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Sabine BARBÉ a commencé le sujet PROCRASTINATION comment la contourner dans le forum L'enfant décrocheur il y a 2 ans et 7 mois
Bonjour à tous,
Notre fils a 16.5 ans, en 1ere générale, a de grandes difficultés scolaires dans le sens où il a bcq de mal à supporter les cours car inintéressants pour lui, qui ne lui apportent rien, il s’ennuie tout le temps. Cela fait maintenant plus de 8 ans que tout ceci est douloureux, pour lui, pour moi. Il arrive un peu plus à prendre sur lui aujourd’hui mais cela reste très compliqué. Il a souvent mal au ventre au bout d’1 demie heure de cours. Quand il est en cours, il lui arrive souvent de me mettre des sms en me disant qu’il a mal au ventre, qu’il ne se sent pas bien, qu’il n’en peut plus, qu’il va « peter un cable ». Pour lui, la plupart des professeurs sont inintéressants, ils ne savent pas faire leur cours, et certains n’ont aucune pédagogie. Par contre, s’il trouve qu’il professeur est compétent, que son cours est intéressant, il ne manque pas non plus de nous en parler ; et cela le motive. Il a beaucoup manqué, plus de 100 heures au 2ème trimestre. Il n’arrive pas à se mettre aux devoirs, il n’apprend pas, ne relit pas ses leçons. C’est moi qui suit obligée d’aller sur Pronotes pour voir ce qui a été fait et ce qui doit être fait. Il n’a pas de motivation bien sur et donc pour apprendre les leçons je recherche des vidéos et lui envoie les liens par mail. Comme il n’aime pas lire et que relire les leçons est fastidieux, une perte de temps, écouter, regarder une vidéo lui permet d’apprendre. Et cela, seul, il a du mal aussi à le faire, car pas de motivation. Et si je ne le fais, il ne se passe rien. Il commence toujours les trimestres avec 15 de moyenne puis ses notes chutent, pour finir aux alentours de 12, pour à chaque fois pour différentes raisons : il n’a pas appris la bonne leçon (mauvaise lecture des énoncés), survol de la leçon, a oublié de rendre son travail (très souvent) alors qu’il l’a fait…mais aussi, à priori il perd ses moyens, même s’il a appris sa leçon, il a l’impression d’être perdu devant sa copie. Il ne voit pas d’intérêt dans ce qu’il fait, en tout cas très souvent. Pourtant parfois, il prend du plaisir. Quand il a enfin décider de faire les choses, il s’y applique et peut y prendre du plaisir. C’est ce qu’il a dit concernant la dernière dissertation qu’il a faite et pour laquelle il a fait une nuit blanche (parce qu’il devait la rendre le matin même). Il a beaucoup de mal à se mettre au travail, c’est toujours à la dernière minute. Il procrastine sans cesse. Pour lui l’école c’est une prison. Il est très anxieux, nerveux. Ses bras sont couverts d’eczéma (qui a commencé à l’âge de 2 ans). Nous avons vu un guérisseur récemment (les années de cortisone ont laissé de grandes marques blanches sur ses bras) avec lequel cela a très bien marché sauf que comme elle lui a dit, son eczéma est lié à son mal être, et tant que cela sera, il ne fera que revenir, car il avait totalement disparu. Pour cela aussi, il a du mal à se tenir à appliquer le protocole au quotidien et je suis donc obligée de le lui rappeler plusieurs fois, chaque soir, ou mieux de rester tant qu’il ne l’a pas fait pour être certaine que ce sera fait.
J’ai essayé de le laisser faire seul les choses, de le laisser aller sur Pronotes, d’apprendre de ses erreurs. Ca ne marche pas. C’est à chaque fois une catastrophe au niveau des notes. Et avec le bac continu, on ne peut pas prendre ce type de risque. J’ai l’impression d’avoir un enfant handicapé. Il n’en peut plus et moi non plus. J’ai toujours su qu’il serait difficile de l’emmener jusqu’au bac. Nous lui avons mon époux et moi proposé d’arrêter puisque le système n’est pas fait pour lui et que l’école n’est que douleur mais il veut aller jusqu’au bac. Je pense que par rapport à ses amis, qui pour quelques-uns savent qu’il est HP, il veut y arriver. Et il veut aussi prouver qu’il peut y arriver, à nous, à lui… ? Difficile pour lui d’admettre encore aujourd’hui qu’avec son potentiel lui cause tant de problèmes, qu’il a de tels résultats mais surtout qu’il a autant de mal à travailler et à faire les choses. Il voulait être pilote d’hélicoptère dans l’armée mais j’ai l’impression qu’il ne sait plus trop. Nous sommes allés il y a 2 semaines à un salon de l’alternance et il indiquait qu’il aimerait en fait suivre plusieurs voies, faire plusieurs Masters qui n’ont pas de lien particulier entre eux.
Nous avons établi un PAI encore cette année et il suit 2 matières avec le Cned (contre 6 l’an passé) Mais là-aussi, c’est moi qui suis obligée de suivre avec lui. J’étais dynamique, positive, très motivée mais j’avoue que toutes ces années m’ont « vidée ». Je sais pourtant qu’il faut que je sois forte pour lui, mais je n’y arrive plus, ou 1 jour sur 2 et c’est pas top, quand on sait que le HP a besoin de constance.
Depuis 8 ans, j’ai appris beaucoup sur son comportement à travers les livres, les émissions, les conférences mais cela n’en reste pas moins compliqué. J’ai dû faire un break car je n’en pouvais plus. J’
En ce qui le concerne, il est suivi depuis la 6ème par une psychologue clinicienne avec qui il s’entend très bien mais j’ai l’impression qu’elle le lui n’apporte plus rien. Il a vu en 3ème un psychiatre à la demande du médecin scolaire pour établir un PAI, et cela lui faisait du bien. Malheureusement, il a loupé une séance, et elle n’a plus voulu le reprendre (cela fait partie de son règlement). Je recherche un autre psychiatre sur BORDEAUX mais tout le monde est overbooké. Il a acquiescé quand je lui ai dit que je pensais qu’il en avait besoin.
Bref, par rapport à la procrastination, dont il a tout à fait conscience, j’aimerais savoir si quelqu’un a des conseils à me donner. Un autre exemple : mardi, il a indiqué qu’il devait mercredi préparer son oral de bac blanc…. Il n’a rien fait. Il a dormi puis est allé à l’escalade, qui lui fait bcq de bien. Il fait bcq de sport (volley + beach –volley) et cela l’aide à tenir, mais il y passe du temps et le fatigue aussi.
Il sait qu’il y a l’échéance du bac mais il n’arrive pas à agir, à passer à l’action. J’avoue que je suis épuisée. J’ai dû m’arrêter il y a un mois car à bout. Je sais que je dois tenir pour lui, que c’est moi qui doit lui montrer aussi ma motivation et que s’il voit que je suis mal, cela n’arrangera rien.
En tout cas, je suis preneuse des conseils pour contourner cette PROCRASTINATION.
Merci par avance pour vos retours.
Belle journée à vous toutes … et tous.
Sabine
Bonjour Sabine, je me retrouve tellement dans l’expérience que vous livrez.
Le fond anxieux, la procrastination, le manque de motivation….
Avez vous essayé de lui demander ce qu’il voulait faire plus tard? Afin qu’il des fixe un cap et des objectifs pour que vous puissiez l’aider à écrire le chemin qui lui permette d’atteindre ces objectifs. Avec votre bienveillance, et votre attention, en l’aidant peut être à y voir plus clair, à avoir une vision plus structurée des étapes à franchir pour atteindre l’objectif?
Je suis de tout cœur avec vous. Donnez de vos nouvelles. Courage.
Bonjour Sabine, moi aussi je me reconnais dans votre description mon fils a15 ans et réagit comme le votre , avec l’aide de la psy j’ai été obligé de le déscolariser en pleine année de 3eme! Il n’en pouvais plus et moi non plus! Depuis que j’ai pris cette décision en accord avec la psy qui le suit qu’elle bonheur! Il s’épanouit! Apprend plus vite , mieux , on suit son rythme! il va passer son Brevet en candidat libre. L’an prochain il va réintégrer le lycée en seconde et j’appréhende déjà! On verra bien.
Bonjour Christelle, Nous avions pensé à le déscolariser et c’est d’ailleurs lui qui le souhaitait il y a qqles années. Cela nous semblait compliqué du fait de devoir prendre quelqu’un pour l’accompagner dans le travail, difficilement financièrement. Je l’aurais fait sans hésiter si j’avais eu cette possibilité. Même lui, disait que seul il n’aurait pas la motivation. Il pensait alors qu’avec le Cned il y avait un “precepteur” qui serait présent.
Je comprends et suis heureuse que pour votre fils, cela fonctionne bien de travailler à la maison. Et j’imagine que pour vous, c’est un soulagement et un vrai bonheur de le voir épanoui dans sa scolarité.
Notre fils a tenu jusqu’en 4ème dans un collège privé où les HP représentaient un part importante de l’effectif, un collège sans classe, par niveau. Je crois que je ne l’ai jamais vu aussi heureux que pendant ce laps de temps où il a eu un professeur de maths donc en niveau 4ème, qui leur faisait faire un partie du programme de 2nde. Il excellait, il était le moteur de la classe dixit son prof. Malheureusement ce prof n’est pas resté. Le problème malgré tout était le manque de formation de certains professeurs à ces profils + le changement de la direction et il a fallu changer pour la 3ème car il n’en pouvait plus.Il est donc allé dans son collège de secteur ; cette fois, il avait le cadre et de bons professeur mais c’est la relation avec ses pairs qui posait problème. Il trouvait les autres éléves immatures, et ne se sentait pas bien ni en classe ni pendant les récréations. Une année difficile. Il rentrait et me disait que c’était difficile de prendre le masque de quelqu’un d’autre quand il était au lycée, de ne plus être lui, et que c’était difficile quand il rentrait à la maison de reprendre son identité.
Pour le lycée, je m’étais renseigné sur le lycée Michelet et Georges Gusdorf à Paris. Hormis le prix (8 000 euros par an min), il y avait aussi le fait qu’il n’y a pas d’internat et de mémoire pas de cantine non plus le midi. J’avoue que Georges Gusdorf m’avait séduite. J’avais assister à une réunion aux portes ouvertes en visio avec la directrice. Cela donnait envie. Concernant Michelet, pour les avoir eu au téléphone, j’ai moins accroché. Cela m’a semblé plus “commercial”. Contrairement à Gusdorf ils ne tiennent compte que du résultat au test qui doit être impérativement sup à 130. Donc les profils hétérogènes qui ne donnent pas lieu à un “score” établi (selon les psy) car les items sont trop éloignés, et bien que l’enfant ait un profil HP validé par un psychologue spécialisé, ils n’en veulent pas.
Bref, il a intégré la 2nde dans le lycée de quartier, petite structure où ils n’ont visiblement jamais eu “ce cas de figure”…mais ils sont à l’écoute, assez bienveillants. Donc mise en place d’un PAI en 2nde avec le suivi de 6 matières au Cned et avec l’aide de 2 étudiants et cette année un PAI mis en place tardivement début mars et avec 2 matières suivies à distance avec l’aide de 2 étudiants l’un pour les maths et l’autre pour le français.
Je comprends votre inquiétude pour l’an prochain. Le côté positif du lycée, c’est que pour l’établissement du PAI nous n’avons pas eu besoin de l’avis du médecin scolaire, ce qui a été le cas en 3ème. D’ailleurs, cela me fait penser que c’est lui qui était totalement contre le fait qu’il fasse des cours avec le Cned (une étape compliquée encore!). Au lycée, un certificat d’un psychiatre, d’un psychologue ou même du médecin traitant était suffisant pour que soit prises en compte les matières qu’il voulait ne plus suivre en présentiel avec le lycée.
Pour information, et je viens juste de le savoir cette année: au Cned, en plus des 4 matières “gratuites ” jusqu’à l’age de 16 ans, il y a une dégressivité (moitié prix) sur les tarifs si c’est pour une raison médicale. Je l’ai appris par hasard cette année et cela a été pris en compte avec la copie du PAI et du certificat et compte rendu du psychologue spécialisé HP. Ce qui n’est pas inintéressant surtout au-delà de 16 ans.
Peut-être qu’un mix des 2, présentiel + cours à distance pourra lui convenir?
Bonne continuation à vous et à votre fils.
Sabine