L’après bac des plus jeunes bacheliers, la preuve que chacun peut réussir
Les résultats du bac viennent de tomber. Certains ont réussi, d'autres ont échoué. Le Télégramme nous parle de jeunes ayant tous décroché le baccalauréat en avance et de ce qu'ils sont devenus après l'obtention de leur diplôme.
La plupart des élèves obtiennent le bac, mais qu’en est-il après le lycée ? Les six élèves dont nous parlons ici comptent parmi les plus jeunes bacheliers de Bretagne et ont poursuivi leurs études avec brio, malgré quelques péripéties. Que vous soyez parent ou jeune précoce, tous ces exemples peuvent vous permettre d’appréhender divers cas de figures qui peuvent vous attendre si vous êtes dans ce cas.
Lilou Péligat
Lilou décroche son bac L en 2018. Alors âgée de quinze ans, elle a sauté trois classes et n’est entrée au lycée qu’en première. En effet, ses parents la savaient dotée d’un “potentiel énorme”, et n’étaient pas certains que les enseignants sachent la prendre en compte de façon adaptée. Ses quatre ans de collège passés à étudier à la maison via le CNED lui ont appris à se gérer elle-même et à travailler en autonomie. Ayant obtenu sa première année de licence d’arts, elle pense continuer sur cette voie en s’orientant vers le cinéma. Ce qui prouve que malgré une scolarité mouvementée et surtout plusieurs années de travail par correspondance, il est toujours envisageable de retourner dans le circuit scolaire et de s’en sortir en faisant des études épanouissantes.
Gurvan Favé
En 2017, Gurvan a obtenu son bac S avec mention Très Bien, seulement âgé de quinze ans. Au terme de “surdoué”, il préfère celui de “curieux”. Projetant il y a quelques années de devenir ingénieur dans le domaine des jeux vidéos, il est aujourd’hui plus hésitant. Néanmoins il a choisi de redoubler sa deuxième année de classe préparatoire afin d’améliorer son dossier et de pouvoir accéder aux sujets qui l’intéressent vraiment. Ce qui n’a en rien affecté sa curiosité, notamment en ce qui concerne l’informatique.
Garance Vaugier
Titulaire d’un bac S avec mention Assez Bien obtenu en 2013, Garance avait elle aussi quinze ans au moment de passer les épreuves. Petit particularité de son parcours, elle a passé presque toute sa scolarité en école Montessori, ce qui présentait l’avantage de lui permettre d’avancer à son rythme. Elle poursuit son parcours en intégrant Epitech, une école de programmation qui suit à peu près le même fonctionnement que l’école Montessori. Elle se trouve depuis peu à New York, où elle a été envoyée pour encadrer et former les futurs enseignants. Cet exemple tend à prouver que le fait d’étudier via un système scolaire alternatif peut convenir à certains enfants et leur permettre de s’en sortir mieux qu’ils ne l’auraient fait dans le cadre d’un système plus standard.
Sabine Chollet-Boulvard
En 2013, à treize ans, SAbine est officiellement la plus jeune bachelière de Bretagne. nantie de son bac S mention Assez Bien, elle est plutôt contente de la plupart de ses résultats, malgré des notes trop basses dans certaines matières. Dans l’obligation de devoir déménager avec ses parents à la fin de sa deuxième année de classe préparatoire, elle décide de recommencer le lycée pour améliorer son dossier. Ayant ré-obtenu un bac S avec mention Très Bien cette fois, elle projette de devenir architecte et fera tout pour l’être. Ce qui nous montre que rien n’est jamais perdu, et que, parfois,recommencer une ou plusieurs années peut être bénéfique pour la poursuite des études, à condition néanmoins de savoir tirer partie de son échec (certes tout relatif en l’occurrence) et remédier à ses lacunes.
Enora Villard
Âgée de quinze ans lorsqu’elle décroche son bac scientifique avec mention Très Bien, Enora Villard est une élève qui a réussi à concilier études et sport. Tout en suivant un cursus à Sciences Po, elle pratique le squash. Elle bénéficie pour cela d’un emploi du temps légèrement adapté afin de pouvoir s’entraîner. Aujourd’hui, elle est en recherche d’emploi, mais refuse de délaisser le sport et l’entraînement. Championne d’Europe par équipe et médaille de bronze des championnats du monde de squash, elle est la preuve vivante qu’il est possible d’arriver à un haut niveau de sport sans pour autant délaisser les études, pour un temps du moins et que tous les enfants surdoués ne sont uniquement des “cerveaux sur pattes”.
Camille Le Breton-Thirion
Voici une élève curieuse et avide d’apprendre, pour qui chaque rentrée est une nouvelle occasion de faire ses preuves. Camille décroche un bac S avec dix-huit de moyenne à quinze ans, avant d’intégrer le lycée Henri IV à Paris. Après deux années d’études des mathématiques, elle part pour Polytechnique, puis choisit Sciences Po. A 24 ans, elle monte une société de conseil et de management pour les entreprises, Ecoboust. Elle souhaite aujourd’hui voir grandir ses quatre enfants, mais ne se prive pas de créer de nouvelles structures. Elle déteste rester inactive, et le prouve par les nombreuses formations qu’elle a effectué au fil du temps.
Le passage du bac en avance n’est pas un handicap. On peut certes manquer de maturité ou ne pas obtenir les notes espérées dans toutes les matières, mais ce n’est en rien un obstacle à la poursuite de ses rêves pour l’adolescent concerné. Tous les élèves ci-dessus ont eu un parcours particulier, parsemé de rebondissements, de hauts et de bas, mais tous ont finalement réussi à faire ce qui les intéressait et se sont épanouis. Et c’est ce que nous vous souhaitons à tous, que vous l’ayez déjà vécu ou non.
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