Pas assez confiance en lui?
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6 réponses et 3 participants
Dernière mise à jour par Françoise il y a il y a 7 années et 6 mois.
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Dalisa, le 3 avril 2017 à 10 h 32 min
Depuis quelques temps, nous rencontrons un “souci” avec notre fils de 8 ans. En effet, il n’ose pas assez aller de l’avant. J’ai toujours senti qu’il n’avait pas énormément confiance en lui, chaque fois qu’il fait qqch qu’il pense bien, il doit s’en assurer en nous posant la question. En classe ou ailleurs avec la famille ou autre il répond le minimum, sans rien développer juste “oui” ou “non” et nous aimerions qu’il prenne un peu plus son envol. C’est pas un gros souci (pour l’instant) simplement il se met des freins tout seul et c’est vraiment dommage.
Dernièrement, il a été sélectionné pour des demi-finales de math, il avait 1h pour faire le concours et l’a fait en 10min. Malgré cela il a eu un résultat convenable mais nous a avoué ensuite qu’il ne voulait pas le faire et qu’il ne voulait pas aller plus loin s’il aurait été sélectionné (finale).
Aussi pour les échecs, cela fait 1 an qu’il est tout motivé à s’inscrire à un grand concours de la région et maintenant que cela approche il ne veut plus en entendre parler. Il ne joue plus aux échecs à la maison depuis quelques mois et pourtant, le prof qui lui donne des leçons spéciales 2h par semaine par rapport à sa précocité nous dit qu’il “excelle” dans ce jeu (il y joue apparemment bcp à l’extérieur mais pas à la maison, on dirait qu’il a peur qu’on remarque son haut niveau et qu’on le pousse?!) Pourtant nous ne sommes pas des parents qui veulent toujours le maximum de lui mais nous trouvons dommage qu’il n’ose pas assez aller au bout des choses. Pourtant quand il fait qqch de nouveau et qu’il y réussi du premier coup il en est très fier. Bref, est-ce qu’un parent connait la même chose avec son enfant? Il faudrait pas qu’il se renferme toujours plus par la suite, il a vraiment d’excellentes capacités et se serait dommage de les mettre de côtés juste par timidité ou par peur de l’échec?! Je n’ai pourtant pas l’impression que nous lui mettons de la pression ou peut-être le faisons nous sans nous en rendre compte?! Depuis un bon moment nous ne voyons plus ses capacités directement mais plutôt indirectement (une feuille posée sur son bureau nous montre des calculs qui nous dépassent totalement et qui sont justes, des schémas etc… ) comme s’il était dans un autre monde qui ne nous est pas accessible…Françoise, le 4 avril 2017 à 13 h 17 minBonjour Dalisa,
C’est un peu le souci des enfants très perfectionnistes qui se mettent eux-mêmes la barre très haut, ont un niveau d’exigence très élevé et ne parviennent pas à assumer les erreurs.
Je pense qu’il y a lieu de les rassurer, de leur dire qu’on n’attend pas d’eux la perfection, qu’ils ont droit à l’erreur, droit de ne pas comprendre du premier coup…
Par ailleurs souvent un enfant précoce qui comprend très vite et bien n’a pas de sentiment de fierté mal placée parce qu’il y arrive, pour lui c’est tout à fait naturel sans qu’il soit pour autant sûr de lui, paradoxalement, et il a aussi besoin d’encouragements et d’être sûr que c’est bien, comme tout le monde, aspect qu’on a tendance peut être à négliger parce que cela semble inutile.
Et enfin, il se pourrait que l’esprit des concours ne lui convienne si lui n’a pas l’esprit de compétition, il y a quand même une pression mise sur les résultats et le classement. Le fait d’aller au bout des choses ou de ses capacités peut aussi se faire par pur plaisir, mener à bien une activité, un projet sans qu’il y ait derrière de note ou de classement, juste des encouragements et des félicitations pour ses réalisations. La pression pourrait être mise involontairement, oui, essayez de lui proposer autre chose, des jeux de société par exemple avec vous à travers lesquels ils puisse aussi partager et échanger à son niveau sans autre critère que le moment de détente passé ensemble.doty, le 6 avril 2017 à 22 h 36 min@Dalisa. Nos enfants se ressemblent beaucoup… Mon fils adore les échecs. Il est toujours motivé lorsqu’il y a une compétition, promet d’y participer mais le moment venu, il ne veut plus y aller. Je ne l’ai d’ailleurs jamais obligé car je pars du principe qu’il doit s’amuser et que cela doit rester du plaisir. Idem pour les différents sports testés (foot, judo, tennis) : n’a jamais voulu aller à un tournoi de foot, compétition de judo etc… dit qu’il est fatigué. C’est pourtant un challenger mais il ne compare jamais son niveau par rapport aux autres (idem en classe), il se compare par rapport à une référence, une note mais jamais par rapport à ses semblables. Socialement; lorsqu’il est invité (cela doit arriver 1 à 2 fois par an), il est super excité, ravi d’y aller et au moment de partir, on dirait qu’il panique, il ne veut plus y aller et cela nous met souvent dans des situations très inconfortables puisqu’on s’était engagé… Il préfère inviter plutôt que d’aller chez les autres. Ca doit le rassurer d’être chez lui, avec ses repères. C’est un enfant qui n’a aucune confiance en lui, qui se trouve nul, bête, pense même qu’il va redoubler alors qu’il a de très bons résultats mais qui pourtant par moment me dit : “je suis un génie !” quand il a une super idée ou qu’il arrive à faire quelque chose de difficile. Il a peur de l’échec et préfère parfois ne pas faire plutôt que de mal faire. La psy qui le suit travaille beaucoup sur la confiance en soi avec lui et moi de mon côté je le félicite et l’encourage énormément. Je lui apprend à ne pas abandonner. Il a le droit de se tromper, le droit de ne pas y arriver mais n’a pas le droit d’abandonner. J’essaie de lui montrer l’exemple et de suivre aussi cette ligne de conduite. J’ai été d’ailleurs très fière de lui quand la psy lui a demandé si ça allait mieux à l’école, il a répondu “oui car ça devient plus difficile et donc plus intéressant”. cela montre bien qu’il est capable de ne pas abandonner et de s’accrocher. C’est super positif. Socialement c’est super compliqué, c’est un enfant solitaire, qui ne s’intègre pas au groupe et pourtant l’autre jour une maman m’a dit qu’elle l’avait croisé avec mon mari et que pour la première fois, il lui a parlé longuement et qu’elle l’avait trouvé changé et plus ouvert. C’est aussi grace au travail de la confiance en soi fait avec la psy.
Voilà un peu ce que je peux dire de mon fils de 9 ans qui semble ressembler beaucoup au votre.Dalisa, le 7 avril 2017 à 6 h 36 minBonjour Françoise et Doty. Je vous remercie d’avoir pris le temps de me répondre.
@Françoise, je suis tout à fait d’accord avec vous et ce que vous dites correspond bien à ce que nous vivons. Vous m’avez éclairé sur le côté paradoxal du fait qu’il se sente fier mais que pour lui c’est finalement “normal” d’y arriver. . Nous jouons bcp ensemble à des jeux de société, il adore! Et il adore nous battre… Se sont de vrais moments de plaisirs. Il aime être noté à l’école dans sa classe car il a tjr des résultats parfaits. Pour ce qui est des concours par contre alors oui à ce moment-là c’est plus compliqué, il est en terre inconnu et il sait qu’il peut échouer, et je pense que vous avez parfaitement raison de dire que c’est cette pression là qu’il ne supporte pas. Nous l’encourageons tjr bcp et j’insiste sur le fait que l’erreur est humaine, que nous faisons tous des erreurs et je lui en cite parfois des miennes, des erreurs au quotidien ou des anecdotes quand j’étais petite. Par contre je vais encore mettre plus l’accent sur les encouragements, peut-être n’en-a-t-il pas assez là où il excelle tellement sa nous parait “couler de source”
@Doty: Lorsqu’il avait fait les tests chez un psy, celui-ci avait clairement dit qu’il n’osait pas se mettre en avant et qu’il paraissait peu sur de lui, qu’il faudrait travailler là-dessus pour son épanouissement. Mais il ne m’a pas donné de piste à exploiter. A part les encouragements, y-a-t-il des activités qui renforcent la confiance en sois?? Le psy de votre fils vous a-t-il donné quelques clés? Au niveau relationnel, il aime bcp jouer avec les copains mais il se laisse un peu marcher dessus, avec ceux de son âge il “suit” et ne s’impose pas vraiment. Par contre si c’est des enfants un peu plus grand (il a un petit voisin qui a 3 ans de plus que lui) alors là il en peut plus, ils ont de longues conversations tout en jouant et lorsqu’il rentre il est vraiment bien moralement. Par contre, il déteste qu’on fasse des choses pour lui, par exemple inviter la famille ou les copains pour son anni, il va s’enfermer dans sa chambre et bouder, il déteste être le centre de l’attention sauf peut-être quand il joue avec moi et son papa. Par contre, niveau compétition nos fils se ressemblent, en effet, maintenant que vous le dite, le miens ne se compare pas non plus à ses camarades et en y repensant je pense qu’il est juste de dire qu’il se compare à lui même. Il a peur de l’échec ou de faire mal les choses. Comme vous je lui dit que l’erreur n’est pas une fin en soi par contre c’est difficile car en fait il essaie même pas car s’il essaie, il se sent obligé de faire juste et alors là c’est dur car il persévère mais pas d’une bonne manière, il veut absolument y arriver et il s’énerve et c’est toujours pire jusqu’à la crise finale…doty, le 8 avril 2017 à 10 h 07 min@Dalisa : La psy travaille sur la confiance en soi avec lui mais je ne sais pas ce qu’ils se disent. Je ne participe pas et je respecte leur silence à mon égard. Si mon fils souhaite me parler de ces séances, il peut le faire ; s’il ne le souhaite pas, je ne pose aucune question. Le seule chose que je lui demande est s’il veut continuer à aller consulter et s’il a le sentiment que ça l’aide. Je ne peux malheureusement pas vous aider dans ce domaine. Je constate juste qu’il consulte depuis octobre et que ce n’est que maintenant que je vois des effets.
Dalisa, le 13 avril 2017 à 7 h 39 minMerci Doty pour votre réponse. Je vais chercher des infos sur le net, peut-être que je trouverai quelques astuces, conseils ou activités pour lui donner plus confiance en lui
Françoise, le 13 avril 2017 à 10 h 40 minBonjour Dalisa,
Il y a ce cahier D’isabelle Filliozat qui vient de sortir :
par contre je n’ai pas trouvé d’indication d’âge.
Pour l’aider, je pense qu’il faut à la fois le mettre dans des situations qui soient stimulantes pour lui et qu’il soit capable de mener à terme, même avec de l’aide, afin qu’il ait envie d’aller au bout et qu’il en trouve une réelle satisfaction, avec vos encouragements à la clé. Mon aîné par exemple qui adorait les maths a eu en début de collège un cahier comprenant tout le programme de collège qu’il a pu réaliser à son rythme et selon ses envies, avec la plaisir de se rendre compte qu’il pouvait aller assez loin. Je pense qu’ils ont besoin de ce petit plus, quel que soit le domaine, pour montrer qu’ils sont capables car si vous vous contentez de quelque chose de trop simple ils n’y trouvent pas d’intérêt particulier, se lassent et risquent d’abandonner. Le côté “challenge” est très important dans leur détermination.
Les casse-tête sont aussi un bon outil, nous en avons référencé quelque-uns sur le site : https://www.enfantsprecoces.info/quelques-casse-tete-pour-stimuler-les-neurones-des-petits-precoces/
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