Mag, le 20 mars 2015 à 14 h 55 min
Bonjour Olivier, et merci de cet accueil !
En effet, nous sommes conscients de la chance que nous avons, avec une équipe d’enseignants qui ont le soucis de créer une dynamique de groupe et d’adapter leur pédagogie à des élèves venant d’horizons très différents. Cela peut être aussi rassurant pour des parents de savoir qu’il y a quand même aussi des cas dans lesquels les difficultés redescendent à un niveau ” gérable” ! Je lis beaucoup de témoignage poignants sur le hiatus entre certains parents et certains professeurs, et cela m’attriste énormément (et m’angoisse un peu aussi^^). L’école ne fait pas tout, mais c’est l’endroit des enjeux cruciaux pour les enfants, de par le temps qui y est passé et de par l’investissement social, affectif et relationnel qu’elle représente.
Nous avons été très clairs avec les enseignants dès la maternelle, en leur disant que nous savions que notre fils acquerrait très rapidement les connaissances et qu’il n’y aurait pas de difficulté spécifique sur ce plan a priori, mais que nous attendions de l’école qu’elle fournisse à notre fils des expériences pour l’aider à mûrir. Nouer des amitiés, surmonter les disputes, gérer l’hostilité des autres et apprendre réagir de manière appropriée, accepter de se tromper et de s’astreindre à fournir des efforts, avoir une relation saine à l’autorité, construire l’estime de soi sans devenir arrogant… Ce sont des éléments importants pour la vie de tous les enfants – précoces ou pas – mais dans notre cas, c’était vraiment ce dont notre fils avait le plus besoin et les enseignants ont toujours été partants. Je les en remercie parce que je sais que ce n’est pas de tout repos en classe, avec un petit je-sais-tout à l’humour cinglant et aux opinions très tranchées… et que cela leur a demandé du travail supplémentaire pour préparer des activités de niveau supérieur – mais comme elles avaient déjà des cours très structurés, cela est resté très cohérent tant pour notre fils que pour ses camarades, dont certains se sont peu à peu intéressés aux “bonus”. Je précise aussi que notre fils a refusé avec virulence, chaque fois qu”elle a été évoquée, l’idée de sauter une classe : il voulait rester avec ses amis et ses maitresses, à sa place dans son groupe d’âge. Il a horreur de sortir de sa “zone affective de confort” : c’est quelque chose sur lequel nous allons devoir, à un moment ou à un autre, nous pencher…
Bref, si nous gardons quand même un oeil très attentif, en particulier lors des “coups de blues” et sur certaines matières (les cours de langues sont moins structurés que les cours donnés par les enseignants français, et cela le décontenance profondément), nous avons de la chance pour ce qui est de l’école. Néanmoins, il y a de nombreuses étapes dans la croissance des enfants et dans la vie d’une famille, et je suis heureuse de pouvoir lire les réflexions d’autres parents et les avis de professionnels, en particulier sur la manière dont il faut aborder le passage du test mais aussi sur les relations à l’intérieur de la fratrie.
A bientôt, donc !