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L’enfant surdoué qui refuse d’accepter son haut potentiel

Dans sa dernière chronique pour le journal des femmes, Arielle Adda s'intéresse de près au cas de ces enfants qui, malgré les évidences, rejettent l'idée même d'être surdoués.

Les enfants et les adultes surdoués sur France Bleu

Nous avons déjà eu l’occasion d’évoquer ici les conséquences du déni de précocité lorsque celui-ci touche l’entourage direct de l’enfant précoce, que ce soit en famille ou à l’école. Mais qu’en est-il de l’enfant qui, lui-même et malgré les évidences, s’entête à ne pas accepter son statut de jeune surdoué ? Dans sa dernière chronique pour le journal des femmes, la psychologue Arielle Adda, auteur du livre Psychologie des enfants très doués, répond à la question.

Si, pour la plupart des enfants, la passation puis le résultat positif du test de QI sonnent comme une libération et ouvre des perspectives positives, certains, bien que conscients de leur différence, peinent à accepter le fait d’être classés dans un groupe qui n’ pas toujours bonne presse, loin s’en faut, parmi leurs camarades.

Certes, passer des tests leur avait plu, mais pour un peu ils diront qu’ils se sont fait avoir en trouvant de l’intérêt à une activité qui, justement, plaît aux enfants doués. Ce serait une simple coïncidence, ils acceptent qu’on leur reconnaisse des facilités, comme beaucoup de leurs copains de classe, mais rien d’exceptionnel. Leur refus véhément ne laisse aucune place à la discussion.

La crainte de l’échec, parallèlement à celle de devoir dorénavant briller en classe sont parfois à l’origine de ce déni qui n’arrange évidemment pas les parents. Ceux-ci comptaient beaucoup sur le bilan psychologique pour obtenir de l’institution scolaire les aménagements nécessaires au bien-être et à l’épanouissement de leur enfant. Ils se trouvent bien embêtés de devoir lutter sur deux fronts à la fois pour aider leur enfant à son corps défendant.

Ils ne peuvent s’empêcher de souffrir pour leur enfant entêté qui s’impose cette contrainte de “norme” parce qu’elle leur semble plus supportable que le changement de catégorie, mais il paie certainement le prix de cet étouffement de sa personnalité, même s’il proclame qu’il se sent parfaitement heureux.

Ses parents répugnent à le piéger en l’inscrivant dans une association ou une colonie où il se retrouvera dans la compagnie d’autres enfants doués qui, eux, ont accepté, le plus souvent avec soulagement, la reconnaissance de leurs dons intellectuels.

Le profil de l’enfant précoce discret n’est pas loin quand le déni apparaît. Celui-ci peut perdurer longtemps et le malaise s’installer jusque dans la vie d’adulte. Même si, au début, l’enfant concerné a plus ou moins conscience de sa différence, le souvenir même de celle-ci peut progressivement s’effacer, ne laissant place qu’à l’incompréhension face aux difficultés sociales ou professionnelles qui se succèdent. Il renaîtra peut-être, au hasard d’une rencontre avec un autre surdoué ou lors d’un nouveau contact avec un professionnel, psychologue ou autre aidant. En tout cas, c’est à souhaiter.

Comme d’ordinaire, Arielle Adda termine sa chronique avec quelques conseils, que je vous laisse découvrir sur le journal des femmes.

Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.

2 commentaires

  1. Alain Medina le 17 octobre 2018 à 20 h 39 min

    Je vous invite à lire dans le cadre de votre reflecion
    Trop intelligent pour être heureux

  2. véronique henneuse le 23 octobre 2018 à 8 h 21 min

    Bonjour,
    je suis malheureusement confrontée à ce déni par un de mes garçons.J’ai trouvé cela comme un gâchi et un échec pour moi qui n’a pas su bien l’accompagnée.Pourtant, j’avais repéré sa précocité avant ses 2 ans.Tant qui n’allait pas à école s’était super car il découvrait et apprenait beaucoup à son rythme.Il est devenu fataliste dès lors il a été à l’ école.Je lui ai fait sauté une classe et ensuite proposé d’intégrer un groupe d’enfants comme lui. Il n’a jamais voulu!Pour s’intégrer ,il a diminué ses capacités intellectuels. Il est bien intégré avec les jeunes de son âge,mais depuis l’université c’est échec sur échec car il n’avait jamais été confronté à devoir assimilé autant de matières. Ses capacités ,il a car ses amis sont toujours épatés par sa rapidité de compréhension de données etc..J’ai été voir un psychologue spécialisé pour HP,pour trouver une solution pour mon garçon de 24 ans.C’est malheureusement à lui de” bouger”mais je resterai présente le jour où il acceptera sa différence qui pourtant j’ai essayé de lui faire comprendre que c’est un atout.

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