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Les filles surdouées : Témoignages de mamans

C'est un fait, les petites filles et adolescentes surdouées sont mois souvent identifiées comme telles que les garçons par leur entourage scolaire ou familial. Deux témoignages de mamans soulèvent les difficultés que cela engendre et l'importance d'une identification précoce.

L'enfant précoce distrait à l'école

Les témoignages d’Isabelle Comtois et Noémie Giguère relayé par le site canadien TplMoms.com viennent utilement nous rappeler l’importance de l’identification et de la prise en compte des besoins particuliers des filles surdoués, dès le plus jeune âge.


Isabelle est devenue maman très jeune d’une petite fille que tout le monde trouvait éveillée pour son âge.

Ce premier bébé est venu établir la normalité du développement d’un enfant pour moi. Elle se développait à vitesse grand V, semblerait-il, puisqu’un jour, la pédiatre a soulevé l’hypothèse d’une douance et voulait la faire évaluer. J’ai dit non. Ma fille n’avait que 2 ans et demi !

Pourtant, les signaux s’accumulent et la trajectoire de la fillette diverge peu à peu de celle des autres enfants de son âge. L’école, comme c’est souvent le cas, apporte son lot de frustration et de difficultés. A l’adolescence, celles-ci deviennent trop importantes pour être négligées et la question du haut potentiel revient sur le devant de la scène. La confirmation ne tarde guère et vient expliquer les problèmes rencontrés par la jeune fille. Isabelle nous dit toute l’importance de cette identification, même si elle la juge aujourd’hui trop tardive.

Si je pouvais remonter le temps, je retournerais lors de ce rendez-vous et, malgré ses 2 ans et demi, je dirais oui parce que plus tôt est le diagnostic, plus facile est le becquer bobo.

Lire le témoignage complet d’Isabelle

La précocité de la fille de Noémie a quant à elle été établie dès 5 ans et demi par un bilan psychologique effectué suite aux observations de ses parents qui s’inquiétaient face à certaines réactions de leur enfant.

Nous avions remarqué quelque chose de différent chez notre fille, pas tant au niveau de la précocité de ses capacités intellectuelles, mais plutôt dans l’intensité de ses émotions, ses difficultés d’endormissement et ses questionnements existentiels. Nous croyions qu’elle était simplement hypersensible ou qu’elle avait le syndrome d’Asperger. Ce qui nous a poussés à consulter, c’est l’espèce de mal-être et d’anxiété qui l’envahissent parfois sans raison apparente, surtout avant de dormir ou en pleine nuit.

L’identification du haut potentiel de la petite fille a permis à ses parents de prendre de bonnes décisions et d’envisager des solutions qui puissent favoriser son épanouissement, même s’ils savent que le chemin sera encore long et peut-être parsemé d’embûches.

Lire le témoignage de Noémie

Si vous aussi vous souhaitez rédiger un témoignage pour nous dire comment vous avez pris en charge le haut potentiel de votre fille ou de votre garçon, vous pouvez nous envoyer vos contributions par le biais du formulaire de contact d’EPI.

Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.

7 commentaires

  1. SR le 5 novembre 2019 à 13 h 24 min

    Ma fille avait elle aussi de très fortes réactions émotionnelles à l’âge de 5 ans. Grosses colères de rage le soir en rentrant à la maison. Et en même temps, elle a demandé à apprendre à lire avec insistance, si bien que j’ai fini par lui acheter une méthode de lecture syllabique. Elle apprenait à une vitesse fulgurante.
    Je pensais ma fille hypersensible, et de fil en aiguille, en lisant des articles sur l’hypersensibilité, je tombe sur des articles traitant le sujet du Haut potentiel.
    Nous avons vu une neuropsy, et elle a passé un test WIPPSI. Elle est en effet HP et contient énormément ses émotions tout au long de la journée. On m’a conseillé le saut de classe pour basculer en CP directement, mais les maîtresses étaient contre, prétextant une immaturité, peur de l’échec, trop émotive, etc… Elle est donc rentrée en CP seulement cette année, en sachant parfaitement lire, et elle découvre les mathématiques avec enthousiasme. Le hic, c’est qu’elle voudrait apprendre + et + vite les mathématiques. Le rythme lui semble trop lent.
    Je vais attendre l’entrée en CE1 pour lui faire repasser un test et demander un saut de classe progressif dans la future classe de CE1/CE2.
    Elle a une grande envie d’apprendre, mais se retient énormément pour rester dans la norme, et ne pas de sentir différente. Car selon elle “ça fait que des ennuis quand on a de l’avance”.
    Et elle préfère clore le sujet.

    • B.jo67 le 2 décembre 2019 à 23 h 34 min

      Bonjour, je reconnais ma fille dans votre récit.
      La maîtresse de GS voulait la faire passer au CP mais refus de la directrice. Elle s ennuyait à l école malgré les travaux supplémentaires donnés.Puis un jour , elle a décidé d arrêter d apprendre à lire . Elle commençait à lire toute seule. Elle a décidé qu on apprenait à lire qu au CP. Elle ne voulait plus être différente.
      Aujourd’hui elle est en CE2 et elle va sauter une classe pour aller en CM1 en janvier après un mois de transition CE2/CM1. Ça se passe tres bien grâce à l équipe d enseignants qui est à l écoute et très investie

  2. Cécile MARSON le 5 novembre 2019 à 18 h 42 min

    merci!

  3. Hatt le 5 novembre 2019 à 23 h 11 min

    Merci pour cette préoccupation au sujet des filles. Le livre La femme surdouée de Kermadec est très instructif à ce sujet. J’ai donc une véritable mission pour accompagner ma fille diagnostiquée HP. Celle-ci a déjà affaire aux différences de traitement par rapport à son frère HP. Pour un garçon c’est mieux accepté par l’école, la famille… Pour une fille c’est plus compliqué !

  4. Cian55 le 6 novembre 2019 à 21 h 03 min

    Ici ma puce a été diagnostiquée à 5 ans et demi grâce à notre connaissance du sujet lié à son frère. Ça aurait été notre fille aînée, on serait complètement passé à côté et l’école aussi. Elle commençait à régresser pour se mettre au niveau que l’école attendait d’elle. Après un saut de classe, je la vois recommencer à progresser et à s’épanouir. Un diagnostic precose est indispensable pour pouvoir faire les bons choix et expliquer à nos filles qu’elles ont le droit d’être différentes et de rester elle même.

  5. Ln-juli1 le 17 novembre 2019 à 22 h 19 min

    Bonjour à tous,
    Notre fille a aujourd’hui 9 ans et demi. Ses crises de colères nous avaient poussés à consulter une psychologue spécialisés dès son CP (elle savait lire en GS). Nous avons fait 2 séances et la psychologue nous avait encouragé à consulter le site du Zebre à Vitré, ce qui nous avait permis de mieux la comprendre. La haute potentialité avait déjà été évoquée à l epoque mais nous ne l avions pas faite tester.
    Devant la recrudescence des crises (et la proportion qu’elles prennent), nous sommes retournés cette année chez la même psychologue. Elle a passé le test et a été diagnostiquée HP. Nous essayons de la comprendre et de communiquer au maximum mais les crises sont toujours présentes et très intenses, nous essayons de garder notre calme mais elle nous pousse à bout (elles effraient meme son frère de 5 ans et demi)! Je suis preneuse de tous conseils et idées de lecture (pour nous comme pour elle!) pour nous aider à apaiser ces tensions..
    Merci d avance pour les conseils!

    • boyer le 3 novembre 2020 à 8 h 22 min

      Bonjour, en lisant votre commentaire j’ai retrouvé ma fille qui a du coup aujourd’hui 10ans et demi et une petite sœur de 5 ans. Nous aussi, nous n’avons pas fait le test HP car la psy de l’école ne voulait pas le faire. Aujourd’hui elle est au collège et ses résultats ne sont pas très bons; Elle a été suivi par un éducateur spécialisé privé qui nous a beaucoup aidé mais les grosses crises , fortes émotions etc sont toujours la. Nous espérons qu’avec le collège, elle se sentira mieux

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