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Activités

  • les zèbres 2Virginie a adressé une note au groupe Logo du groupe Enfants précoces et TDAHEnfants précoces et TDAH il y a 6 ans et 7 mois

    Bonjour à tous,
    Je suis une maman d’un petit lion à rayures, qui a maintenant 6 ans, diagnostiqué à haut potentiel intellectuel depuis un an. Nous somme du côté de Chatellerault, et j’aimerais rencontrer des parents et enfants pour des échanges.
    Mon petit lion rencontre des difficultés sociales et d’hypersensibilité émotionnelle et motrice, car il se sent très différent, a sauté une classe suite aux conseils des instits de maternelle et se retrouve aujourd’hui en CP. Intellectuellement tout est ok, le maitre le trouve tout à fait à sa place, curieux, créatif etc, mais se faire des liens avec des copains qui le prennent tel qu’il est (jeune émotionnellement, avec la bougeotte bien souvent, et le volume bien plus haut que ce qui serait « convenable en classe), se poser, s’estimer, sont des choses compliquées à ce jour. Il a été testé depuis peu pour le TDA/TDAH et l’impulsivité, mais le résultat est flou car la neuropsy, n’envisage pas un diagnostique ferme. Il présente des difficultés attentionnelles et de l’impulsivité avec des difficultés à attendre son tour, mais pas tout le temps ni en toute circonstance. Tout va dépendre du sens qu’il donne à ce qu’on lui demande, du cadre, de la motivation etc. A côté de cela, il peut rester des heures à faire un truc qui le botte ( légo, mécano, dessin, peinture , lecture, etc) il veut ressembler aux autres mais ce n’est pas toujours le cas et l’isolement ou le rejet le blesse beaucoup et renforce le besoin d’opposition et de provocation auprès de ses pairs, de ses parents et des autres adultes.
    Si des personnes se reconnaissent dans ces difficultés que rencontre leur enfant, je serais ravie d’en discuter, pour trouver des pistes d’accompagnement, d’attitudes, des perspectives différentes, pour soulager ces difficultés de vivre ensemble.
    Par ailleurs, j’avais contacté plusieurs fois par mail l’afep et l’ampep de la vienne, mais toujours pas de nouvelle. Si vous avez des contacts, je suis preneuse.
    Une maman qui parfois se sent un peu à bout de force.

    • Bonjour,

      Plusieurs choses que vous avez écrites me frappent :
      – “Il présente des difficultés attentionnelles et de l’impulsivité avec des difficultés à attendre son tour, mais pas tout le temps ni en toute circonstance. Tout va dépendre du sens qu’il donne à ce qu’on lui demande” : on pourrait dire qu’il besoin d’une occupation valable
      – “’impulsivité, mais le résultat est flou” : ne serait-il pas juste vif, très réactif ? avec sans doute un besoin d’apprendre à s’adapter à son environnement ?
      – “car il se sent très différent” : effectivement, c’est un enfant à haut potentiel donc un peu décalé.

      En résumé vous pourriez avoir simplement un enfant à haut potentiel, avec des besoins intenses, des réactions vives… et avec qui il faut trouver le bon mode d’emploi : l’occuper à hauteur de ses attentes et compétences et lui apprendre la patience, à s’adapter à son entourage, et enfin l’aider à comprendre ses particularités pour qu’il les assume et vive bien avec. Le tout avec un point d’interrogation bien sûr, c’est une piste de réflexion, mais votre description ressemble bien à celle de l’enfant précoce, pas forcément à problèmes d’ailleurs (on parle rapidement de troubles td…. dès qu’un enfant remue un peu), le maître a lui aussi remarqué ses points positifs : curieux, créatif , donc un enfant à besoins plus intenses et plus difficiles à combler du fait de l’obligation morale de coller à la norme ??!!

      • bonjour,
        je suis tout à fait d’accord avec vous. Il a été depuis sa naissance un bébé aux besoins intenses. On a toujours été présent pour lui pour veiller à ce qu’il soit rassuré de notre amour, de notre présence, et de l’ouvrir à plusieurs choses pour qu’il se nourrisse, au sens figuré, selon sa faim, en tenant compte de ses émotions.
        Je suis moi même une ancienne enfant avec des particularités et j’ai appris avec beaucoup de temps et d’effort à m’adapter à la différence avec les autres autres ou aux changements. mais je ne développais pas les mêmes “caractéristiques attentionnelles ou motrices” ou pas de la même manière.
        Depuis qu’il est petit j’ai mis à disposition attitude, matériel, sorties, jeux, pour qu’il développe sa créativité, se socialise au mieux, apprenne à attendre, et en lui donnant plus d’autonomie pour s’occuper seul s’il le souhaite. Il dort peu et a besoin de compagnie et réveille tout le monde sans respecter les règles de vie…
        Mais depuis sa rentrée en cp, il a rencontré plus de difficultés et a été rejeté par ses pairs car ils se demandaient ce qu’il faisait avec eux, ils le lui ont dit devant nous.
        Il se sentait déjà différent du fait de ses allergies, respiratoires et alimentaires, de l’asthme, des pb orl… Son comportement “débordant” comme s’il était tout le temps en colère, en rébellion, s’est amplifié. D’où ma demande de test avec sa neuropsy. Mais quand elle a établi les résultats, c’était compliqué pour elle de dire si c’était comportemental ou neurologique. Elle soupçonne les 2.
        Le maitre est au courant de son haut potentiel et a écouté tout ce que cela impliquait. il a mis au point des choses en classe, le système des récompenses, a aménagé un espace pour que mon garçon s’occupe une fois son travail fini, prête moins attention à son agitation, sinon il serait toujours après lui. Mais il dérange toujours les autres élèves , va les chercher ou les pousser à bout.
        Son frêre est né depuis 2ans 1/2 et depuis 1 an, les comportements ne sont plus seulement, sous forme d’agitation intense, mais d’entêtement, d’opposition, de refus, de conflits, de négociations plus intenses que jamais, les règles pfff il cherche à les contourner, ne supporte pas les frustrations, les non, les attentes, tout est disproportionné. Il adore son frêre un instant et l’instant d’après le menace, le bouscule, parce qu’il est contrarié à cause de lui, d’un jeu, d’une place…
        Alors oui, l’accompagner et l’occuper à la hauteur de ses attentes, mais quoi? comment? On a l’impression d’avoir épuisé le stock d’idées et surtout même s’il a très envie ou a de l’enthousiasme quand on lui propose un truc qu’il aime, ou de nouveau, son comportement presque incontrôlable, parfois gâche tout, empêche de sortir, car tout met du temps, en colère, en attente… Le plaisir n’est plus là. Et il ne reconnait jamais ses torts, accuse toujours les autres. Est brimé par ses “copains” aussi bien qu’il bouscule ses camarades, le 1er ou en réaction. Il a un seul copain, ça a été le cas en maternelle, en cp, en crèche, mais pas le même et pourtant toujours celui prêt à faire les 400 coups, à faire le pitre ou à partager ses aventures .
        En présence d’autres copains plus”calme” curieusement, il est plus calme aussi, comme si son environnement humain et le cadre où il est interfère, influence beaucoup.
        Mais je ne peux pas le couper du monde ou le mettre que parmi les personnes comme lui. Le monde est vaste et pluriel.

        S’il va se défouler sur des structures gonflables où il s’en donne à coeur joie, ou s’il se concentre sur des activités où il est fou de joie ou posé, dès qu’il faut arrêter, c’est le drame. On a essayé plusieurs trucs pour améliorer le passage d’une chose à l’autre, la fin de quelque chose, les routines, mais ça ne tient pas dans le temps. On doit toujours renouveller…pratiquement d’une semaine à l’autre. On a même essayé du matériel de chez hoptoys, ça a fonctionné qq jours voire qq semaines puis coussins, rouleaux se retrouvaient plus par terre qu’autre chose…
        je ne souhaite pas qu’il colle à la norme, je souhaite qu’on lui offre l’opportunité d’explorer son potentiel, qu’il prenne sa place sans force, et qu’il ne soit plus blâmé, puni, regardé qu’avec les filtres de la convenance, des règles, de la morale, stigmatisé, blessé, au quotidien et qu’il retrouve de l’estime pour qui il est et ce qu’il est capable de faire et pas que ce qu’il n’arrive toujours pas à devenir, à faire.
        Qu’il puisse être un enfant mais en vivant aussi des moments plus doux et de longue durée…et qu’il vive une scolarité moins chaotique car je constate bien qu’il est perturbé par toutes ses journées en conflits, de punition, d’agitation et qu’il a la volonté de faire différemment, mais n’y parvient pas

        Mais là, je ne sais pas comment faire sans qu’on s’épuise tous sur ce chemin mouvementé.

        • J’ai l’impression qu’il vit plus de contrariétés qu’il ne peut en gérer. Sans doute ressent-il une certaine frustration du fait du cumul de certaines particularités, allergies, orl, précocité… si à cela on ajoute le rythme scolaire, les relations aux autres…, un petit frère, moins de temps pour lui… ça peut faire un cocktail un peu explosif !
          Il a peut être déjà un terrain “sensible” (allergies…) associé au manque sommeil, qui n’arrange rien. On lit aussi que certains aliments (qui favorisent les allergies entre autres favoriseraient aussi une certaine hyperactivité…) je ne suis pas spécialiste de la question mais il y a peut être aussi des pistes à creuser du côté de l’alimentation et du sommeil ?
          Et à côté de ça, le rassurer en lui donnant du temps juste pour lui, trouver un moment de calme le soir, rien qu’à lui, et essayer d’organiser les journées avec lui en préparant par exemple un planning type avec lui qui le responsabilise et auquel il puisse se référer.
          Sinon voir du côté du psy qui l’a testé pour évoquer et prendre un avis sur ses problèmes de comportement.
          C’est sûr qu’aujourd’hui les petits vivent à des rythmes très rapides et bousculés, on leur en demande beaucoup et l’adaptation se fait tant bien que mal. Le psy pourrait vous donner d’autres pistes.

          • Il a effectivement un suivi allergologue depuis ses 3 ans avec éviction totale des produits allergènes pour lui, mais depuis son entrée en moyenne section de maternelle, donc l’année dernière, il a fait des crises d’asthmes importantes. Jusque là il avait été diagnostiqué comme ayant de légers symptômes d’asthme, par son généraliste, mais l’allergologue a conclu définitivement qu’il était allergique et l’a mis sous différents traitements qui se sont succédés, car avec le temps, les traitements à la cortisone avaient pour effet de l’énerver plus que d’habitude. Du coup, en accord avec la pédiatre, on module un peu ce traitement, car sinon, c’est ingérable et en même temps, on doit répondre à ses besoins respiratoires…

            On fait aussi attention à tout ce qui est sucrerie, colorants, écrans…
            même si on ne veut pas lui enlever tout plaisir commun avec ses copains.
            J’essaye d’aménager des moments seuls lui et moi et parfois son papa fait de même, un peu. Mais souvent l’excitation fait place à l’agitation intense, à la procrastination, à l’envie de faire tout en même temps, et à beaucoup de temps perdu et parfois les activités , les moments ensemble deviennent plus pénibles qu’agréables. Cela n’a pas toujours été comme ça.
            Avant la naissance de son frêre, je crois me souvenir qu’on faisait plus de choses, même si les crises étaient déjà présentes, à la moindre contrariété.

            On est bien conscient que pour son âge, il a dû faire face à bien des choses, maladies, infections, hospitalisations, réactions allergiques graves, changements à l’école, ses multiples différences alimentaires, cognitives, la différence d’âge, ses difficultés attentionnelles et émotionnelles, la fratrie… les rejets, l’incompréhension, les tensions, les reproches…. tout ça est bien difficile à gérer pour un adulte, alors pur un enfant hp hypersensible et émotif…
            Mais quoi faire pour accompagner ? pour lui permettre d’accepter, de trouver une façon ou plusieurs façons pour qu’il se sente mieux, qu’il se sente plus entouré
            , plus apaisé et joyeux.
            Je voudrais des pistes concrêtes.

            Quant au sommeil, il a toujours été petit dormeur, angoissé. Besoins intenses d’être avec un contact physique pour le coucher et s’endormir, encore un peu maintenant mais de plusieurs heures on est passé à qq minutes de présence. Mais quelle que soit l’heure du coucher, son réveil a toujours été précoce depuis bébé, (6 à 7h du matin) même s’il a fait ses nuits au bout d’un mois, de 6 à 8h par nuit. Mais il n’a accepté de faire des siestes que vers 2 ans 1/2 et encore, il a fallu une adaptation du personnel de la crèche (où il est entré à 1an 1/2 ) pendant une année pour faire progresser son lit de la salle principale vers le dortoir avec ses copains .

            Aujourd’hui c’est la bataille pour les sieste en vacances ou en we mais on tient bon car on voit bien combien il en a besoin, quand il lâche prise et s’endort. Je ne sais pas si cela est lié aux caractéritiques des HP. Les professionnels n’ont pas su me le dire.
            Avec cela, nous ne savons quoi faire pour qu’il se repose mieux ou plus, on a essayé les sirops relaxants, les rituels, les histoires hypnotiques, la kinésiologie, les activités crevantes, les activités calmes…
            Il dit que c’est une perte de temps ou qu’il n’a pas envie de dormir parce qu’il a plein de trucs en tête, , et il a tout de suite envie de faire quelque chose.

            Nous discutons beaucoup, sur ce qui se passe, sur ce qui le dérange, ce qu’il aime(rait), sur ce qu’on pourrait faire ensemble pour arranger les choses, et vivre plus de bons moments qu’à présent.
            Effectivement quand je regarde son visage tendu d’enfant, à la fois observateur, perdu, triste ou en colère ou son sourire qu’on voit de moins en moins, je me sens impuissante.

            La difficulté est de me retrouver peut être face à ces difficultés qu’ils ne peut peut être pas contrôler ou en partie qu’il ne peut pas changer si cela est neurologique. Et ça me met en colère , ça me rend tellement triste car il devrait vivre des choses plus légères, avoir des souvenirs de son enfance plus joyeux que ce qui s’insrit au fur et à mesure du temps.
            J’ai changé mes attentes de maman, mais il est souvent difficile de renoncer. Une amie me dit qu’avec le temps, les choses se poseront mieux. EN attendant quoi faire, comment (ré)agir, avec son comportement, avec son frêre de 2 ans 1/2 qui regarde tout cela et qui en est affecté?
            Comment l’aider à se construire en ne renforçant pas ce côté dur, provocateur qui remonte encore plus depuis plus de 2 ans.

            Comment en parler avec les instits?
            Je me suis documentée, j’ai lu, j’ai rencontré des mamans, j’ai fait faire des tests, tenté de nouvelles approches
            mais cela ne suffit pas dans le temps.
            Un sport? une activité ? des contacts?
            J’aimerais des pistes, pour avancer.

            Qu’est ce que les plannings types pour le responsabiliser?
            S’agit il des routines, des participations?

            • Oui, pour les planning je pensais à des routines journalières, par exemple le lundi après l’école, telle activité de telle à telle heure… Avec mon aîné je prévoyais aussi chaque soir une activité après l’école pour laquelle il puisse se réjouir. Evidemment cela demande du temps, de la disponibilité et surtout de ne pas y déroger.
              Comment se passent les journées de votre fils après l’école ? travaillez-vous, est-il en périscolaire ? Pourriez-vous casse le rythme en le confiant à une personne (une mamie, une gardienne) qui soit disponible juste pour lui pour une soirée, et pour le reste trouver des activités qui le détendent : la musique par exemple, un sport au contact avec un animal peut aussi faire du bien du style poney, équitation…
              bibliothèque s’il aime lire… Personnellement je pense que lorsqu’ils ont une longue journée d’école derrière eux, il est bien de pouvoir leur proposer une activité calme qui favorise la détente.
              Si vraiment vous ne parvenez pas à trouver de solution, (ce n’est pas toujours facile quand on a le nez dans le guidon, avec le stress, la fatigue…) je vous conseille vraiment de vous laisser guider par un psychologue qui a un regard professionnel sur tout ça). Je serais a priori de l’avis de votre amie (laisser un peu de temps), encore un fois on en demande beaucoup aux enfants, par contre il est vrai qu’on dit aussi que l’âge de raison tourne autour des 7 ans ainsi si rien ne s’arrange d’ici là il y a peut être quand même une origine autre à trouver.
              Sinon vous trouverez aussi ici des livres qui pourraient vous aider :
              https://www.enfantsprecoces.info/10-livres-pour-aider-enfant-provocateur-et-ses-parents-a-mieux-vivre-au-quotidien/

              Et enfin on a parfois tendance a trop “intellectualiser” le moment passé avec eux (est-il content? …) par souci de bien faire au lieu d’en profiter simplement et d’être vraiment ensemble et juste à l’écoute. A nous aussi de nous détacher de nos préoccupations pour leur donner le meilleur.