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Quand consulter un psychologue pour un bilan psychologique ?

Quelle est l'utilité du bilan psychologique et quand s'avère t-il nécessaire de l'envisager ?

Psychologue pour enfants

Dans un article consacré au bilan psychologique paru sur Doctissimo.fr, Claire Dahan et Angélique Kosinski, psychologues, répondent aux questions de d’Ariane Langlois sur l’utilité de cet outil.

Le recours au test de QI n’est pas un acte anodin ni une démarche facile à entreprendre. Son intérêt n’est pas toujours bien compris et sa finalité parfois décrite comme un acte qui répondrait à un certain besoin d’autosatisfaction.

Or il n’en est rien si on le considère réellement pour ce qu’il est, soit un outil, et rien d’autre, permettant de mettre en lumières des facilités ou des difficultés, cognitives, psychologiques et affectives.

La manifestation visible de ces difficultés ou facilités sous-jacentes s’exprime dans la difficulté quotidienne à accompagner le développement de ces enfants de façon satisfaisante. En particulier en cas de haut potentiel, les enfants semblent grandir en décalage par rapport à leurs pairs, ne sont pas forcément heureux dans le système scolaire ou à la maison, semblent globalement difficiles à satisfaire et ne s’occupent pas comme les autres enfants du même âge…

Dès lors, si le doute s’installe sur un probable haut potentiel, ou si votre enfant manifeste des difficultés d’apprentissage ou comportementales, le recours au bilan auprès d’un professionnel compétent est à entrevoir comme un outil de compréhension de son mode de fonctionnement.

Le bilan psychologique permet de dépister une précocité ou, à l’inverse, un déficit intellectuel. Il ne doit pas être confondu avec un bilan de l’attention, qui permet de détecter des troubles spécifiques de l’apprentissage : hyperactivité (TDAH) ou troubles dys (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dysgraphie, dyscalculie).

La démarche de consulter un psychologue pour un bilan doit avoir un sens : ce n’est pas une lubie parentale. Celle-ci est d’ailleurs analysée par le psychologue qui reçoit les parents lors d’un premier entretien et en évalue le bien-fondé et l’utilité.

Cette demande peut aussi être faite par les parents, si certains signes ont été mis en évidence à la maison. “Un enfant qui souhaite ou apprend seul dans son coin à lire, qui dévore des livres trop grands pour lui, qui est passionné par une thématique spécifique et se plonge entièrement dans cet univers (par exemple l’astronomie) ; qui se pose des questions qui ne sont pas de son âge (par exemple sur la mort, dès 3 ou 4 ans)… Tout cela doit mettre à la puce à l’oreille et inciter les parents à en parler à l’école ou à un thérapeute”, énumère Angélique Kosinski.

Nous remercions au passage Angélique Kosinski de mettre aussi en avant comme motif de consultation les points positifs évoquant le haut potentiel qui, dès lors qu’ils se manifestent, méritent d’être compris par tout l’entourage des enfants concernés pour permettre une adaptation à leurs besoins réels (cf décalages, dyssynchronie).

En effet, nous estimons que la prise en charge du haut potentiel ne doit pas se limiter à une prise en charge par défaut. Plus tôt l’enfant est pris en compte et accepté dans sa singularité, meilleures seront ses chances de la vivre bien.

Nous lisons beaucoup de témoignages de parents qui hésitent ou tardent à effectuer un bilan, dès lors que tout semble aller bien. Or un enfant à haut potentiel, malgré de bons résultats scolaires (ceux-ci étant considérés comme critère de bonne adaptation), peut cacher des difficultés relationnelles, vivre de forts moments d’ennui, et surtout, risque de s’échouer plus tard car il n’aura pas appris à apprendre ou à résister à l’effort pendant ses années primaires en particulier.

Le bilan ne cherche pas à savoir ce qui ne fonctionne pas, mais plutôt comment cela pourrait mieux aller. Ainsi, l’interprétation des résultats permet de cibler l’accompagnement le plus adapté pour l’enfant. Saut de classe, soutien scolaire spécifique, rééducation à l’aide d’un orthophoniste, prise en charge psychomotrice, psychothérapie, il y a toujours une solution pour aider l’enfant à avancer, assure Claire Dahan.

Pour les parents qui hésitent, doutent ou culpabilisent à l’idée de consulter un psychologue pour un bilan, le bilan sera une aide pour comprendre votre enfant si :

  • vous avez besoin de réponses pour mieux comprendre votre enfant,
  • vous avez l’impression qu’il ne grandit pas au même rythme que les enfants de son âge,
  • votre enfant est isolé dans la classe, dans la cour,
  • vous avez l’impression que votre enfant s’ennuie, s’éteint, n’est pas le même selon l’environnement dans lequel il se trouve,
  • vous avez une impression générale de mal-être pour votre enfant,
  • votre enfant est harcelé…

En aucun cas il n’est une fin en soi, il vous ouvre vers d’autres perspectives d’accompagnement, familiales et/ou scolaires.

La seule précaution à prendre à mon sens est de ne pas anticiper un résultat, une analyse (ni pour l’enfant, ni pour vous), mais de vous fier à l’interprétation fine du professionnel pour détecter des sources d’amélioration ou suggérer des solutions.

Personnellement je pense qu’on accompagne mieux un enfant en connaissance de cause qu’en restant dans le flou, et vous ?

Lire l’article en entier sur Doctissimo.fr

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