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Activités

  • Une ébroïcienne a publié une note il y a 2 ans

    @mariecharpen

    Bonjour Marie-Ch,

    Vous vivez quasi ce que nous aussi avons vécu au sein de notre famille il y a quelques années de cela. C’était la 1ère annėe de maternelle de notre aîné. Ça a durė jusqu’en 3ème section.
    Nous connaissons ces paroles discriminantes et désespėrantes telles que : « Enfant difficile à gėrer », « Je ne peux pas faire du cas par cas », « J’ai des enfants plus difficiles à gérer, c’est ma priorité » « On a déjà assez de boulot avec ceux qui ne parlent pas, il n’a qu’à prendre un jeu et se mettre là-bas sur la table (avec un vague geste dédaigneux à l’appui) »…
    Nous connaissons également le rejet, la stigmatisation, l’attitude dénigrante, les méchancetés coutumières, l’agacement, les réflexions déplaisantes, les menaces « de charger le dossier de l’élève » pour l’année suivante.
    Un signalement bien ciblé a donné lieu à une Inspection, suivie d’effet mais un déménagement a mis fin à ces souffrances que nous espérons ne jamais revivre.

    La suite a commencé avec ce dossier habilement tronqué loin de la réalité de cet enfant sage, respectueux de l’autorité et éduqué (mais à l’intelligence avisée donc qui questionne et s’intéresse…) et au langage plus que soutenu avec une cognition de 2 ans 1/2 au-dessus de son âge et une naïveté touchante…

    Elle s’est mieux poursuivie avec toutefois un préjugé tenace annoncé assez rapidement et qui en dit long sur le peu de projections de certains enseignants par rapport aux atouts que représente pour une classe un précoce : « De toute façon, quoi qu’on fasse, ces enfants ne sont jamais heureux, que ce soit à l’ėcole, au travail ou dans leur vie ».
    Youpi ! Qu’est-ce qu’on fait avec ça ?

    Toutefois, la bienveillance de rigueur était là malgré l’ennui inévitable et, successivement, les phobies scolaires, la pédagogie différenciėe, l’ennui à nouveau, les adaptations et latitudes, le saut de classe, l’ennui à nouveau, le passage le matin dans sa classe et l’après-midi dans la classe supėrieure (sauf pour le sport afin d’éviter un éventuel traumatisme physique, ce qui était très pertinent😊) et pour finir, une classe à double niveaux.

    L’aspect relationnel avec les autres élèves reste compliqué car les centres d’intérêt de ce petit divergent trop de ses camarades très centrés sur le foot.
    Redėménagement.

    Problèmes de harcèlement par un élève habitué du fait et déviant mais une équipe pédagogique attentive, à l’écoute et active. Ouf !

    Collège : harcèlement par un élève qui sera exclu. Très bonne équipe pėdagogique attentive aux enfants précoces.
    Se créer des amis reste toujours compliqué bien qu’il sympathise superficiellement avec tout le monde.
    Les profs adorent toujours discuter avec lui (ce qui le met en retard 🤭sur le cours suivant car leurs rėflexions présentent un grand intérêt pour lui😉).
    La lenteur à l’écriture est sa difficulté principale (il retient les cours rien à l’oral du prof 🤪).

    Point positif : à 12 ans, il évolue au rythme des enfants de sa classe (en tête bien sûre, au plan scolaire 😊), bien dans ses baskets hormis les vicissitudes de l’ado qui se profilent. Mais que c’est doux par rapport au passé !

    Je comprends donc votre désarroi. Ce que vous vivez en tant que maman est très chronophage aussi bien moralement que physiquement. À force de donner, on s’épuise et à un moment donné, se réénergiser devient vital.

    Il est difficile de vous apporter des astuces sans connaître vos conditions de vie : travaillez-vous, êtes-vous en couple, aidée activement au quotidien par des proches, soutenue dans vos tâches ménagères ?

    Vous concernant, avez-vous de temps en temps 1 h de disponible afin de vous ressourcer dans un endroit propice à la relaxation voire, chez un magnétiseur énergéticien ?

    À défaut, pouvez-vous consacrer régulièrement 30 mn de votre temps à vos centres d’intérêt : lire/écouter de la musique/rêver dans une pièce isolée du bruit ambiant, vélo d’appartement/tapis de marche, bain chaud parfumé, se faire belle devant son miroir, chanter, dessiner, etc ?

    Si c’est impossible, essayez de dégager au quotidien 5 mn de repos complet (sans aucune sollicitation) ou « 3 mn de mėditation avec Christophe André » sur YouTube (pendant 3 mois minimum, c’est encore mieux).

    Votre enfant me touche par les ressources qu’il déploie face aux souffrances induites par sa maîtresse.
    Les faits nous disent de lui qu’il est courageux…

    En revanche, le comportement de sa maîtresse exaspère…
    Son abus de pouvoir, ses gamineries, son manque de responsabilitė sont effarants : stigmatiser à ce point un enfant HPI et sa famille, sous le simple prėtexte d’une singularité qui dérange est un comportement qui interroge sur nos capacitės à enseigner pour tous et sur la responsabilité de l’Institution.
    Hélas, d’une année sur l’autre, où que soient situées les écoles, ces mêmes faits se rėpètent.

    Cela me conforte dans les propos de notre ex-ministre de l’Education Nationale qui, en 1997, parlait dėjà de « dégraisser le mammouth » alors qu’il entreprenait de réformer son Ministère de Tutelle peu enclin aux changements.

    Dans l’absolu, le devoir élémentaire d’un enseignant est d’instruire et éduquer à la collectivité les enfants, quels que soient leur milieu social, leurs origines, leur religion et leurs singularités.
    Dans la réalité, force est de constater, qu’il existe autant « d’instituteurs (trices) » que de personnalités, de compétences, d’approches pédagogiques, de types d’investissements ainsi que de « prējugés sur les HPI », ce qui laisse place à ces déviances que vous décrivez…

    Que Maël ne soit pas pris en considération dans sa globalité montre un dysfonctionnement car tout instit digne de ce nom a le devoir de tenir compte du dossiers scolaire de l’élève, de son dossier médical, de son parcours, de son âge, de son bilan QI quand il y en a, avec les particularités y afférent ainsi que des renseignements communiqués par ses parents.

    Plusieurs démarches peuvent faire évoluer la situation :
    . Parler au neuro-psychologue de cette situation devenue très souffrante et lui demander conseil (peut-être pourra-t-il évaluer et attester de cette souffrance ce qui pourrait être utile dans de futures démarches auprès de l’Institution où en cas de changement d’établissement) ;
    . Contacter la psychologue scolaire (attention aux liens existants entre instits/psys scolaires (mais vous en connaissez dējà les possibles incidences à travers la stigmatisation et la relation injustement écornée que vous subissez). Par prėcaution, voyez si, au cours de cette année, d’autres parents de HPI l’ont consultée. Vous aurez une 1ère idée de ce que vous pouvez en attendre.
    . Demander un entretien au référent HPI de votre Circonscription en lui expliquant tout ce qui se passe (tout ce que vous nous avez relaté ici sur ce site) ;

    En principe, ces 2 démarches devraient apporter quelques améliorations provisoires. Si ce n’est pas le cas, d’autres niveaux d’interventions (crescendo) existent tels que :
    . L’Inspecteur pédagogique de votre Circonscription pour alerter sur la souffrance, l’attitude discriminante, la stigmatisation, la pression et le harcèlement exercés sur votre enfant par la maîtresse ;
    . L’Inspecteur général du DDASEN ;
    . Le Rectorat.

    Alternatives :
    . La mise en place d’une pėdagogie différenciée au sein de sa classe ;
    . Le changement de classe dans une classe de même niveau de la même école ;
    . Le changement d’école publique : contacter les Affaires scolaires de la Mairie en justifiant ce qui vous conduit à faire cette demande. L’attestation médicale sur la souffrance de Maël pourra être utile à ce moment-là ;
    . L’école privée dotée d’un projet pédagogique d’intégration différenciée ;
    . L’école spécialisée pour les HPI (avantages et inconvénients) ;
    . La déscolarisation (cas extrêmes pour les phobiques scolaires avec avantages et inconvénients).

    En dehors de ces démarches purement administratives, l’important est de restaurer l’ « Estime de Soi » de Maël qui s’effiloche au fil des expériences traumatiques. Rassurez-le beaucoup, souvent, sur la durėe et redites-lui votre amour inconditionnel.

    Soyez inventive dans ce que vous lui proposez comme activités chez vous :
    . Jouez avec lui à des jeux participatifs (sans perdant ni gagnant mais autour d’un projet commun). Fėlicitez-le à la moindre occasion en soulignant ce qui a été positif.

    Donnez-lui des occasions d’être fier de lui : préparer un cadeau-maison pour ses sœurs et observer avec lui les émotions que ça lui a procurées (lesquelles/sur quelle partie du corps se sont-elles manifestées/de quelle façon/quel sentiment ça a fait naître en lui ?) ; une sortie dans les bois où sur la plage afin de ramasser les déchets pour protéger la planète où préserver les animaux marins ; la fabrication d’un compost à entretenir ; le recyclage d’objet en une œuvre d’art ; l’exploration d’un objet cassé afin de comprendre son fonctionnement interne ; la confection d’un herbier ; l’entraide humanitaire de type « Enfants copains du monde Secours Populaire » ; l’envoi d’un dessin par mois à une maison de retraite pour ses résidents ou au service pédiatrique de votre hôpital, etc.

    . Multipliez les sorties instructives : expo gratuites ou payantes, journées événementielles, musées, auditorium, planétarium, arborétum, artisanat d’Art, mescape-game jeunes enfants, petits trains touristiques locaux avec animations, sortie sportive où pêche ; déjeuner dans un restau-bar à chat ; parcs d’activités ; visite d’une radio locale ; au retour, dites-lui combien vous avez été fière de son comportement.

    Aussi souvent que possible (mais je sais que c’est loin d’être facile), accordez-vous en famille du temps pour la joie de vivre et le lâchez-prise : moments de rigolades avec des blagounettes/charades ; soirée karoké ; grimages improvisés ; repas yeux bandės ; Zumba ; bataille de ballons en baudruche ; concours de la plus grosse bulle ; jeu du tel muet où un mot est rajouté à un autre puis colporté à l’oreille du suivant et le dernier répète la phrase ainsi formée puis déformée, reformée x fois.

    Travaillez autour de la perception d’autrui, de l‘affirmation de Soi : surprenez Maël en lui demandant d’interpréter la posture/la gestuelle/les expressions d’autrui (dans les magasins, au Cabinet médical ou autres) ; quand il se sent gêné pour vous parler (par ex, quand il vous ment), apprenez-lui à planter son regard dans le vôtre, tête relevée, épaules redressées, posture assurée, gestuelle adéquate, voix audible et affirmée. Mettez-le en situation de jeu de rôle. Aidez-le à mettre des mots sur les situations qu’il vit dans son quotidien..

    Par rapport aux mensonges, vous avez saisi quelles en étaient les raisons et je partage votre analyse : ils évitent de déplaire à sa maîtresse dépositaire de l’autorité en se conformant à ce qu’elle projette sur lui ou à son diktat.
    Rassurez votre enfant : dites-lui que, de votre côté, vous savez pourquoi, parfois, il s’est senti obligé de mentir mais que vous aimeriez entendre de sa bouche ce qu’il en pense, lui ; ouvrez ainsi la discussion, seuls à seuls, à hauteur d’yeux, dans un climat apaisé de confiance.

    Abordez le sens de la justice et de l’injustice avec le livre CD de Michel Puech et Brigitte Labbé de chez Milan.
    Quels que soient les faits reprochés par sa maîtresse, il est bon qu’il puisse entendre de votre part qu’il est un bon élève, qu’on apprend tous par l’erreur et que, de toute façon, vous êtes là pour l’accompagner, le conseiller, l’aider à grandir. Redites-lui que vous l’aimez et que vous l’aimerez toujours.

    Lui expliquer que la vérité permet de faire émerger des idées pour éviter que les situations difficiles à vivre se reproduisent (par voie de conséquence, s’il avoue une de ses bêtises, veiller à ne pas le disputer mais lui parler des conséquences de celle-ci : par ex, l’affection mise dans le vase cassé…
    L’amener à réparer son geste, par ex. en dessinant le vase tel qu’il était auparavant afin de le garder en souvenir.

    Usez de l’humour : 1 mensonge de lui pourrait vous amener à lui rėpondre par 1 mensonge loufoque qui vous fera partir tous 2 dans un fou-rire irrésistible ; la fois suivante, racontez-lui un de vos mensonges d’enfant, votre ressenti (bravade/culpabilité/regret…) mais précisez-lui que, depuis, vous avez appris que la vérité est la plupart du temps préférable.

    Aidez-le à mettre des mots sur les raisons qui l’incitent à mentir, de telle sorte qu’il puisse franchir ce cap. Quand il y parviendra, félicitez-le. Cela l’aidera à grandir.

    Peut-être faudrait-il lui donner quelques phrases-clés brèves pour répondre à la maîtresse poliment mais de façon affirmative quand il est accusé injustement de menteur ? Le conseiller sur l’attitude. Testez avec un petit jeu de rôle entre vous deux.
    Puis adressez-vous à cette instit pour qu’elle cesse incessamment ses accusations stigmatisantes très préjudiciables pour votre enfant.

    Avec ces tensions injustifiées permanentes, les crises de Maël sont fort compréhensibles. Elles sont le reflet de ses émotions débordantes impossibles à canaliser.

    Mettez-vous d’accord avec lui sur la gestion de ses prochaines ėmotions et du comment vous allez l’aider.
    Demandez-lui dans quel endroit il se sent le mieux chez vous et quels livres et doudou il aimerait emporter avec lui pour se réconforter si ça arrive.
    Ce sera le lieu où il pourra calmer sa colère.
    Dites-oui que, une fois calmé, vous reviendrez vers lui pour discuter ensemble de cette colère.

    Lors de la crise, mettez-vous à sa hauteur, dites-lui « Je vois que tu es en colère, je te propose d’aller dans ton petit coin secret avec tes livres et ton doudou pour faire partir cette colère (et donnez-les lui) ». S’il refuse d’y aller, impulsez le mouvement au niveau de ses épaules.

    Une fois calmé, demandez-lui sI la colère est partie. Demandez-lui d’appuyer son doudou contre son plexus solaire et de respirer avec vous 3 fois en gonflant et dégonflant le ventre. Mettez des mots sur cette crise : sa naissance, sa manifestation, la manière dont elle aurait pu être canalisée.

    https://papapositive.fr/
    Plēthore d’astuces existent sur ce site pour faire face aux colères de votre enfant ainsi que, pour vos grandes filles, des schémas explicites sur la gestion des émotions au niveau du cerveau…. l’occasion d’aborder avec elles ce que votre fils endure à l’école.

    La pratique de l’EFT est une autre manière d’apaiser les colères (chez les enfants à l’imaginaire dėbordant, le résultat est bluffant). Consulter le livre
    « Pratiquer l’EFT avec les enfants » de Caroline Burel et Jean-Christophe Dulot aux Éditions Jouvence

    En conclusion, les axes d’action sont :
    . L’administratif ;
    . L’estime de Soi : par le dialogue/l’éveil culturel/l’enrichissement émotionnel/relationnel/humain et affectif ; pour cette approche très énergivore, le soutien actif de grands-parents au quotidien et, sur la durée, présente un avantage indéniable ;
    . La résolution des difficultés d’apprentissage (par ex, un graphothérapeute analysera la compréhension en lien avec l’ėcriture/le placement de la feuille/la direction du regard/la posture/la gestuelle/les doigts/mains/poignets/bras/coudes/épaules/l’ēchange verbal et problématiques initiales ou constatées de visu.

    J’espère que cette transmission de vécus et de pratiques vous sera utile.

    Aux enseignants investis (et il y en a beaucoup) faites campagne autour de vous pour que soient connus et pris en compte le fonctionnement et les besoins de nos petits HPI.

    Mon mot de fin sera pour Maël :

    « Bravo 🤗 mon grand bonhomme, tu peux être fier 👍🏻 de toi. Moi, je suis une maman 🧖‍♀️ devenue mamie 🧖‍♂️ . Je comprends tout-à-fait que tu puisses avoir de temps en temps des colères 😡. Ta maîtresse 👩‍🏫 n’a pas compris 🤦‍♀️ le merveilleux petit garçon 💁‍♂️ que tu étais. Elle ne se comporte pas comme elle le devrait 😥 (les adultes ne sont pas toujours raisonnables🥴🤭). Ça n’est pas bien. Heureusement, chaque année 🍁🍄 tu changes de classe. Tu verras que les autres maîtresses ne lui ressembleront pas🧚‍♀️ (mais je ne suis pas sûre pour autant que ce sera la fée clochette😉😊😄 )! Je sais que tu travailles bien 🙇‍♂️ et je connais ton courage👏 . À partir de maintenant, n’aies plus peur 👺 de dire la vérité 🤥 . Ta Maman comprendra ce qui s’est passé pour de vrai et après, elle trouvera des solutions ✌️pour que tu te sentes mieux à l’école. Une Maman 👱‍♀️ est là pour aider son enfant à grandir💋. Elle aime son enfant pour toujours 💏. Moi, je crois que la tienne a très envie de t’aider. Elle a beaucoup de chance d’avoir un garçon comme toi. Je t’envoie des bisous-bulles 😘 qui s’éclateront sur tes petites joues rebondies en leur laissant de jolies pommettes rosées. Au-revoir Maël 👋».

    • Marie Ch a répondu il y a 2 ans
      Mille Mercis pour cette longue et bienveillante réponse ! Je l’ai lue et relue, et je viens de l’imprimer pour prendre le temps d’intégrer toutes les informations que vous me partagez.
      Je me sens réconfortée par votre partage d’expérience, et par les ressources dont vous me faîtes part. Et j’avoue que je me sens confortée dans ma position vis-à-vis de Maël. Il est parfois difficile de savoir comment gérer tout cela, et j’ai remarqué ces derniers jours, que le fait de faire un sas entre l’école et la maison, de ne pas lui parler de sa maitresse les jours où il n’a pas école (il m’a dit qu’il n’aimait pas trop qu’on en parle), malgré la colère qu’elle peut provoquer en moi avec ces petits mots à répétition, tout cela lui a permis de souffler et je le sens plus apaisé.
      Pour répondre à vos questions sur le contexte, son papa et moi vivons ensemble avec nos 3 enfants. Mon mari travaille beaucoup, mais il essaie de se rendre disponible quand il est là. Il avait beaucoup de mal à supporter sa “différence” jusqu’à ce qu’on fasse le bilan l’année dernière. Depuis, il comprend bien mieux Maël, et il y a une meilleure ambiance à la maison.
      De mon côté, vous avez vu juste en parlant de la consommation d’énergie. Je me remets tout juste d’un épisode de burn out qui m’a obligée à arrêter mon travail pendant 20 mois. Je dois reprendre une activité dans 2 semaines. Je sens que je reste fragile, et que les soirs où Maël ramène des émotions difficiles de sa journée à l’école, soit je donne beaucoup d’énergie et je suis très fatiguée lorsque les enfants sont couchés, soit j’ai plus de mal à gérer et je me crispe, j’ai des douleurs dans le cou et dans la tête etc… Je ne l’ai pas précisé car mes 2 grandes filles vont bien en ce moment, mais elles ont également été testées et sont à HPI. Ma deuxième fille a aussi une gestion émotionnelle difficile. Et ma fille ainée s’ennuie au collège, mais pour l’instant elle préfère faire avec… Nous compensons avec beaucoup d’activités extrascolaires (musique, sport, dessin…) que les enfants adorent, mais forcément cela prend du temps. Cette année, j’ai la sensation de prendre plus de plaisir qu’auparavant à effectuer les trajets (que nous partageons avec mon mari) car je sens à quel point cela fait du bien aux enfants.
      J’ai prévu de m’accorder du temps libre un peu tous les jours à ma reprise du travail.
      Je me sentais désemparée quant à l’attitude à adopter vis à vis de sa maitresse, notre premier rdv n’ayant rien apporté.
      Je vais donc commencer par reprendre rdv avec le psychologue qui suit Maël. Puis je pense que je demanderai un rdv avec la directrice (et la maitresse ?). J’y amènerai tous les échanges que nous avons eus et le bilan de Maël afin de poser les choses et de voir quelles sont les pistes possibles. Il n’y a pas d’autre classe de CP dans l’école, c’est un peu le problème…
      En tout cas, je me sens beaucoup moins seule grâce à votre réponse. Je vous tiendrai au courant.
      Je vois que vos enfants ont bien grandi. J’espère sincèrement que leur vie d’adulte sera épanouissante, et que leurs expériences passées, négatives et positives, seront une force pour eux. Je vous souhaite aussi de belles choses avec vos enfants et petits-enfants, qui ont de la chance de grandir dans un climat de bienveillance et d’amour inconditionnel.
      Merci encore.
      Marie