent qui peuvent user le/les parents… Suis la seule à vivre cela ?

    • Kyala le 28 février 2020 à 23 h 21 min

      Comment répondre sans ressentir un sentiment de culpabilité… passer une heure et demi pour trouver des chaussures à une enfant de cinq ans qui les veut roses ( bah c’est de son âge ^^) mais aussi qui aille avec son hypersensibilité ( parce que c’est dur dur si on est pas bien dedans ) et avoir l’impression d’être Une mauvaise mère qui s’impose Pas quand à la quinzième paire essayée on abandonne … alors que si on force on se rend compte que réellement elle ne marche pas bien avec. Rentrer du travail, la faire se concentrer sur son repas ( pas intéressant de manger) même si elle aime bien, brosser les dents, lire une histoire ( parfois trop fatiguée pour la laisser lire ) et se faire reprendre sur un mot écorché « non y a pas écrit ça » un mauvais ton employé « maman c’est un papi, faut que tu changes ta voix » le fait de pas la laisser faire tous les livres qu’on a ou pas à la fin. Faire un bisous un câlin parler un peu de ses ressentis si besoins. Dire bonne nuit fermer la porte. Entendre « maman mon verre d’eau c’est important si on boit pas on peut mourir de soif » la rassurer. Se coucher … se dire qu’on l’aime très Fort vraiment très fort et s’endormir. L’ennui connaît pas même si elle arrive de mieux en mieux à s´occuper seule … les crises de volontés fréquentes … les peurs parfois compliquées. Les questions fréquentes permanentes … en soit j’ai en stock beaucoup de patience mais je comprend ce que vous voulez dire j’ai quatre enfants à la maison !!! Alors je l’aime plus que tout et je l’aide chaque jour à s’adapter à nous comme je m’adapte à elle. Courage !!!

      • Mélanie le 1 mars 2020 à 10 h 11 min

        Bonjour,

        Quels sont les ‘bons’ comportements à adopter face à un enfant qui va très vite, qui s’ennui très rapidement, qui est dans l’immédiateté (leurs demandes doivent être honorées immédiatement au risque de les frustrer +++++++ et de provoquer un mécanisme de pression insoutenable pour les parents) et en même temps qui n’écoute absolument RIEN. Tous les vêtements, chaussures etc sont insupportables (gêne quasi-systématique de TOUT) et cela nous fait quotidiennement arriver en retard (même si on anticipé… crises de dernière minute) ou annuler les rdv car ne peut pas s’habiller… Du coup, on s’isole, on ne peut plus rien faire car l’enfant ne s’habille pas, en souffrance totale… Cette hypersensibilité est très anxiogène, déstabilisante surtout pour nous les parents et invivable. On ne peut plus rien faire, au risque de vivre des crises à n’en plus finir et des remarques de l’entourage qui vont plus porter un jugement que vous aider. ‘vous êtes trop ci, vous êtes trop ça’… ‘elle vous manipule’ ‘il faut user d’autorité’ etc etc

        • Françoise le 1 mars 2020 à 11 h 02 min

          Bonjour,

          Les phénomènes que vous décrivez, lorsqu’ils deviennent vraiment gênants et ingérables au quotidien, peuvent faire penser à des troubles de type autistique (TSA).
          Avez-vous pensé à prendre contact auprès d’un centre ressource pour l’autisme (CRA) afin de valider ou non cette hypothèse ?

  3. Sabrina MIRHIGH-DILLING le 10 mars 2020 à 14 h 41 min

    Bonjour,

    Pour ma part, ma fille de 6 ans et demi est précoce, détectée à l’age de 5 ans. Alors qu’elle était insupportable en classe, faisait les devoirs de ses camarades à leur place et reprenait sans arrêt son maître qui ne savait plus quoi faire (et oui malheureusement les enseignants ne sont pas formés à ce types de particularités) c’est une maîtresse de CP qui a proposer de récupérer ma fille tous les matins dans sa classe pour suivre le programme du CP car elle, avait bien compris que ma fille s’ennuyait en GS. l’année d’après, elle passe donc en CP réellement avec cette même maitresse. Elle demande alors à sa maitresse de lui mettre une table à part pour ne pas être avec les autres. La maitresse accepte. Les 3 premiers sont plutôt difficile pour la maitresse qui est sans arrêt sollicitée par ma fille (elle finie avant tout le monde et veut toujours plus de devoirs) fin décembre, la maitresse demande à la directrice de lui faire passer les évaluations de CE1 qu’elle réussi sans problème (8.2/10).
    c’est une enfant avec de grande capacités intellectuelle mais niveau comportement c’est très dur ! elle ne supporte pas l’autorité, attendre pour elle c’est une torture, même 1 minute !! ne pas avoir ce qu elle demande à l’instant T créé des frustrations qui finissent pas des colères ingérables. elle est hypersensible pour tout ! très curieuse (des pourquoi qui n’en finissent pas) et en dehors de ça c’est une petite fille vraiment adorable. j’aimerais juste pouvoir améliorer notre entente car elle n’accepte pas du tout l’autorité venant de moi. Donc si quelqu’un a des idées, je suis preneuse.
    Elle fait du judo(4eme année), du piano (2eme année) et natation depuis bébé. Je trouve que c’est beaucoup (surtout pour moi) mais elle ne supporte pas l’ennui et quand elle n’est pas occupée ça peut devenir très désagréable.

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