Aller au contenu

Activités

  • Flo7799 a adressé une note au groupe Logo du groupe L’enfant décrocheurL’enfant décrocheur il y a 1 an et 11 mois

    Bonjour,
    Je suis maman d’un ado de 14 ans en décrochage scolaire en 3e. Il se fout absolument de tout, ne travaille pas et ne veut pas de notre aide. Ses relations avec son père se détériorent. Mon fils avait des facilités jusqu’au début du collège sans travailler pour autant. Nous lui avons fait passer un test mais son QI était juste en dessous de la norme pour être diagnostiqué précoce. Par contre à la maison, les relations sont difficiles et conflictuelles… Nous ne savons plus quoi faire pour qu’il nous écoute.
    Y at-il quelqu’un dans mon cas?
    merci

    • Bonsoir,
      Je pense avoir écrit presque le même message l’année dernière. Mon fils ne s’intéressait à rien, ne travaillait pas et les relations avec son père étaient (et sont toujours) tendues. Il avait passé un test de QI mettant en évidence un HPI quand il était en CP, mais son manque de motivation nous a mis sur la piste du trouble de l’attention. Il a été diagnostiqué TDA-H l’année dernière, ça lui a permis de relire son parcours avec un nouvel éclairage. Le temps passe, il mûrit… Il est maintenant en seconde et va beaucoup mieux même si tout n’est pas parfait.
      Vous dites que le test de QI de votre enfant était juste en dessous du haut potentiel, mais les résultats étaient-ils homogènes ? Le test n’aurait-il pas mis en évidence des difficultés attentionnelles ou autres ? Dans le cas de mon fils, le QI était très hétérogène avec une mémoire de travail et une vitesse de traitement nettement en dessous des autres indices. Le manque d’attention n’était pas évident.

      • Bonjour,
        Tout d’abord, désolée de la réponse tardive. Merci pour votre réponse. Ça fait du bien de savoir qu’on est pas seule. Je ne remets pas la main sur le test mais il me semble que la vitesse de traitement était basse.
        Avez-vous des conseils à me donner concernant le manque de motivation…
        Bonne Journée

        • Hélas je n’ai pas de solution miracle. Maintenant encore il travaille surtout dans les matières qui l’intéressent. Je dirais qu’il y a deux conditions pour qu’il soit motivé : 1) Il doit se sentir capable. 2) Il doit prendre conscience de l’intérêt qu’il peut avoir à fournir des efforts. Et la simple perspective d’avoir une bonne note ne suffit souvent pas… Il a souvent besoin de se donner des étapes : alterner des plages de travail de 20 ou 30 mn et des temps pour faire une activité qui lui plaît.
          Concrètement, je suis toujours derrière lui pour lui rappeler les devoirs qu’il a à faire et lui dire que je suis là pour l’aider s’il en a besoin. C’est un peu ingrat. Je me fais rabrouer 98% du temps, mais parfois il vient me voir avec un grand sourire pour me demander de l’aide (qui se limite souvent à des conseils d’organisation). Il a besoin de beaucoup d’encouragements aussi !
          Une autre chose qui nous aide c’est qu’il commence à avoir une idée un peu plus précise de ce qu’il veut faire plus tard. La perspective d’arrêter certaines matières qu’il déteste en 1ere le motive.
          Je vous souhaite beaucoup de courage pour traverser cette phase difficile.
          Bonne soirée

        • Je me reconnais dans la situation d’Abou ; j’étais toujours derrière mon fils jusqu’à ce début de terminale car il m’a demandé de le lâcher, qu’il devait savoir s’il était capable d’y arriver seul. Mais j’étais tout le temps derrière lui, je regardais Pronote plus souvent que lui, car il n’avait aucun interêt à y aller. Mais comme il n’y arrive pas seul, car il n’a aucune motivation, il ne voit pas le sens de ce qu’il fait aussi régulièrement, très souvent je lui rappelle qu’il doit faire telle ou telle chose, lui demande s’il n’a pas oublié de prendre tel devoir maison qu’il doit rendre (très tête en l’air )
          Notre fils est en terminale et n’a aucune idée de ce qu’il veut faire après.Je crois que ces 9 années l’ont tellement épuisé qu’il souhaite faire une année de césure pour partir à l’étranger pour parfaire son anglais et travailler.
          Je voulais indiquer à Flo que notre fils à passé 3 fois les tests ; une 1ere fois le Wisc 4 avec un pédopsychiatre totalement hermétique au HP et les résultats ont été en dessous de 100 (de mauvaises conditions peuvent conduire à un échéc du test). 2 ans plus tard, il a passé le Wisc 5 avec une neuropsychologue et les résultats n’avaient rien à voir : bien au dessus de 130 mais les résutats étant hétérogène, elle n’a pas voulu établir de QI. 2 ans plus tard, un nouveau Wisc 5 avec une psychologue spécialisée HP, qui a mis en évidence le haut potentiel et qui même sans les tests, a toujours vu le haut potentiel de notre fils.
          Je souhaite juste dire de suivre votre instinct de maman, ce que j’ai fait et heureusement car le pédopsychiatre voulait le mettre en institut thérapeutique.
          Le parcours est loin d’être simple, et il faut nous armer de force mais comme me le disait mon fils plus jeune “C’est toi le parent, c’est toi l’adulte, moi je ne suis qu’un enfant”.
          Bon courage à toutes,

          • Bonjour Sabine, Merci pour votre message. Oui mon instinct de maman me dit que mon fils est un enfant précoce non diagnostiqué. On lui a fait passé un premier test avec un neuropsychologue quand il avait peut être 4 ans sans résultat puis on est allée voir une psychologue que le considérait comme précoce mais à fini par nous dire qu’il était pénible mais que c’était le lot de tout le monde…
            Il a repassé un Wisc 4 à l’age de 7 ans avec un psychologue soit disant spécialiste des HP qui a diagnostiqué de l’anxiété et des capacités suffisantes QI autour de 110 … Besoin d’approbation pendant le test… Depuis notre fils n’a pas voulu revoir un psy car il disait qu’ils ne servent à rien …
            Cependant je reste persuadée que son comportement est du à sa façon de penser qui ressemble beaucoup aux enfants précoces.
            Nous en sommes au point de devoir le changer de collège en cours d’année de 3E. (échec scolaire total, décrochage, problème de comportement). Il se sent très mal dans ce collège et ne veut plus y retourner; les profs l’ont pris en grippe. C’est la croix et la bannière pour trouver un autre collège même en privé .
            Je vous avoue qu’on est un peu désespérés en sachant qu’il faut juste qu’il finisse cette année scolaire afin de pouvoir intégrer un CAP mécanique l’année prochaine.
            Merci encore pour votre message.
            Bonne soirée

            • Bonsoir Flo, On peut comprendre votre fils après cette mauvaise expérience avec les psys. Pas facile de trouver le bon spécialiste, c’est clair. Je ne sais pas dans quelle région vous êtes, mais si vous n’êtes pas loin ou trop loin de Lyon, il y a le Dr Olivier REVOL que vous connaissez peut-être, grand spécialiste du HP, TDAH (neuropsychiatre, pédopsychiatre, chef du Centre des troubles des apprentissages à l’hôpital neurologique de Lyon). Je crois qu’il reçoit les jeunes jusqu’à 16 ans. J’ai souvent pensé aller le voir et je regrette aujourd’hui de ne pas l’avoir fait (notre fils à 17ans et demi). Si vous ne le connaissez pas, recherchez les vidéos et si vous pouvez, faite le déplacement. On ne peut pas prendre de consultation en externe et je crois qu’il faut être envoyer par son médecin traitant ou quelque chose comme ça.
              Il faut effectivement lui trouver un autre établissement et vous allez trouver. J’ai dû aussi changer plusieurs fois notre fils au collège. Il a dû changer de collège lui aussi pour effectuer sa 3ème. Le confinement l’a sauvé car il faisait les cours en visio et travaillait seul à la maison.
              Ce que je trouve positif c’est que votre fils sait quoi faire après la 3ème, il a un but.
              Notre fils est en terminale, nous aussi on en est au point de se dire qu’il faut tenir jusqu’au bac et on ne sait pas si nous allons y arriver…. mais il faut positiver, et tout ira bien, et nous allons y arriver. Et vous aussi !!
              Continuez, vous allez une solution.
              Bon courage,
              Sabine

    • Bonjour,
      Je rencontre beaucoup de situations comme celles de votre fils lorsque l’enfant fonctionne bien dans le verbal avec une hétérogénéité ailleurs (c’est pour cela que le test est intéressant : déterminer le fonctionnement, on se fiche qu’il y ait HPI ou pas dans une certaine mesure, le but est de récolter les indices pour accompagner). Dans ce cas l’enfant réussit en suivant, en participant, en écoutant même vaguement. Selon les événements il peut se mettre à douter de lui (résultats plus faibles, remarques de l’entourage) et se sentir imposteur, surtout lorsque les tests ne valident pas de HPI alors que cela semble une attente de tout le monde : il ne se sent pas digne des attentes et se remet en question, se ferme émotionnellement. Comme il a réussi sans faire d’efforts il ne sait pas travailler avec des efforts et cela lui manque. Dans ce cas : trouver un moyen de remettre en question la famille (parents + enfant concerné) en commençant par les parents (si je me fais aider alors mon enfant au bout d’un moment pourra accepter de l’aide) / trouver un moyen d’apprendre à l’enfant à progresser avec des doses de travail réel et des stratégies qu’il doit ignorer (avec un.e prof bienveillant.e apprécié.e qui pourra jouer le jeu de la valorisation pas à pas ou par vous-mêmes) : chaque moment de vrai travail même de 10 mn est une victoire, l’effort est plus important que l’intelligence à ce niveau (il pourra compter sur l’apprentissage des efforts scolaires de plus en plus tandis qu’il doutera de tous les compliments sur son intelligence). Quant au test il a joué son rôle : montrer du doigt ses points forts (qui peuvent scolairement le desservir s’il est fort pour réfléchir mais lent et/ou rétif dans d’autres domaines, dans ce cas on dit souvent qu’on ne peut déterminer un QI global et qu’on ne peut dire s’il y a HPI, ce qui n’est pas pareil que de dire : “tu te sens différent mais tu es banalement comme tout le monde ce qui est émotionnellement violent).
      On peut penser à un accompagnement émotionnel de l’enfant et aussi à un test pour des troubles éventuels de l’attention comme le conseille bien une autre maman… Le travail pour nos enfants commence par nous-même, qui sait si par exemple les oppositions avec le papa ne sont pas en lien avec le fonctionnement du père, ses attentes conscientes ou inconscientes… tout cela ne se dénoue pas seul.e ! Bonne énergie pour avancer avec le jeune, si possible pas contre lui (lui peut être opposé à vous pendant un temps, ce n’est pas drôle mais dans l’ordre des étapes de certains parcours, tandis que les parents peuvent passer outre des oppositions et apprendre à leur enfant qu’il pourra à son tour passer outre plus tard)…

    • Bonjour, mon fils a décroché au second trimestre de la 4ème. Donc, 6 mois compliqués avec une démotivation totale, il est passé de 16 de moyenne à 12 puis à 10 au dernier trimestre. On a décidé ensemble de changer de collège car il était de plus en plus mal à l’aise dans ce collège et les professeurs devenaient maltraitants. Et à présent, cela va mieux. Ses notes ont remonté, même si la moyenne est inférieure à ce qu’il a connu mais ce n’est pas le plus important pour le moment. Il va bien, il a rencontré de nouveaux copains/copines, il s’amuse et il ne rechigne pas à se rendre en cours, alors c’est le plus important. Je ne dis pas qu’il y va toujours avec plaisir mais il ne trouve plus d’excuses pour ne pas y aller. Il m’a raconté au fur et à mesure des jours ce qui s’était passé dans son ancien collège…c’est vrai que comme disait une personne dans le forum, il y a toujours une cause, pas facile à trouver mais il faut essayer de creuser…sans s’énerver… Les enfants ont besoin que les parents les soutiennent, qu’ils les comprennent ou du moins qu’ils ne les jugent pas…Je vous souhaite bon courage et j’espère que votre mari pourra prendre du recul et essayer de passer des moments avec votre fils à faire autre chose, une activité qui puisse leur permettre de partager des moments agréables afin qu’ils puissent à moment donné, quand votre fils aura repris confiance, échanger sur le sujet critique…

    • J’ai oublié de parler du test. Il a fallu 3 psychologues pour avoir un “diagnostic” cohérent…peut-être aussi que votre fils est très émotif et que c’est compliqué pour lui de passer le test. Il existe aussi un test pour le quotient émotionnel. Cela pourrait être intéressant de se renseigner …bon courage.

    • Non, vous n’êtes pas seule fl07799 si vous parcourez les posts de ce groupe. Pour moi, ces lectures ont été d’un grand secours pour les moments très difficiles que nous venons de passer. Mon fils testé depuis l’âge de 8 ans, a commencé à décrocher comme le vôtre en 4e et surtout 3e, un évènement secouant la famille ,(gros problème de santé du papa) a encore aggravé la situation en 3ème.
      Pour moi, il est primordial pour la situation conflictuelle d’essayer de garder le dialogue et d’essayer de le comprendre au mieux. Ce que nous avons essayer de faire alors que la situation s’est encore dégradée en seconde et première. Il restait cloîtré dans sa chambre et a perdu énormément de poids. Le dialogue était de plus en plus difficile avec son père, mais quand son père a lâché un peu de lest et a mieux compris son fonctionnement, ça a repris progressivement. Aujourd’hui après 2 ans, il va beaucoup mieux au niveau psychologique, a repris du poids et retrouvé le sourire. Il plaisante et nous pouvons avoir des conversations. c’est cela qui nous importe le plus pour le moment. Cette année, il a décidé de pas aller en terminale et il est à la maison. Il veut essayer de trouver un travail. Nous respectons son choix même si c’est difficile sans diplôme. Sachez qu’il existe aussi des dispositifs pour les enfants vraiment décrocheurs, la mission de lutte contre le décrochage scolaire. Son 1er lycée ne nous l’avait même pas proposé. L’autre lycée nous l’a proposé avec la possibilité de faire une terminale en petit effectif avec école 2 jours par semaine et le reste en service civique. Il n’a pas accepté car était trop dégoûté de l’école. Ces propositions sont arrivées trop tard. Mais il a la possibilité d’y retourner plus tard, le dispositif existe jusqu’à 25 ans. Je vous parle de situation extrême, mais de ne jamais avoir été entendu par l’Education nationale depuis l’âge de 8 ans, nous en sommes arrivés là. D’où l’importance d’essayer de vous entendre très tôt pour ces difficultés par l’école (plan d’aide etc…)
      Concernant le test, le neuropsychologue qui a fait passé le test à notre fils a bien insisté sur les conditions du test et la personne qui le fait passer : les résultats peuvent être très différents !
      Je vous souhaite bon courage