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Le syndrome de dyssynchronie

Le terme de dyssynchronie a été utilisé pour la première fois pas Jean-Charles Terrassier, spécialiste reconnu des enfants précoces, dès les années 90. Cet article s'appuie sur ses travaux, qui font autorité sur le sujet.

Le syndrome de dyssynchronie

Il n’y a pas deux enfants intellectuellement précoces identiques. Cependant, les conséquences engendrées par cette spécificité sont bien souvent les mêmes. Elle se retrouvent, à différents niveaux, chez de très nombreux enfants. Elles résultent presque toutes d’un développement hétérogène des aspects affectif, psychomoteur et intellectuel de la personnalité de l’enfant. Jean-Charles Terrassier, spécialiste reconnu des enfants précoces, parle de dyssynchronie, ou plutôt de dyssynchronies au pluriel. Cet article emprunte beaucoup à ses travaux, qui font autorité dans le domaine. On distingue dyssynchronie interne et dyssynchronie sociale.

La dyssynchronie interne se manifeste au niveau affectif et psychomoteur. Elle peut être dans une certaine mesure exprimée lors de la passation d’un test de QI.

L’anxiété est un trait de caractère assez fréquemment répandu chez les enfants précoces. Leur maturité affective n’est pas toujours en adéquation avec le niveau des connaissances accumulées. Cela engendre chez l’enfant une relative impossibilité de traiter avec efficacité un trop grand nombre d’informations contradictoires. Il aura donc tendance à rationnaliser ou à ne pas supporter l’échec. Il est indispensable de laisser à cet enfant des moments de doute et de le placer face à des difficultés qui l’aideront à ne pas s’ennuyer.

Le problème le plus souvent posé aux parents d’enfants précoces, réside dans le décalage important généralement constaté entre capacités intellectuelles et motricité. L’obligation scolaire et l’organisation du système est bien sûr la raison principale de l’importance accordée à cette facette de la dyssynchronie. Il est bien évident qu’il est difficile pour un enfant en avance de plusieurs années intellectuellement d’obtenir la même performance dans des domaines plus “physiques”, tels que les activités sportives ou graphiques. Bien souvent on constate même un certain retard sur des enfants du même âge. Cela handicape parfois l’enfant qui devrait bénéficier d’une accélération de son cursus et qui se la voit refuser pour cette raison. Il est extrêmement important de tenir compte dès le plus jeune âge de ce problème et de rechercher les solutions qui permettront de le dépasser.

Le résultat d’un test de QI peut donner des indications précieuses sur le niveau de dyssynchronie atteint par un enfant précoce. Dans le cadre des tests du type “Wechsler”, une étude attentive des résultats obtenus subtest par subtest permet d’analyser les capacités de l’enfant dans les sphères “verbale” et “performance”. Il est généralement considéré qu’un écart supérieur à 15 points (soit un écart-type) au détriment du QI de performance aura un impact important sur l’équilibre entre motricité et développement intellectuel.

La dyssynchronie sociale est présentée par Jean-Charles Terrassier comme apparaissant entre l’enfant et son entourage, que ce soit le système scolaire, ou les autres enfants.

L’école, ou plutôt le système éducatif, n’est pas adaptée aujourd’hui à l’accueil des enfants précoces, même si de récents développements nous laissent espérer une amélioration prochaine. La progression scolaire, telle qu’elle est conçue ne laisse que peu de place à l’épanouissement des EIP. Elle a été imaginée à l’origine pour des enfants “standards”, “normalisés” qui sont bien éloignés du profil classique de l’enfant intellectuellement précoce. Il est quasiment aussi délicat pour un tel enfant de s’épanouir dans une classe d’enfants “normaux” que pour un enfant “normal” dans une classe de déficients mentaux. Or, si la prise en compte des difficultés se fait à peu près bien pour les enfants qui ne suivent pas, il n’en va pas toujours de même pour ceux qui auraient besoin d’aller plus vite. Si les premières années de scolarité peuvent s’accomoder sans trop de dommages d’une telle réalité, le principal problème découlant de cet état de fait se manifestera plus tard, souvent au collège, voire au lycée. L’enfant, qui n’aura pas été habitué à travailler pour réussir, faute de challenge intéressant va éprouver beaucoup de difficultés à troquer un apprentissage intuitif contre des méthodes de travail rigoureuses. Souvent l’échec scolaire survient à ce moment là.

Face à ses camarades également, l’enfant précoce subira un décalage. Pas assez “physique” pour jouer avec les plus grands (parfois même les enfants de son âge lorsque le retard psychomoteur existe), trop en avance intellectuellement pour discuter avec les “petits”, il va souvent avoir des difficultés à intégrer un groupe de copains. Cela est bien entendu amplifié à l’école et dans les activités péri-scolaires, puisque bien souvent le découpage des groupes se fait uniquement en fonction de critères d’âge. Le meilleur camarade pour un enfant précoce est certainement un autre enfant précoce. Des activités et loisirs spécifiques existent pour les EIP, mais sont encore trop rares. Il y a aussi la possibilité d’inscrire son enfant à des loisirs qui intéressent généralement les jeunes précoces, tels que les échecs, les jeux de rôle ou les activités du type micro-fusées.

La dyssynchronie n’est pas une maladie. C’est l’une des conséquences principales de la précocité intellectuelle et l’on voit que beaucoup de choses découlent d’elle. Il est indispensable de prendre rapidement les mesures qui permettent d’en atténuer les effets. Une détection précoce est sans conteste un facteur permettant de faciliter la mise en oeuvre de solutions adaptées. Il va falloir jouer sur l’environnement de l’enfant, si l’on ne veut pas qu’il soit, au prix de lourds sacrifices, obligé de s’adapter. Sans cela, les conséquences pourront se faire sentir de longues années, notamment au niveau social. Tout le travail des adultes va être de proposer à l’enfant un environnement qui réponde le mieux possible aux besoins particuliers qu’il manifeste.

Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.

100 commentaires

  1. sabine le 17 octobre 2013 à 10 h 45 min

    Bonjour

    L’académie commence à se pencher sur la question des enfants précoces, et demande également aux enseignants d’être vigilent afin de pouvoir les aider. Mon fils de 7ans vient de repasser les tests avec le CMPP (demande faite il y a un an), je n’aurais les résultats que dans le courant du mois de novembre.
    Vendredi j’ai eu un mot de la directrice de son école ou elle me demandait si je voulais bien faire passer le test de QI par la psychologue de l’école et cela m’a fait plaisir que l’enseignement commence à remarquer cette différence. J’ai bien sur répondu que mon fils vient de passer les tests et je leur demande de se mettre en relation avec la psy du CMPP.
    Je n’ai pas voulu faire cette démarche pour connaitre son QI mais plus pour une aide sur la dysgraphie, alors j’espère que tous mes efforts vont être bénéfiques.
    Mon fils a été diagnostiqué enfant précoce à l’age de 4ans avec un QI de 144, et cela nous a bcp aidé à comprendre son comportement.
    Je conseil aux parents qui ont se doute de se mettre en relation avec l’école ou le CMPP pour trouver des solutions pour le bien être de leur enfant.
    Bon courage
    sabine

  2. Laurence le 28 octobre 2013 à 14 h 10 min

    Bonjour Carine,
    Je répond avec un peu de retard à ton message, désoléee.
    La graphothérapie c’est arrêté assez vite car Jonathan n’était pas tres participatif. Il a néanmoins gardé quelques conseils que lui a donné le professionnel. Il a réussit à “rattraper” un peu son retard de vitesse mais son écriture reste du niveau du déchiffrage. Il n’écrit pas mieux. Cette année sa lenteur d’écriture commence a être handicapant. Il se rend compte de la différence que malheureusement il ne peut pas compenser par la précocité. Ce serait même pire s’il essayait et il en a bien pris conscience.
    Il n’est plus isolé dans son collège, on est tous les deux écoutés et ca s’est un soulagement. Je suis redevenue optimiste pour les années collèges même si je sais qu’il y aura encore des batailles à mener.
    C’est le après qui m’angoisse un peu. mais bon comme on me dit, laisse venir, les choses changent.
    Votre fils avance et cela fait plaisir de voir qu’il continu malgrès tout et que la situation est sous maitrise de votre coté aussi.
    Bonne continuation.
    A bientôt pour la suite des aventures de nos chers petits
    Laurence

  3. mymi29 le 29 décembre 2013 à 11 h 54 min

    bj
    mon enfant a 16 ans il est au lycée en 1 S
    il a eut un parcours scolaire normal, sans trop travailler il a jusqu’à présent réussit
    c’est au niveau du français qu’il a des difficultés tant qu’à l’écrit et aussi il se trouve qu’il a un blocage au niveau verbal
    il vient d’être diagnostiquer précoce.
    il va commencer un suivi avec un psychologue ainsi qu’un orthophoniste.
    je me pose beaucoup de question il devient renfermer sur lui-même et ne recherche pas forcément de contact fort avec ses amis.

    • flo le 19 octobre 2019 à 6 h 56 min

      Bonjour j’ai le même soucis avec mon fils de 15 ans. Haut potentiel. Surtout au niveau social. Il a des difficultés , lui qui parle peu, mais est souvent trop sincère ce qui peut causer des soucis. Notre société est limite hyocrite, toute vérité n’est pas bonne à dire. Faut parfois user de diplomatie. Et lui ne supporte pas où ne comprend pas pkoi des ados de son âge se cachent derrière des mensonges hypocrites. Il se confie parfois de trop à certains et ne supporte plus que tout soit diffusé à d’autres,mal interprété. J’ai beau lui expliquer que c’est une forme de normalité. Lui prend celà comme de la trahison. Il en souffre beaucoup et s’isole du coup. Il trouve celay injuste, les explications abstraites de ses amis. Lui qui est parfois de trop logique et réclame des explications claires, honnêtes, sincères et directes. Comme lui le fait. Il souffre beaucoup de ce mal être.

  4. magalie le 30 janvier 2014 à 13 h 04 min

    bonjour

    Mon enfant montre des signes d’enfant précoce mais le corps enseignant de son école ne veut rien entendre. Par qui passer pour lui faire passer les tests en dehors du système scolaire? Son comportement commence à devenir très critique en classe et les sanctions tombent. Merci de m’orienter car je me sens perdue. Magalie

    • Françoise le 3 février 2014 à 11 h 13 min

      Bonjour,

      Le mieux est de consulter un psychologue spécialiste de la précocité. Vous pouvez vous adresser aux associations (afep, anpeip) de votre région qui pourront vous orienter vers un professionnel compétent.

    • sandra clerc le 13 novembre 2023 à 14 h 58 min

      Bon dis par une autre personne consultez un psy (cmpp de votre ville).

  5. Delphine le 7 février 2015 à 13 h 22 min

    Bonjour
    Je suis la maman d un petit garcon de 7 ans il a un qi d une moyenne de 130 avec plus en science. c est un passionne d astronomie et de dessin il reste calme quand il fait ses activites preferees mais a l ecole c est beaucoup plus difficile il a etait teste car il tombait de sa chaise constamment ou il montait sur son bureau et faisait le pitre en Cp. Aujourd hui il est en ce1 et il vient de changer d etablissement (il faut d ailleurs beaucoup se battre) mais sa maitresse le comprend mieux et il a retrouve l envie d aller a l ecole resye le fait qu il a du mal a se faire des copains. Il est suivi par une psychomotricienne et cela lui fait du bien. Lire les commentaires sur ce site m ont rassure et on se sent moins seul.

    • Françoise le 9 février 2015 à 15 h 41 min

      Bonjour Delphine,

      Oui, le but de ce site est la mise en commun et le partage d’expériences afin d’aider les parents et les enfants à surmonter leurs difficultés. Et surtout, effectivement, aider à se sentir moins seul et à déculpabiliser.
      Nous sommes heureux si vous y trouvez de l’aide et de la motivation !
      Cordialement,
      Françoise.

  6. NOEMIE le 5 mai 2015 à 17 h 18 min

    Bonjour,
    Je suis maman de 3 enfants dont l’aîné à 4 ans 1/2. C’est un petit garçon adorable qui commence à lire presque couramment, sait lire l’heure, sait lire les nombres à 4 chiffres, ne s’intéresse pas aux activités de son âge (hormis les dessins animés) : sa lecture favorite est le dictionnaire ! Il ne veut pas apprendre à faire du vélo, a toujours l’air dans la lune, freine des 2 pieds quand il s’agit de s’habiller seul. A l’école, la maîtresse nous a signalé un problème de motricité fine : ne maîtrise pas le geste graphique car ne tient pas assez fort son stylo, problèmes pour découper, manque de confiance en lui pour réaliser des parcours en salle de motricité. Bref, elle a souhaité en aviser la psychologue scolaire et il l’a vu la semaine dernière. J’en attends le compte-rendu. Je me sens un peu désemparée parce qu’il se braque vite dès que je lui dit qu’il est paresseux, qu’il doit faire des efforts, etc. Ce n’est pas très reposant au quotidien mais je constate que je ne suis pas la seule à vivre des situations délicates et déconcertantes. A bientôt. Noémie

    • Françoise le 5 mai 2015 à 20 h 23 min

      Bonjour Noémie,

      Souvent, ces enfants lorsqu’ils ont des problèmes de motricité fine, en ont en fait parce que l’activité demandée ne les intéresse pas, du style découper pour découper, pédaler pour pédaler…IIs ont besoin d’un but ou d’un challenge. Notre fils, même profil que le vôtre, a réussi à améliorer la tenue du stylo…en passant par le jeu : jeu de labyrinthe, mots fléchés pour l’écriture, origamis…, jeux de construction (legos !) , parcours chronométrés ou sous la forme de jeus de piste….Je ne pense pas, d’après votre description, qu’il s’agisse de paresse, simplement les activités intellectuelles lui apportent plus de satisfaction et lui paraissent plus utiles. C’est fatigant il est vrai, on doit trouver sur quel point appuyer pour faire démarrer le moteur pour les affaires simples de la vie quotidienne qui devraient aller toutes seules !

  7. Fougeray le 6 mai 2015 à 8 h 45 min

    Bonjour,
    Mon fils a été diagnostiqué précoce il y a 3 ans avec un QI de 146. Même si le parcours jusqu’à maintenant a été un peu compliqué, on a réussi à l’aider à s’épanouir.
    Cette année il est en seconde et il a beaucoup changé (comme beaucoup d’enfants de cet âge). Il ne fait pas d’effort au lycée et ses résultats sont en baisse. Mais surtout, il veut essayer de s’intégrer aux autres élèves mais ne sait pas s’y prendre. Il a un comportement immature qui énerve beaucoup les enseignants. Lors du conseil de classe, certains professeurs étaient vraiment remontés contre mon fils, car ils voient bien qu’il a les capacités pour réussir mais qu’il ne travaille pas. Il n’a pas de motivation. Je pense qu’il n’est plus seul à l’école et qu’ils partagent certaines choses au lycée avec les autres élèves mais il n’a toujours pas d’amis qu’il peut voir en dehors des cours. Je sais que son souhait c’est de ne plus se sentir différent des autres.
    Sa sœur a beaucoup d’amis qui viennent à la maison, elle est souvent invitée (elle a 10 ans) et je vois bien que ça le dérange de ne pas pouvoir partager des moments avec des amis.
    Je me pose beaucoup de questions pour la rentrée prochaine. J’aimerais trouver un lycée (public si possible) adapté aux enfants précoces.
    Est-ce que vous connaissez des établissements sur Paris ou en région parisienne (Est) très bien pour qu’il puisse s’épanouir ?
    J’ai bien vu des privés hors contrat. Je suis prête à y mettre le prix si je suis sûre de faire le bon choix.
    Je vous remercie d’avance pour vos réponses
    Carine

    • NOEMIE le 6 mai 2015 à 13 h 08 min

      Merci Françoise pour vos encouragements. Il est vrai que la seule motivation qu’il ait pour tenir correctement son stylo est de faire des jeux à points. Je vais écouter vos conseils pour le motiver davantage. Bonne suite à vous.
      Noémie

    • sabine le 6 mai 2015 à 14 h 04 min

      Bonjour Noémie
      J’ai eu le même soucis que vous avec mon fils, quand il est rentré au CP j’ai tout de suite fait la démarche avec le CMPP pour avoir un suivi en psychomotricité.
      Il a fallu être très patient (2 ans) car à par les rendez vous tous les 2/3 mois avec une psy je n’avais toujours pas de rendez vous, par la suite la maîtresse m’a appuyé auprès du CMPP et j’ai eu un rendez vous de suite.
      Par ailleurs j’ai eu de la chance car Evann a toujours eu beaucoup d’amis mais très souvent des enfants à fort potentiel ou plus âgés,
      Aujourd’hui on est très satisfait des séances en psychomotricité cela lui a fait beaucoup de bien pour l’écriture et les devoirs en géométrie.
      Je n’ai pas voulu lui faire sauter de classe car il ne le souhaitait pas, il a un très bon niveau scolaire (sauf en orthographe) et j’espère que cela va durer.
      bon courage

    • Françoise le 14 mai 2015 à 13 h 38 min

      Bonjour,

      Pour les établissements scolaires, vous trouverez une liste sur le site.
      Malheureusement je ne peux vous conseiller sur le choix, le mieux est sans doute de rencontrer l’équipe pédagogique, éventuellement des parents ?
      Rien ne vaut l’expérience vécue pour se faire une idée.

  8. Will le 20 juin 2015 à 16 h 55 min

    Bonjour,

    Je ne suis plus vraiment un enfant, mais j’ai apparemment fait preuve de dyssynchronie depuis tout petit. Mon problème est que malgré un “diagnostic”, je n’ai jamais eu la chance de profiter d’un environnement adapté, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur le développement de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte. Je n’ai appris le terme “dyssynchronie” qu’il y a 3 ans, et si mettre un nom sur ma condition a été un soulagement certain, celà n’a pas pour autant changé ma vie ou réglé mes problèmes. D’après la description ci-dessus, j’ai fait preuve d’une dyssynchronie sociale et les conséquences ont été relativement lourdes, et le sont toujours, peut-être même de plus en plus vis à vis de mon entourage.
    La solution la plus évidente serait certainement “d’aller voir quelqu’un”, seulement les dernières fois où j’ai effectivement vu quelqu’un n’ont rien donné. La première personne m’a diagnostiqué … puis plus rien, pas de suivi (j’étais encore bien jeune). La seconde … disons que son travail n’a pas été substantiel.
    Ne sachant absolument pas vers qui me diriger, j’espérais que vous puissiez me donner quelques indications et/ou conseils afin de pouvoir peut-être un jour savoir comment vivre malgré une dyssynchronie.

    • Olivier le 21 juin 2015 à 9 h 08 min

      Bonjour Will. Je pense qu’il est d’abord nécessaire de se connaître soi-même et je ne suis pas certain qu’il faille d’abord et nécessairement “voir quelqu’un” pour vivre mieux en étant différent. Dans votre cas, je pense que je commencerais par lire beaucoup afin de bien comprendre mon problème et de mettre en relation les explications “techniques” avec mon expérience personnelle (j’ai conseillé deux ouvrages à une lectrice dans les commentaires de cet article). Cela peut suffire à débloquer la situation et aider à prendre les bonnes décisions. Cela dit, je ne connais pas votre situation exacte et je suis peux versé dans le “coaching”. Peut-être qu’une aide extérieure peut s’avérer utile dans un second temps à condition, comme vous le dites, de trouver la bonne personne.

  9. nounou le 15 septembre 2015 à 10 h 50 min

    Bonjour , je suis maman de quatre enfants , je suis un peut désemparée pour ma fille ainée de 9 ans ; Son développement bébé se passait très bien , jusqu’a la rentré maternelle ou l’a tout a été difficile pour tous . Ma fille ne voulaient pas se mélanger aux autres , pas participée aux activitées scolaire , montrait de l’opposition face à la maitresse . On m’a alors demander de consulté le CMP puis de faire des bilans ORL , les résultats étaient bien . En milieu d’année la maitresse me l’a mettaient au fond de la classe en la laissant jouer à ce qu’elle voulait . Le cmp incapable de me donner un diagnostique , de mon initiative j’ai fais faire des testes génétiques afin qu’on comprennent mieux ma fille . Les testes étaient tous très bien . Nous avons déménagé dans une autre ville et se schéma à durer jusqu’a l’age de 7 ans ou les écoles n’en voulaient plus . En GS il l’ont maintenue deux ans et demi avec une aide personnalisé avec le maintien du CMP sans succès . Elle s’oppose à toutes tâches scolaire , par contre elle adorait le sport , regarder des livres , faisait se qui lui plaisait et quand elle le voulait , faisait tournée en bourique prof et nous parents , adorait sont atsm , refusait toutes remarques ou toutes limites imposé , très empathique au point de décelé par l’observation un comportement qui l’a rendait curieuse , triste , amusée ou autre avec la question est ce que ça va ? . demandait beaucoup d’attention et d’affection de l’adulte, très anxieuse , peur de tout , une ouïe très développées depuis toutes petite … Depuis 2013 nous l’avons mise en IME car l’école ne voyait que cet établissement pour l’aider , hors aujourd’hui deux ans après , quand on lui demande d’apprendre à lire ou écrire , elle ne veut toujours pas pretextant que c’est dur , n’aime pas l’école … , sans même essayer ,paradoxalement quand elle veut elle fait des lettres d’alphabets en vrac sur un cahier, elle adore regarder des livres au calme dans sa chambre ( un moment de détente pour elle ) elle fait se qui l’arrange bien , adore l’ordinateur se débrouille très bien , adore les puzzles , les jeux de mémoirs , aime beaucoup les jeux exterieur vélo , trotinette , ballons , courrir , grimper aux arbres …. , déteste les jeux avec des règles (jeux de société ) , a beaucoup de mal avec l’autoriter et les limites , un mal être générale et pas confiance en elle , elle s’occupe de son poney seule et est très autonome dans ce domaine , certaines peurs ont disparues ( phobie de l’eau et phobie du bruit ) pour éviter une situation elle utilise le maux de tête ou pretexte être fatiguée et demande à aller se coucher parfois deux fois deux heures dans la même journée . Enfin il y a encore beaucoup de choses à dire , mais la question pour nous parents qui sommes pas dutout accompagnée, juste écouter par les professionnelles , est ce une déficience intellectuelle ou une enfant précosse ? On se pose beaucoup de questions quand on voit qu’elle est asser bourique/ têtue mais en prenant en compte ces difficultées et tout les paradox qu’elle rencontre dans sa vie quotidienne ( l’ime et nous même employons les therme de blocage et de déblocage pour la cernée, c’est frustrant de devoir parler de son enfant ainsi , sans diagnostic et autre c’est très très dur ) …. Je lui ai juste parler du mot enfant précosse hiers soir après l’école , elle a eu un comportement de soulagement inexpliquée sans mots de sa part ! Si nous sommes mal orienté , sur de mauvais diagnostic , notre éducation le sera aussi et nous souhaitons avec mon mari que les tensions s’appaisent , qu’elle retrouve confiance en elle et s’épanouisse pour un avenir meilleur !!!! J’espère que quelqu’un pourra nous guider et donner des conseils , car du côté professionnelle qui suivent notre fille ils ne savent pas et ne disent rien , ils cernent notre fille du mieux qu’ils peuvent mais n’ont jamais fais de teste psyco ou autre , ni proposé . Merci

  10. Françoise le 15 septembre 2015 à 14 h 06 min

    Bonjour,

    Je pense qu’il faut lever le doute et vous adresser à un bon psychologue, reconnu pour la précocité, afin de faire un bilan (voir auprès de l’afep, de l’anpeip de votre secteur).
    En effet ce doit être terrible pour votre fille de même que pour vous de se retrouver en ime si son problème vient d’ailleurs.
    De toutes façons le bilan psychologique, qu’il s’agisse de précocité ou autre chose, vous permettra d’obtenir une photographie générale du fonctionnement de votre fille et des préconisations pour la suite de son évolution.

  11. Osiris-33 le 5 mai 2016 à 20 h 33 min

    Bonsoir,
    C’est avec une attention toute particulière que j’ai lu votre article.
    Agée de 40 ans aujourd’hui et future psychologue, je me questionne depuis mon enfance sur mon apprentissage précoce de la lecture à tout juste 5 ans et sur la façon dont je l’ai vécue.
    Mon grand-père m’avait un peu chapeautée, mais par moi-même, je prenais plaisir à lire différents ouvrages et à approfondir cette acquisition, je trouvais cela stimulant ; en tant qu’enfant, j’avais une certaine fierté toutefois très contenue, mais le démarrage au CP a été particulièrement douloureux sur le plan émotionnel (en effet, mon maître d’école s’était montré très sévère à mon égard et me traitait différemment des autres élèves).

    Vous évoquez la dyssynchronie, j’ai vraiment l’impression d’avoir été concernée sur divers plans, sans pouvoir trouver un équilibre qui m’aurait permis de m’épanouir.
    Si ma richesse de vocabulaire surprenait beaucoup de personnes, j’ai souffert pendant quelques mois de ne pas savoir calculer avec des bonbons ou des escargots, comme tout le monde, cette méthode ne me convenait pas et devant certaines difficultés, je me décourageais… j’attendais juste qu’on me dise que je n’étais pas une idiote.
    Plus tard dans ma scolarité, je trouvais parfois la solution à un problème mathématique, sans être capable d’expliquer comment j’y étais parvenue (et avec une méthode de calculs différente de celle utilisée).
    Cependant, je sens des lacunes dans les mathématiques, car j’ai fait un blocage dès la primaire.

    Excusez-moi pour la longueur du message, mais à ce jour, je me questionne encore sur mes capacités intellectuelles, à l’université face à la diversité des étudiants (es), je doute de moi et je me sens différente, toujours en décalage et cela m’angoisse beaucoup.
    Me conseillez-vous de passer le WAIS-IV afin de savoir où me situer vraiment ? je vous remercie par avance.

  12. Aurélie le 12 janvier 2017 à 14 h 23 min

    Bonjour,

    Je suis maman d’un petit garçon de 5ans. Il est très anxieux et a parfois des phobies (bouches d’aérations, sèche main…). Il a parlé tôt (phrases complètes dès 2ans) puis a commencé à bégayer. Entrée à l’école difficile, problèmes de psychomotricité. Il est dans son monde, ne joue pas (adore le bricolage et les activités d’adulte). Il est hypersensible. Suivi donc par une psychomotricienne et une psychologue. Il a passé des tests mais le bilan montre qu’il n’est pas précoce. Pourtant il présente beaucoup de signes et c’est très difficile pour lui au quotidien. Avez vous déjà eu ce cas? Dans quelle activité pourrait-il s’épanouir? D’avance merci

    • Françoise le 13 janvier 2017 à 16 h 37 min

      Bonjour,

      Il est possible que l’anxiété de votre fils soit un facteur qui l’empêche d’exprimer son vrai potentiel (précoce ou pas peu importe) et il est important que son environnement ne soit pas une source supplémentaire d’angoisse. Le bégaiement en particulier + les phobies montrent bien que c’est un petit qui a du mal à s’affirmer, et il faudrait dans un premier temps je pense qu’il trouve une écoute bienveillante à l’école, càd qu’il soit aidé, encouragé, mais surtout pas mis en échec ni qu’on insiste trop sur ses difficultés (en particulier la parole si c’est encore le cas). A la maison, toutes les activités qui lui font plaisir sont bonnes à prendre, s’il adore bricoler qu’il bricole, qu’il fasse éventuellement des activités avec vous ou d’autres adultes, peu importe du moment que ça lui plait. Je pense qu’il vaut mieux qu’il sot à l’aise avec des adultes et ait des relations, des échanges, que mal à l’aise avec des enfants. Attention aussi au suivi psychologique, c’est bien si la personne en question le valorise et lui apporte quelque chose, par contre si c’est pour insister sur les difficultés je suis dubitative. Peut-être faut-il le laisser tranquille, lui donner du temps, le laisser évoluer à son rythme son trop de contraintes pour lâcher la pression et revoir un psychologue plus tard (après 6 ans) pour un bilan spécialisé.

  13. Virginie le 20 janvier 2017 à 5 h 20 min

    Bonjour,

    Je suis la maman d’un garçon de 13 ans. Un bilan réalisé durant la Grande Section chez une psychologue lui a attribué un QI de 129 (“un peu sous évalué” a-t-elle dit puisqu’il ne savait pas encore lire) donc à la limite de la précocité. Elle ne nous a pas conseillé le saut de classe mais a dit qu’il devait être dans un environnement stimulant. Sa scolarité s’est effectuée sans problème jusqu’en classe de CM1. C’ est un élève brillant, extrêmement sensible et qui manifeste une très grande empathie. Il a présenté des périodes de forte anxiété. Il se documente seul sur des tas de sujets et nous fait part avec entousiasme de ses découvertes. La situation s’est compliquée en classe de CM2 lorsqu’il a commencé à s’ennuyer. Il est devenu agité en classe, comportement qui s’est accentué en sixième. Nous sommes dans un contexte particulier puis que pour notre travail nous changeons de pays tous les deux ou trois ans. Cette année, en cinquième la situation s’est encore aggravée. Il est devenu aggressif avec ses camarades et ne veut plus aller en cours. On dirait qu’il ne supporte pas les camarades qui présentent des difficultés scolaires. Il veut travailler seul à la maison, à son rythme dit-il. Nous avons refait un bilan intellectuel il y a peu et il a obtenu 100 avec un profil assez hétérogène. La psychologue nous a conseillé de faire un bilan de psychomotricité. Elle n’a pas su nous expliquer la différence entre les tests de Grande Section et les tests actuels. Les professeurs lui ont donné des cours de quatrième pour le stimuler et il a l’air de bien s’en sortir. Je suis désemparée. Que conseillez-vous ?
    Virginie

  14. Françoise le 20 janvier 2017 à 9 h 53 min

    Bonjour Virginie,

    Pour les écarts entre les 2 bilans, il est possible que l’anxiété de votre fils ou simplement le fait d’hésiter en situation de test ne lui permette pas d’avancer à son rythme. Cela peut venir de la non prise en compte de ses capacités qui au fil du temps le met en situation inconfortable et le rend du coup hésitant. La stimulation est effectivement un élément moteur pour les enfants précoces, ils ont besoin de faire travailler leurs méninges et de trouver un intérêt à ce qu’ils font. La démarche des professeurs me semble positive et semble convenir de ce point de vue à votre fils.
    Il faudrait élucider avec lui la raison pour laquelle il souhaite travailler à son rythme à la maison : est-ce vraiment une question de rythme ou plutôt par rapport aux relations avec ses camarades ? Travailler à la maison est faisable, par le cned par exemple, par contre le rythme reste imposé et est assez soutenu à mon sens et demande beaucoup de rigueur : c’est à mettre en balance avec le fait d’avoir apparemment un soutien de la part de ses profs. Si c’est pour des raisons relationnelles, il faudrait réussir à évaluer dans quelle mesure les relations lui pèsent et peuvent ou non rester supportables avec des aménagements par ailleurs.
    Je ne peux trop vous conseiller, ça dépend vraiment de son état psychologique et de ce qui peut être fait pour lui au collège. Si les profs sont prêts à l’aider, y compris à gérer au mieux les relations sociales, j’aurais tendance à dire qu’il faut saisir cette perche, mais encore une fois je ne suis pas dans la tête de votre garçon.

  15. Nathalie le 25 mars 2020 à 17 h 17 min

    Je vais faire passer des tests à mon fils sous peu.

  16. Henri le 21 avril 2023 à 15 h 47 min

    Salut je m’appelle Henri j’ai presque 17 ans,
    J’aimerais avoir de l’aide, savoir si je suis surdoué
    Tout d’abord je suis trop curieux, quand j’étais petit tout les jouers qu’on me payait je les cassaient juste pour voir comment c’était fait,
    J’aime tout détruire,
    J’ai une phobie un peu essexive, je me sens différent des gens, j’aime philosopher.
    Bref ma vie est un peu le bazar.
    J’aimerais savoir si je suis surdoué.
    Je précise aussi je ne me concentre jamais, j’oublie vite ,je stresse tout le temps et je me laisse contrôler par mes émotions .
    Merci de m’aider

    • Françoise le 25 avril 2023 à 14 h 27 min

      Bonjour Henri,

      Le seul moyen de répondre à vos questions est de consulter un psychologue spécialisé pour des test.
      Selon ce que le bilan pourra dire et en fonction de votre parcours de vie, il pourra vous aider à gérer vos émotions ou votre stress.
      N’attendez pas du bilan un chiffre ou un “titre” mais plutôt une analyse de votre personnalité et de vos points forts et faibles pour vous aider à aller de l’avant.

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