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Haut potentiel et opposition, provocation : à partir de quand faut-il s’inquiéter ?

S'opposer pour grandir ou affirmer sa singularité ? Si le fait pour un enfant surdoué de grandir en décalage peut expliquer des réactions parfois violentes, il convient cependant d'être attentif à l'intensité et à la fréquence des épisodes d'opposition qui pourraient conduire à l'installation d'un véritable trouble si l'on n'y prenait garde.

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La question des troubles du comportement, en lien avec le haut potentiel, nous a été posée récemment en ces termes :

“Je ne suis pas sûre d’avoir vu un article sur ce sujet. Mon fils a été identifié HPI très tôt. Malgré toutes mes lectures et tous mes rendez-vous psy, nous avons toujours rencontré des difficultés avec son comportement, jusqu’à hier, où une psychologue nous a parlé du TOP.
Je suppose que les enfants précoces ont parfois des troubles associés, ce qui rend le quotidien extrêmement compliqué pour tout leur entourage (familial, scolaire…) ?

Géraldine.

Nous vous proposons pour aborder cette thématique de l’opposition de l’enfant à haut potentiel un début de réflexion, que nous souhaiterions voir complété par vos témoignages.

Nous savons que l’enfant à haut potentiel dont le fonctionnement particulier n’est pas compris ou pas reconnu risque de vivre très tôt de nombreuses frustrations car :

  • il a du mal à s’adapter au modèle imposé,
  • ses besoins ne sont pas satisfaits,
  • il est freiné dans ses possibilités,
  • il a des attentes fortes sans forcément disposer des moyens pour les réaliser,
  • il se cherche.

L’enfant à haut potentiel a besoin d’exprimer son potentiel sans toutefois savoir de quelle manière ni dans quel domaine il va pouvoir se réaliser. Si son environnement ne favorise pas le déploiement de ses capacités, il risque de développer diverses formes de réactions pour exprimer son insatisfaction.

La provocation et l’opposition en font partie et sont certainement à interpréter comme des signaux d’appel à l’aide.

Parmi les troubles développementaux figure le trouble de l’opposition avec provocation (TOP), opposition et provocation auxquelles nous ne donnons pas intuitivement une connotation pathologique, et indiquant le franchissement d’un cap dans leur prégnance.

Le TOP se manifesterait (résumé selon différentes sources), par :

  • de l’opposition passive : l’enfant ne s’oppose pas directement, il donne l’impression d’accepter la consigne mais ne la réalise pas en réalité,
  • de l’opposition active : contestation et refus de l’autorité parentale,
  • une attitude colérique et provocatrice : il a du mal à accepter une réponse ou de l’aide sans montrer sa mauvaise humeur ou défier son interlocuteur par des gestes ou paroles provocateurs.

La difficulté pour les parents confrontés à ce type de comportement est de faire la part des choses entre une attitude ponctuelle et relativement normale d’opposition, qui correspond à une besoin d’autonomie et d’affirmation légitime, et une opposition récurrente, qui s’installe sur la durée et devient un mode de fonctionnement à part entière. Il convient donc d’être attentif à la persistance et à la fréquence de ces formes de réaction.

Le trouble de l’opposition semble avoir des origines neurobiologiques ou répondre à des failles sécuritaires de l’enfant : besoin de reconnaissance (de certaines difficultés, particularités, malaises vécus au quotidien et de façon trop intense), d’attention et d’affection inassouvis.

Pour plus d’informations sur le TOP, nous vous recommandons de consulter la page la page québécoise de l’association québecoise des neuropsychologues sur laquelle il est très bien documenté et expliqué.

Notre souci est d’appréhender dans quelle mesure le haut potentiel peut devenir un facteur de risque et de permettre d’obtenir des indications sur les points déterminants à surveiller pour éviter de tomber dans cette problématique du TOP.

Nous vous proposons des pistes sous formes de questions auxquelles les parents ayant vécu cette expérience pourront répondre :

  • Une frustration globale de l’enfant à haut potentiel face à des besoins globalement inassouvis est-elle à elle seule un facteur de risque face au TOP ? Y a t-il une composante génétique dans le TOP ? Des facteurs aggravants ?
  • Le TOP suppose-t-il un malaise global et continu ou est-il aussi soumis à des phases en fonction du vécu des enfants ?
  • L’enfant à haut potentiel a des besoins intenses qu’il est difficile pour les parents d’assouvir au jour le jour. Comment évaluer et admettre la souffrance de l’enfant ? Quels sont les éléments déclencheurs du TOP ?
  • À partir de quel stade faut-il consulter ?
  • Comment rester fort et bienveillant face à ces enfants malgré l’effet repoussoir et la lassitude que ce type de comportement peut engendrer ?
  • Se manifeste t-il uniquement dans la sphère familiale ou à tous les niveaux ?
  • La disponibilité (ou l’indisponibilité) des parents est-elle en cause ?

Nous comptons sur vos témoignages pour aider nos lecteurs à comprendre cette problématique. Avez-vous vécu cette expérience avec vos enfants ? Comment en êtes-vous arrivés à la conclusion du trouble ? Le haut potentiel a-t-il influencé tout ou partie de l’apparition du trouble ? Y a-t-il d’autres éléments aggravants ? Quelles ont été vos solutions ?

50 commentaires

  1. Sandy le 19 octobre 2021 à 20 h 44 min

    Mon fils 5 ans et demi est dedans depuis bientôt 3 ans , À vrai dire depuis son entrée à l’école on a tout essayé rien n’y fait et plus les années passées plus la violence et son mal-être s’accentuer et cela impacté également notre vie de famille plus seulement le système scolaire à leur d’aujourd’hui nous avons trouvé une solution enfin on l’espère on va le changer l’école et le mettre dans une école spécialisée HPI … un endroit où il pourra déployer tout son potentiel , être lui même , ne plus se sentir rejeté, incompris …. Et je pense que si son quotidien va mieux à la maison il ira également mieux .

    • Anne Laure le 20 octobre 2021 à 21 h 01 min

      Bonjour Sandy, je reconnais également mon fils de 5 ans dans ce témoignage. Il n’a pas été diagnostiqué hpi car nous n’avons pas encore fait de test mais la psy, la psychomot et d’autres personnes de son entourage ont de fortes suspicions. Quoiqu’il en soit, il rencontre de très grosses difficultés à l’école maternelle, en grande section. Il est clairement en décalage avec les camarades de son âge, à la fois sur ses centres d’intérêt qui sont ceux d’un enfant plus âgé mais à contrario aussi sur son comportement qui reste celui d’un enfant plus jeune. Opposition à l’autorité de la maîtresse, contestation permanente des directives et réactions parfois très violentes envers les autres enfants. Il souffre beaucoup (il le dit et on le sent) du groupe, du bruit et de l’agitation de l’école. Il a besoin de s’isoler ce qui n’est pas toujours possible. Du coup, son apprentissage à l’école s’en ressent alors qu’à la maison, il peut apprendre plein de choses. Du coup, il ne voit pas forcément l’intérêt des apprentissages qu’il maîtrise déjà. Heureusement, la maîtresse est très bienveillante et cherche vraiment à le soutenir. Nous avons établi tous ensemble (avec mon fils) 4 règles que mon fils soit suivre impérativement à l’école. Nous essayons de rester le plus à l’écoute possible pour qu’il se confie à nous et nous partage ses erreurs, sans jugement. Mais il est vrai que parfois c’est difficile…. Bref, il y a des hauts et des bas. Nous espérons vraiment que tous ensemble, nous allons pouvoir améliorer son confort à l’école et du coup celui de la maîtresse et de ses camarades. Autrement, j’appréhende énormément l’entrée au primaire. A votre disponibilité pour échanger.

      • Prodo le 21 mai 2022 à 22 h 00 min

        Bonjour Anne, je biens de lire votre commentaire et comme je viens de visionner 2/3 videos et lectures concernant les enfants asperger… avez vous évoquer cela avec un professionnel ? Regardez le temoignage de cette jeune femme dans l émission des maternelle qui a découvert qu elle etait asperger à 27 ans , elle parle de sa souffrance à l école et cela ressemble à ce que vous décrivez…
        https://youtu.be/Dbf3MqtznW4
        Je vous souhaite le meilleur, bonne continuation et bon courage avec votre loulou
        Carole

      • Léauté le 11 octobre 2022 à 12 h 19 min

        Bonjour, je vie exactement la même chose que vous avez mon fils de 6ans. Il vient de rentrer en cp et c’est très difficile ! Quelles sont les 4regles a suivre que vous demandez à votre enfant. En effet il ne retient pas les consigne et nous dit qu’il a oublié… Peut être que nous lui en donnons trop, je trouve que c’est une bonne idée d’en sélectionner quelques unes dans un premier temps. Merci d’avance pour votre réponse
        Sophie

      • Marie Agnesse le 3 août 2023 à 20 h 39 min

        Bonjour à toutes et à tous,

        Je reconnais ma fille de 5 ans dans vos témoignages et commentaires, je ne sais pas comment faire, aidez-moi s’il vous plaît,
        Étant d’origine africaine, je ne sais pas comment faire, ici les procédures sont différentes, mon mari dit que ce sont justes des caprices, mais moi je sens que quelque chose ne va pas chez la fille, je me sens seule, abondonne, incomprise, vers qui dois-je me tourner s’il vous ? Je voudrais aider ma fille et comprendre ce qui se passe…

        • Françoise le 12 septembre 2023 à 14 h 37 min

          Bonjour,

          Si vous ressentez une difficulté à accompagner votre enfant, vous pourrez trouver de l’aide auprès d’un psychologue compétent pour tenter de comprendre dans un premier temps d’où vient le comportement opposant.

      • Géraldine le 19 septembre 2023 à 14 h 03 min

        Bonjour,

        Je viens de lire également, car mon fils est Hpi avec probablement un TOP . Mais votre témoignage me fait penser à mon beau fils, qui a maintenant 11 ans et qui vient seulement d’être diagnostiqué Asperger (TSA avec un Hpi) et c’est très difficile à diagnostiqué chez les petits mais le besoin de s’isoler et la gêne du bruit m’y fait bcp penser. Il utilise très souvent un casque anti bruit pour supporter les bruits des autres à la maison par exemple….
        Bon courage.

    • MB le 4 janvier 2023 à 14 h 43 min

      Bonjour,
      Mon fils de 10,5ans est diagnostiqué HPI. depuis l’âge de 2 ans, nous avons de grosses difficultés au niveau de son comportement : crise avec destruction d’objets, provocation permanente, une manière de s’exprimer très agressive, accentuée face aux frustrations, des comportements physiques violents envers ses 2 petits frères, par “vengeance ” face au “Non”.
      Il présente une énurésie nocturne (toutes les nuits).
      Il ne comprends pas la notion de respect et à une attitude de “roi”, alors qu’on a mis en place des règles bien définies dans la famille. Avec ses 2 frères, pas de problème mais mon grand… c’est très compliqué. En lisant cet article, je me dis qu’il est HPI et TOP…

      Il a déjà eu plusieurs suivis, avec des approches différentes mais pas d’amélioration.

      Dans notre quotidien, cela peut vraiment nous épuiser…
      Mon mari voulait le placer dans une MECS… mais en tant que maman, je ne peux m’y résoudre.
      Nous avons vraiment besoin de trouver une solution car nous souffrons tous de cette situation. Mon grand y compris.
      Merci

      • Emi le 29 avril 2023 à 7 h 28 min

        Bonjour MB,

        J’ai l’impression de reconnaître notre situation en lisant votre témoignage.

        Notre grand de 8 ans (thpi) est un enfant opposant. C’est très pesant au quotidien et affecte notre vie de famille. Chaque émotion provoque des débordements exacerbés (ex: une dispute avec un copain-> 3 heures d’insolence à la maison le soir). Les comportements sociaux ne sont pas intégrés… chaque règle est rejetée, chaque demande est balayée du revers de la main (ex: tiens-toi droit, on ne met pas les coudes sur la table). Insolence, problème de respect, mauvaise volonté, yout y passe.

        Les devoirs tous les soirs sont une torture. Ils nous demandent beaucoup d’énergie. Et tout ceci alors même qu’au fond de lui, notre grand se fait un point d’honneur de venir à l’école avec des devoirs finis. Je n’ose même pas imaginer ce que cela aurait été s’il ne voulait pas les faire.
        Énurésie également.

        Je me dis parfois que les difficultés comportementles sont liés à un problème éducatif, mais quand je regarde mes autres enfants (des enfants facilitateurs, eux, pourle coup) et leur développement, j’écarte vite cette supposition. Certains enfants sont facilitateurs, d’autres sont opposant, c’est un autre mode de fonctionnement.

        Mais c’est fatigant…et nous sommes très fatigués. C’est un enfant qui nous demande beaucoup d’énergie. Je n’arrive pas à voir le bout de toutes ces difficultés.

        MB, votre post date de janvier. Votre situation s’est-elle améliorée depuis ?

        A vous lire,
        Emi

        • Françoise le 2 mai 2023 à 11 h 25 min

          Bonjour,

          Je vous donne mon sentiment par rapport à mon expérience avec mes enfants :
          j’en ai aussi 2 plus faciles, et un autre plus opposant. Chez nous les facilitateurs sont ceux qui malgré la difficulté ont réussi à se conformer d’une certaine façon aux attentes de l ‘école et de la société, tout en ayant réussi à trouver des centres d’intérêts qui les occupent et les soulagent par ailleurs. Mon petit provocateur n’a pas réussi à intégrer la demande scolaire ni à y trouver du plaisir, et a fini par s’assagir à partir du moment où il a eu son pc et s’est trouvé une passion pour le code.
          Par ailleurs, il fonctionne mieux en général lorsqu’on répond avec humour à la provocation et en lui laissant une certaine autonomie dans ses décisions: par exp ne pas donner de consigne trop directive, sinon la réponse sera négative, mais plutôt lui donner le choix entre plusieurs options : “quand penses tu pouvoir faire …, que penses tu de ..? Essayez d’établir une sorte d’entente pour qu’il se sente partie prenante à vos décisions ou de vous positionner en demandeur d’aide : j’aurais besoin d’un coup de main pour…ça les valorise aussi . Il m’a dit tardivement par exemple qu’il ne réussissait pas à travailler selon un emploi du temps très précis et limité car il avait besoin de s’investir à fond dans un sujet. Quand leur mode de fonctionnement est contrarié en permanence, on peut comprendre qu’à force ils réagissent à leur manière.
          Pour le vôtre par exp avec les devoirs : le sujet est-il connu, maîtrisé ? Si oui, la répétition inutile est à l’origine d’une certaine souffrance et il faudrait par conséquent voir comment alléger la chose. Expliquez-lui ce que l’enseignant attend de ses devoirs (vérification des connaissances) et laissez-le trouver le meilleur moment pour lui. L’ énurésie associée au reste manifeste que quelque chose va mal ou le perturbe, une aide psychologique en lien avec le hp pourrait être envisagée je pense.

          • Christelle le 15 mai 2023 à 19 h 41 min

            Bonjour Françoise,nous avons également un petit de 7 ans diagnostiqué hpi. Merci pour ces précieux conseils conseils, je le retrouve dans cette démarche qui est celle d’impliquer notre petit. Merci beaucoup à vous.



          • LB le 28 août 2023 à 20 h 09 min

            Bonjour
            J’ai un enfant diagnostiqué HPI de 6 ans.
            J’ai beau lire les articles, je me retrouve dans tous les commentaires mais sans réelles solutions.
            Mon enfant est dans la provocation constante : il répond, souffle, tape. Se mets en colère pour tout et rien, claque les portes…. Tiens des propos blessants…
            A l’école il a du mal à s’adapter
            Il est compliqué depuis ses 3 ans
            J’ai essayé toutes les approches,
            Écoute bienveillante, très autoritaire, punitions, récompenses…
            Rien ne fonctionne ou fonctionne un temps.
            Les cris, les pleurs sont notre quotidien.
            Nous avons vu des psychologues psychiatres, lu des livres pleins de livre, essayer des techniques : tableau des récompenses, magasin général, hypnose… mais jamais d’aide réelle, toujours les mêmes conseils : rester à l’écoute de ses émotions, valoriser le … quand il est en colère il ne pense pas ce qu’il dit…
            Nous faisons tt cela ,nous sommes présents mais dépassés épuisés.
            Personnes ne nous aide réellement, pas de clés, de vrais conseils pr le quotidien.
            Comment faire?



          • Françoise le 12 septembre 2023 à 14 h 04 min

            Bonjour,

            Pardonnez moi pour la réponse tardive, j’espère que vous me lirez.
            Alors pour moi la grosse difficulté et le point sur lequel on ne s’attarde pas assez est le fait de comprendre les décalages que peuvent vivre ces enfants en termes de besoins et de rythme d’apprentissages. Vous évoquez son manque d’adaptabilité, mais qu’en est il de l’adaptation de son environnement à sa personnalité et à ses facultés ?
            Une solution est de vraiment prendre du temps pour lui, de vous défaire de toutes les barrières liées à l’âge où la norme et d’explorer avec lui un sujet ou une activité qui lui fait envie. Il y a des chances alors pour que vous constatiez que d’une part il y prend du plaisir et que par ailleurs son niveau d’engagement soit largement supérieur à celui attendu pour son âge.
            La principale difficulté est de sortit du chemin balisé pour aller plus’loin ou dans des directions inattendues, cela nécessite souvent quelques recherches et du temps à y consacrer mais’ émail vaut le coup, il faut juste accepter de faire autrement.



        • Alicia le 19 mai 2023 à 19 h 46 min

          Bonjour,
          Je suis contente d’être tombée sur cet article qui fait que je me sens moins seule dans mes difficultés. Mon fils a 4 ans, je pense qu’il est Hpi même si petit pour être testé mais je suis Hpi moi même et connais un peu la question… et cela ne me réjouit pas spécialement ! Je ne connaissais pas le Top, j’étais pour ma part une enfant calme qui avait avant tout l’envie de faire plaisir à mes parents et mes professeurs. Mon fils est dans une opposition permanente, avec tout ce que vous avez décrit : opposition passive, provocations, méchancetés avec sa sœur qui elle est très calme, méchancetés avec ses parents, il n’est pas poli, pas gentil, on ne sait plus quoi faire. L’entourage ne se rend même pas compte que c’est un petit avec une grande sensibilité et très intelligent car il fait le malin à dire des bêtises tout le temps. Il est très agité (tombe ou se met en danger mais je ne pense pas TDAH car est capable d’une attention très vive et soutenue quand on lit par exemple) et n’écoute aucune consigne. Il entraîne même sa sœur dans ses bêtises ce qui fait que je commence à m’inquiéter de son influence. Le problème est aussi que je ne sais plus comment le prendre, quelle que soit mon attitude (punitions, cris, mise au coin, etc) ça le fait rire, j’en viens à être prise d’envie de punitions physiques et à n’avoir plus aucun patience. Cela me rend très triste car je ne sais pas comment améliorer la situation, que je l’aime malgré tout et que j’ai envie qu’il s’adapte un minimum aux règles sociales. D’un œil extérieur on a l’impression que moi ou son père n’avons aucune autorité sur lui. Et d’être moi même HPI ne m’aide pas du tout à le comprendre!
          Courage à tous et à toutes avec ces enfants

          • Pascale le 28 août 2023 à 15 h 16 min

            Bonjour, Alicia
            J’ai l’impression d’avoir écrit vos mots. Mon fils a 4 ans, et nous avons les mêmes difficultés. Je ne sais pas quoi en penser.. on me dit que c’est normal, que c’est l’âge de l’opposition, d’autres pensent sans doute que nous ne sommes pas assez sévères sans connaître notre situation réelle. Je vais prendre contact avec ma pédiatre, j’ai besoin d’être écoutée.



          • Elsa le 11 octobre 2023 à 7 h 10 min

            Bonjour Alicia. J’aurai pu écrire vos mots/maux… Je suis maman de deux enfants. Mon fils en attente de “diagnostic” mais très certainement hpi, il a 6ans et demi. Et ma fille de 4ans et demi… je suis complètement perdue… j’ai parfois du mal a me lever et affronter ma journée du mercredi que j’ai pris exprès pour rester avec eux… je ne sais comment l’apaiser… moment nous aider tous…..



    • Emi le 20 avril 2023 à 22 h 36 min

      Bonsoir sandy.. Alors comment vas votre petit bout depuis ?

  2. Gwenn le 19 octobre 2021 à 22 h 45 min

    Je ne pense pas être HPI. Je sais que j’ai des facilités d’apprentissage mais, je ne suis pas excellente. Par contre, j’étais très colérique petite. C’était d’autant plus gênant pour mes parents que mes crises de colère survenaient lorsqu’ils avaient des amis à la maison. Bref! On m’appelait la « chieuse ». Par contre, grâce à ces colères, j’ai réussi à tricoter a 3 ans. Lorsque je piquais ces colères, je renversais tout, je mettais la chambre de mes sœurs sans dessus dessous. Mais, en faisant cela, mes parents m’avaient appris qu’ensuite, je devrais tout remettre en l’état. Ils me l’avait expliqué sereinement. Du coup, lorsque j’avais ces accès de colère, je savais, tout en faisant ces gestes, que j’étais responsable de ce que je faisais et qu’en fin de journée ou le lendemain, lorsque j’étais calmée, j’allais devoir tout ranger. C’était assez agaçant pour moi. Car, dans ma colère, je devais prendre du recul pour me dire que, tout ce que j’avais mis par terre, j’allais ensuite devoir tout remettre en ordre. Ma mère m’a rappelé qu’une fois, sans doute grâce à cela, j’ai monté l’escalier en frappant très fort des pieds et en disant (de façon très énervée, évidemment…) : « je ne m’énerverai pas, je ne m’énerverai pas…!!!! » depuis, je crois que je rigole, à la façon Wolfgang amadeus Mozart

  3. Cécilia le 20 octobre 2021 à 9 h 15 min

    Bonjour,
    Ce que vous décrivez ici est EXACTEMENT l’attitude de notre fils de 3 ans avec nous et seulement avec nous, ses parents.
    Après rdv avec la pédiatre où nous avons “vidé (enfin !) notre sac après quasiment tous ces mois d’enfer à la maison, celle-ci a pris ça très au sérieux.
    Elle pense notre fils Haut Potentiel (et beaucoup de gens autour de nous, notamment sa nounou, nous on ne voulait pas se “l’avouer”, mais il faut parfois accepter et se rendre à l’évidence…), avec peut-être hyperactivité (dur de savoir à cet âge-là, surtout chez les garçons !).
    Trop petit pour être testé selon elle il va être pris en charge par une psychomotricienne pour un bilan psychomoteur et des rdv de soutien à la parentalité pour nous et l’aider dans son comportement, et par une psychologue (pour nous ses parents aussi, nous en avons besoin) pour essayer de dénouer tout ça.
    Je vous tiendrai informés des suite… si cela peut aider d’autres parents qui vivent la même chose… c’est tellement difficile d’avoir ces rapports là avec son enfant…

  4. Olivier le 20 octobre 2021 à 15 h 19 min

    Bonjour,
    Merci pour votre article et vos articles en général qui me permettent de me sentir moins seul dans la galère avec ma grande de 5ans. Nous ne savons plus comment offrir un contenant sécurisant à notre grande. Nous faisons preuve de patience, d’écoute, de disponibilité mais c’est tous les jours la même chose, passé 20h, son côté obscur apparait. Elle ne collabore pas même si elle nous fait croire qu’elle va le faire, dès qu’on rajoute un peu de cadre ou de contrainte elle hurle, claque les portes. C’est comme si elle était tiraillé intérieurement entre un désir d’être “parfaite” (elle se met une grande pression déjà) et une envie de liberté absolue. Vraiment pas simple à accompagner et tellement énergivore !! Nous commençons à être tranquille vers 21h30 (c’était 22 23h il y a un an) mais exténués nous avons de plus en plus de mal à communiquer. Notre besoin de soutien est fort mais pour beaucoup de parents proches nous ne sommes simplement pas assez sévère d’autant qu’elle n’a jamais de tels comportements avec d’autres personnes.. Heureusement des professionnels ou des sites ressources comme les vôtres nous redonnent espoir pour continuer à faire de notre mieux et nos interactions plus simple avec sa soeur nous rassurent sur nos compétences de parents.

    • Stephanie le 20 octobre 2021 à 20 h 13 min

      En lisant votre commentaire j’ai l’impression que vous décrivez notre fille.. de 5 ans tout juste.
      Le « passé » 20h…qui devient un moment tellement redouté chaque jour.
      Ou les larmes, les cris fusent à la moindre opposition… ici elle éprouve le besoin de tout noter, de peur d’oublier, elle se réveille également 2 x par nuit minimum car elle pensait à quelque chose , et qu’il faut également l’écrire, ou bien simplement un mauvais rêve,… ses crises sont de plus en plus fortes et notre patience de moins en moins présente.. son grand frère ( 7 ans et demi) subit tout cela.. difficilement !
      La journée est assez compliqué aussi, pleine de vie et d’énergie débordante sans aucuns répits…
      Elle sait lire depuis un an et donc se plaît à lire et écrire, dessiner, elle fait du sport, de la musique , nous sommes des parents très présents, disponibles et l’accompagnons vers tout ce qui suscite son intérêt … mais le soir devient ingérable.
      Ne pas douter de vos compétences de bons parents, mais oui se faire aider, accompagner est sûrement un premier pas important.
      Nous engageons tout juste une démarche avec un psychologue, nous espérons que cela ira de mieux en mieux .

    • Anonyme le 21 juin 2023 à 21 h 37 min

      Bonjour,
      En lisant votre commentaire ce qui m’est de suite venue à l’esprit c’est que son comportement changeant à partir de 20h n’est t il pas dû à un coucher trop tardif ?
      Mon fils de bientôt 5 ans avait ce soucis et nous avons dû nous résoudre à le mettre au lit à 19h15 et depuis cela va mieux même si tout n’est pas résolu !!!
      Bon courage à vous

  5. Maxime le 20 octobre 2021 à 21 h 38 min

    Bonjour à tous,
    Notre fils de 13 ans est tres clairement dans ce profil de hpi dans l’opposition (aussi bien à la maison qu’à l’école où dans ses nombreuses activités extra scolaires)
    Nous avons beaucoup de difficultés à gérer cette entrée dans l’adolescence car il semble qu’il ne veuille pas coopérer: le collège nous informe quasi quotidiennement de ses comportements inappropriés, nous essayant de lui faire comprendre ce qui est attendu dans un cadre de société normaté tel que le collège mais c’est extrêmement difficile. Il est suivi depuis plusieurs années par une psychologue mais nous ne constatons pas les effets souhaités: il ne s’adapte pas au moule malgré les nombreux aménagements que nous avons mis en place.
    Nous songeons à l’internat mais son immaturité émotionnelle fait que ce n’est pas forcément la meilleure solution. Nous sommes épuisés par ses comportements et en même temps nous cherchons toujours le meilleur pour lui. Il est difficile pour lui de comprendre que son comportement à des conséquences et d’anticiper ces conséquences. Je vous souhaite à tous beaucoup de courage pour accompagner et éduquer ces petits zèbre dans la patience et la bienveillance.

    • Anonyme le 18 septembre 2022 à 22 h 49 min

      Bonsoir,
      mon fils a 9 ans et je vis les mêmes problèmes. Je ne sais plus comment faire, tellement compliqué d’être face a un enfant qui est dans l’opposition systématiquement.
      Je suis épuisée de toute cette énergie qu’il faut déployer pour ne jamais être certaine qu’il comprendra un jour le sens qu’il peut y avoir, à respecter des règles simples, pour le respect et le bien vivre ensemble.
      Le mode de fonctionnement des HP est si différent, le chemin est long pour peut-être trouver comment avancer ensemble.
      Serait-il possible de discuter avec vous, pour échanger de votre parcours?

    • Delphine le 12 novembre 2022 à 13 h 27 min

      Bonjour Maxime, mon fils de 13 ans est également HPI avec Top et nous vivons un enfer selon les jours et les humeurs. Il refuse de voir son père et fugue dès qu’il est contrarié. Il est suivi par un pédopsychiatre du CMP et par une psychologue mais sans bénéfice. Nous avons voulu le mettre en internat, il était d’accord mais arrivé à l’internat il n’a pas supporté les règles et au bout de 4 jours, ils nous ont demandé de le récupérer. Il a été terrible avec les autres enfants pour se faire exclure. Depuis, nous avons eu accès à des éducateurs spécialisés via le juge pour enfant. Pour l’instant c’est assez positif, on va voir sur le plus long terme mais ils nous aident beaucoup et nous soulage notamment en période de crises.

    • Laga44 le 22 février 2023 à 1 h 24 min

      J’ai l’impression que vous décrivez mon fils de 12 ans, en permanence dans la provocation et l’insolence que ça soit au collège ou à la maison, et n’a pas conscience de la gravité de ses actes. Nous sommes démuni face à cette attitude et cherchons par tous les moyens de l’aider et de lui faire comprendre qu’il doit changer.

      • Françoise le 22 février 2023 à 16 h 48 min

        Bonjour Laga44,

        Peut être consulter un spécialiste à déterminer la provenance de son comportement ?
        – frustration ? si oui pourquoi
        – besoin de reconnaissance : possibilité en cas de hp non reconnu ou non pris en charge
        – origine neurologique ?
        Un bilan neuropsy pourrait vous aider à y voir plus clair

    • Tellys2 le 27 février 2023 à 9 h 33 min

      Bonjour , à travers votre témoignage je vois mon fils de 12 ans et je suis désemparée face à ses comportements .Avez-vous trouvé des solutions pour gérer, avec l’âge est ce que ça se calme car malgré le psy aucune évolutions et je me tourne vers vous car c’est épuisant.
      Merci d’avance si vous répondez.

      • Françoise le 27 février 2023 à 12 h 24 min

        Bonjour à tous,

        Dans le cas d’enfants hp qui ont des comportements de type opposition, et là je me réfère à l’un des miens qui est gentiment opposant, j’ai fait ce constat :
        – il y a une part en lui qui est a priori “provocatrice”, dans sa façon d’aborder les gens : faire avec et ne pas répondre par la provocation mais plutôt par l’humour, ou en apportant de la légèreté. Ou dire “j’aurais besoin d’aide” plutôt que “peux-tu…”
        – c’était plus manifeste en période d’ennui, de quête de quelque chose de satisfaisant à faire : on peut tenter de trouver pour eux. Poser le sujet comme un défi peut les motiver et éviter le refus de coopération. Plutôt dire “tiens je me demande si je serais capable de….” pour amener le sujet indirectement et leur donner envie de creuser, plutôt que dire “tu pourrais….” à quoi ils peuvent facilement dire non juste par esprit de contradiction.
        – tenir compte de leur besoin de partager même si leur comportement rend parfois la chose difficile. S’ils ont la chance d’avoir une passion, les faire parler ou expliquer ce qu’ils font même si le sujet ne nous intéresse pas, demander s’ils avancent, ce qu’ils envisagent etc…
        – tenter de les mettre en contact avec des gens passionnés d’un sujet qui les intéresse : je pense que le besoin de reconnaissance joue beaucoup dans les phénomènes d’opposition et dans el cas du hp la satisfaction des besoins d’apprentissage est fortement liée au besoin de reconnaissance. Si scolairement et socialement ces besoins sont inassouvis cela peut engendrer ce type de comportements et seuls des psychologues ne pourront rien faire que de constater des manques.
        Mon conseil serait de réfléchir aux probables manques pour tenter de les combler. Le mien est moins opposant depuis qu’il s’est découvert une passion pour le code.

  6. lucie le 21 octobre 2021 à 4 h 04 min

    Je viens de lire exactement le fonctionnement de de ma fille 13 ans, HPI! Et ce fonctionnement quasi constant depuis des années s’est accentué, (le confinement a bien sur rajouter sa petite touche) dans un savant équilibre des 3 comportements décrits : “l’opposition passive : l’enfant ne s’oppose pas directement, il donne l’impression d’accepter la consigne mais ne la réalise pas en réalité,de l’opposition active : contestation et refus de l’autorité parentale, une attitude colérique et provocatrice : il a du mal à accepter une réponse ou de l’aide sans montrer sa mauvaise humeur ou défier son interlocuteur par des gestes ou paroles provocateurs.” Tout y est, et dans tout les domaines : social, scolaire, familiale, chacun à sa façon, mais présent tout le temps J’ignorai que cela existait, et étant donné que cela fait des années que cela dure, j’y laisse ma santé, mon travail, mes loisirs, tout….pour essayer de porter à bout de bras. Et sa grande question quelque fois “Maman, pourquoi je réagis comme cela …?”

    • Annelise le 22 octobre 2021 à 14 h 41 min

      Ma fille de 10 ans HPI, qui a fait son entrée en 6eme en septembre à ces problèmes de comportement. Au primaire elle était bien cadrée par son Instit et c était plus gerable qu au collège, ou ils ont du mal à l appréhender et limite on dirait qu ils ont peur d elle. Les psy nous disent qu elle ne gère pas la frustration, qu elle n est pas flexible… donc parfois à la moindre contrariété elle part « en crise ». À la maison c est gerable car lorsqu elle est contrariée elle se réfugie sous la couette dans sa chambre mais au collège, elle n a pas ce refuge et c est parfois compliqué. J ai remarqué qu en lui appliquant un cadre ferme, en fonctionnant à la récompense (chantage) ça atténue les « explosions ». Bien que parfois ces émotions semblent la dépasser et c est plus fort qu elle. Quand c est comme ça il n y a plus de « normes sociétales » elle se moque du « spectacle » qu elle donne et tant qu elle n est pas calmé, elle n entend rien. Mais à ce jour je n ai pas de réponse ni d accompagnement qui ait fait ces preuves.

    • Pierre le 31 octobre 2021 à 18 h 17 min

      C’est tout mon fils de 12 ans. Et je me reconnais dans la fatigue mentale qui deborde de sous-tend vos mots. Je n’ai aucune solution à vous apporter mais je compatis très fortement ! Dans mon cas je suis seul, j’espère que vous avez quelqu’un pour vous soutenir a quotidien.

  7. Fontaine le 21 octobre 2021 à 6 h 51 min

    Bonjour
    Le neuropsychologue qui a bilanté ma fille a conclu à un tda et certainement un top associé. Elle a maintenant 7 ans et l’aide proposée est surtout une aide psychologique. Par contre ses troubles ont débuté à partir du moment où elle a su s’asseoir et sont encore présents à 7 ans et demi. C’est surtout la gestion de la colère et une grosse anxiété associée qui sont à apaiser. La conclusion du neuropsychologue c’est que ce n’est ni du à une mauvaise éducation ni du à une mauvaise volonté de ma fille mais ce serait physiologique et psychologique.

  8. Marie le 22 octobre 2021 à 12 h 14 min

    Bonjour,
    Ma fille a été diagnostiquée à l’âge de 5 ans; Elle a maintenant 6 ans et demi et s’en sort bien à l’école. Les maitresses disent qu’elle est bavarde, peut être parce qu’elle finit vite ses exercices et qu’elle s’ennuie (elle a déjà sauté une classe). Elle gère encore mal ses émotions (ultrasensible ne supportant pas l’injustice) mais s’adapte quand même à la vie en société et je n’ai pas de remarque des professionnels. Je suis épatée par ses qualités (bah oui c’est ma fille) mais alors qu’est-ce que je galère à la maison ! J’ai beau avoir lu beaucoup, suivi des ateliers de parentalité positive etc, vivre avec elle est un défi ! Le pire moment de la journée est quand je la récupère le soir après la garderie pour elle. Elle a tellement été stimulée par sa journée qu’elle devient bizarre : elle bouge et parle sans arrêt, sollicite tout le monde toutes les 2 secondes, hurle au lieu de parler, ne fait pas ses rituels, nous répond, pleure si on lui fait une remarque… Elle ne court pas partout comme certains hyperactifs mais on dirait que c’est son cerveau qui déborde. Elle prend tellement de place qu’on voit plus sa petite soeur à côté. C’est devenu invivable ces cris et ce climat tendu. On s’énerve. On lui parle, on lui lit des livres adaptés, la rassure, on est créati.. Elle nous dit qu’elle sait qu’il y a un problème mais que malgré les outils qu’on lui donne, elle ne parvient pas à se calmer d’elle même. Avec la période des fêtes qui arrive, c’est encore un surplus d’agitation. C’est épuisant. La vérité c’est qu’on arrive pas à suivre toutes ses sollicitations. Je reste quand même optimiste pour la suite car cela nous oblige à lui donner des outils qui lui seront utiles un jour.

  9. Françoise le 2 février 2022 à 16 h 32 min

    Merci pour tous vos témoignages !

    Il est certain que nos enfants ont besoin de reconnaissance afin de comprendre leur mode de fonctionnement particulier et surtout de pouvoir agir le plus tôt possible sur leurs frustrations.
    A travers vos témoignages à tous, j’ai l’impression que pour beaucoup la provocation est une réaction à la question du rythme qui leur imposé, tantôt par nous, parents, tantôt par leur environnement scolaire et périscolaire, avec des exigences qui ne leur correspondent pas.
    N’avons nous pas, collectivement, tendance non plus à les surcharger d’occupations diverses ? Je pense qu’une piste pour éviter que la provocation ne devienne un mode de fonctionnement à part entière, est de tenter de trouver le plus tôt possible un point de satisfaction, un centre d’intérêt, qu’ils puissent exploiter à fond et nous faire partager aussi.
    On leur demande globalement de s’adapter tout le temps, mais quand se met-on à leur portée en se demandant ce qui leur ferait plaisir ? J’ai l’impression que l’enfant hp provocateur ou opposant (si pas de facteur aggravant) est celui qui n’a pas trouvé sa place et se cherche. Comment parvenez-vous à les faire se décharger positivement ?

    • Céline b le 13 novembre 2022 à 21 h 59 min

      Bonsoir je sais que le post date un peu mais mon fils de 7ans diagnostiqué hpi/TDAH les réactions sont très compliqué (pleures, hurlements, les portes qui claquent…) il fait du piano, le solfège et de l’aïkido tout ça a sa demande (le solfège il adore car il apprend de nouvels choses) par contre comme les devoirs sont très courts pour lui il s’est pris d’une passion pour les jeux vidéo sur ordinateur nous le laissons faire malgré que je sois très réticente pour ça mais forcément dès qu’il faut arrêter c’est le drame
      Ce soir j’ai encore le droit à qu’il ne devrait pas exister, qu’il est nul car il est très /trop agité, énervé et il devient agressif de ce fait il se sent trop mauvais pour être dans la famille voir d’exister !!! Je ne sais vraiment pas quoi faire pour l’aider à se sentir mieux si vous avez des pistes je suis preneuse

      • Françoise le 30 décembre 2022 à 16 h 43 min

        Bonjour Céline,

        A 7 ans, votre fils va tout doucement apprendre à comprendre et gérer ses émotions. Ce n’est pas simple pour un enfant qui se sent différent ou altéré dans certaines capacités. Si votre fils est à la fois hpi et tdah, il doit gérer cette dualité qui l’empêche réaliser ce qu’il auraitenvie de faire. Par ailleurs le haut potentiel en lui-même est aussi une source d’instabilité pour des enfants en demande qui ne savent pas comment canaliser leurs besoins, leur énergie. C’est là que les parents ont un grand rôle à jouer en cherchant avec et pour eux des activités enrichissantes. Les jeux vidéos (choisis) sont en effet très attractifs et passionnants pour eux, à condition comme vous dites de savoir s’arrêter. Pour cela je pense que vous devez fixer le meilleur moment avec une limite de temps, quitte à passer ensuite aux devoirs et à des activités de réflexion de type casse-têtes, jeux de logique etc sur d’autres supports. piano avant le coucher ? Si vous êtes ferme et régulière sur la règle il finira par comprendre et s’en satisfaire.
        Sinon l’autre aspect important pour son équilibre est de bien le valoriser, lui dire que vous l’aimez, qu’il n’est pas nul au contraire, qu’il est très intéressant et peut être lui expliquer que ce sont ses caractéristiques (hpi et besoin d’apprendre) qui le rendent plus agité que la moyenne. Il s’assagira en trouvant comment s’occuper valablement pour lui (voir aussi jeux de patience, puzzles, legos…)

  10. Magali le 5 février 2022 à 22 h 52 min

    Bonsoir,

    Ce soir, je suis dans ma chambre à lire différents articles sur les enfants HP et l’autorité car nous avons du faire face une fois de plus à une confrontation qui s’est terminée par des cris et des pleurs (des deux côtés).
    Notre fille a 4 ans, elle a été diagnostiquée HP en septembre dernier, c’est donc tout récent pour nous.
    Jusqu’il y a peu, tout se passait bien hormis les nuits à multiples réveils à cause de peurs de toutes sortes. Depuis 2-3 semaines, j’ai l’impression de vivre un enfer. Le moindre “non”, la moindre frustration l’amène à nous faire une colère avec pleurs et entêtement. Ça monte crescendo puis on termine tous par crier. On est complètement désemparé Je ne sais pas quoi faire et je nous en veux beaucoup de ne pas savoir gérer autrement. Un gros sentiment de culpabilité. Par notre énervement, j’ai peur qu’elle se sente rejetée . Si vous avez des conseils je suis preneuse. Aussi, je ne sais pas vers quel spécialiste me tourner pour avoir de l’aide (psychomot, kinesiologue,..)? Merci

    • Françoise le 7 février 2022 à 15 h 15 min

      Bonjour Magali,

      En fait, si votre fille a été identifiée comme telle, c’est sans doute pour répondre à certaines questions ou besoins.
      Ceux-ci ont ils été résolus dans la foulée ?

    • Clavaud le 11 mars 2022 à 23 h 23 min

      Ma fille de 4 ans et demi est Hpi.. si tout à été facile depuis 3 mois ça se corse .. elle se comporte comme une ado… répond.. conteste tout si je ne m applique pas à moi ce que je lui demande… je suis en souffrance ce soir et elle encore plus.. je ne sais comment l aider et je me culpabilise tellement….

  11. Magali le 5 février 2022 à 23 h 12 min

    Je viens de lire l’article repris ici et nous sommes complètement dans ce schéma. https://aqnp.ca/documentation/developpemental/le-trouble-dopposition-provocation/
    Couper court à l’argumentation c’est ce que l’on tente dernièrement mais c’est dur. Dur pour moi car je vois son désarroi et sa frustration sur son visage. Je pense qu’il y a de l’incompréhension de son côté.

  12. Martine le 27 mars 2022 à 15 h 15 min

    bonjour,
    Notre fils de 10 ans est HPI avec TOP et hyperactivité. IL ne respecte rien et le dis haut et fort.
    Malgré toute l’énergie, la bienveillance le respect, c’est très dur de vivre avec un enfant qui hurle, claque les portes, insultes.
    J’ai même failli perdre mon travail car je suis épuisée. Je trouve que l’on est très peu aidé en tant que parent.
    bon courage à tous car il en faut,

    • Aurore le 3 juillet 2022 à 13 h 43 min

      Bonjour Martine j’aimerais pouvoir en parler avec vous j’ai le même problème… Mon fils a 9 ans.

  13. Sibou le 4 avril 2022 à 13 h 30 min

    Bonjour, notre fille de 7 ans a été diagnostiquée Hpi en février dernier. En soi, cela n’a été qu’une confirmation de ce que nous (et ses instits) supposions depuis son entrée à l’école (et même en crèche, on sentait bien le décalage…). Malgré tout, avoir cette confirmation ne résoud pas les difficultés d’éducation de notre fille au quotidien. Elle a une énergie incroyable, mais qui nous “dévore” parce qu’elle demande une disponibilité constante pour répondre à ses besoins, au dépends des nôtres. Et tout particulièrement le soir après 20h30 comme j’ai pu le lire dans les divers témoignages ! Et ça, on l’a compris, c’est parce qu’elle décharge de sa journée à l’école où elle s’est “contenue”. Sauf que c’est précisément le moment où l’on rêverait d’avoir un moment à nous pour recharger nos batteries après une journée bien remplie! On se sent seuls face à ça, peu de professionnels sont aptes à nous écouter et nous guider, alors on fait comme on peut et on y laisse des plumes : manque de sommeil, de temps pour soi et pour le couple, gestion difficile des crises et culpabilité qui en découle, nouvelles méthodes a tester continuellement (s’adapter tout le temps)…Je rejoins la nécessité de trouver un centre d’intérêt satisfaisant pour l’enfant, mais la difficulté avec l’enfant HPI c’est justement de canaliser son envie de tout tester, tout explorer. Avec notre fille, on a trouvé dans le dessin une manière pour elle a la fois de s’exprimer et de canaliser (un peu) son énergie ! Mais ça ne l’empêche pas d’être demandeuse sur un tas d’autres activités, elle a appris à lire (très bien) seule à 5 ans, la en ce moment c’est la musique qu’elle apprend a une vitesse étonnante… Avec le temps j’ai compris que ma fille fonctionnait différemment et aussi appris à ne plus écouter les “conseils” divers et variés venant de personnes suggérant a demis-mots mon incapacité à être ferme, la parentalité d’un enfant HPI n’est pas un fleuve tranquille !

  14. Ava le 2 juin 2022 à 21 h 20 min

    Je ne sais si je dois pleurer ou être soulagée de lire tout ceci. Mon fils 10 ans, diagnostiqué HP a passé sa 6ème à recevoir des mots, des retenues jusqu’à l’exclusion d1 journée me dit-on pour marquer le coup! Quelle est cette sanction qui le dispense d’aller à l’école ! Il s’oppose constamment à tout et avec tout le mode sauf avec moi. Je songe à le mettre dans un collège qui sait gérer les HP, sa psychologue n’y est pas favorable. Je suis PERDUE, et j’ai mal d’entendre les profs dire de lui qu’il est méprisant, arrogant, fourbe !

    • Françoise le 3 juin 2022 à 14 h 21 min

      Bonjour,

      J’ai l’impression en vous lisant que vous êtes, au premier abord, la seule qui parvienne à nouer une bonne relation avec votre fils, par conséquent celle qui le comprend e avec qui il se bien. Dans ce cas cela voudrait dire qu’ailleurs il ne se sent pas à l’aise, pas à sa place, pas écouté… L’opposition peut être une façon de dire “j’existe”,”occupez-vous de moi” etc.. Peut-être aussi que ses paroles sont mal interprétées ou mal comprises si son mode de fonctionnement et ses besoins n’ont pas été clarifiés auprès des enseignants. Je pense que ça vaut le coup que vous discutiez avec lui de ses ressentis, qu’il vous explique un peu ses réactions ou frustrations. Partant de là il vous appartient de faire ce que vous pensez bon pour lui. Je ne sais pas quelle aide vous apporte la psychologue mais si vous pensez tous les 2 qu’il vivrait mieux son quotidien dans un établissement qui sache le comprendre, pourquoi ne pas tenter l’expérience.

      • Ava le 13 juin 2022 à 22 h 28 min

        Bonjour,
        Je vous remercie de votre réponse. Je continue à écouter et à soutenir mon fils et en même temps lui rappeler qu’il est nécessaire de respecter les règles. Il a compris qu’il doit faire des efforts et en fait même si les profs sûrement épuisés ne les voient pas.

        • Anonyme le 15 juin 2022 à 20 h 56 min

          Si votre fils est capable d’exprimer ce qui le frustre, il peut être intéressant que vous en discutez avec l’equipe pédagogique. A l’époque du mien au CP, j’avais expliqué à sa maîtresse qui souffrait de le voir traîner, ne pas s’habiller dans les temsp etc…alors qu’il avait sauté une classe, que son souci n’était pas les apprentissages, mais bel et bien l’organisation quotidienne et que si elle pouvait l’aider de ce point vue, ce serait bénéfique pour elle et lui. Ce n’est qu’un exemple mais souvent les enseignants ont du mal à imaginer, et on les comprend, que ce qui semble simple et naturel pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres. En parlant des “difficultés” de votre fils vous éviterez les malentendus et obtiendrez peut être un peu plus de compréhension.

        • Laure Martin le 20 avril 2023 à 23 h 50 min

          Ma fille de 5 ans sait lire depuis la petite section ( personne ne lui a jamais appris, je lui lisait juste un livre tout le soirs). Elle résout des multiplications depuis la moyenne section.
          Je n’ai pas vraiment besoin de faire des test pour deviner qu’elle est haut potentiel ( ce que n’est pas étonnant puisque c’est mon cas et celui de son père).
          Elle est extrêmement colérique et dès qu’elle voit un cas d’injustice dans la cour de l’école, elle va voir le problème et n’hésite pas crier pour calmer le conflit ( je crois qu’elle n’a pas comprit que ça ne faisait qu’envenimé la chose…
          Pensez-vous qu’elle a besoins de consulter un médecin?
          Merci d’avance
          Laure Martin

  15. AB le 6 novembre 2023 à 23 h 37 min

    Bonsoir,

    Je n’ai pas lu tous les commentaires mais je retrouve beaucoup de similitudes avec ce que nous vivons avec mon fils de 8 ans. Il n’est pas HPI mais le test qu’il a réalisé à 6 ans donnait un résultat hétérogène avec un QI de 122. Au delà du résultat du test, c’est un petit garçon très sensible qui est beaucoup dans l’opposition avec nous. Il est souvent débordé par ses émotions, tolère mal la frustration. Lors de devoirs, il n’accepte pas de se tromper ce qui provoque des colères difficiles à vivre. Il a un besoin de reconnaissance et d’attention immense. Il n’est jamais satisfait, n’en a jamais assez. On le sent mal dans sa peau. Il souffre également d’énurésie. Nous sommes démunis, fatigués et n’arrivons pas à trouver l’aide adéquate, le bon diagnostic, le bon thérapeute.
    Je vous remercie pour cette notion de TOP que je ne connaissais pas.

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