L’identification du haut potentiel, un levier pour agir, durant l’enfance comme à l’âge adulte.
Dans la troisième partie de son témoignage, Didier Bertrand, désormais écrivain, nous explique en quoi l'identification de son haut potentiel a été un moteur pour écouter sa petite voix intérieure.
Cette fameuse identification demeure souvent crainte ou reste décriée comme une étiquette dont on ne pourrait se dépareiller. Nous la percevons comme une étape très personnelle, subjective, dont l’unique intérêt est de permettre de se connaître et s’assumer en profondeur, et surtout de vivre sereinement malgré les divers décalages que peut nous renvoyer une société de plus en plus “normalisante”.
Nous avons choisi de publier le témoignage et le point de vue de Didier Bertrand, pour qui le haut potentiel aura été un élément déterminant dans son changement de vie. Il nous livre ici la dernière partie de son cheminement de plusieurs années déclenché par la révélation du haut potentiel, première étape indispensable à l’accomplissement de soi. Après le test et la confirmation du haut potentiel, puis une étape d’assimilation et de maturation, vient le moment du passage aux actes.
HPI, pour quoi faire ?
Qu’allais-je faire de ce HPI, que voulais-je faire ? Car la découverte de mon HPI, si elle révolutionna ma perception des autres et de moi-même, ne révolutionna pas mon quotidien. Se découvrir HPI n’est pas un miracle. Le haut potentiel n’est qu’une pièce maîtresse, la clé de voûte d’une personnalité déjà construite. Cependant, il dévoile un tout nouvel horizon. Me savoir HPI m’a sorti de l’immobilisme et a créé une dynamique d’évolution. Le champ des possibles s’est ouvert et c’est bien là que le mot potentiel prend tout son sens.
Si le test avait été un déclencheur, les trois années qui en découlèrent furent un long processus où je me découvrais et construisais mon nouveau moi. Puis le haut potentiel devint un « presque » non-sujet et je continuais mon quotidien souvent intense de mes activités d’ingénieur et manager, soutenu par mes responsables directs tous deux HPI… qui cherchaient leur voie. Nous parlions d’objectifs et de résultats clés intermédiaires, tant sur le plan professionnel que personnel. Nous souhaitions « prendre de la hauteur » et « sortir le nez du guidon ». Nous discutions motivation, vision long terme et valeurs personnelles. Vision et valeurs constituent le socle de toute évolution. Sans elles, c’est l’immobilisme ou l’erreur de trajectoire. Le ferment du changement s’était invité dans mon quotidien, mais cela ne suffit pas pour changer de vie.
Je cherchais mon ikigai. Un atelier de développement personnel par l’écriture, un cadeau pas si innocent que ça, se révéla un deuxième détonateur. J’avais toujours été un homme secret et je me découvrais soudain la capacité de dire et d’assumer qui j’étais, parce que dorénavant je me comprenais. Mes textes et la parole qu’ils portaient, souvent intime, traitant parfois du sujet HPI, trouvèrent un puissant écho chez mes lecteurs et boostèrent ma confiance en moi mise à mal par une enfance décalée. Relevant un défi, je débutai un feuilleton qui se transforma en mon premier roman.
En bon HPI, je me jetais à corps perdu dans cette nouvelle discipline qu’est l’écriture. Je me formais, écoutais les cours de Dan Brown (qui a commencé à écrire sur une planche à repasser dans sa buanderie, assis sur une caisse). Je m’inspirais des vidéos à la fois inspirantes et concrètes de David Laroche. Je regardais une fois de plus dernière moi et découvrais que l’écriture avait toujours été présente : articles de voyage, blog, carnets tissaient un fil conducteur.
D’ingénieur à écrivain de romans à suspense qui font du bien.
Quand je suis en train d’écrire, je me sens à ma place dans le monde, ancré et stable.
Puis Mark Twain est venu frapper à ma porte : Dans vingt ans, tu seras plus déçu par les choses que tu n’auras pas faites que par celles que tu auras faites. Alors largue les amarres, sors du port, attrape les alizés dans tes voiles. Explore. Rêve. Découvre.
Il avait mille fois raison. Si je ne tentais rien, je regretterais. J’ai démissionné en juillet 2022 pour devenir écrivain à temps plein. Je sais que j’ai une chance monumentale de pouvoir tenter cette aventure. Je sais aussi que cette aventure n’aurait pas été possible sans la découverte de mon HPI.
C’est une banalité de dire que changer de vie est un projet qui se mûrit. Dans mon cas, la connaissance de mon HPI a été une clé nécessaire, mais pas suffisante. Je ne crois d’ailleurs pas qu’elle le soit jamais, suffisante, ni même que le HPI soit la seule clé, bien heureusement. « Connais- toi toi-même », disait Socrate. La clé, elle est là.
L’évolution a besoin des autres, on n’évolue pas seul, mais grâce à ce que les autres nous renvoient et que nous choisissons d’exploiter. La liberté existe quand on prend conscience que, malgré les apparences, il n’y a pas de norme. Nous sommes les choix que nous faisons.
Dans mon cas très particulier, le haut potentiel m’a autorisé à rêver et donné la liberté d’accomplir mon rêve.
Didier BERTRAND est écrivain et a publié quatre romans mêlant suspense, voyage, humour
décalé, références détournées et jeux de mots. N’hésitez pas à aller découvrir son site et ses
romans : https://didierbertrand.com/
La découverte du haut potentiel vous a aussi encouragés à changer de vie ? Vous avez hésité, foncé ou au contraire avez été confortés dans vos choix ? Témoignez à la suite de cet article.
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Bonjour Françoise
J’ai jamais fait de testes pour mon HPI.
Je sais que je suis car mes enfants ont étés les 3 testés HPI+ multidys et TDA ou TDAH.
J’ai été identifié comme autiste Asperger à l’Université jean Jaurès à Toulouse., mais c’était à la sortie du confinement je supportais pas de porter une masque et j’ai abandonné mes études. J’ai la RQTH par mon TDA et dyspraxie sévère mais je voudrais me faire tester car je me sens extrêmement inadaptée a cette monde qui me semble de plus en plus absurde. J’ai prononcé mes premières mots vers l’âge de 5 mois et j’ai appris à lire à 18 mois.
Je n’ai pas de mémoire pour les chiffres et j’ ai de mal a reconnaître les visages, mais je suis empathique en extrême.
Est ce que vous aurez une piste pour moi ?
Bien cordialement
Maria
Je suis désolée pour l’orthographe le français est ma troisième langue.
Bonjour Maria,
Je ne peux me positionner à votre place mais la question est à mon sens de savoir quel serait le but d’un test pour vous,? Reprendre des études ? Faire confirmer ou infirmer les tests de TDA ou autisme ?
Si vous souhaitez le faire, avec un TDA plus Dyspraxie qui compliquent un peu les choses, le plus efficace serait certainement de prendre un avis auprès d’un neuropsychologue.
Aucun problème pourl’orthographe au contraire ! Bravo !