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Activités

  • Isabelle a adressé une note au groupe Logo du groupe L'enfant provocateurL'enfant provocateur il y a 4 ans et 5 mois

    Fin du confinement, retour aujourd’hui pour lui à l’école !!! Depuis 5 semaines nous avons essuyé des tempêtes émotionnelles très violentes autant physiquement et moralement. C’était 2/3 colères par jour. J’étais à bout je n’arrivais plus gérer et j’avais peur par finir de lui faire mal en essayant de le contenir physiquement tellement j’étais à bout. Je lui ai verbalisé plusieurs fois. J’ai fini chez le médecin car plus possible pour moi j’en pleurai et j’avais trop peur de ne plus pouvoir me contenir. Il paraît que ma charge mental est trop saturée ! Je dois appeler un numéro pour m’aider et je reprend le boulot demain vu que mon fils est à l’école. Je fais partie de ceux qui n’ont pas le choix que de mettre leurs enfants à l’école car on est indispensable à la reprise de la vie. Bref même si je pense que les conditions ne sont pas requises pour le bien de mon fils je n’ai pas eu le choix ! Lui il est super content c’est le principal. J’espère juste que tout les restrictions et le protocole sanitaire ne va le perturber plus qu’il n’est actuellement !!!
    Il a testé à 6 ans hp hétérogène et hypersensible. Il est en CP , tout allait bien jusqu’à fin novembre 2019 ou des colères ont commencé. C’est souvent face à la frustration et les obligations de tous les jours ! Nous parlons beaucoup, on explique, on écoute mais rien n’y fait quand la colère est là rien l’arrête, il crie, rentre en contact avec moi , tape , griffe et essaye de mordre. Il refuse que je sorte de la pièce et s’accroche à moi. Du coup je le contient physiquement et je lui parle. Il finit par lâcher prise au bout de 30 min voir plus.
    Il a vu une psychologue de décembre à février mais elle est congé maternité.
    Je ne sais plus quoi faire et vers qui me tourner. Mon médecin m’a donné un numéro d’un psy du comportement … je culpabilise de ne pas pouvoir l’aider !!! Je ne sais plus quoi faire.
    Une maman un peu en détresse et perdue.

    • Bonjour Isabelle,
      Je vous comprends pour avoir vécu cette même situation avec nos fils quand il avait 9 ans (il en a bientôt 15). Tout allait bien jusqu’au jour où les colères sont apparues. La 1ère s’est déclenché suite à une mésentente avec ses camarades car il trouvait que la règle du jeu qu’ils mettaient en place n’était pas juste. Il a quitté le groupe en colère, j’ai été averti qu’il rentrait seule à notre domicile, j’ai quitté mon travail pour l’y rejoindre et là, je ne l’avais jamais vu dans cet état là. J’avais l’impression qu’il était possédé. Il voulait tout casser, se défenestrer, sauter du balcon. Comme je n’arrivais pas à joindre mon époux, j’ai téléphoné aux pompiers. Ils sont venus avec la police (car notre fils avait pris un couteau, non pour se faire mal ou me faire mal surement pour se rassurer) et ils ont eu du mal à ouvrir la porte, car sa colère était telle qu’elle lui donnait une force démultipliée. Déjà quand il a vu que j’avais pris le téléphone,il m’a sommé de raccrocher, en me criant “qui tu appelles??”. Comme je l’empêchais de sortir de l’appartement, il me repoussait très violemment, et j’avais beaucoup de mal car il avait une telle force, c’était impressionnant pour son age. Il m’insultait grossièrement. Les pompiers ont fini par ouvrir la porte et ont mis du temps pour le calmer et nous ont emmener à l’hôpital des enfants.
      Il y a eu 3 ou 4 grosses colères comme celles-ci où il voulait tout casser, il se barricadait dans sa chambre. Il a déchiré des photos de ses amis qui étaient sur son mur. A sa naissance, une tatie lui avait fait un canevas avec “Andréa est né pour le bonheur” ; il a pris un feutre rouge, a rayé “bonheur” et a écrit au-dessus “malheur”. Il disait qu’il voulait se suicider.
      Quand il était en colère, il échangeait par écrit, en bien ou en mal. J’ai gardé un papier où il a écrit “Quand vous me dite NON, c’est comme si vous me brisiez le coeur à chaque fois”. Je crois que cela exprime bien le ressenti lié à la frustration.
      Nous avons appris que pendant la colère, il ne sert à rien de parler car il ne pouvait rien entendre, cela lui était impossible, donc je lui disais que je le laissais se calmer dans sa chambre et que, après la colère, j’était disponible si souhaitait en parler ou s’il avait besoin de moi, que j’étais là. Il m’appelait alors, et après chaque colère, il était totalement vidé alors je m’asseyais dans sa chambre contre un mur et je le prenais contre moi, dos contre ma poitrine et là, il pleurait, il regretter les insultes , et ce qu’il avait pu casser et tout ce qui c’était passé. Il me disait qu’il n’avait plus aucune force, qu’il pouvait à peine se lever.
      Notre fils a été identifié précoce, profil hétérogène également, et hyper sensible.
      Effectivement, la frustration peut être une étape douloureuse pour ce type de profil. Il faut tenir bon, être forte, on en vient à bout, (cela a dû durer 1 an je pense) avec des colères plus ou moins fréquentes et fortes, mais il faut bien se dire que votre enfant a besoin que vous teniez bon que vous lui montriez à la fois que vous l’aimez, surtout dans ces moments là où il est très malheureux, perdu, où il ne comprend pas lui-même ce qui lui arrive, et à la fois, lui montrer que vous avez l’autorité en lui disant avec calme, bienveillance, que vous pouvez comprendre ce qu’il ressent mais qu’il ne peut vous taper ou vous insulter, que cela n’est pas permis.
      Nous avons fait suivre notre fils (il l’est toujours) par une psychologue clinicienne spécialisée enfant précoces qui l’a sauvé je pense car le pédopsychiatre qu’il a vu pendant presque 1 an, voulait le mettre en institut thérapeutique.
      Soyez forte, je sais O combien c’est dur, je sais aussi que c’est terrible d’avoir l’impression de pouvoir aider son enfant…mais votre fils a besoin de vous, et par contre, il faut vous aussi vous faire aider si vous l’accepter car effectivement être maman d’un enfant comme le mien et le votre c’est compliqué et très lourd.
      C’est une étape pour lui aussi qui est difficile mais il va la surmonter avec votre amour.
      Bon courage Isabelle,
      Sabine

    • Bonjour à toutes,

      Oui en effet les frustrations diverses sont sujetes à l’arrivée d’explosions plus ou moins violentes. Il est important donc de pouvoir y faire face le’plus rapidement possible pour ne pas arriver à des situations aussi difficiles que pour Sabine et son fils. Donc face à des sources de frustration plus ou moins évitables il est important qu’il y ait une compensation faite par ailleurs qui permette à l’enfant de se réjouir pour quelque chose, de se détendre et de s’oublier . La détente peut passer par des activités ludiques mais’pour certains aussi par la sollicitation de l’esprit, aspect souvent oublié dans le bien être d’un enfant hp. En fonction du contexte vécu durant le confinement et des besoins de votre fils ( possibilités de s’aérer ou non, présence d’un frère ou une soeur pour échanger. …, stress lié à la’situation), il est comprehensible que cela ait été vécu comme un passage difficile, ne culpabilisez donc pas de trop, tout le monde a ses limites.
      Il sera par contre important de voir comment la’situation évolue pour votre fils, et même s’il s’apaise avec le retour à l’école, ce que je vous souhaite, il faudra rester attentive aux signes de frustration qui pourraient réapparaître après quelque temps. En tant que parents nous avons un gros travail d’attention à porter sur eux pour le soulager au mieux, chercher différentes pistes, solutions, activités qui les contentent et leur apportent un soulagement. Bon courage à vous.