Témoignages – Les bienfaits de la passion chez les enfants à haut potentiel intellectuel
L'espace, la musique, les échecs... Beaucoup d'enfants à haut potentiel intellectuel ont une ou plusieurs passions, mais quels en sont les avantages ? Qu'en est-il en cas de crise à surmonter ?
Les passions sont pour tous de véritables vecteurs d’apprentissage, mais aussi de bonheur et de bien-être, qui plus est chez les enfants – comme les adultes d’ailleurs – à haut potentiel intellectuel. Mais avoir une passion, c’est aussi une source de motivation et de consolation. C’est ce qu’expriment ces trois témoignages publiés sur Francetvinfo et PresseLib.
Ce premier témoignage nous parle de Suzanne, jeune fille qui, à l’âge de huit ans, a subitement manifesté une phobie scolaire, aussi brutale qu’inexpliquée. Elle qui adorait apprendre a soudainement subi des crises de panique telles que ses parents ont fini par la déscolariser.
Finalement, il s’est avéré que la cause de son mal-être était l’ennui. Par la même occasion, le psychologue l’a identifiée comme étant à haut potentiel intellectuel, à la grande surprise des parents qui n’en avaient jamais entendu parler.
“Ce qui semble dingue, mais cela existe, l’enfant peut s’ennuyer ou ne pas être à faire quelque chose qui lui plait et l’ennui peut suffire à créer ce genre de trouble.”
J’ai trouvé intéressant d’avoir à la fois le point de vue des parents et celui de l’enfant, notamment sur la question de la cause de la phobie. En effet, s’il semble évident que les parents en ignorent, du moins au départ, la raison, il apparaît que l’enfant peut, lui aussi, être dans le flou à ce sujet, et cela ne nous vient pas immédiatement à l’esprit. Le premier réflexe, en tant que parent ou que proche, est bien sûr de chercher à comprendre, à analyser la situation, ce qui ne peut se faire qu’en interrogeant l’enfant. Or, si celui-ci n’a pas de réponse à fournir, il ne fera que s’enfoncer dans une réflexion, pas nécessairement nocive, mais intellectuellement fatigante qui ne fera qu’ajouter à sa confusion.
L’important n’est donc pas de le presser ni de lui faire subir un interrogatoire serré, mais plutôt, comme le dit Suzanne, d’être à l’écoute de ce que l’enfant ressent et d’explorer les pistes qu’il suggère si les explications plus “classiques” (harcèlement, traumatismes…) ne donnent pas de résultats.
Pour Suzanne, la solution fut la musique, et plus précisément le violon qu’elle pratiquait depuis plusieurs années. Son entrée en classe à horaires aménagés musique (CHAM) lui a permis de surmonter sa phobie en lui procurant une nouvelle motivation. Elle a ainsi pu passer moins de temps en classe pour consacrer une partie de ses après-midi à l’apprentissage de la musique, ce qui a réduit son anxiété. Grâce à cet aménagement, sa déscolarisation n’aura finalement duré que quelques mois, et la situation est stable depuis.
Beaucoup d’enfant à haut potentiel intellectuel se passionnent pour divers sujets. Certains souhaiteraient en faire leur métier, comme Marc Llari, jeune palois qui savait jouer aux échecs à deux ans et ambitionne de devenir Grand Maître.
« J’adore jouer contre des joueurs plus forts. J’apprends beaucoup, et c’est ça qui me plaît le plus. Je veux toujours gagner pour toujours avoir plus de points et affronter des adversaires encore plus forts ».
L’apprentissage est d’autant plus gratifiant qu’il lui permet de se mesurer directement à d’autres joueurs, plus âgés et plus expérimentés, dans des tournois amicaux ou compétitifs, voire même en ligne, à distance et à l’étranger. Il y a toujours à apprendre des autres.
D’autres préfèrent que leurs passions restent un loisir, comme Lucie, onze ans, qui joue du piano dans le hall de la gare voisine et voudrait devenir astronaute ou docteur. Pour elle, le haut potentiel intellectuel est une véritable chance qu’elle exploite au mieux, avec le soutien de ses parents.
Dans tous les cas, même s’il peut parfois apparaître comme une charge, même si l’on peut se retrouver désemparé face à certains de ses manifestations, à certains comportements, le haut potentiel intellectuel est avant tout une chance qu’il faut apprivoiser, entretenir et accompagner du mieux que l’on peut. Une implication parfois difficile à suivre, tant en termes de temps que de moyens voire de stress, mais qui en vaut largement la peine dès lors que l’enfant est épanoui.
Lire les articles en entier :
Témoignage. Phobie scolaire : “Quand ça arrive, c’est un tsunami pour toute la famille” (francetvinfo.fr)
Un (très) jeune palois aux Championnats du Monde d’échecs ! – PresseLib
Haut potentiel intellectuel : rencontre avec Lucie, un jeune prodige français (francetvinfo.fr)
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