L’ennui de l’enfant à haut potentiel intellectuel
Existe t-il une forme d'ennui inhérente au haut potentiel intellectuel? L'enfant surdoué est-il plus susceptible de s'ennuyer au quotidien que les autres ? Voici quelques éléments de réponse.
Beaucoup de lectures et d’approches concernant l’enfant à haut potentiel sont centrées sur les éventuelles difficultés qu’il pourrait manifester en matière scolaire.
Je viens de lire une description du programme d’adaptation d’un collège à leur égard, et effectivement le décalage lié au hpi est considéré comme une source de faiblesse :
Les enfants à haut potentiel présentent souvent un décalage d’âge important, ce qui peut entraîner des difficultés d’organisation et d’adaptation au collège, avec éventuellement des problèmes d’écriture, de coordination, de décalage entre les performances écrites et orales…
Parmi tous les points qui méritent une attention particulière, vous trouverez donc une multitude de problèmes éventuels tels que l’agitation, les manques d’attention, la distractibilité, la rêverie, l’isolement… pris sous l’angle déficitaire, de l’inadaptation de l’enfant.
Or, il me semble que, d’emblée, en cas de haut potentiel, la question première devrait être celle de l’adaptation du système scolaire à un fort potentiel pour prévenir l’apparition des problèmes cités plus haut. On ne pense que trop rarement, par manque de recul et de méthode certainement, à l’inadéquation entre les capacités des enfants à haut potentiel et l’offre scolaire, non conçue pour eux.
Dans ce rapport mal équilibré, le facteur ennui est déterminant. Même si cette éventualité semble assez logique pour les uns et les autres, j’ai l’impression que son importance est sous-estimée et sans doute difficilement compréhensible lorsqu’on n’a pas côtoyé de près un enfant à haut potentiel.
Je tenais donc à revenir sur cette notion pour tenter de l’expliquer avec le recul dont je dispose, et ainsi permettre d’inverser le regard porté sur ces enfants et favoriser une approche positive et constructive.
En effet, lorsque nos enfants ont été identifiés à haut potentiel, la première réaction du système éducatif n’a pas été de se demander comment combler leurs besoins, malgré les résultats des tests, mais d’analyser leurs productions en comparaison à celles autres élèves et de s’interroger sur leurs éventuels problèmes d’adaptation, de maturité etc… A aucun moment, l’annonce du haut potentiel n’a suscité l’envie du personnel enseignant de “tester les aptitudes” des enfants pour comprendre les décalages qu’ils vivaient.
Nous nous attendions à des questions comme : “Il est à haut potentiel, quel petit plus puis-je lui proposer ? Jusqu’où puis-je aller ? Cela lui fait-il plaisir ? Comment réagirait il ?” Mais celles-ci ne sont arrivées que bien plus tard, par défaut, après avoir laborieusement constaté et vérifié que le programme standard ne suffisait pas à combler leurs besoins.
L’ennui qu’ils éprouvent, en dehors de toute autre problématique, se nourrit de cette absence de curiosité à leur égard, absence qui elle-même génère une incompréhension globale.
Qu’est-ce que l’ennui pour eux ?
Il ne faut pas confondre le fait d’être occupé avec le sentiment d’accomplissement qui accompagne l’activité produite. L’enfant à haut potentiel, à travers ses réalisations, a souvent une idée en tête ou un but : il crée, construit quelque chose, réalise un projet, résout une énigme, fait un dessin pour quelqu’un… Il donne du sens à ses actes et éprouve du plaisir dans leur réalisation, la plupart du temps orientée vers un but précis. J’ai rarement vu mes enfants, même tous petits, jouer simplement pour s’occuper, avec détachement, comme le font tant d’autres.
Dans le jeu comme dans les activités scolaires, il leur faut un niveau de difficulté croissant ou un objectif qui s’apparente au challenge. Il se lassent très vite des jeux ou activités répétitifs et les abandonnent rapidement, à moins de pouvoir s’en inspirer pour les détourner et créer leurs propres règles.
Parents ou enseignants qui lisez cet article, soyez attentifs aux détournements d’activités, ce sont des signes d’ennui.
Par exemple, à l’heure où certains jouent avec plaisir aux petits cheveux, un enfant à haut potentiel jouera facilement à Uno et prendra du plaisir à piéger ses adversaires.
L’ennui au-delà des apparences
Il peut se vivre à travers l’impression d’être occupé associée au travail rendu malgré tout, accompagné de bonnes notes qui confèrent à tout le monde un sentiment apparent de satisfaction (y compris pour l’enseignant pour qui tout va bien car les résultats sont bons). Mais au fond l’enfant se morfond dans des activités qui ne présentent plus pour lui ni intérêt, ni difficulté, ni challenge, rien qu’une éternelle répétition. Son manque d’attrait pour l’activité risque de se reporter sur la matière qu’il désinvestira progressivement, dans l’incompréhension générale.
Il faut s’interroger sur l’enfant qui dit ne pas aimer une matière dans laquelle il est bon ou excelle a priori !
L’ennui ne se mesure pas
Comment vérifier si un enfant est suffisamment stimulé ? Comment savoir si le cerveau de l’enfant à haut potentiel produit le même niveau d’efforts et de réflexion que les autres ? Les signes apparents tels que les notes sont trompeurs, nous l’avons vu.
A mon sens, iI n’y a guère que la perception des enfants, si elle est exprimée par diverses remarques, qui soit valable et juste. L’ennui est un ressenti très personnel qui dépend vraiment des centres d’intérêts et de la façon d’être de chaque enfant. Il ne servirait à rien de vouloir le relativiser, l’interpréter à son corps défendant ou le prendre comme une critique ; il faut simplement l’admettre pour trouver des solutions.
Cette définition donnée par le Larousse met à mon sens bien en lumière la forme d’ennui, consciente ou non, que peut vivre l’enfant à haut potentiel au quotidien :
Lassitude morale, impression de vide engendrant la mélancolie, produites par le désœuvrement, le manque d’intérêt, la monotonie.
Larousse
Si bien sûr l’ennui est commun à tous les enfants, le haut potentiel, du fait de ce qu’il implique, est certainement un facteur aggravant.
Comment l’ennui se manifeste-t-il ?
Lorsqu’il est exprimé, on peut peut y remédier avec de la bonne volonté.
Il arrive par contre que, pour diverses raisons (suradaptabilité, conformisme), il ne soit pas exprimé ou que les enfants n’en aient pas réellement conscience, principalement lorsque la majorité semble se satisfaire d’activités apparemment attrayantes. Malgré tout, les parents attentifs constatent souvent que leur enfant n’a pas l’air d’aller bien ou semble devenir triste, s’éteindre, perdre de son enthousiasme… mais il peut donner le change en société !
Il faut donc, en plus des dires des enfants, essayer d’être très attentif à différents signes :
- signes comportementaux : agitation, distraction, rêverie, gribouillages, gestes d’occupation, tics…
- signes psychologiques : isolement, lassitude, perte d’entrain, changements d’humeur, anxiété, déprime, maux divers (ventre souvent), irritabilité, refus d’aller à l’école…
Ces signes, apparents pour le coup, ont de fortes chances de n’être que la conséquence d’une forme d’ennui liée au haut potentiel, à laquelle il est primordial de remédier.
J’insiste aujourd’hui sur ce facteur, l’ennui, car n’étant pas visible ni mesurable, on aura vite fait de passer à côté et s’attacher aux signes plus flagrants qui ne trouveront pas de solution si le problème initial n’est pas réglé.
Parents ou enseignants, si vous constatez une forme d’ennui ou de lassitude permanente chez un enfant, n’hésitez pas à lever le doute et vérifier la présence d’un haut potentiel.
Nous sommes à l’écoute de vos commentaires, témoignages et solutions, comme toujours !
22 commentaires
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Merci pour cet article, c’est très représentatif de ce que nous vivons avec notre fille depuis le début de sa scolarité. L’ennui a l’école est quelque chose qui semble insupportable pour elle , et qui est très mal pris en compte par les enseignants. Les notes sont dans l’ensemble très bonnes donc pour eux il n’y a aucun problème, et ils ne la voient pas comme une enfant spécialement en avance car elle n’a pas non plus que des excellentes notes … Nous sommes confronté au même problème tous les ans et c’est fatiguant pour nous et difficile à vivre pour notre fille qui n’est pas du tout épanouie à l’école…elle a passé le test wisc 5 l’année dernière, nous pensions qu’une fois le hpi “diagnostiqué “, ce serait plus facile et qu’il allait y avoir des adaptations, mais je constate que cela n’a rien changé. Le système scolaire est conçu pour des élèves qui rentrent dans un moule, les autres doivent se débrouiller…c’est tellement dommage.
Bonjour Anne,
Je vous comprends parfaitement, et c’est d’autant lus difficile pour les enfants que d’une année sur l’autre, les programmes scolaires n’avancent pas beaucoup. Je le constate avec ma fille qui a fait l’école à la maison jusqu’à cette année et se retrouve en sixième aujourd’hui. Il n’y a guère d’apprentissages nouveaux dans certaines matières comme les maths ou le français.
Avez-vous enviqgé le saut de classe pour votre fille ? Même si cela ne change pas grand chose sur le mode d’apprentissage, gagner une année pourrait l’aider et la “challenger” un peu.
Bonjour Françoise,
je comprends que l’article est rédigé pour l’ensemble des parents d’enfants HPI, mais pourquoi ne pas parler justement de l’instruction hors de l’école et notamment en famille (plutôt que à la maison, qui est pour moi trop restrictif 😉 )
J’ai beaucoup de questionnements par rapport à mon fils de 14 ans qui est en IEF, on lui a pris cette année des cours en ligne pour être “tranquilles” vis-à-vis du contrôle pédagogique, (ça a bien marché pour les inspecteurs ils aiment, et on a eu un contrôle favorable) mais alors quel ennui pour lui !!!
Je viens de lui poser la question, d’une manière générale, il ne s’ennuie pas. Quand il fait une activité qu’il n’a pas choisi et qui n’est pas avec ses copains, si !! Son activité favorite jouer ! en ligne ou seul principalement à Minecraft…
il a fait un atelier “trouver son verbe” et c’était jouer !!
Bonjour Sophie,
En effet je parle de l’ennui en général dans un cadre imposé qui ne correspond pas au rythme naturel de l’enfant. Dans cette optique, toutes les activités encadrées établies en fonction d’un âge donné et non pas de compétences peuvent être concernées. J’ai vu mes enfants s’ennuyer beaucoup en jouant avec les copains, en activités de loisirs diverses…
Concernant l’ief j’ai l’impression que vous avez la réponse dans votre question : en effet l’objectif est de s’adapter au rythme de l’enfant et à ses envies. Si c’était plus facile avant, il me semble qu’aujourd’hui avec les contrôles plus restrictifs et par cycles, la chose se complique un peu. J’ai comme vous pris un cours par correspondance (de très bon biveau) pour ma fille à qui j’ai fait sauter une classe dans la foulée, or les contrôles portaient sur l’année de son âge, malgré avoir informé l’inspection de son niveau…partant de là j’ai trouvé assez compliqué d’avancer réellement à son niveau tout en tentant de coller au programme scolaire de son année d’âge !!!
L’alternative pour eux est de réussir à balayer rapidement un programme inintéressant afin de pouvoir se concentrer sur le reste. Or je ne sais pas pour votre fils, mais pour les miens le manque d’attrait est synonyme de manque d’action, donc pas facile de les faire accélérer dans ce cas car ils se focalisent sur l’inutilité du sujet. Autant ils foncent quand ça les intéresse, autant ils trainent dans le cas contraire !
oui pareil ici…
on retombe sur la nécessaire motivation pour apprendre !
Autant plus jeune, il avait des thèmes qui le passionnait, l’histoire, les chiffres… autant maintenant aujourd’hui, il est encore sur ces “acquis” d’avant ses11-12 ans.
Par contre , il joue et le sport aussi, qui est une forme de jeu : les sports co et la capoeira.
Bonjour Françoise,
Merci pour cet article très instructif.
Puis-je vous contacter par e-mail.
Merci
Bonjour,
Oui, nous pouvons communiquer soit par message privé via votre profil sur le site, ou en m’envoyant un mail à l’adresse de contact du site.
Bonjour,
C’est sûr qu’en 6eme il n’y a pas grand chose de nouveau…le niveau scolaire est assez déprimant…
Nous n’avons pas envisagé le saut d’une deuxième classe(elle a déjà un an d’avance), malgré l’ennui qui devient vraiment difficile à vivre depuis l’année dernière car notre fille a une très bonne amie dans sa classe et nous ne voulions pas qu’elles soient séparées. À cet âge de pré adolescence sachant qu’elle est hypersensible nous avons préféré conserver cette amitié qui nous semblait importante…
Nous allons essayer de la faire tenir jusqu’à la fin de l’année et espérons qu’elle soit en classe coopérative l’année prochaine, cela apportera peut être un petit plus pour éviter l’ennui…
Et je constate le même problème que vous, au lieu de faire vite les choses qui l’ennuient pour passer à autre chose , elle va trainer et y passer un temps fou…je ne sais pas comment lui faire comprendre que plus vite elle s’en débarrasse plus vite elle peut profiter, au lieu de rester braquée sur ce qu’elle n’aime pas…
Je vous comprends tellement ! Nous avons l’air d’avoir 2 petites aux profils semblables !
L’amitié est importante oui. Pour ma fille, c’est cet aspect qui est problématique, elle ne parvient pas à entrer réellement en contact avec les enfants de sa classe, elle est à côté sans vraiment prendre part aux discussions, elle préfère les temps d’activités et a tendance à s’isoler avec un livre si elle s’ennuie, récrés en particulier. Je lui donne un peu de temps car avant elle était scolarisée à domicile et je me dis qu’elle a beaucoup de choses à gérer, mais je pense dans un coin de ma tête qu’il va lui falloir une forme d’accélération supplémentaire…
sur les sujets ennuyeux, je n’ai pas trouvé a solution à part ne pas les traiter, avec l’accord des profs, ou les faire oralement quand c’est possible, en inversant la méthode : elle m’interroge et vérifie mes réponses dans lesquelles je glisse quelques grosses erreurs, pour rigoler !.
Finalement, je crois qu’on retrouve exactement cette même forme.d’znnuie dans le monde professionnel tard. Si on ne sait pas adapter et challenger le HP, il s’ennuiera et perdra tout goût à son activité.
Bonjour Françoise,
Important en effet que d’évoquer ces particularités de l’ennui. Au passage “amusant” car j’ai publié un article sur l’ennui à la maternelle. Plusieurs causes évoquées car le haut potentiel n’est pas toujours la seule raison de l’ennui, mais vous avez ici détaillé l’ennui particulier en lien avec le haut potentiel et c’est très complet. Pour rebondir sur vos propos, j’évoque l’ennui-détournement de consignes trop souvent mal compris : l’enseignant déduit régulièrement que l’enfant n’a pas compris ou bien qu’il n’est pas volontaire or il est possible de comprendre qu’il s’agit en fait d’un détournement de consigne par ennui soit en observant, soit en l’interrogeant (“j’en avais marre de faire toujours pareil, pourquoi est-ce que toutes les formes seraient des ronds ?”après que l’enfant ait ajouté triangles jaunes et carrés bleus à une consigne “dessine des ronds rouges””).
Bonjour Isa Lise,
En effet nous sommes en phase toutes les 2 !
Je rajoute un lien vers votre article pour compléter car en effet si j’ai parlé de l’ennui direct lié au haut potentiel, il peut aussi y avoir d’autres causes à explorer, même pour l’enfant hp : https://www.lemondedemeietnoe.com/post/mon-enfant-s-ennuie-%C3%A0-la-maternelle-que-faire
C’est amusant d’ailleurs comme nous nous retrouvons sur le détournement d’activités :
moi ” Parents ou enseignants qui lisez cet article, soyez attentifs aux détournements d’activités, ce sont des signes d’ennui ”
vous “L’enseignant se plaint souvent qu’ils modifient la consigne, c’est un moyen pour eux de créer un nouveau challenge pour « tenir ». La première piste est donc de permettre cette modification, appropriation de consigne”.
Je me souviens de mon fils qui n’en pouvait plus de colorier en maternelle et qi avait simplement, au cours d’un exercice de coloriage d’un arbre, mis un trait vert dans les branches et un trait marron dans le tronc, pour signifier qu’il avait compris l’exercice.
Nous vivions aussi ce détournement avant la maternelle dans les jeux, sans savoir pourquoi à l’époque, les enfants inventaient toujours leurs propres règles, bien plus élaborées que les règles de base et pas toujours facile à suivre non plus !
Bonjour,
Je suis maman d’un ado de 14 ans.
En 5e, il a été “diagnostiqué” HPI. Ce qui nous a permis de mieux comprendre son comportement, sa façon d’être et de penser.
Depuis la 6e, c’était devenu un fardeau pour lui d’aller au collège car il ne voyait pas d’intérêt à ce qu’on lui enseignait. En 4e, ses notes ont chuté, il enchaînait les mises en garde travail et comportement. Depuis la 3e, même s’il ne trouve pas d’intérêt à l’enseignement, il sait que s’il veulent faire un travail qui lui plaît, il est nécessaire dans notre société actuelle de faire un minimum d’études. Il est remonté à 15 de moyenne en faisant peu
Mais il s’isole de + en +, s’ennuie, n’est+ aussi créatif qu’avant, ne veut + faire de jeu.
Est il possible de trouver des pistes (peut être en faire un article) pour aider les ados HPI à trouver de l’intérêt dans une activité ? Dans leur vie ?
bonjour
je suis actuellement dans une situation conflictuelle avec le collège. mon fils 13 ans en 5eme est exclu pour comportement (bavardage essentiellement) il s’ennuie, ne veut plus aller au collège. c’est une période très difficile à passer. Comment gérer cette période d’adolescence ? un article serait le bien venu. effectivement.
bon courage à vous
Bonjour,
Probablement qu’une adaptation scoalire voire même un saur de classe lui ferait du bien.
Je vous mets un lien : https://www.enfantsprecoces.info/enfants-a-haut-potentiel-ca-bouge-du-cote-de-education-nationale/
Bonjour Annabelle,
J’ai le sentiment que ce qui fonctionne pour eux est de nourrir un projet, d’avenir ou à plus court terme d’entretenir une passion, pour ceux qui ont la chance d’en avoir trouvé une. D’instinct j’ai toujours cherché avec mes enfants à chercher dans quels domaines ils pouvaient s’épanouir, en fonction de leurs préoccupations. Ce n’est pas toujours facile car certains enfants le montrent d’autres non et mettent du temps à se trouver.
Dans l’isolement il y a peut être la difficulté à échanger avec ses pairs : rencontrer d’autres enfants hp pourrait lui faire du bien. Voyez du côté soit de votre groupe régional sur le site pour solliciter une rencontre, soit fu côté des associations, afehp ou anpeip, qui ont des antennes régionales.
Le sujet rejoint un peu notre second article sur les enfants passionnés : https://www.enfantsprecoces.info/les-enfants-a-haut-potentiel-passionnes/.
Je vous invite à lire le commentaire de Brinon que je partage tout à fait, je crois que hp rime avec passion et que le challenge est de réussir à déployer ses ailes dans un environnement qui n’est pas forcément facilitateur.
Vous pouvez aussi réfléchir à qui il était plus petit, ce qui le passionnait ou l’intéressait, cela vous donnera peut être du grain à moudre ?
Bonjour,
Maman d’un jeune ado HPI, je me sens impuissante quand il est dans cette période d’ennuie. Que faire concrètement pour l’aider???? Il arrive à en parler, mais que faire, et au collège ????
Cordialement
Bonjour Mymu,
Je vous réponds un peu comme pour Annabelle,
– Solliciter des rencontres avec d’autres ados de même type ou en focntion de centres d’intérêts
– nourrir des centres d’intérêts et passions en plus de ‘école
– obtenir des aménagements scolaires adéquats pour l’école. Je vous mets un lien pour ouvrir la discussion avec son établissement si ce n’est déjà fait : https://www.enfantsprecoces.info/enfants-a-haut-potentiel-ca-bouge-du-cote-de-education-nationale/
Ma solution, les laisser tranquilles…
Ma fille aînée HPI aussi a fait l’instruction en famille de 12 à 14,5 ans et ne “faisait rien” à part ce qu’elle avait choisi et a repris le collège en 3ème et aujourd’hui en terminale elle assure grave et elle ne s’ennuie plus.
Bonjour Sophie,
C’est rassurant de savoir que ça peut aller mieux par la suite…
Mais il n’est pas toujours possible de faire l’école en famille…lorsque les 2 parents travaillent et dans notre cas avec des horaires compliqués , il n’est pas possible de laisser un enfant seul à la maison toute une journée, même à l’âge du collège…
Que faire lorsque nous n’avons pas cette possibilité et que l’enfant déteste l’école…? Comment l’aider à vivre son ennui sans que cela soit trop pesant ?
Bonsoir,
Je vis cette situation d’ennui avec mon fils de 11 ans depuis la maternelle. Il est diagnostiqué hpi et malgré toutes mes tentatives l’école ne bouge pas , ne propose rien, ou alors des choses vraiment minimes : en primaire il avait le droit d’amener un livre pour passer le temps en classe… J’ai fait intervenir la référente hp de l’éducation nationale en maternelle puis en primaire mais cela n’a rien donné malgré les nombreuses réunion, mise en place de ppre… au final, on propose des choses mais sur le papier, ensuite rien n’est appliqué. Il a sauté deux classes ce qui a permis de respirer pendant un petit moment, mais aujourd’hui il est en fin de 5ème et n’en peut plus d’ennui… Il a plus de 19 de moyenne générale malgré une section à horaires aménagées musique, classe bilangue et option latin. Je ne sais plus quoi lui répondre , cela fait deux mois que j’ai interpellé le proviseur qui me répond que l’équipe pédagogique réfléchit … mais concrètement rien. L’adolescence arrive et mon fils est de plus en plus virulent au sujet de l’école, et commence à rentrer dans la provocation pour montrer comme il dit sa rébellion. De plus il est très en colère de voir que pour les enfants dys de sa classe ont des choses mises en place, mais pour lui rien. Il souhaiterait sauter encore une classe mais visiblement en france ce n’est pas possible : 2 sauts de classe c’est déjà beaucoup trop!
Bonjour,
Je crois en effet que l’avance scolaire fait peur aux enseignants et qu’ils réfléchissent en termes de “risques” pris s’ils acceptent un saut. Dans le cas de votre fils, je pense que vous pourriez en discuter avec l’équipe pédagogique et faire justement une balance des risques :
pas de saut : enfant en colère, dans la provocation, rebelle..
troisième saut : rare mais pas impossible, répond à l’envie de votre fils, permettrait de le challenger un peu scolairement, est brillant jusque là donc a priori rien ne s’y oppose si on considère ses résultats, et surtout ils n’ont visiblement pas d’autre solution ou alternative à lui proposer. Vous pourriez vous faire appuyer par un psychologue. Le but est de mettre votre fils en situation d’effort,