Le haut potentiel intellectuel du point de vue parental et des enseignants

Mardi dernier sur France Bleu, l’émission “Circuit bleu : côté experts” présentée par Corinne Madec traitait du haut potentiel intellectuel. Comment définir la précocité ? Faut-il faire tester son enfant ? Quelles sont les possibilités d’aménagements à mettre en place à l’école ? Je vous propose de retrouver l’émission complète en podcast ci dessous. Vous pouvez aussi aller voir l’article associé en entier sur le site de France Bleu.

Cette émission diffère des autres que l’on a pu voir sur le même sujet car, plutôt que de se baser sur les connaissances de spécialistes, psychologues ou neuropsychologues comme on en voit souvent, elle se présente sous la forme d’un témoignage. C’est donc sous un autre point de vue qu’est abordé le haut potentiel intellectuel, celui de Fabrice Genin, chef d’établissement et coordinateur du groupe scolaire Notre dame d’Espérance à Saint-Etienne, d’Alban, 10 ans, diagnostiqué HPI et de sa maman. C’est l’occasion aussi de présenter un autre établissement scolaire et les mesures diverses envisagées et mises en œuvre au sein de celui-ci.

Outre les questions que l’on trouve habituellement dans ce type d’émission, certaines interrogations sont donc plus précises et axées sur le vécu et la façon de voir des invités plutôt que sur de simples faits scientifiques, même si ceux-ci ne sont évidemment jamais loin.

• Qu’est- ce que le haut potentiel intellectuel, et comment se rend-on compte qu’un enfant est HPI ?
• En quoi le fonctionnement d’un enfant à haut potentiel intellectuel diffère-t-il de celui d’un autre enfant ?
• Est-il forcément nécessaire de faire tester son enfant si l’on a doute sur sa précocité ?
• Le saut de classe est-il une solution idéale ? Quels en sont les risques pour l’enfant du point de vue scolaire et social ?

Le test devient nécessaire lorsqu’on remarque des difficultés scolaires, émotionnelles, relationnelles et familiales. À partir de là, il faut poser un diagnostic pour que le jeune mette un mot sur ses difficultés et pouvoir commencer à agir sur son quotidien. Ce qui peut être bénéfique pour un haut potentiel ne l’est peut-être pas pour un autre. Il faut adapter le positionnement familial et scolaire car il ne faut pas que l’on intensifie ses difficultés.

On ne le dira jamais assez : chaque enfant à haut potentiel est différent, que ce soit dû à leur façon de fonctionner ou à la présence de troubles éventuels, et les multiples aménagements possibles ne conviendront pas à tous. Le besoin d’apprendre, la quête de sens et la gestion des émotions sont toutefois des notions importantes chez la majorité des enfants à haut potentiel. La frustration est aussi parfois difficile à gérer, surtout lorsque l’enfant la perçoit comme une injustice qui lui est insupportable. Il faut savoir rester à l’écoute de l’enfant sans pour autant tout lui passer, tout excuser par le fait qu’il soit hypersensible ou émotif.

Toujours le rassurer et l’encourager. S’il a une mauvaise note je lui dis que ce n’est pas grave et que c’est quelque chose qu’il n’a pas compris ou mal expliqué. J’essaie de le faire se remettre en question même si ce n’est pas facile. L’assurance et le rapport de supériorité est très marqué chez Alban ce qui peut être énervant et le faire passer pour hautain, cependant ceci cache une hypersensibilité et par ambivalence un fort manque d’estime de soi, et une réelle surprotection de son entourage.

Voir la page de l’émission sur le site de France bleu