orientation forcée en bac pro

[Maltiha]

Maltiha, le 14 décembre 2013 à 18 h 30 min

Bonjour,

je sors de la réunion parents professeurs, nous sommes au mois de décembre et on nous a déjà parlé d’orientation en bac pro. Mon fils a une moyenne très juste il est vrai 10 de moyenne seulement. J’avais emporté le test de QI pour le remettre au Professeure Principale qui me parlait de ses difficultés en graphisme … et en tout genre. Mon fils a été testé à l’aide du WISC-IV et obtient un score >142. Quand j’ai tenté d’aborder le sujet, j’ai aussitôt senti un rejet et la PP a refusé de lire et de prendre le compte-rendu du psy qui aurait pourtant pu lui donner des éléments d’informations, puisqu’il parlait notamment de ses problèmes de graphisme. Mon fils souhaiterait faire une seconde générale quitte à aller en bac technologique après (nous demandons juste qu’il fasse une année de seconde générale). Refus catégorique. J’ai donc fait un courrier à la psy du collège, au référent EIP, au Médecin scolaire et au Chef d’établissement en glissant les résultats du QI puisque cela n’intéresse pas les enseignants  Je suis un peu décontenancée car étant donné que l’on me parle de difficultés il me paraît normal d’être entendue par rapport à la précocité de mon enfant.

Avez-vous été confronté à ce type de problème (orientation de 3e) et comment avez-vous géré cette situation. J’ai pensé à la descolarisation pour le mettre en seconde générale à la rentrée prochaine au cas où j’aurais un refus. Je pense que rien n’est fait pour les précoces non scolaires en France dans les écoles et qu’il est question d’orientation dès que l’on veut se débarrasser d’un enfant moyen ou faible.

Merci pour vos différents avis et expériences.

[Françoise]

Françoise, le 19 décembre 2013 à 16 h 48 min

Bonjour,

Nous aussi avons opté pour la scolarisation par correspondance pour pallier aux soucis de rythme imposés par une scolarité classique.

Cela permet à l’enfant de s’adapter à la fois lorsqu’il va très vite (compréhension…) mais aussi pour les domaines où il rencontre plus de difficulté (extrême lenteur par exemple pour l’un pour l’écriture…).

Avec un bon suivi parental derrière, cela peut être une bonne solution pour votre fils, pour le remettre sur les rails car les capacités il les a sans aucun doute, mais c’est le mode d’apprentissage qui ne leur convient pas toujours. Maintenant à son âge et si les “mauvaises” habitudes sont prises depuis longtemps, il aura besoin en parallèle d’une forte motivation, car même s’ils sont déscolarisés il y a un programme à suivre et des devoirs à rendre dans les temps, donc il faut trouver le levier qui lui permettra de se motiver, éventuellement aide d’un graphotérapeute, d’un intervenant extérieur aussi pour du soutien….

Par ailleurs, selon sa nature et ses envies pour plus tard, le bac pro n’est pas forcément une mauvaise chose. Cela peut permettre à des enfants plus manuels, remuants, qui ont besoin d’expérimenter…et effectivement moins scolaires de faire une formation en supprimant ces contraintes, et n’empêche pas du tout de continuer dans la voie choisie par la suite pour faire des études supérieures. Pour mon dernier par exemple qui correspond un peu au profil du vôtre, on pense à une solution de ce type (exp compagnonage…qui sont des voies d’excellence mais dévalorisées par rapport aux voies normales). 

Dans tous les cas je pense qu’il faut bien discuter avec votre fils et l’encourager dans son choix.

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