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Enfants Précoces Info › Forums › Forum principal › Différence
16 réponses et 4 participants
Dernière mise à jour par Françoise il y a il y a 9 années et 8 mois.
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Anonyme, le 17 octobre 2014 à 1 h 05 min
Bonsoir, je m’appelle Camille, j’ai 14 ans et je suis en classe de Seconde au lycée d’enseignement général. Je me suis découverte enfant precoce en septembre 2014 en effectuant des tests de Quotient Intellectuel. Oui j’ai 14 ans parce que j’ai sauté la classe de CP, mais depuis j’ai énormément de mal à m’intégrer parce que je me sens différente. Par exemple, à mon entrée au collège, je n’ai pas eu l’opportunité de rencontrer beaucoup de personnes car les autres étaient du genre à dire “Eurk, trop moche cette fille-là” et moi je leur répondais que c’était mal de juger l’apparence physique des gens car la vraie beauté est à l’intérieur. Et eux trouvaient ces propos bizarres et certaines pensaient même que j’étais autiste ou que j’avais un quelconque problème mental.
Fort heureusement pour moi, j’ai eu la chance de sympathiser avec les trois quarts de ma classe de Seconde, mais c’est un énorme stress d’être avec eux puisque j’ai peur d’être à nouveau rejetée, mais je sais qu’ils se sont déjà rendus compte que j’étais un peu bizarre et qu’ils sont mes amis uniquement parce que j’ai réussi à sympathiser grâce à mon humour assez… Spécial.
Enfin revenons à ma question, j’aimerais savoir s’il y a des personnes dans mon cas qui ont du mal à s’intégrer ou qui se sentent mal car ils ont l’impression d’être différents. J’aimerais peut-être quelques témoignages.
Merci infiniment d’avoir pris le temps de me lire 🙂Anonyme, le 26 octobre 2014 à 20 h 23 minSalut Camille !
J’ai 14 ans aussi, je suis en troisième, je n’ai pas été diagnostiquée comme précoce, ou surdouée, du moins pas par des tests de QI, mais je m’interroge depuis quelque temps…
Je me suis toujours sentie en décalage, dés l’école primaire, et encore plus maintenant, au collège. Les gens ne me rejettent pas à proprement parler, mais je ne me sens jamais moi-même avec eux, et j’en souffre beaucoup. En fait, j’ai plus de facilités à tisser des relations avec des jeunes plus âgés que moi ou avec de adultes. Un de mes plus proches amis a 17 ans et c’est l’une des rares personnes avec qui je peux “vivre”.
J’ai plein de passions, j’adore la littérature, je lis beaucoup, j’écris aussi, des poèmes ou des histoires, c’est ma façon de m’échapper, de me retrouver ans un monde qui me correspond et où les gens me correspondent. J’aime les sensations intenses, et je fais plein de choses inutiles, ce qui me vaut souvent des commentaires de la part des gens de mon âge… Commentaires auxquels je suis hyper réceptive, je veux dire que je n’ai aucune défense contre la méchanceté des gens, pas plus que contre leur gentillesse ce qui fait que je m’attache (trop) vite…
Au collège, bien sûr, j’ai quelques amis mais je me retrouve bien souvent à l’écart et quand je ne le suis pas, j’ai l’angoisse de l’être., comme toi.
En fait, je me sens terriblement seule.
J’aimerais arrêter de me regarder vivre et vivre pour de vrai, arrêter de regarder les autres vivre, être moi-même. Sauf que je sais pas qui c’est, “moi-même”. J’aimerais m’aimer, arrêter de me dire que je suis impuissante.
J’ai plus de 18 de moyenne, on m’a déjà proposé de sauter une classe, j’ai refusé car je me sentais déjà trop différente des autres, je ne voulais pas en rajouter. J’ai peut-être eu tort, vu que maintenant je m’ennuie à mourir en cours… Plusieurs personnes, notamment un adulte surdoué, m’ont recommandé de passer des tests, je ne l’ai pas fait, mais je me suis renseigné sur différents sites et dans des livres ; et je me retrouve dans beaucoup de descriptions. C’est quelque part un soulagement parce que c’est un début de réponse à mon isolement, parce que je me suis toujours dit que si je m’intégrais difficilement c’est parce que j’étais quelque chose en moi n’allait pas, je n’ai jamais eu d’estime pour moi même,, alors, de me dire que peut-être je suis surdouée, c’est comme si je respirais à nouveau. D’où mon angoisse à l’idée de passer des tests : et si j’étais “normale” ?! Si je n’étais en fait qu’une fille normale, mise à l’écart parce que tout simplement nulle ?
En même temps, je correspond bien aux critères que j’ai repéré dans mes recherches, autant sur le plan relationnel que sur le plan scolaire…
Les gens me disent que je suis bizarre, que je pose trop de questions. Petite, je m’interrogeais sur la mort, et d’autres trucs super gais du même genre 😉 et je recherchais la compagnie des adultes tout en me méfiant d’eux. J’ai écrit à 7 ans dans mon journal intime que les adultes étaient “méchants pour se venger, alors qu’ils vont tous mourir de toute façon”. Aujourd’hui j’ai aussi très peur de devenir une femme comme tant d’autres, de devenir une adulte et de tomber dans la routine jusqu’à la fin de ma vie, en passant à coté de plein de choses.Désolée si je dis un peu tout dans le désordre…
Bref, surdouée ou pas, je ne réponds peut-être pas à ta question mais, à moi, ça me fait du bien (et ça fait bizarre !!) d’en parler.Bonne soirée à tous, merci d’avoir lu ce post ! 🙂
Anonyme, le 30 octobre 2014 à 20 h 59 minBonjour à toutes les deux,
Je me suis sentie obligée de répondre… Si vous saviez comme je vous comprend. J’ai bientôt 16 ans, je suis en première littéraire. Je n’ai sauté aucune classes, enfin pas à proprement parler. J’ai vécu aux quatre coins de la terre, je parlais courrament le norvégien étant petite, et j’ai appris l’anglais que je parle quasiment courrament, toute seule, par mes propres moyens (et certainement pas grâce à l’école).
Je me sens différente, je me sens en décalage. Des fois je fais des choses que les gens jugent “bizarres”, quand je m’exprime j’utilise beaucoup de mots savants que j’ai lu une fois ou deux dans un livre, ou que j’ai entendu. J’ai une très bonne mémoire, je me souviens d’énormément de choses, énormément détails. Je me souviens des voix, je me souviens de ce que je vois, et je me souviens même des sensations. Du goût des choses que j’ai mangé, mes bras de mon ex autour de moi, là je les sens d’ailleurs, si je me concentre… Je fais beaucoup de nuances que je parle, et je suis sidérée quand la personne en face comprend ce que je dis qu’à moitié, qu’il ne saisit pas la nuance. En cours, je comprends tout très vite, même ce qui ne m’intéresse pas ne m’échappe pas. Je suis pas excellente, je dois avoir entre 13 et 15 en général depuis la troisième, mais c’est par manque d’intérêt. Je n’en fait pas une parce que ce qu’on fait ne m’intéresse pas… Aussi, je peux penser à beaucoup de choses à la fois, et ça me submerge… Ce qui m’a valu des crises d’angoisses, caractérisées par de la spasmophilie.. J’ai des réactions très excessives aussi…
Je suis allée voir une psy qui elle même est haut potentiel, et elle m’a confirmé que je l’étais.
Enfin voilà, je pense qu’il faut juste savoir s’entourer des bonnes personnes. Des personnes qui seront toujours un peu surpris par notre décalage, mais qui nous aimeront pour ce que nous sommes. Il ne faut surtout pas faire le caméléon, et s’adapter pour plaire. C’est mon problème, je l’ai toujours fait, et je galère vraiment à m’en sortir aujourd’hui. Restez vous même, et si ils vous acceptent pas tant pis, il y en aura toujours pour vous aimez comme vous êtes.Bon courage à vous!
Anonyme, le 1 novembre 2014 à 20 h 44 minMerci d’avoir pris le temps de répondre, tout ce que tu dis je le ressens couramment !
J’ai plutôt tendance à garder espoir, mais là je me sens dans une impasse : tu dis “il y aura toujours des gens pour vous aimer comme vous êtes”. Sauf que moi, ceux qui m’acceptent, je n’arrive pas à m’y attacher, pourtant il y a des gens que j’aime, mais ils ne me comprennent pas, je ne les comprend pas, je n’arrive pas à passer du temps avec eux sans e poser de questions, est-ce que je suis pas en train de jouer un rôle, de les manipuler, est-ce que je suis vraiment moi même ? Parce que je suis assez douée pour ce qui est de manipuler les gens, sauf que je déteste ça ! Je veux dire que pour arriver à ce que je veux je n’ai pas de problèmes à convaincre les gens, à ne leur montrer qu’une partie de moi, à leur mentir, je ne parle pas de dire des mensonges mais de se comporter de façon controlée, fausse. Mais je n’aime pas ça, du coup il y a toujours un moment où j’essaie d’être moi même et là, les gens me regardent avec de grands yeux, se détourent de moi.
Ceux qui m’acceptent comme je suis, à part les adultes bien sûr, ne me correspondent pas pour autant, et, même très entourée, même avec un petit ami, je me sens seule.Sinon, pour ce qui est de penser à plein de choses en même temps, c’est pour moi un sentiment bien connu, notamment le soir quand jessaie de dormir (je dors très peu, me couche généralement vers minuit et ne m’endors jamais avant 2h – 3h du matin…) bref quand jessaie de dormir toutes ces pensées m’étouffent j’ai envie à la fois de crier et de m’assommer, j’ai l’impression que je vais me noyer, et en même temps mes réflexions sont calmes et ordonnées.. Bien que souvent mes questions soient sans réponses je sais que je suis capable de mettre des mots sur chaque sensation.
Encore merci de ta réponse !
PS : je sais pas si c’est le but de ce forum, mais si ça vous dit, pourquoi ne pas faire connaissance un peu mieux ? Ne pas seulement parler de précocité et s’apitoyer sur noter sort 😉 mais discuter de notre vie, essayer de se comprendre ?
Pistache22, le 5 novembre 2014 à 12 h 36 minBonjour, je me sent concernée par ce que vous dites et j’aurais également besoin de conseils (ou juste peut-être de quelqu’un qui pourra me dire que je ne suis pas folle).
Comme Camille, je me suis découverte enfant précoce en septembre. Je suis en secondaire 4 (j’habite au Québec) ce qui, je crois, correspond à la seconde. Je n’ai sauté aucune année scolaire, mais j’ai commencé l’école avec une année d’avance, car mon anniversaire est en septembre (nous commençons l’école en fin août au Québec). Votre impression de décalage, je la vit également et ça m’empêche de me tenir avec les autres jeunes de mon âge sans avoir l’impression de ne pas être à ma place.
Récemment, j’ai décidé de ne plus me tenir avec mon groupe d’amies, je ne m’y sentais vraiment pas à ma place et je trouvais que je n’avais pas à subir cela. Alors, mon cercle d’amies se résume à deux personnes…
Seulement, une de mes amies proches me reproche de ne plus vouloir me tenir avec le reste du groupe… Cela m’énerve qu’elle ne respecte pas mon choix, car je les ai averties que cela ne me dérangeais pas qu’elles continuent à voir le reste du groupe sans moi. Sauf que, elle a réussi à me faire douter, puisque c’est moi qui est différente, est-ce que c’est moi qui devrais me forcer à rester avec le groupe? De plus, la même amie qui me reproche de m’éloigner du groupe me reproche un tas d’autres choses… et je ne peux pas m’éloigner d’elle sans perdre ma deuxième amie proche qui est irréprochable avec moi, qui essaie de me comprendre.
Je sais que ce témoignage ne peut pas vraiment vous aidez (en fait, c’est plutôt moi qui ai besoin d’aide) mais je n’ai pas trouvé d’autres endroits ou des adolescents précoce pouvaient parler de leurs problèmes… et je ne connais aucune autre personne de mon âge qui est précoce également, alors je ne sais plus trop où trouver des conseils…Merci d’avoir lu mon petit bout d’histoire 🙂
Françoise, le 7 novembre 2014 à 15 h 14 minBonjour Pistache,
Je vous réponds en qualité de maman d’enfants précoces de votre âge. Oui, il est normal que vous vous sentiez parfois en décalage et vous n’avez pas à culpabiliser pour cela et n’êtes évidemment pas “folle” pour autant.
Vous êtes différente simplement et il vous faudra apprendre à vivre avec cette différence.
Mon sentiment par rapport à votre groupe d’amis est qu’il serait dommage de vous en priver, vous avez la chance d’appartenir tout de même à un groupe, et même si tout le monde ne vous apporte pas les mêmes satisfactions, je pense qu’il faut prendre le meilleur chez chacun sans pour autant rejeter vos amies. Par ailleurs il se pourrait que vos amies ne ressentnent pas votre différence et aient, elles, plus besoin de vous que vous ne le pensez. Il ne s’agit pas de se forcer, peut être espacer un peu les rencontres, ou les organiser à votre manière, faire une activité qui vous plaise…afin que tout le monde se sente bien, et de temps en temps ne voir que l’une ou l’autre. Bref, alterner les rencontres sans vous fermer complètement, même si parfois vous ne vous sentez pas à votre place.
Il y a une bonne émission sur le site qui explique bien ces sentiments de décalage et comment y remédier un peu, en expliquant son fonctionnement si possible, comme à votre deuxième amie par exemple. Je vous mets le lien ici si vous avez la patience de l’écouter malgré la pub ! :
https://www.enfantsprecoces.info/les-surdoues-dans-la-vie-du-bon-cote-sur-vivacite/Pistache22, le 9 novembre 2014 à 5 h 18 minMerci, Françoise, pour le lien,
Je vais essayer d’appliquer vos conseils avec mon groupe d’amies. Et pour ce qui est de mon amie qui ne respecte pas ma différence, je lui ai reparlé, mais j’ai l’impression qu’elle ne veut pas essayer de comprendre… Je crois que je vais lui laisser un peu de temps pour assimiler la chose (j’ai n’ai parlé de ma précocité à mes amies que depuis une semaine). Quant au temps que je vais lui donner… je verrai. Elle pense qu’être EIP est une histoire de supériorité… Elle reste dans son idée qu’avoir un haut quotient ne peut pas causer de problèmes (puisque heureusement pour moi, mes notes sont hautes malgré ma précocité).
Au fait, je n’avais pas pensé que mon groupe d’amies ne voyaient peut-être pas le décalage elles aussi. Je crois que je ressentais tellement le décalage que j’avais l’impression que c’était écrit dans mon front que je ne pensais pas comme elles, que je ne sentais pas à ma place. Maintenant que je me dis qu’elles ne voient peut-être pas ça, c’est plus facile d’agir moins en exclue.Merci pour vos conseils 🙂
Françoise, le 10 novembre 2014 à 14 h 59 minJe vous en prie, j’espère que cela vous aidera.
L’essentiel est de bien comprendre que ce décalage (ressenti intensément par vous-même) fait partie de vous parce que vous avez un mode de fonctionnement qui n’est pas celui de la norme (ou non majoritaire), par contre si vous le comprenez bien vous serez capable de vous adapter à vos amies, alors que certaines d’entre elles ne pourront pas, malgré leurs efforts, se mettre à votre portée car elles ne “raisonnent” ou ne “fonctionnent” ou ne “réfléchissent” pas comme vous.
Avec le temps vous trouverez quelles sont les amies (ou d’autres amies) capables de vous comprendre, et pour les autres, l’essentiel je crois n’est pas de chercher à convaincre mais plutôt de partager toujours quelque chose, même si ce n’est qu’un petit moment d’amitié, un simple salut amical étant toujours plus agréable que d’être seule.Amicalement, Françoise.
Anonyme, le 13 novembre 2014 à 11 h 56 minBonjour, ou bonsoir,
Cela doit faire un moment que j’hésite à poster sur ce forum dans lequel j’ai pu lire des choses qui m’ont fortement bouleversée. Je suis dans le même cas qu’Isem : je n’ai jamais été diagnostiquée “surdouée” mais j’ai des doutes depuis maintenant quelques années. C’est pourquoi je souhaite entendre vos avis en partageant mon expérience et voir si elle correspond aux ressentis des adolescentes officiellement diagnostiquée EIP.
J’ai toujours senti que j’étais en décalage avec le monde que je fréquentais. Je croyais au début que ce n’était pas moi qui avait une façon anormale de me comporter mais que c’était bien mon entourage qui devait avoir un problème pour ne pas réagir comme moi je réagissais dans certaines situations. Je suis une personne dotée d’une grande sensibilité et je peux, pour une cause qui me semble juste, m’emporter jusqu’aux larmes en essayant de la défendre. Je trouvais cela ahurissant que les autres fermaient les yeux sur des thèmes qui méritaient pourtant d’être soutenus et que moi, je soutenais (comme l’injustice, l’inégalité hommes/femmes, le dérèglement climatique, les espèces animales et végétales en voie de disparition). Dans les débats, j’étais celle qui haussait le ton sans même le savoir lorsqu’il s’agissait de donner un argument. On m’a souvent traitée pour cela, d’hystérique. Les gens pensaient que j’exagérais et que je surjouais délibérement. Je n’ai jamais eu de véritables problèmes pour me faire des amis car je vis dans un environnement assez privilégié au point de vue quantitatif. En effet, nous sommes très peu nombreux dans mon lycée et cela a permis, à mes amis et moi, de tisser des liens forts entre nous. Pourtant, jusqu’à très recemment, j’avais du mal à être moi-même au sein de mon groupe d’amis. Je savais que nous n’avions pas les mêmes centres d’intérêts. Quand eux parlaient de problèmes banaux liés à l’adolescence, je pensais politique. Quand ils partaient dans des délires que je jugeais puérils, je ne les suivais pas parce que je considérais que je ne partageais pas cet humour. Je pensais beaucoup trop et les sujets auxquels je m’intéressais ne les captivaient pas, même s’ils s’efforçaient de m’écouter quand je leur en parlais. Alors, même avec ceux que je connaissais depuis plusieurs années, j’essayais de me conformer. Je réfléchissais longtemps à des thèmes “normaux” que je pouvais éventuellement aborder avec eux car je savais qu’ils n’aillaient pas s’intéresser aux sujets tordus auxquels je pensais tels que les conflictualités actuelles ou l’ufologie. Je me sentais différente mais je pensais toujours que le problème ne venait pas de moi. Aujourd’hui, je me sens mieux au sein de mon groupe d’amis. J’ai appris à accepter que j’étais sûrement différente tout en occultant, sans trop le faire pour autant, certains traits de ma vrai personnalité. Quand je m’exprime, j’utilise un vocabulaire soutenu avec des mots précis et donc souvent, compliqués. Même quand je me force à employer un langage courant, j’ai des amis qui m’avouent parfois ne rien comprendre à mes discours car même sans le vouloir, je ne peux m’empêcher de parler de manière complexe. Je compense cette situation en discutant souvent avec des adultes, dont l’esprit et la façon de penser ont tendance à se rapprocher de la mienne. Je n’aborde également pas le sujet d’une possible surdouance avec mes amis et mon entourage déjà, parce que je ne suis pas sûre d’en être dotée et aussi parce que je ne veux pas qu’on me considère comme une personne qui voudrait vanter et mettre en avant cette “intelligence” (je pars du principe que nous sommes tous intelligents mais dans différents domaines, ce qui théoriquement, met tout le monde sur le même pied d’égalité).
Puis un jour, j’ai commencé à faire mes premières crises de spasmophilie. Quand j’ai voulu en savoir plus sur cette “pathologie”, mes recherches m’ont dirigée vers d’autres maladies telles que la maniaco-dépression, le trouble bipolaire, la maladie borderline et la cyclothymie. Cela fut un choc pour moi car les symptômes de certaines de ces névroses comme la maladie borderline, correspondaient souvent à ce que je ressentais. Je croyais en être atteinte et j’en étais terriblement attristée car j’avais tellement peur de me dire que je pourrais être folle. Puis, plus récemment, mes recherches ont divergé pour diriger mon attention sur le phénomène de surdouance. J’ai longtemps pensé, comme beaucoup de personnes, que la surdouance et le génie représentaient ce même phénomène rare qui concernait de grandes personnalités telles que Mozart ou Einstein. Mais cela s’est avéré complètement faux au fur et à mesure que mes recherches avançaient.J’ai parcouru de nombreux sites en me retrouvant dans les descriptions qu’ils faisaient des “zèbres”. Ce qui explique mon intervention aujourd’hui sur cette discussion.
Pour aller plus vite et pour ne pas vous ennuyer davantage, je vais vous faire part de certains de mes comportements et traits de caractère que je ne retrouve que très rarement chez les jeunes de mon âge (j’ai au passage, 16 ans, ce que j’ai oublié de vous préciser). Je suis une mordue de musique classique depuis mon plus jeune âge ce qui assez atypique chez les enfants et les adolescents mais cela ne m’empêche absolument pas, au contraire, d’apprécier d’autres styles musicaux. Je fais du piano depuis longtemps et j’apprends vite et retiens aisément mes partitions tout en mettant beaucoup d’émotions dans mes prestations. Je dessine aussi depuis toute petite, et je n’ai jamais compris en quoi cela était dure de retracer en dessin les courbes d’objets réels (ce qui était un gros problème chez les autres élèves de mes cours de dessin). Je jongle entre des périodes d’hypersomnie et d’insomnie. Mon esprit bouillonne constamment sur des sujets variés mais ceux qui reviennent le plus sont les questions philosophiques et existencielles sur l’Homme et les origines de la vie (cela m’empêche parfois, même souvent, de trouver rapidement le sommeil). J’ai une grande empathie envers les autres ce qui fait que je donne beaucoup de ma personne. Mais, je suis parfois d’humeur misanthrope car je n’ai plus foi en l’humanité ou j’ai juste peur d’autrui qui pourrait me détruire en jouant avec mes émotions qui ont tendance à déborder et que j’ai du mal à contrôler. J’ai l’impression que mes émotions fonctionnent en montagnes russes : je peux être complètement excitée et sauter partout de joie comme je peux, cinq minutes plus tard, me plonger dans une humeur et des réflexions morbides. J’écris beaucoup et comme Isem, cela est un moyen de me construire un monde merveilleux, tout ça grâce à la manipulation de la langue. J’adore les calembours, donc je joue beaucoup avec les mots, ce qui est un humour parfois peu compris ou apprécié. Par conséquent, je suis assez minutieuse quand il en vient à écrire sans fautes d’orthographe, ce que j’essaye de faire au mieux. J’ai une soif insatiable d’apprendre et j’adore les nouveaux concepts et les théories. Autre fait important, mon père est un HP diagnostiqué comme tel depuis l’enfance et me l’a appris récemment.Je crois que je vais m’arrêter ici ou je risque de vous écrire un roman. Je suis désolée de vous infliger un discours aussi long, qui aurait pu l’être encore plus si je ne m’étais pas limitée. Je peux comprendre que ce que je dis peut parfois paraître confus mais j’avais tellement de choses à partager avec vous. Je vous remercie tous/toutes d’avance de l’aide précieuse que vous pourrez m’apporter.
En espérant que vous pourrez mettre fin à mes doutes, je vous dis à bientôt.
Anomaly
Françoise, le 13 novembre 2014 à 15 h 54 minBonjour Mademoiselle (me convient mieux qu’Anomaly en l’absence de prénom !),
Merci pour votre témoignage qui est très intéressant, et fort bien écrit.
Votre questionnement est fondé et compréhensible, et montre 2 aspects intéressants et contradictoires :
– point négatif : la méconnaissance globale du sujet de la précocité (au niveau de la société) et sa non reconnaissance peut engendrer les symptômes de malaise que vous décrivez : sentiment de folie pouvant mener à la dépression…., en laisssant grandir les individus “à côté” de leur vraie personnalité.
– point positif : on peut se construire quand même et grandir dans de bonnes conditions à condition de se connaître un peu soi-même (savoir s’écouter) et de faire les bons choix pour soi : vous avez su développer vos compétences en musique, dessin, écriture, enrichissement personnel via l’apprentissage… Bravo ! Un entourage favorable est nécessaire tout de même.Maintenant pour répondre à votre question, si votre père est diagnostiqué HP il ya de fortes chances que vous le soyez aussi. Seul un test pourrait vous confirmer la chose. Mais au final, c’est à vous de voir si vous ressentez profondément le besoin de faire un test pour obtenir une certitude ou si vous pensez pouvoir évoluer dans le doute. C’est à vous d’évaluer la necessité de la chose pour votre bien-être.
Il est compréhensible d’avoir besoin de savoir à un moment donné, cela permet de se raccrocher à quelque chose, mais je crois qu’avant de passer un test, à votre âge, il faut se poser les bonnes questions : pourquoi le faire, qu’en attendez-vous, êtes-vous prête à assumer le résultat quel qu’il soit. Ce que je veux vous dire c’est qu’il peut être dangereux d’en attendre de trop, vous saurez effectivement si vous êtes ou non HP et à quel niveau mais restez la même quand même et il n’aura pas d’effet miracle ! Je dis ceci non pour décourager qui que ce soit, car je pense vraiment qu’on se construit mieux en se connaissant vraiment, mais il faut être prêt à se connaître dans les moindres détails (c’est cela l’important je pense), avec toutes ses qualités et tous ses défauts !
Bon, voilà encore une réponse qui n’en est pas une ! Vous pourriez être HP, ou pas : et déjà l’êtes ou ne l’êtes pas, et avez fait une bonne analyse de vous-même ! Partant de là, si vous avez besoin de connaître le pourquoi de vos actions, de vous connaître mieux pour assumer votre personnalité, et êtes prête , il n’y a que le test de Qi, et dans ce cas, allez-y !
Si vous n’en ressentez pas le besoin, vous restez vous-même malgré tout, pouvez continuer à vous informer sur le sujet et acquérir une certitude personnelle, l’une étant que vous n’êtes ni folle ni anormale mais en décalage, et continuer à bien grandir tout en vous gardant la possibilité de savoir si vraiment vous en avez besoin.
Bref, il s’agit de besoin, et c’est très personnel, compréhensible et normal de ressentir ce besoin sans avoir à se culpabiliser.
Bon je n’ai pas mis fin à vos doutes (désolée). Vous savez maintenant comment y mettre fin si vous ne voulez pas vivre dans le doute !Mon message est un peu confus, (je suis un peu fatiguée aujourd’hui !) mais j’espère que vous le comprendrez !
Dernière chose : bravo pour votre style et votre orthographe, cela fait du bien de lire un message écrit sans faute !
Anonyme, le 14 novembre 2014 à 15 h 28 minBonsoir Françoise,
Je voulais déjà vous remercier d’avoir eu la patience de me lire entièrement et de me répondre !
Je ne trouve pas votre message confus, au contraire, il me dirige vers des chemins de réflexion qui pourraient m’aider à mieux me comprendre et à mieux accepter qui je suis réellement.
Je ne sais pas si je souhaite passer ces tests de QI. Je le ferai peut-être un jour, si j’éprouve le besoin de trouver cette preuve qui confirmerait une éventuelle surdouance. Mais aujourd’hui, je cherche surtout à construire un cadre favorable pour mon épanouissement personnel. Vous avez parlé d’entourage favorable et je me suis rendue compte que je n’avais pas précisé que je n’étais pas oppréssée par cet entourage. J’ai conscience d’avoir la chance de compter sur des personnes qui ont deviné que j’étais sûrement en décalage et qui m’aident, consciement ou pas, à ne pas me renfermer sur moi-même. Je sais que mon père déteste qu’on le surnomme “surdoué” car il doit penser que cela n’a finalement peut-être aucun sens. Mais je le sens qui cultive avec moi cette soif d’apprendre et de comprendre le monde à travers nos nombreux débats animés.
Je voulais également vous poser quelques questions, si vous n’y voyez aucun inconvénient. Je comprendrai si vous ne vouliez pas y répondre, les jugeant trop indiscrètes à votre goût. Êtes-vous vous-même diagnostiquée HP ? Ou les fréquentez-vous dans le cadre de votre travail ?Merci encore pour tout et à bientôt !
Anomaly
Françoise, le 15 novembre 2014 à 17 h 05 minPour vous répondre, nous sommes tombés dedans et avons fait la découverte du surdouement il y a quelques années par le biais de nos enfants, tous surdoués et diagnostiqués comme tels, sauf le dernier non diagnostiqué mais bel et bien “précoce”.
Comme je vous le disais, quand on connait bien le sujet on les reconnait facilement, il m’est arrivé d’en détecter occasionnellement, et pour le dernier de nos enfants par exemple il n’y a pour nous aucun doute mais nous ne ressentons pas le besoin de passer par les tests à partir du moment où notre “petit bout” est super épanoui et a tout ce dont il a besoin. Par ailleurs ce n’est pas quelque chose que nous mettons en avant, on l’explique occasionnellement quand le besoin se fait sentir, sans plus, mais restons toujours à l’écoute de leurs besoins..En espérant vous avoir répondu,
Bonne soirée..Ps : nous discutons beaucoup avec nos enfants, de même pour vous, parler de tout ceci avec votre papa vous éclairera certainement aussi sur vous-même.
Chevie, le 3 janvier 2015 à 19 h 38 minSalut tout le monde 🙂
J’ai 13 ans et je suis comme toi, je suis surdouée et j’ai de gros problème d’adaptation, même si je n’ai sauté aucune classe. C’est juste ma manière de penser qui me rend différente.
Je suis hypersensible, et c’est un vrai handicap. Par exemple, je peux avoir un grand sourire de banane, et il suffit de trouver les bons mots pour me faire pleurer ou me mettre dans une colère assez terrible. Du coup, tout le monde se méfie de moi.
Mais bon, il y a aussi des points positif. Je peux savoir si une personne n’est pas bien dans sa tête sans même la connaître. C’est comme si ressentais les émotions à distance.
J’aime les choses difficiles, l’escalade, l’équitation, les probabilités x), écrire (des poèmes, des livres…), lire et le programme de 2de.
As-tu pensé à voir un psy, Camille ?Anonyme, le 23 janvier 2015 à 22 h 22 minBonjour,
Il se trouve que je suis également dans ce genre de situation.
Au primaire, on m’a proposé deux fois de sauter une classe, mais suite à mes refus, mes professeurs n’ont pas retenté l’expérience. Il m’arrive de penser que ce fut une erreur de ma part.
J’ai aujourd’hui 13 ans, bientôt 14, puisque je suis de début d’année, et la différence en ter mon système de pensée et celui des autres se fait extrêmement ressentir. Ils me semblent tous très immatures, ne réfléchissent pas, et trouvent de multiple raisons de se moquer de moi, comme mon hypersensibilité dans le cadre scolaire par exemple.
Cependant, j’arrive à m’entendre avec eux, et cela me donne parfois l’impression de ne plus être vraiment moi. Par ailleurs, je ne suis pas vraiment dupe : je suis consciente que une partie d’entre eux ne souhaite me fréquenter que pour mon aide, et mes bonnes notes.
Par chance, j’ai dans ma classe une amie qui a, elle, sauté une classe.
Aujourd’hui, je ne me sens plus à ma place en cours ; une fois ceux-ci terminés, il me semble qu’ils sont tous comme “enregistrés”, et la moindre erreur de ma part suscite chez moi presque de l’hystérie.
Je suis déjà allée chez une psychologue auparavant, et cela avait plutôt porter ses fruits. J’hésite maintenant à y retourner.
Serait-ce assez ? Ou cela ne suffirait-il pas ? Dans ce cas, que faudrait-il faire ? Je me pose beaucoup de questions auxquelles je ne peux pas répondre.
Mais j’en ai également parler avec l’infirmière de mon établissement, mon amie, et aussi mes parents. Bien que les discussions soient parfois longues, elles me soulagent également !Anonyme, le 10 février 2015 à 13 h 23 minBonjour, Camille, je suis maman d’un garçon de 15 ans, Alexander. Il n’a JAMAIS eu un seul ami véritable 🙁 de la 1ere secondaire à la 3ème, il a vécu “l’enfer” (mobbying de la part de toute sa classe et des classes parallèles également – sans parler des profs, sa moyenne était en dessous de 50%) J’en ai pleuré (en cachette) – non pas de sa moyenne mais de la cruauté qu’il a enduré. Et pourtant, il n’a jamais cessé de garder sa beauté (intérieure). En termes de courage il est TOP – entre nous, je n’ai jamais su comment il faisait pour supporter tout cela. Comment il a pu rester ce garçon de confiance malgré tout et contre tous. Il te dirait certainement qu’il a commencé à “faire sa connaissance” avant de “savoir” COMPRENDRE les autres, qu’il se reconnait volontiers différent mais qu’aujourd’hui, il considère cette différence comme un atout – il en est presque fière. Car, cette différence n’est en réalité rien d’autre qu’une grande bonté de cœur et de l’âme. C’est très certainement aussi le cas pour toi, Camille. Grande responsabilité que tu partageras FORCEMENT avec d’autres, le moment venu. Et, ce moment viendra! Je suppose que l’on peut tout te dire, que tu peux tout entendre (si le ton est juste), que tu es le genre de personne que l’on voudrait avoir dans son bateau de sauvetage. Cela énerve un tas de personnes (jalouses et ignorantes). Mais ceux qui (re-)connaissent la valeur de ces qualités ne sont pas loin. Ceux qui sauraient rire AVEC toi n’attendent que toi. Aucun doute, tu es très, très chouette! Je comprends le besoin de se faire accepter par ses pairs, de se déformer, voire se transformer afin de rentrer dans un moule (qui est tarte) à ne plus savoir qui on est dans notre for intérieur, à se perdre. Possibles qu’ils ne soient pas encore prêts à apprécier les « bonnes choses », que leur parents n’ont pas su donner l’exemple quant aux vraies priorités. C’est fort dommage. Pour eux. Puis, pouvoir sympathiser avec un tiers de la classe n’est pas donné à tout le monde, bravo !
Anonyme, le 22 février 2015 à 22 h 28 minBonjour tout le monde, je me permet de m’introduire dans ce sujet, mais pour des raisons différentes.
Je ne savais pas où parler de ça et ici me paraît plutôt approprié.
Tout d’abord j’ai lu les posts plus hauts et j’espère que tiutes les troks vont mieux après ces quelques jours et suis désolé pour la stupidité des gens les uns envers les autres.
J’ai 14 ans, j’habite dans la Loire, et je suis plutôt épanoui. Je vais passer des tests de QI d’ici peu afin de remédier à un mal être au collège.
J’ai 14 ans et suis en troisième, j’ai quelques problèmes d’adaptation dans les groupes mais j’ai de bons amis intra et extra scolaire. Je voudrais passer un test de QI pour pouvoir suivre une voie adaptée à mes besoins. À l’école je n’ai pas de difficultés, de très bonnes notes mais pas forcément apprécié par les enseignants. Je me sens en décalage plus ou moins important avec les autres personnes, surtout à l’école où je sais pertinemment que je ne serais jamais comme les autres. Mais j’ai la chance d’avoir des parents géniaux, qui, lorsque j’ai eu le courage de leur demander de passer des tests, ont tout de suite accepté, et qui m’ont toujours soutenu. Après m’être renseigné, il se trouve que mon établissement ne pourra rien changer à mon cursus scolaire.
Je serais prêt à changer de lycée l’année prochaine (mon collège fait aussi lycée), mais je ne trouve pas d’école adaptée. Je voudrais idéalement une école spécialisée dans les mathématiques et la physique, pour surdoués ou pas là n’est pas le problème. Mais je ne criis pas que de telles écoles soient présentes dans la région, et même si connaître mon QI serait un énorme soulagement moral, je ne douterais plus, ça ne changerais rien à ma condition actuelle.
Pour ma part et pour mes parents, nous sommes convaincus que je suis plus ou moins précoce intellectuellement, mais je voudrqis préparer l’après.
Je me sens incompris à l’école, excepté par une de mes professeurs, je me demande toujours pourquoi j’y vais. Ce que je voudrais vraiment, c’est un lieu où je sois compris et écouté, même si j’ai du mal à dire ce que j’ai sur le coeur, je peux l’écrire…
Je sens que mon décalage, qui jusque là n’était absolument pas un problème, commence à me peser, et je me rebelle de plus en plus souvent.
Je trouve un échappatoire dans le sport, mais ça ne peut pas durer, je le sais bien.
Je pense que si rien ne change, je vais craquer d’ici la fin d’année
Merci de lire tout ça pour ceux qui sot arrivés en bas, et bonne journée. ..Françoise, le 25 février 2015 à 16 h 45 minRe-bonjour Florent,
Vous avez eu une réponse sur la scolarité sur un autre message.
Si les maths et la physique sont votre passion , vous trouverez forcément, plus tard, des gens passionnés !
En attendant il faut aussi relativiser l’école, c’est très important je sais, mais il ya aussi la vie en dehors.
Vous pouvez contacter les associations pour enfants précoces de votre région (afep, anpeip) afin de faire des rencontres car vous n’êtes pas seul !Courage !
Françoise. -
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