Aller au contenu

Comment identifier l’enfant précoce à l’école ?

Hormis le cas des enfants scolarisés à domicile dès leur plus jeune âge, à un moment ou un autre, tous les enfants précoces sont confrontés au milieu scolaire. Ils se trouvent alors face à des professionnels de l'éducation qui, par manque de formation ou, plus souvent, d'expérience ne se rendent pas toujours compte de leur différence. Quels sont les signes qui devraient alerter un éducateur ? Comment identifier un enfant précoce dans une classe ? Il existe des caractéristiques et des comportement qui ne trompent guère et qui, à tout le moins, nécessitent de se poser honnêtement la question du surdouement, pour le bien de l'enfant.


Etre à l'écoute des parents

Pour un enseignant, paradoxalement, la façon la plus simple de détecter un enfant dans sa classe est d'écouter attentivement les interrogations des parents. Même s'il existe encore trop souvent une certaine distance entre de nombreux membres du corps enseignant et ces derniers, négliger leur ressenti sous un prétexte quelconque serait peu judicieux.

En effet, lorsque la présomption de haut potentiel intellectuel est confrontée à l'épreuve du test de QI, le ressenti des parents s'avère étonnamment bien plus fiable que celui des enseignants. Dans 8 cas sur 10, le sentiment des parents est corroboré par le résultat du test. A contrario, le taux de réussite des enseignants est inférieur à 50 %. Un enfant sur deux considéré comme éventuellement surdoué par ses professeurs n'obtient finalement pas un score suffisant au test pour entrer dans cette catégorie.

Cela ne veut évidemment pas dire que tous les parents détectent leur enfant. C'est notamment le cas lorsqu'il s'agit d'un premier enfant et que les références en matière de développement sont faibles dans la famille. C'est pourquoi l'identification par l'école devrait être encouragée et chaque enseignant formé à détecter les signes d'alerte dans le comportement scolaire ou social de l'enfant.

3 livres sélectionnés pour aider les enfants précoces à l'école

Ce livre de Roselyne Guilloux s'adresse avant tout aux enseignants mais il apportera de nombreuses munitions aux parents désireux de soutenir leur enfant face à l'école.

Voir ce livre sur Amazon

Cet ouvrage regorge d'idées pratiques et concrètes pour mieux répondre aux besoins des enfants précoces à l'école et en famille.

Voir ce livre sur Amazon

En 100 questions et réponses, ce livre de Charlotte Parjysagla paru récemment aborde toutes les facettes de l'enfant précoce et porte un regard au goût du jour sur le sujet.

Voir ce livre sur Amazon

Les signaux scolaires qui doivent alerter

L'enfant précoce apprend vite et même très vite. Quand 6 répétitions sont généralement nécessaires pour inculquer une connaissance ou un savoir-faire nouveau à un élève, l'enfant à haut potentiel se contentera d'une seule ou de deux.  D'une manière générale, l'enfant précoce mémorise plus vite et mieux que ses camarades.

De cette particularité découle parfois un ennui profond en classe, l'enfant n'ayant plus goût aux apprentissages proposés.  C'est d'ailleurs un des premiers motifs d'interrogation des parents. L'enfant perd de sa vivacité et cela se remarque. Éveillé et très vif à la maison, il s'éteint une fois en classe. Les parents ne reconnaissent pas leur enfant dans la description que leur en fait l'enseignant.

L'enfant précoce sait faire montre d'un grand enthousiasme en classe, en particulier lorsque le sujet abordé l'intéresse. Il peut alors se montrer très curieux, apporter des précisions qui dépassent souvent largement le niveau de ses camarades et poser des questions sans commune mesure avec leurs préoccupations.

La lecture acquise très tôt doit alerter. Un enfant qui sait lire à trois ou quatre ans sort assurément de la norme. Même si ce critère ne suffit pas à diagnostiquer un haut potentiel, il demeure un indicateur pertinent, d'autant plus que l'âge d'acquisition de la lecture est précoce.

Il faut également s'alerter au sujet d'un enfant qui résout les problèmes différemment de ses camarades. Soit qu'il soit incapable de donner le cheminement intellectuel qui l'a conduit à la solution, soit qu'il adopte des chemins détournés, soit qu'il semble répondre à côté de la question sans raison apparente. Dans ce cas, il faut bien comprendre que la façon même dont la question est posée peut-être à l'origine du problème. L'enfant précoce est parfois très (trop ?) précis.

Enfin, il faut s'interroger lorsqu'un enfant produit un travail écrit sans rapport avec ses résultats oraux, comme le souligne Roselyne Guilloux dans son ouvrage Les élèves à haut potentiel :

Dans les cas les moins évidents, ce qui doit toujours interpeller l'enseignant, c'est l'écart entre l'oral et l'écrit. Un oral fulgurant, des réponses très fines et originales, un raisonnement en arborescence, en opposition à un écrit laborieux, en retrait, qui suscite refus et angoisse.

Un comportement souvent caractéristique

Enfant précoce à l'école maternelle 2Si l'observation de l'élève à haut potentiel durant les cours fournit des indications relativement nombreuses, il ne faut pas pour autant négliger tout ce qui se passe hors de la classe. L'enseignant lui-même ne sera pas toujours le mieux placé pour observer les points suivants. En cas de doute, il gagnera à s'appuyer sur les informations données par le personnel d'encadrement, surveillants, assistants de vie scolaire et autres adultes présents dans l'établissement.

L'enfant précoce entretient souvent des relations particulières avec ses pairs qui vont de la simple ignorance entre les uns et les autres au rejet complet, voire au harcèlement dont il est d'ailleurs bien plus souvent la victime que l'instigateur. Un enfant toujours isolé, qui a peu ou pas d'amis, qui souffre d'une mauvaise intégration au groupe classe doit alerter, surtout si d'autres signes plus scolaires se conjuguent à cette mauvaise socialisation. Pour autant, la présomption de haut potentiel ne doit pas être évacuée parce qu'un enfant présenterait un profil de meneur. Rien n'est aussi simple et un enfant ou un adolescent précoce peut tout à fait endosser l'habit d'un chef de bande ou d'un délégué de classe.

Il faut porter une attention particulière aux élèves qui recherchent la compagnie des adultes, qu'il s'agisse des enseignants, voire d'un en particulier, ou des autres membre du personnel. Le même conseil vaut pour les enfants qui, systématiquement, passent du temps avec des amis plus âgés qu'eux. Cette remarque est d'autant plus vraie que l'enfant est jeune. Un élève de petite section de maternelle qui passerait ses récréations avec des enfants de grande section et qui serait apprécié par eux, dans une relation d'égal à égal, est à surveiller tout particulièrement.

Sans qu'il faille en faire une généralité, de nombreux enfants précoces semblent peu à l'aise lorsqu'il s'agit de participer à des activités physiques. C'est souvent vrai pour les activités individuelles mais ça l'est encore plus dans le cadre de jeux collectifs. Les autres élèves ne s'y trompent d'ailleurs généralement pas et négligent fréquemment ce type d'enfants quand des équipes doivent être constituées, pour les jeux de ballon par exemple.

Attention, ces signes seuls ne suffisent pas !

Les différentes caractéristiques listées ici sont de bons indicateurs, relativement fiables. Il faut pourtant se garder de deux écueils.

Premièrement, l'accumulation de signes distinctifs ne dispense pas de la passation d'un test de QI. D'abord parce que celui-ci est seul à même de confirmer ou d'infirmer pleinement le jugement émis par l'enseignant. Ensuite, parce qu'un test passé dans de bonnes conditions, auprès d'un professionnel compétent, donnera beaucoup d'informations complémentaires sur le fonctionnement cognitif de l'enfant. C'est cela qui permettra ensuite de prendre les bonnes décisions pour sa scolarité et de prévoir les éventuels aménagements nécessaires.

Deuxièmement, ce n'est pas parce qu'un enfant ne présente pas tout ou partie des signes énumérés qu'il n'est pas surdoué.  C'est en particulier le cas de nombreux enfants à double étiquette ou doublement exceptionnels. Dans leur cas, il peut s'avérer qu'un trouble des apprentissages, cache aux yeux de tous un haut potentiel pourtant bien réel. De même, l'inverse peut être vrai : dans ce cas, c'est le haut potentiel qui leur permet de compenser et de masquer des difficultés qu'ils auraient par ailleurs (TDA/H, dyslexie, dyscalculie...).

Rejoignez le groupe Enseigner aux enfants précoces

Vous êtes enseignant et vous souhaitez réfléchir sur les méthodes ou les moyens à mettre en oeuvre pour mieux accueillir les enfants précoces à l’école ? Partagez vos expériences, proposez vos idées, soumettez vos difficultés sur ce groupe qui vous est spécialement destiné.

Rejoindre ce groupe

Améliorer les connaissances des enseignants sur le sujet

A l'heure actuelle, l'identification des enfants précoces par les enseignants est loin d'être systématique. Pourtant, les signes existent et la littérature sur le sujet ne manque pas. Il est nécessaire d'aider les enseignants de bonne volonté à mieux comprendre le haut potentiel et à mieux détecter les enfants concernés car, pour bon nombre d'entre eux, il en va de leur épanouissement, actuel et futur, mais aussi de leur réussite scolaire.

Les associations œuvrent depuis de longues années pour mieux faire connaître la précocité intellectuelle et les besoins spécifiques des enfants surdoués auprès du corps enseignant mais elles ne peuvent être présentes partout. En tant que parents, nous avons également la responsabilité de contribuer à cette indispensable pédagogie, pour nos enfants et pour tous ceux qui les suivront. Nous pouvons le faire en rejoignant les associations de parents d'enfants précoces, en discutant simplement avec les professeurs de nos enfants, au besoin en leur apportant de la documentation, ou encore en soulevant le sujet lorsque nous sommes élus dans les conseils d'écoles.

Pour aller plus loin

Les élèves à haut potentiel intellectuel, ouvrage de Roselyne Guilloux, propose des grilles d'évaluation très bien faites pour aider les enseignants et les parents à identifier les enfants précoces.Ce livre peut être offert à un enseignant bienveillant, c'est le plus didactique en la matière. Il est riche en conseils pratiques à mettre en oeuvre rapidement.

Une malette pédagogique pour apprendre à enseigner aux enfants précoces

Vous êtes enseignant et vous souhaitez réfléchir sur les méthodes ou les moyens à mettre en oeuvre pour mieux accueillir les enfants précoces à l’école ? Partagez vos expériences, proposez vos idées, soumettez vos difficultés sur le groupe "Enseigner aux enfants précoces" d'EPI.

26 commentaires

  1. Elina le 19 décembre 2017 à 22 h 59 min

    Bonjour,
    Moi je consulté en privé 250 e et je ne pas demandé le remboursement, un petit salaire, mais en disant que c’est pour le bien de mon fils. Résultat QI de 150, la maîtresse se débarrasse de lui contre sa volonté.
    Je ne regrette pas , maintenant il est en cm2 parmi les premiers .
    Mais c’est un sacré boulot, à l’école c’est le plus sage, jamais des reproches, c’est tout à fait le contraire à la maison, les devoirs en 2 clic, c’est fini et il ne veut rien faire d’autre, les jeux au long de la journée, il faut que je sois toujours derrière lui.
    C’est vraiment épuisant !!!
    J’aimerais bien me faire aider, je ne plus la force ni les moyens.

  2. Ducosson Rettman le 20 décembre 2017 à 7 h 09 min

    Un grand merci pour cet article que je viens de partager avec la maîtresse de mon fils Alexis 4 ans et demi que nous soupçonnons de précocité avec hypersensibilité depuis sa naissance. Il est trop tot encore pour faire le test de QI d’après la première psy que nous avons vu 2 fois déjà en septembre 2016 et 2017. Je dois en voir une autre car je suis en désaccord avec plusieurs points d’education conseillés par l’actuel qui reste très classique dans son approche. De plus Alexis redevient colérique et violent avec moi donc cela nous fera du bien à tous les 2 de voir quelqu’un pour trouver des solutions à cette violence face à laquelle je me sens démunie.

  3. GARDET Christiane le 20 décembre 2017 à 9 h 48 min

    Ma petite fille, Mathilde, a été diagnostiquée (test de QI) a l’âge de pas tout à fait 5 ans, 130 de quotient mais seulement 100 de confiance en soi, car effectivement elle était perdue au milieu des enfants de son âge et se sentait différente

  4. Didilou le 21 décembre 2017 à 5 h 44 min

    Bonjour,

    Ducosson Rettman, je me permets de répondre à votre commentaire. Ma fille a passé son 1er test à 4 ans et il s’est avéré positif même si la psychologue nous a bien expliqué ses limites et la nécessité d’en repasser un après ses 6 ans. Je pense que lorsque les choses dérapent, il ne sert à rien d’attendre. D’autant que ce test vous apportera des réponses sur son fonctionnement et lui permettra surement de s’apaiser en ce que votre enfant cessera de se sentir à part.
    Ce n’est que mon expérience personnelle mais cela nous a été très bénéfique.
    Quant à l’école, si la maîtresse n’avait pas décelé cette particularité chez ma fille, elle a néanmoins très bien accueilli les résultats et fait tout ce qu’elle peut pour la nourrir intellectuellement.
    Bon courage à vous!

  5. mysouris le 21 décembre 2017 à 20 h 55 min

    C’est dingue comme je reconnais ma fille dans cet article (comme dans d’autre d’ailleurs).

    Je suis allée voir la maîtresse de ma fille (en petite section maternelle) après les vacances de Novembre, parce que chaque jour elle me disait qu’elle aimait pas l’école. En creusant, elle se sentait rejeté par les copains de classe.

    La maitresse m’a expliqué rapidement que ma fille : allait vers les adultes, avait de bon rapports avec les “grands” et qu’elle avait du mal à aller vers ceux de son âge. Qu’elle observait beaucoup, et apprenait vite. Qu’elle avait du mal à gérer sa frustration, ainsi que les “transitions” (cantine, récré, etc.) Et que pour toutes ses raisons elle me proposait un bilan avec la psychologue scolaire parce qu’elle pensait à une éventuelle précocité.

    Je me posais justement la question depuis la fin de l’année de crèche (vers mai) en voyant comment elle interagissait avec ses pairs et les adultes et à quoi elle s’occupait par rapport aux autres enfants.

    • Olivier le 22 décembre 2017 à 13 h 24 min

      Mysouris, vous avez de la chance d’être tombée sur une enseignante vigilante, ce qui n’est pas si fréquent mais tend à se développer au fur et à mesure que l’information passe. Comme votre petite fille est encore toute jeune, c’est de bon augure pour la suite.

  6. Eloie le 9 janvier 2018 à 16 h 23 min

    Mon fils a aujourd’hui 14 ans, et depuis qu’il est à la maternelle, on m’a dit qu’il faut lui faire passer des tests pour voir si c’est pas un enfant précoce, hors faute de moyens on ne la pas fait. En effet je reconnais mon fils à travers vos témoignages et les articles que je lis. Je voulais vous dire que c’était très difficile les premières années de sa scolarité, j’étais souvent convoqué pour des problèmes de comportement, mon fils aime se faire remarquer il fait tout ce qu’il ne faut pas faire. tous ses professeurs me disent la même chose, qu’il a des grandes capacités et une très bonne mémoire ( éponge à informations) mais à cause de son comportement il est souvent mis à l’écart. Il adore lire ( journal, dictionnaire, livre, ….), Il aime les mathématiques, l’histoire, et surtout l’informatique. Cette année il est en 4 ème et tous ses professeurs l’encourage pour passer son brevet cette année. Donc moi je ne sais pas trop, j’ai peur qu’il n’y arrive pas.

    • Françoise le 12 janvier 2018 à 16 h 15 min

      bonjour,

      Son comportement est peut être une façon de se faire remarquer, de trouver sa place et d’exprimer un décalage.
      Dans le doute je ferais le test, cela l’aidera aussi pour la suite s’il est précoce.

  7. ROS le 19 janvier 2018 à 17 h 50 min

    Bonjour,
    Nous avons bénéficié il y presque 4 ans des précieux conseils de Françoise concernant notre fils.
    Nous voulons donc en retour partager avec les membres de cette communauté notre petite expérience.
    Nous avions écrit à Françoise à l’époque, parce que nous retrouvions chez notre garçon tout ou presque les signes caractéristiques des enfants précoces répertoriés ici.
    De plus, notre garçon ne laisse jamais indifférentes, les personnes qu’il côtoie. Ceux qui sont sensibilisés sur cette thématique y voient au premier abord un enfant précoce ; les non sensibilisés trouvent qu’il est exceptionnel et anormalement mature pour son âge. C’est vrai, sa maturité étonne.
    C’est un garçon de presque 7 ans, plutôt complet : meilleur élève de sa classe, pas de difficultés persistantes, forte capacité de résilience (capable de se conformer aux règles ou de se satisfaire de ce qu’on lui propose) ; quelques aptitudes en musique et en chorale en plus grâce à sa bonne mémoire, très bonne capacité d’adaptation et d’intégration dans un nouveau milieu.
    Malgré ces traits de caractère il est difficile au quotidien d’y voir un enfant véritablement performant ou à haut potentiel, en raison notamment de ses multiples facettes.
    Par exemple au tennis, il produira un jeu exceptionnel contre un joueur qui a 3 ans de plus et qui est beaucoup plus fort et en même temps, perdra face à un enfant de son âge ou plus âgé mais qui joue moins bien.
    C’est pareil en musique dont sa performance varie en fonction des jours.
    A tout le moins, mis à part sa maturité et son talent exceptionnel en sport (par ex, il fait du tennis depuis 2 ans et demi et est aujourd’hui surclassé et suivi par la ligue régionale), plus le temps passe, plus nous ne le trouvons plus vraiment différents notamment dans des domaines plus intellectuels même si de temps en temps, il arrive qu’il surprenne par son humour et son raisonnement un peu décalés.
    Ce qui est difficile à expliquer c’est sa capacité, dans des situations inattendues, à produire un résultat exceptionnel ou à faire preuve de vivacité d’esprit et en même temps, dans d’autres situation à être moyen voire médiocre alors que l’épreuve était largement à sa portée.
    Cela crée un vrai doute sur ses capacités même chez nous qui le connaissons le mieux.
    C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avions toujours hésité à passer le cap de ce fameux test de QI malgré la forte incitation des personnes sensibilisées de son entourage.
    Aussi, nous avions peur de l’impact des résultats sur lui.
    Cependant chaque année il fait une traversée de désert, montrant de la tristesse sans raison, irritable et en donnant l’impression d’être complètement démotivé, même pour les activités qu’il affectionne habituellement notamment sportive (nous mettions cela sous le coup de la fatigue).
    Cette année, cette période est arrivée beaucoup plus tôt (dès la rentrée).
    Aussi, pour la première fois, il a dit s’ennuyer en classe parce qu’il savait déjà ce qui était donné aux “enfants”.
    Nous avons donc décidé de lui faire passer le bilan psychométrique (en lui expliquant que c’était un jeu), bilan qui s’est déroulé dans de très bonnes conditions.
    Selon la psychologue, son résultat se situe plutôt dans la moyenne élevée bien qu’extrêmement hétérogène pour ne pas être significatif ou pour qu’on y accorde une quelconque valeur.
    Elle relève par ailleurs des incohérences dans cette hétérogénéité notamment en raison des différences notables de score entre les indices et à l’intérieur des indices sans que cela soit forcément révélateur d’éventuels troubles ou difficultés.
    Concernant le domaine verbal et linguistique, elle relève qu’il se situe dans la zone très élevée des enfants de son âge avec un vocabulaire d’un enfant de 16 ans.
    En revanche, il se situe dans la moyenne de son âge concernant la vitesse de traitement et le raisonnement fluide avec toutefois un score très élevé en arithmétique.
    Elle conclut aussi, que malgré son âge il a des facilités à s’adapter aux situations et aux exigences des adultes et qu’il est surtout soucieux de bien faire ; que malgré son jeune âge, il est très exigeant avers lui-même et est capable de se mettre la pression pour être agréable.
    Nous avouons être un peu restés sur notre faim car ce bilan ne nous donne pas nécessairement les réponses à notre interrogation notamment comment réagir face à ses difficultés jusqu’ici restent passagères.
    Aussi, est-ce qu’une réaction inappropriée de notre part risque d’exacerber ces difficultés ?
    Nous ne savons pas si son cas est courant ou plutôt isolée de sorte que que le bilan ne vient finalement révéler son paradoxe (capacité à donner en même temps le bon et le meilleur de lui-même).
    Désolé pour la longueur de mon propos.

    • Françoise le 20 janvier 2018 à 13 h 37 min

      Bonjour Ros,

      Oui, je me souviens parfaitement de nos échanges et ai du mal à croire que cela fasse déjà 3 ans !
      Donc un garçon de 7 ans aujourd’hui, en quelle classe ?
      J’ai la sensation que vus avez un garçon qui fait tout pour plaire aux autres ou correspondre à ce que l’on attend de lui, au détriment de son bien être à lui.
      Le milieu de la compétition peut lui convenir au sens où il est porteur et le pousse mais l’inconvénient est sans doute le fait d’être toujours mis en compétition avec quelqu’un d’autre, d’obtenir satisfaction ou non, y compris dans le regard de ses parents, à travers la réussite ou non d’une épreuve et le fait d’être le meilleur.
      Par ailleurs toutes ses aptitudes sont centrées sur le domaine sportif, mais il se pourrait que sur le plan intellectuel il ne soit pas “comblé”, il dit s’ennuyer, il faudrait pouvoir comprendre à quel point et savoir si sur le plan scolaire il se trouve stimulé. C’est peut être un pan qui a été mis de côté dans son évolution au bénéfice du sport ?
      Dans son test de qi, qu’il soit catalogué précoce ou non n’a pas d’importance, ce qui compte est ce qu’il révèle en détails :
      – zone très élevée en verbal et linguistique : source de décalage avec les autres et d’incompréhension potentielle avec ses camarades voire avec son instit.
      – score élevé en arithmétique : ennui aujourd’hui ?
      – paragraphe sur le souci de bien faire, la pression : j’ai l’impression que ce qui ressort de tout ça est cette pression qui pèse sur les épaules de votre fils.
      Je pense qu’il faudrait essayer de raisonner non plus en termes de capacités ni même d’enfant précoce ou mis en avant, mais essayer de savoir simplement qui il est, lui tout seul, sans le comparer aux autres, pour qu’il vive pour lui et en étant capable d’être juste lui-même, peut être différent mais lui-même. Peut être a t-il besoin de souffler un peu pour faire uniquement des activités par plaisir. A t-il des moments de loisirs, qu’aime t-il faire en dehors de la compétition ?
      Scolairement c’est pareil et c’est la problématique des enfants précoces, il faut qu’ils puissent trouver leur place à eux, non pas pour se comparer ou se démarquer des autres, mais pour leur permette d’être à l’aise et en situation d’apprentissage.
      Il y peut être un réequilibrage à opérer avec votre fils entre le scolaire et le sportif/compétition, afin que sur les 2 plans il puisse vivre sans trop de pression mais avec le plaisir d’apprendre et d’avancer.
      Encore une fois ce ne sont que des ressentis par rapport à ce que vous avez déjà écrit.
      Mon conseil serait de reprendre votre bilan point par point et de le remettre en situation par rapport au vécu de votre fils pour comprendre ses traits de personnalité.

      • annesob le 15 septembre 2018 à 18 h 41 min

        Bonjour
        Je suis novice sur le forum
        Je me permets cette discussion
        Mon fils de 4 ans 1/2 enfin presque 5 ans semble correspondre à un enfant précoce
        Nous rencontrons des difficultés dans son comportement très colérique à la maison
        Mais également sa très grande sensibilité et sa crainte de la mort qui semble traumatisante pour lui

        Bref je pourrai expliqué des heures son cas et notre incapacité à gérer notre propre enfant
        Je suis à la recherche de professionnel pas simple d’entrouvrir des portes et pourtant c’est mon souhait le plus cher

        • Françoise le 20 septembre 2018 à 14 h 15 min

          Bonjour,

          La solution la plus sûre est de consulter un psychologue en privé, qui pourra discuter avec vous dans un premier temps et juger ensuite de l’opportunité de faire des tests selon ce qu’il aura entrevu. Prenez la précaution toutefois de vous adresser à quelqu’un qui soit bien au courant de la problématique de la précocité.
          Vous pourrez trouver des coordonnées en consultant ou en postant un message sur votre groupe régional : https://www.enfantsprecoces.info/groupes/
          L’autre alternative, moins évidente, est de vous adresser à l’enseignant de votre fils et de demander un entretien auprès du psychologue scolaire.

  8. ROS le 20 janvier 2018 à 20 h 36 min

    Bonjour Françoise,
    Je vous remercie pour votre réponse.
    Notre garçon de 6 ans et 9 mois est en CP.
    Nous partageons votre analyse et vous en remercions.
    Le bilan réalisé s’inscrit d’ailleurs dans la démarche consistant à savoir qui est notre garçon sans aucune comparaison aux autres ; et si ce qu’il fait, il le fait par plaisir ou pour faire plaisir à son entourage, notamment nous. Nous espérions avoir une réponse à cette question.
    Il fait intensément du sport sans pour autant avoir un esprit véritablement compétitif vis à vis des autres. Sa compétition est souvent opposée à lui-même ; il ne vit plus mal les défaites puisqu’il choisira de laisser l’autre gagné sans véritablement compétir.
    C’est un de trait de personnalité assez énigmatique chez lui.
    D’ailleurs ça se voir au niveau de l’école. Dans son cahier d’évaluation, deux exercices identiques réalisés dans la même journée, ont des notes opposées : “excellent” le matin et “très insuffisant” l’après midi. Nous savions dans cette condition qu’il a décidé de bâcler l’exercice l’après-midi.
    En tout état de cause, nous pensons que le sport aide beaucoup à son épanouissement puisque à chaque fois que nous avons suspendu ou réduit le rythme, soit parce qu’on suspectait une fatigue, soit sous la pression des proches, qui ne le connaissant pas bien, nous font remarquer que son rythme n’est pas celui d’un enfant, il est devenu ingérable, voire insupportable.
    Comme son frère qui a 17 mois aujourd’hui, il a depuis qu’il est bébé besoin de se dépenser physiquement pour se sentir bien. Nous ne pensons pas l’avoir incité ou poussé à la compétition, n’étant pas nous-mêmes des compétiteurs.
    Au contraire, pour le protéger, nous avons toujours résisté aux multiples propositions des plus importants clubs de la ville pour le laisser dans son club actuel, beaucoup plus petit, pour qu’il continue à allier plaisir et pratique de son sport.
    Nous l’avons laissé surinvestir ce domaine depuis qu’il a 3 ans, peut être au détriment d’autres activités plus intellectuelles, parce que convaincus que ça l’aide à se canaliser.
    Aussi, il n’a jamais été véritablement demandeur d’autres activités plus intellectuelles.
    Il a du mal à s’occuper tout seul même s’il appréciera des sorties, des jeux de société. Le problème est qu’à chaque fois, les activités à la maison finissent par des pleures soit parce qu’il a perdu, soit parce qu’il pense qu’on l’a laissé gagner.
    Sa seule activité solitaire c’est regarder certaines émissions à la télé ; il peut y passer des heures devant une émission sportive ou un documentaire culturel ou sur la nature ou sur l’histoire. Il adore ces thématiques mais est incapable de lire un petit livre adapté ou de jouer à un jeu solitaire en rapport.
    Pour résumer nous ne savons pas si son niveau d’exigence et la pression qu’il se met sont dus à sa pratique intense du sport ou plutôt à un besoin d’être en compétition aux autres.
    De même, nous ne savons pas si cela est dû à un besoin d’être en compétition avec lui-même ou encore à un déficit de stimulation dans d’autres domaines.

    Aujourd’hui, il a fait des progrès dans la gestion de sa frustration au sport, même si pour ce faire, il préfère ne pas s’appliquer ou perdre sans faire d’effort.
    C’est peut-être sa façon de se protéger d’un risque d’échec.

  9. Pouloh le 21 janvier 2018 à 0 h 41 min

    Bonjour,
    Je suis les infos sur ce site depuis quelques mois, car étant dans la même situation de beaucoup d’entre vous. Parents d’enfants précoces dont l’ainé va avoir 7 ans ; la petite sœur 21 mois.

    Ros, sur votre description je retrouve des choses similaires par rapport à mon fils. Avec sa maman nous avons compris qu’il est réticent à refaire la même chose. La répétition l’ennuie et est source de stress pour rien. Dans un exercice de math, tout ce qui parait nouveau et qui demande un certain challenge il réussira à 100%. Mais les exercices faciles, même déjà vu en classe ou à la maison, il aura carrément 0%.
    Je soupçonne aussi qu’il se refuse à faire des efforts par moment car il ne veut pas se faire remarquer… vraiment pas.
    L’erreur ou la peur de l’échec le pousse aussi soit à déchirer les feuilles (même en classe) voire de ne rien entamer ou reculer devant un défi.

    Toutefois de notre côté, le principal souci réside dans la production verbale. Il a une production verbale très très basse, quasi nulle en classe. Il ne dira pas ou ne sait pas dire ce qu’il a mangé à midi à la cantine, mais nous parle des TGV ou de la puissance des grosses berlines, de la vitesse, du respect du code de la route… Le langage courant des enfants de son âge peut tellement être absent que sa maitresse n’a pas pu le noté sur cette partie.

    Pas encore testé, on préfère attendre et essayer de l’aider sur l’échange verbale. Surtout que devant une nouvelle personne (la personne qui lui fait passer le test par exemple), et si c’est un jour “sans” il pourrait passer son temps à l’observer. Il a passé plus de deux mois à observer la maitresse, et nous a dit que c’est lui le chef (gentiment bien sur car il est extrêmement gentil en plus).

    La nouveauté depuis deux, trois semaines c’est l’expression claire et précise “je ne veux pas aller à école”. En plus, cela déclenche des maux de ventre, des insomnies… le décompte du nombre de jours de classe restant… Et la communication entre lui et la maitresse n’est pas au top, puisqu’il n’est pas bavard ; si l’activité ne lui plait il ne la fait pas, et de son propre chef il peut prendre un livre pour se mettre dans un coin de la classe…

    Bref, il a la boule au ventre d’aller à l’école. Nous parents avons la boule au ventre tous les jours de comment cela se passe et du risque de blocage/arrêt de l’école…
    Le pedopsy préconise de l’intégrer dans un petit groupe, hors cadre scolaire, en espérant que cela aide à gagner en confiance…

    En vous lisant, je me dis que ce ne serait peut-être pas mal de tester le tennis comme moyen de dépassement, et prise de confiance. Merci.

    En attendant, journées bien remplies d’émotion toutefois plus positives que stressantes… et surtout pas oublier que ce ne sont que des enfants, même si leur raisonnement et leur rythme sont déjà de ceux d’ado ou adultes pour certains…

  10. Françoise le 23 janvier 2018 à 9 h 39 min

    Bonjour Ros,

    Oui ils ont , et c’est d’autant plus difficile lorsquils sont jeunes, beaucoup de mal à accepter la défaite. Pour ma part dans le jeu je leur dis que l’important est de passer un bon moment, sans tricher sachant qu’il y a forcément un gagnant et un perdant, mais en surjouant un peu lorsqu’ils gagnent pour les stimuler “zut tu m’as encore eue…” ou l’inverse. Ainsi ils voient avant tout le plaisir du jeu.
    Sinon les casse-têtes, jeux de logique (tangram…) auxquels ils peuvent jouer seuls sont assez prenants, nous avons une petite sélection sur le site : https://www.enfantsprecoces.info/?s=jeux+de+reflexion

    Et sinon, ne vous a t-on jamais proposé de le faire avancer scolairement ? Je vous pose la question car il a quand même des domaines de fortes aptitudes selon les tests et en parallèle, le fait de résoudre un exercice parfaitement bien la première fois et moins bien ensuite pourrait simplement signifie qu’il se désintéresse du sujet… parce que c’est déjà vu, trop facile ?

  11. ROS le 23 janvier 2018 à 11 h 58 min

    BONJOUR Françoise,
    Son école semble bien sensibilisée sur la question mais est très axée sur l’excellence scolaire. Sa politique : avoir des enfants excellents à leur niveau que “passables”, “moyens” ou “bien” à un niveau superieur.
    Ils savent depuis la très petite section que notre garçon, comme beaucoup d’élèves de cette école, a des facilités d’apprentissage. Il est excellent dans sa classe actuellement. Pour son instit l’année dernière, un saut de classe l’aurait rendu moyen voire en difficulté.
    Nous ne vouvons pas forcer la main d’abord parce que nous avons toujours fait confiance aux professionnels de la petite enfance et dans leur pédagogie.
    Aussi et surtout nous ne voulons pas exposer notre garçon.
    D’ailleurs un enfant de sa classe l’année dernière paye probablement les frais d’un saut de classe contre l’avis de l’instit.
    Comme notre garçon elle savait presque lire en fin de GS et avait des facilités en apprentissage. Un test réalisé en début d’année scolaire s’est avéré significatif et lui a permis de passer en CEI contre l’avis de l’instit. Elle aurait apparemment des difficultés et serait même dernière de sa classe en étant dans la moyenne.
    Nous n’avons pas envie que notre garçon se retrouve dans cette situation avec l instit à dos.
    Nous connaissons sa probable future maîtresse de CEI.
    Elle aussi a toujours suspecté une probable précocité chez notre garçon, comme beaucoup d’autres enfants de cette école mais pour elle il devrait faire le CP et le CEI, deux classes essentielles dans les acquisitions fondamentales (écriture et lecture).
    Si un saut de classe n’est pas à exclure au cours de son cursus pour une telle décision devrait intervenir en dernier recours et ne doit surtout pas être prise sans anticipation en tout début d’année ou en cours d’année comme ça l’est très souvent. Elle pense apres 35 ans d’expérience avec ces enfants que c’est souvent préjudiciable pour l’enfant. Sa démarche c’est évaluer cette possibilité, anticiper ensuite en lien avec sa collègue qui recevra l’enfant et surtout préparer celui-ci durant l’année.
    Elle souhaite donc l’avoir dans sa classe l’année prochaine avant sa retraite et si cela s’avère necessaire, elle le préparera au saut du CE2 en lui expliquant et en lui donnant en plus de ses leçons des fondamentaux de ce niveau.
    Aujourd’hui il a déjà les fiches supplémentaires qu’il trouve très facile.
    Par ailleurs sa maîtresse nous dit qu’elle est convaincue qu’il est demandeur et qu’il a aptitudes mais qu’elle n’est pas certaine qu’il soit travailleur. Elle hésite souvent à lui donner davantage des devoirs parce qu’il y’a un risque c’est qu’il vive cela sans le montrer comme une forme de punition.
    D’ailleurs elle pense c’est pour cette raison qu’il réagit souvent en faisant preuve d’insuffisance au niveau des connaissances déjà acquises par les enfants de sa classe.
    En meme temps, nous le voyons bien à la maison le soir; ses yeux brillent au moment des devoirs lorsqu’il a des fiches supplémentaires même si rapidement il trouve que c’est trop facile.
    C’est l’aspect le plus difficile à cerner de notre garçon: savoir ce qui lui fait véritablement envie.

  12. Marie le 23 janvier 2018 à 14 h 39 min

    Bonjour à toutes et tous,

    Nous vous vous remercions pour votre site, il permet d’y voir plus clair et de se sentir “moins seuls” face à des problématiques peu prises en charge par l’éducation nationale aujourd’hui.

    Nous voulions partager l’histoire de notre fils, nous sommes inquiets pour lui et aimerions être sûrs que nous ne ratons pas quelque chose dans nos démarches.

    Alors Léonard a tout juste 5 ans (fin d’année) et est en GS. Il n’aime pas l’école, il dit qu’il s’ennuie et qu’il veut aller en CP (il imagine le CP comme une classe un peu extraordinaire où l’on apprend des tas de choses, j’ai peur qu’il soit encore déçu). Donc chaque matin, c’est la soupe à la grimace, les maux de ventre etc..
    Il a été élevé en 3 langues (nous venons de rentrer des USA et ma belle famille est chinoise) et en parle couramment 2 (français et anglais).
    Niveau apprentissage, rien de phénoménal en lecture, il ne lit pas encore, même s’il peut lire des mots et sait combiner les syllabes, mais il adore les livres. C’est certainement son activité préférée, on pourrait passer des heures à lui en lire. Il a du mal en écriture/graphisme.
    En revanche, il est impressionnant en math. Il peut compter facilement (addition, soustraction, multiplication, division….) , navigue dans les très grands nombres sans souci et s’amuse sur la tablette avec des équations et de la géométrie (jeux pour les 9-12 ans). Il a toujours eu cette aptitude, depuis tout petit.
    Il a du mal avec les relations aux autres, il préfère les plus grands ou les adultes. En revanche, contrairement a beaucoup de précoces, il va quand même vers les enfants de son âge volontiers… mais pour les “embêter”, il n’a pas les codes sociaux! Ce qui donne un petit garçon au comportement maladroit, gauche avec les autres. J’imagine que les enfants de son âge doivent le trouver un peu bizarre.
    Il est très actif et fait beaucoup de sport.
    Il a été suivi par une psy (pour son souci de relation aux autres, qui s’améliore un peu). Elle pense qu’il devrait faire des tests, mais pas avant 6 ans.
    En attendant il s’ennuie et il rejette l’école… (du coup il a des pb avec l’autorité que représente la maîtresse) Comme il n’a aucune envie d’y aller, il fait le “zozo” en classe 🙁 Auriez-vous des recommandations ?
    Je précise que malheureusement, l’enseignante n’est pas du tout coopérative!! Ultra rigide, sévère, fermée… n’adapte pas ses activités en fonction des élèves. Cela n’arrange rien bien sûr. Nous avions même pensé à le changer d’école mais il commence à se faire quelques amis et il est très sensible au changement (le retour des USA a été dur).
    Je vous remercie pour m’avoir lu, c’était un peu long! Nous sommes contents de pouvoir échanger et prenons tous conseils, expériences, pistes de réflexion..

    • Françoise le 23 janvier 2018 à 21 h 02 min

      Bonjour,

      J’aurais tendance à vous dire de ne pas trop attendre, au plus tard pendant les grandes vacances afin que vous sachiez à quoi vous en tenir pour le cp.
      Il est clair que ses aptitudes en maths ne sont pas celles d’un enfant lambda, et sa maladresse à l’égard des autres pourrait aussi être liée à une éventuelle précocité.
      Si vous souhaitez donc le faire patienter pour la maternelle, vous pouvez lui expliquer simplement qu’il y va pour s’amuser, découvrir son corps, les activités manuelles (à favoriser pour la motricité de la main) , jouer avec les autres enfants… . De votre côté vous pouvez tout faire aussi pour favoriser la souplesse de la main et le graphisme, s’il aime les maths il peut progresser en graphisme par ce biais (exercices de géométrie, symétrie, et divers cahiers de son niveau : ne prenez pas des cahiers de gs sinon il s’ennuierait et ne viendra pas au geste écrit), bref tous les prétextes sont bons pour qu’il dessine, écrive peu importe le support, afin que le graphisme ne soit plus un souci en cp.
      Sinon je pense que pour l’entrée en cp il vaudrait mieux savoir afin de trouver la formule la plus adaptée en fonction de ses futurs résultats car effectivement si maintenant déjà il calcule, divise…il y a fort à craindre qu’il s’ennuie de ce côté là au moins au cp.
      N’hésitez pas à poursuivre sur les forums si vous avez d’autres questions (il est plus simple d’y suivre une conversation) :
      https://www.enfantsprecoces.info/forums/

  13. Marie le 25 janvier 2018 à 14 h 05 min

    Merci pour votre réponse Françoise! Oui je vais poursuivre vers le forum… J’aimerais bien trouver une solution à son mal être, il est encore allé à l’école en pleurant aujourd’hui! Ca ne peut plus durer 🙁 Parfois je me demande si je ne vais pas m’organiser pour le garder les après-midi avec moi, et faire ce que l’école ne fait pas.
    Merci encore!

    • Françoise le 25 janvier 2018 à 15 h 50 min

      Ce n’est pas moi qui vous découragerait de le faire ! Ma dernière, même âge, est scolarisée à domicile, sans commentaire !

  14. Nathalie le 12 mars 2019 à 14 h 03 min

    Bonjour,
    J’ai un garçon de 14 ans dont les test ont été faits hier, les premiers résultats donnent qu’il a une intelligence supérieure aux enfants de son âge.
    Mais ce qui me préoccupe c’est son comportement, ,il devient insolent, il bavarde, il fait tout pour se faire remarquer, il se sauve même du collège et quand on lui pose la question de savoir pourquoi il fait ça, sa réponse est : “je m’ennuie”.
    Il est contre l’injustice, parfois il se scarifie.
    Quels conseils me donneriez vous ? je me sens seule car le collège ne prend pas en compte le mal être d’Aurélien.

    Pourquoi fait il cela, y a t il des solutions.

    • Françoise le 19 mars 2019 à 20 h 51 min

      Bonsoir,

      Il est difficile de se sentir différent et à certainement besoin d’être entendu et compris.
      Vous pouvez contacter le referent eip de votre académie pour faire admettre ses particularités.

  15. Bibi le 21 juillet 2021 à 8 h 45 min

    Bonjour, déjà merci pour le site très intéressant !
    Nous nous posons des questions par rapport à notre fille de 25 mois. Elle va 3 jours par semaine en crèche (dans une autre langue) et passe le reste du temps en famille, en français. Dès les premiers jours, elle semblait vouloir nous dévisager, mais on nous a dit que ce n’était pas possible car un nourrisson ne voit pas encore. À 9 mois, elle marchait sans aide. À 13 mois, elle est passée dans le groupe des grands à la crèche (>2 ans). Elle déborde d’énergie, comprend tout dans les 2 langues mais s’exprime peu (bien qu’en une fois, elle se met à faire des phrases sans être passée par la case intermédiaire). Mais elle refuse depuis plusieurs semaines d’aller à la crèche. Sur place, elle reste à l’écart des autres enfants, et attend qu’on vienne la rechercher en semblant triste. Avec nous, elle déborde d’énergie. En vacances, nous avons constaté qu’elle s’intéresse aux jeux des plus grands et qu’elle recherche leur compagnie plutôt que celle des enfants de son âge. Elle commencera l’école à 2 ans et demi, mais on s’interroge… Elle est trop jeune pour être testée, je suppose ?

    • Françoise le 21 juillet 2021 à 14 h 38 min

      Bonjour,

      Les premiers tests peuvent être pratiqués à partir de 2 ans et demi, mais en effet je pense qu’il vaut mieux continuer à l’observer au moins jusqu’à ce qu’elle entre à l’école. Elle peut vivre différentes choses à la crèche : lassitude par rapport aux activités proposées et à son groupe, difficulté à communiquer avec des enfants qui s’exprimeraient moins bien qu’elle, événement particulier qui l’inquiète…, difficultés à supporter un environnement bruyant, agité, autre, sachant que les enfants à haut potentiel ont une grande sensibilité en général et peuvent aussi vivre des embarras liés aux sens très développés.
      Peut être qu’un livre sur les émotions vous aiderait à lui faire exprimer ce qu’elle ressent dans le contexte particulier de la crèche : les premiers de la liste suivante sont destinés aux petits :https://www.enfantsprecoces.info/13-livres-pour-aider-votre-enfant-a-connaitre-et-gerer-ses-emotions/

      Pour l’école, il pourrait être préférable pour elle si elle y entre à 2 ans et demi de ne passer par la toute petite section mais d’aller directement en petite section. Les décalages y sont souvent flagrants et elle risque de vivre la même chose qu’en crèche si elle intègre un groupe de petits. Je vous mets un autre lien pour vous aider : https://www.enfantsprecoces.info/ecole-et-enfant-precoce-comment-eviter-la-frustration/

      En gros, si à plus ou moins long terme vous ressentez une accumulation de décalages dans l’éveil de votre fille, vous serez sans doute amenée à procéder à une évaluation au moment le plus opportun pour elle et vous, il n’y a pas de règle, cela dépend de la façon dont elle est accompagnée, si vous la sentez épanouie ou non dans ses différents environnements de vie.

  16. Bluebird le 4 septembre 2023 à 15 h 21 min

    Bonjour,
    Merci pour votre site très intéressant.
    Notre fils de 7 ans (depuis quelques jours) viens d’entrer en CE1 (classe à double niveau CE1/CE2 car école de campagne).
    Depuis la fin de la classe de Grande Section de Maternelle il rencontre des soucis avec ses institutrices suite à son comportement : Colères (manque de résistance à la frustration), ne tient pas à sa place, n’écoute pas les consignes…
    Son Institutrice de Petite Section de Maternelle l’avait gentiment surnommé son “petit électron libre”.
    Mais sur les 6 derniers mois de Maternelle, sa dernière institutrice de Maternelle, qui appliquait partiellement la méthode Montessori, ne supportait plus son comportement ni son côté très souvent reclus dans la partie bibliothèque de la classe, qu’il n’y avait pas que la lecture et qu’il allait se planter dans les maths. Certains matins, mon fils allait à l’école avec la larme à l’oeil.
    Soupçons de TDAH de toutes parts : école, une psychologue vu rapidement 20mn.
    Il vient de finir son CP avec le même comportement : ne tient pas en place, ne fait pas ses exercices si il n’en a pas envie, provocateur, “sans filtre” dans sa façon de juger les adultes, déteste écrire et le fait mal, lit couramment et adore ça, curieux.
    Ne le supportant plus, son instit lui a fait passer sa dernière semaine de classe un jour dans chacune des autres classe de l’école.
    Côté évaluation scolaire : pas de soucis… quand il veut bien faire les exercices.
    Le psychologue scolaire refuse de le voir pour l’évaluer, car il n’a pas de soucis d’apprentissage.
    Nous avons vu une neuropsychologue en privé qui lui a fait passer des tests à ses 6 ans et demi : il n’est pas HPI car il faut 130, mais il a la mémoire d’un enfant de 10 ans, un bon niveau et un très bon vocabulaire pour un enfant de son âge.
    Mais comment faire pour son comportement, qu’il ne se braque pas avec l’école et pour qu’il ne se fasse pas prendre continuellement en grippe par ses institutrices ?
    Merci

    • Françoise le 12 septembre 2023 à 15 h 05 min

      Bonjour,

      Je résume très vite ma pensée en tournant la réponse de la psychologue scolaire autrement :
      Et si leproblème ne venait justement pas du fait qu’il n’ait pas de soucis, mais au contraire des facilités d’apprentissage ?
      Comment cela s’est il passé pour lui lorsqu’il était dans des classes supérieures? A t il mieux fait ses exercices si plus compliqués ? Son comportement a t il changé ?
      Le 130 aux tests n’est pas une barrière figée avec un avant et un après, il faut raisonner en termes de besoins et de décalages par rapport à une moyenne pour pouvoir ajuster ceux des enfants qui s’en écartent. En l’occurrence la neuropsychologue a constaté certains écarts…

Laissez un commentaire





Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.