Les enfants précoces ont-ils vraiment tous des difficultés ?
Dernièrement, l'émission Pause famille sur RCF recevait Lorraine Content, psychologue, pour parler des enfants précoces, de leurs difficultés, des moyens de les reconnaître et des différentes façons de les aider.
Qu’est-ce qu’un enfant à haut potentiel intellectuel ? Comment l’aider à se comprendre et à s’intégrer à l’école puis dans sa vie d’adulte ? Dans cette émission dont nous vous proposons d’écouter le podcast sur EPI, Lorraine Content, psychologue, répond à ces questions de son propre point de vue et non sans une pointe de généralisation.
Si vous préférez lire, vous pouvez aussi retrouver ci-dessous la transcription de cette émission que j’ai effectuée pour vous.
Comment peut-on définir un enfant à haut potentiel, précoce ?
Lorraine Content : C’est extrêmement précis et technique. Ça ne peut se définir qu’à partir d’un test effectué auprès d’un psychologue, qui s’appelle le WISC. Nous en sommes actuellement au WISC 5 qui a pour caractéristique d’avoir cinq échelles, cinq domaines de compétences : verbal, mémoire de travail, raisonnement fluide etc. Et il suffit qu’il y ait une seule échelle au-dessus de 135 pour signer la précocité. En général, cela veut dire qu’on ne peut pas calculer de QI total, celui-ci étant la moyenne de toutes les échelles, parce qu’elles vont s’écarter de manière significative. On peut avoir par exemple le verbal au-dessus de 135, la moyenne étant à 100, et les autres échelles entre 90, 100 ou 110, ce qui signe donc une intelligence normale dans les autres domaines de compétences. Alors pourquoi est-ce que ça signe cette précocité ? Parce que ces enfants vont toujours avoir tendance à aller dans les domaines qui sont faciles pour eux, qui les gratifient, dans lesquels ils réussissent facilement.
Mais est-ce différent du QI, ou est-ce la même chose ?
Le QI est calculé en fonction de l’ensemble des échelles. Chaque échelle a un QI puisque c’est un ensemble d’items dont on fait la moyenne pour obtenir un QI verbal, un QI raisonnement perceptif, un QI mémoire de travail… Quand elles s’écartent trop l’une de l’autre, qu’il y a trop de différence, on ne peut pas calculer de QI total.
Est-ce que tous les enfants à haut potentiel sont pareils ?
Non, bien sûr qu’ils ne sont pas tous pareils, et heureusement d’ailleurs. Sur une échelle de zéro à cent, on va retrouver certaines caractéristiques présentes chez pratiquement tous les enfants, et après tout est possible dans ce domaine-là. Ce qui fait la caractéristique de ces enfants à haut potentiel, c’est la complexité. La complexité de leur profil, de leur manière d’être, c’est cela qu’il faut arriver à comprendre. Et l’intérêt de faire passer un test, en plus de pouvoir dire “Oui, c’est un enfant à haut potentiel”, c’est aussi de comprendre comment il fonctionne, quels sont ses domaines de prédilection, quels sont ses points faibles et ses points forts.
Est-ce que c’est une spécificité du XXIème siècle, ou y en avait-il même au Moyen Âge ?
Au Moyen Âge je n’en sais rien, mais je ne crois pas que ce soit une spécificité de notre période. Je pense qu’aujourd’hui nous sommes très attentifs aux enfants, et un enfant qui ne va pas bien, qui pose des difficultés à l’école, va susciter du questionnement chez ses parents, qui vont s’interroger et aller voir les personnes compétentes. Et effectivement quand on reçoit ces enfants-là, on voit un certain nombre d’enfant précoces. Mais je ne suis pas certaines qu’il y en ait plus qu’avant. Et tous les enfants en difficulté ne sont de loin pas des enfants précoces.
Et à l’inverse, est-ce qu’un enfant d’une intelligence supérieure est forcément un enfant précoce ou à haut potentiel ?
Non, justement parce qu’un enfant à intelligence supérieure, quand on fait ce fameux test de QI, présentera des chiffres homogènes, entre 110, 120, 130, sur toutes les échelles. On dira alors qu’il a une intelligence supérieure, de bonnes compétences et qu’il fera sûrement des études supérieures sans aucun problème. Ce qui signe vraiment la caractéristique de la précocité, c’est cette différence entre une échelle qui est très élevée, et les autres qui peuvent être de l’ordre de la normalité voire certaines chuter, entre autres par exemple au niveau de l’écriture. On pourra en reparler mais ce sont souvent des enfants qui n’investissent pas du tout le domaine de l’écriture, on trouve souvent dans cette échelle des résultats aux alentours de 80. Autant dire que les enfants qui ont par exemple une échelle à 80 dans tout ce qui est vitesse de traitement ou de code ne vont pas y aller, ça suscite trop d’angoisse et d’anxiété.
Ils peuvent passer pour des feignants alors ?
Exactement. Souvent on va dire “Ils ne font pas d’efforts, ils ne sont pas attentifs”, ils ne veulent pas de tout ce qui est de l’ordre de la contrainte. En apparence c’est vrai. Mais ce n’est pas la réalité de ces enfants-là. En fait, la clé pour les comprendre, c’est qu’ils ont toujours dans la tête l’idée qu’ils ne sont pas très intelligents. Et dès qu’ils vont contacter un domaine dans lequel ils risquent d’être en échec, cette idée revient : “En fait je ne suis pas très intelligent.” Et cela va susciter énormément d’anxiété, voire d’angoisse. Pour éviter cela, ils esquivent ce domaine. Associée souvent à la précocité, on retrouve une hypersensibilité. Ce sont des enfants qui, émotionnellement, vont tout vivre de manière intense, exagérée voire démesurée. Une note moyenne peut les mettre dans un état de panique, de stress qu’un enfant normal n’aurait pas. Ça ne lui ferait pas plaisir, mais ça ne susciterait pas pour autant chez lui une telle crise d’angoisse.
Comment vivent-ils l’impression qu’ils renvoient aux autres ?
Là aussi tout est possible. Les filles par exemple vont avoir tendance à rentrer dans la norme, dans le cadre, et parfois trop d’ailleurs. Pour ressembler aux autres, pour se conformer, elles vont avoir tendance à oublier les particularités, leurs différences, au risque de s’éteindre. C’est là qu’il faut être attentifs, car ce sont des filles qui vont tellement se contraindre à rentrer dans un cadre qui ne leur correspond pas qu’elles peuvent finalement présenter des symptômes dépressifs parfois inquiétants. Les garçons, en général, font exploser le cadre. Pour eux cette contrainte est insupportable, ils n’y trouvent aucun sens et ne voient pas à quoi ça sert. Ils peuvent devenir insolents, bouger beaucoup, faire des réflexions à voix haute, oublier leurs affaires…
Vous avez dit qu’ils sont très souvent hypersensibles, donc s’ils renvoient aux autres l’image d’un mauvais élève, ils vont être exclus du groupe ! Comment le vivent-ils ?
Ils ne seront pas forcément exclus du groupe. Là aussi il y a deux possibilités : quelquefois, ils ne se retrouvent pas du tout avec des enfants du même âge qu’eux, ils n’ont pas du tout les même centres d’intérêt et trouveront les conversations inintéressantes. Pour d’autres enfants précoces, il sera très important d’être au centre de l’attention, d’être les leaders du groupe, et le fait de mettre la classe à feu et à sang les place sur une sorte de piédestal où on va les admirer ; ce sont eux qui résistent à la maitresse, qui osent dire des choses, pour qui, en apparence du moins, les notes sont moins importantes.
On dit toujours qu’ils sont les premiers de la classe, que plus tard ils seront soit polytechniciens soit énarques, est-ce que c’est toujours vrai ?
Absolument pas. Les enfants précoces sont des enfants qui ont des difficultés au niveau des apprentissages. Pas trop au primaire parce qu’ils ont une bonne mémoire de travail, il leur suffit d’écouter une poésie deux fois pour la savoir par cœur. Ils n’ont pas la contrainte de l’apprentissage. Ça ne se passe donc pas trop mal sauf lorsque cela ne les intéresse vraiment pas et qu’ils ne peuvent donc pas rentrer dans les contraintes demandées. Par exemple, refaire deux fois le même exercice, c’est-à-dire des exercices différents mais avec presque le même énoncé, n’a aucun intérêt pour eux. Ils peuvent alors en parvenir à la conclusion que si on lui demande de répéter le même exercice alors qu’ils pensent l’avoir compris, c’est qu’ils ne sont pas très intelligents. Ils refusent donc de le faire. On dit alors qu’ils rêvent, qu’ils pensent à autre chose, qu’ils ne finissent jamais leur travail. Oui, mais pourquoi ? Parce que ça ne l’intéresse pas. Il y a beaucoup d’explications à donner aux enseignants pour qu’ils acceptent que l’enfant fasse une fois l’exercice, qu’il le fasse très bien et vite et qu’il puisse passer à autre chose après.
On parle aussi du matheux, tout boutonneux avec des lunettes aux verres de cinq centimètres d’épaisseur…
Ce qui est sûr, c’est que ces enfants-là en général tiennent à peu près jusqu’en quatrième-troisième. Ils n’ont jusque là pas eu besoin de travailler, ils relisaient leurs cours vite fait dans la cour de récré, ils rendent les choses in extremis à la dernière minute. Mais en quatrième-troisième ça ne suffit plus, et ils n’ont jamais appris à travailler ni à obéir à des contraintes. Alors ils s’effondrent, parfois de manière assez dramatique, ou même souffrent soudainement de phobie scolaire.
Qui est-ce qui va lancer l’alerte et dire qu’il faut faire le test ? Les parents parce qu’ils s’en doutent ? L’école parce qu’elle est sensibilisée à ce problème ?
Ca peut être les deux. Avoir un enfant à haut potentiel, c’est aussi avoir un enfant difficile, et cela se traduit dans la vie quotidienne. Par exemple ça peut être très compliqué de les faire venir à table, ranger leur chambre, prendre une douche, ils ont toujours autre chose à faire. La vie quotidienne les ennuie profondément. C’est toujours un peu la bagarre et les parents s’épuisent dans ce genre de relations, ils ne savent plus quoi faire, ils ont l’impression que la punition ne sert à rien. C’est donc souvent eux qui contactent un psychologue pour savoir, pour obtenir des clés de compréhension.
À vous écouter il y a souvent des conflits à la maison, donc on doit être loin de l’éducation positive.
L’éducation positive aide, parce qu’on va essayer de donner du sens à ce que les enfants font, on va éviter le conflit. Il ne faut jamais être dans une relation frontale avec ces enfants-là, car ils vont se mettre d’égal à égal avec l’adulte, trouver son point faible, et ce n’est pas forcément l’adulte qui gagnera au bout du compte. Ils ont une sorte de conscience de la façon dont celui qui lui fait face fonctionne, et vont s’engouffrer dans toutes les failles possibles.
Où est-ce qu’il faut scolariser son enfant ? Certains sont atteints de phobie scolaire, alors faut-il qu’il reste dans son établissement en essayant d’accepter et de se plier aux contraintes ? Est-ce qu’il faut le garder à la maison et l’inscrire au CNED, ou trouver des établissements sensibilisés au problème ?
Tout l’enjeu avec ces enfants, c’est qu’ils ne s’éteignent pas, qu’ils ne mettent pas en doute leurs capacités et en même temps qu’ils s’intègrent dans le cadre. Là aussi toutes les possibilités dépendront des parents, l’idéal étant qu’ils restent dans le cadre scolaire. On préconisera parfois un saut de classe, ce qui va apaiser les choses et montrer à l’enfant qu’on a pris en compte sa difficulté ou son ennui. Ce n’est pas systématique, mais ça peut, dans certains cas, être une bonne solution. Je dis souvent aux parents qu’il y a deux mots-clés : fermeté et tendresse. Fermeté parce “c’est difficile pour toi, ça t’angoisse, mais on va le faire quand même, on va y aller ensemble et rien lâcher”. Pourquoi ? Parce que s’ils n’apprennent pas la contrainte et la frustration quand ils sont petits, une fois à l’adolescence et à l’âge adulte, ils deviennent asociaux qui ne vont jamais accepter de se plier. On aura des adultes dont la vie professionnelle sera faite de changement perpétuels parce que dès qu’ils auront l’impression d’avoir fait le tour de la question, ils s’ennuieront et auront envie d’autre chose. Tout l’enjeu est donc de réussir à s’insérer dans une société qui ne fonctionne pas de la même manière que soi. Pour certains enfants, c’est tellement difficile, tellement douloureux, ça le met tellement en péril qu’il va falloir passer soit par un établissement qui accueille ces enfants à haut potentiel, soit par la déscolarisation avec le CNED, l’idéal étant que ce temps permettent à l’enfant de se restaurer, que l’on puisse l’aider à comprendre comment il fonctionne, à travailler sur lui pour pouvoir réintégrer le plus vite possible un système classique afin qu’ils ne se sentent pas complètement différents et en dehors des autres.
Et comment faire au niveau des relations entre les parents et les enseignants, si l’enfant a la réputation du dernier de la classe à côté du radiateur et de la fenêtre ?
Il faut beaucoup travailler avec les enseignants, car ils ont encore du mal aujourd’hui à comprendre les spécificités de ces enfants-là, on entend malheureusement encore trop souvent “Puisqu’il est intelligent il n’a qu’à travailler”. Il va falloir expliquer et réexpliquer, c’est un combat qui recommence chaque année, faire comprendre qu’il a besoin de choses particulières, qu’il ne refait pas deux fois les mêmes exercices, qu’il écrit très mal mais il ne fait pas exprès, qu’on est parfois obligé de passer par l’ordinateur, qu’il préfère un travail par oral à un travail par écrit… Bien sûr on va mettre des contraintes, mais on va aussi proposer autre chose. À côté de ça, ce sont des enfants qui vont être d’excellents tuteurs auprès de leurs autres camarades. Ça va les obliger à clarifier leur pensée, à ne pas répondre à la place de l’autre, à aider l’autre et quitter cette position haute dans laquelle ils sont et ça les mettra en valeur. Ils vont très bien répondre dès qu’on sera dans une dynamique de projet. Si on leur demande de réaliser un exposé sur un sujet qui les intéresse, ils vont ramener des choses formidables et être très moteurs au niveau de la classe. Ils pourraient ainsi accepter la contrainte et accepter d’entrer dans des apprentissages plus laborieux.
Je vais prendre la défense, quand même, des enseignants qui ont des classes de trente élèves et pour qui ce n’est pas facile.
Des classes de trente élèves et avec parfois des enfants qui sont déficients, en grande difficulté, et puis des enfants précoce. Et c’est vrai que c’est compliqué.
Est-ce qu’il y a des choses mises en place pour aider les parents d’enfants comme cela ?
Il existe au niveau de chaque département ce qu’on l’appelle l’association des enfants précoces, l’AFEP, avec des groupes de paroles pour les parents et un certain nombre d’activités proposées pour les enfants. Et ça leur fait souvent du bien de se retrouver avec d’autres enfants qui fonctionnent comme eux, qui sont comme eux.
Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à nous faire part de vos avis sur la question, et à en discuter sur les forums ou en commentaires. Retrouvez aussi la page de l’émission sur RCF.
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Je viens de lire l’article et j’y retrouve mon fils de 12 ans. Il a passé le wisc V et depuis qu’il est petit ne supporte pas l’échec. Au collège il s’ennuie et ne travaille pas comme j’ai pu le faire à son âge. Le travail demandé au collège est trop répétitif et il ne comprend pas pourquoi il faut le faire, il n’y trouve aucun intérêt. Je le pousse à ne rien lâcher mais c’est très conflictuel. Très bon article et tellement vrai.
Complexité, hypersensibilité… tous ces mots qui résonnent. Le seul point où je ne retrouve pas ma fille c’est la mémoire de travail; elle n’a donc pas cette facilité que l’on prête à de nombreux enfants précoces pour qui faire un exercice une fois suffit. Et elle abandonne souvent avant même d’essayer. Si on additionne les raisons, parce qu’elle n’y voit pas un intérêt, parce qu’elle n’y arrivera pas, parce que ce n’est pas logique ou intuitif, il ne reste pas beaucoup de matières où elle peut travailler et avec endurance! Merci pour cet article.
Bonjour
Je suis perplexe par rapport à ceci qui est cité: “Et il suffit qu’il y ait une seule échelle au-dessus de 135 pour signer la précocité. En général, cela veut dire qu’on ne peut pas calculer de QI total, celui-ci étant la moyenne de toutes les échelles, parce qu’elles vont s’écarter de manière significative…”
Je croyais que c’était au dessus de 130 pour n’importe quel indice. Est ce que quelqu’un pourrait m’expliquer? Le QIT de mon fils était en dessous de 130 ( 6 ans 4 mois au moment du test) mais 3 domaines au dessus de 130. Il est aussi TDAH. La psy nous a fortement recommandé de lui faire repassé le WISC V lorsqu’il aura 8 ans. Il était plus bas pour tout ce qui est verbale pour le moment, car bilingue et nous sommes dans un pays anglophone alors qu’on parle plus français chez nous ( en anglais avec son père) et il est aussi dans une école française ( Test effectué en anglais)
Bonjour,
Les psychologues parlent plutôt de bilan hétérogène qui ne permet pas de calculer un qi total, remplacé dans ce cas par des zones de hautes potentialités.
En fait les résultats sont toujours à analyser finement au regard de la situation de l’enfant, son vécu, son attitude pendant la passation des tests…et le psychologue donne une interprétation en mettant le tout bout à bout. Dans le cas de votre enfant, l’icv plus faible que les autres est un point à mettre en perspective avec le reste pour comprendre s’il y a une difficulté liée ou autre chose. La passation du test dans la langue qui n’est pas la langue maternelle pourrait être un élément d’explication ou avoir été un frein. Dans tous les cas cela ne doit pas empêcher la mise en place d’autres mesures et adaptations utiles pour le bien de votre enfant.
Merci Françoise d’avoir pris le temps de me répondre. La psychologue a rédigé un rapport détaillé de 24 pages. Nous avons eu une réunion avec elle et ses deux maitresses, ainsi que la coordinatrice du programme scolaire. Elle a insisté sur le fait qu’il fallait le refaire tester dans 2 ans et qu’en attendant on doit lui permette d’avancer plus vite, surtout en maths. Son école est bienveillante, nous avons de la chance. Sa prof d’anglais était étonnée de voir que son point faible était le vocabulaire car il parle bien et s’exprime extrêmement bien dans les 2 langues mais c’est assez courant pour les enfants bilingues de montrer un point faible en vocabulaire dans une des langues car le language est toujours en cours à cet âge là surtout. Sa maitresse de français nous dit qu’il a fait un bon en lecture d’un coup et elle lui a permis de sauter des niveaux de lecture. La psy a aussi insisté sur le fait que le test était administré avec de strictes restrictions sanitaires: les masques et distanciation sociale, ce qui a pu avoir un effet sur certains résultats. Ayant d’autres enfants HP je n’avais aucun doute pour lui, n’en ai toujours pas. Le test a surtout été réalisé pour comprendre son fonctionnement et nous sommes ravis de pouvoir mieux comprendre son mode de fonctionnement.
Bonjour,
Je suis la maman d’une petite fille de 15mois.
Cette petite me laisse des fois sans voix par apport à son comportement que je trouve très spécial.
Depuis qu’elle est née, elle me regarde comme si elle essayait d’établir un contact avec ses yeux.
A 2mois, elle regardait au tour d’elle et pleurait lorsqu’elle était gardé chez ma sœur.
Lorsqu’elle écoute des mélodies triste, elle se met a pleurer.
A 1an, j’ai découvert en l’observant, qu’elle se reconnait dans un miroir.
Elle suivait avec son doigts le dessin de son pull tout en regardant le miroir.
Bref, elle est sûrement peut être trop petite pour être diagnostiqué.
C’est mon premier enfant, mais je n’ai jamais connu se genre de comportement chez mes petits neveux et nièces.
je ne sais pas comment gérer ses crises lorsqu’elle est frustré.
Chez quel spécialiste puis je consulter pour ce genre de cas ?
Je vous remercie
Bonjour Madame,
Je ne suis pas sûre qu’un spécialiste puisse vous aider, à part parler à son pédiatre de ce qui vous semble difficile.
A cet âge les enfants sont en construction et les sources de frustration sont multiples. Je pense qu’il faut tenter à chaque occasion de comprendre de ce qui provoque la crise et tenter de l’apaiser en lui parlant beaucoup : “j’ai l’impression que tu es fâchée parce que….”, en faisant avec elle ce qu’elle ne peut faire seule etc…, bref en étant présente pour la rassurer, lui montrer l’exemple et surtout trouver des moments d’échange qui lui permettent de se détendre.
Bonjour Madame. ma fille était pareille. J’ai une photo à la maternité à J+2 où elle fixe (on avait besoin de faire un passeport en urgence!), c’est assez amusant et étonnant.
pour la notre, elle souriait assez peu mais fixait bcp et “jaugeait” les gens qu’elle rencontrait même à quelques jours après la naissance. C’était un bébé qui souriait peu, mais très déterminée. Elle a commencé à se libérer avec la parole, quand elle a pu exprimer ses sentiments et sa volonté, c’était flagrant. Vous verrez quand elle grandira, et en attendant les conseils donnés par Françoise me paraissent excellents. En verbalisant dès maintenant, en lui proposant des hypothèses, vous lui montrez que vous la comprenez, car elle va comprendre ce que vous dites avant de pouvoir utiliser ses cordes vocales, et ça va la rassurer de se sentir comprise et de pouvoir avoir cet échange avec vous. Et surtout à mon avis des vraies phrases et pas de langage bébé, des termes précis.