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HeleneF a adressé une note au groupe L’école à la maison il y a 1 an et 7 mois
Bonjour,
À part le CNED que ma fille a également lâché il y a 2 mois, connaissez-vous d’autres types de scolarisation à distance et surtout plus ludique et moins lourde svp?
Ma fille à 14 ans et demi et a toujours été très curieuse plutôt vive à l’école trop selon les instits de l’époque et tout a lâché l’année dernière en début de 4e
Ses preuves me disaient qu’elle était trop discrète voir même effacer en cours ce qui est juste l’opposé de son tempérament depuis toujours.
J’ai au contraire toujours eu l’habitude d’entendre Élise prend trop de place, Élise va trop vite, Élise fait trop trop trop …..
Après un mois et demi de 4e elle a eu une apparente gastro pendant 3 jours quand elle s’en est remise, le dimanche soir avant de retourner à l’école elle faisait des allers-retours aux toilettes alors qu’elle était censée être guérie de sa gastro.
Après maintes et maintes rendez-vous avec le collège une association privée du collège visant à la faire venir en cours quand elle n’avait pas mal au ventre, au bout de quelques mois tout a lâché et Élise était au fond de son lit sans plus pouvoir apprendre quoi que ce soit
À l’aide d’une personne exerçant en libéral, Élise a repris goût petit à petit à l’apprentissage des notions scolaires avec sa prof a raison de trois fois par semaine par session d’une heure à chaque fois.
Cela a fonctionné pour son niveau 3e de septembre à décembre puis en janvier de cette année, elle a de nouveau tout lâché car ne supporte plus d’apprendre des matières qui n’ont pas de sens pour elle.
À part un médecin généraliste qui propose des arrêts médicaux en disant qu’à un moment donné il faudra faire autrement car il y a risque d’enquête sociale.
Je suis totalement désemparée car depuis un an et demi je cherche des solutions dans tous les sens pour accompagner ma fille au mieux.
Durant cette année et demi très chaotique elle a consulté une neuropsy et a été testée hautpotentiel hétérogène (un QI très élevé pour la partie visuelle et enregistrement de l’information) ce qui explique le fait qu’elle soit rapide dans son raisonnement et qu’elle ait besoin de tout faire à 100 à l’heure.
À aujourd’hui, je n’ai aucune solution et n’arrive pas à trouver les mots pour “inciter” Élise a au moins essayé de finir sa troisième par le CNED.
Je rencontre des psy dans le but de trouver une solution.
Avez-vous rencontré ce type de situation svp ?
D’avance merci pour votre aide car en tant que parents, on se sent très seul et surtout sans solution
Merci
Bonjour,
J’ai l’impression que le fond du blocage que vit votre fille n’a pas été clairement établi et que c’est la dessus qu’il faudrait pouvoir travailler pour trouver des solutions :
– bilan neuropsy hétérogène : forces ok, qu’en est il des indices moindres ? Ils pourraient être des signes de difficultés à prendre en compte. Que vous a dit le neuropsy à ce sujet ?
– Haut potentiel, même si hétérogène = besoins à combler. Votre fille a t elle bénéficié d’aménagements scolaires en ce sens ? Par ailleurs le fait qu’elle soit signalée comme effacée pourrait vouloir dire qu’elle a du mal dans les relations, profs et /où élèves. Pensez vous que cela puisse être le cas ?
Globalement son haut potentiel plus ou moins pris en compte pourrait être à l’origine de ses maux. Il faudrait élucider avec elle et avec le psy qui a fait les bilans ce qui l’entrave voire la bloqué et travailler sur ses points forts pour la valoriser et lui donner confiance en ses capacités.
Une solution autre que le cned pourrait être de contacter une association contre la phobie scolaire qui peut aussi proposer des aménagements de temps de classe, à mettre en lien avec le haut potentiel.
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Bonjour Françoise et merci pour votre réponse.
Peut-être en effet que l’on tourne en rond ou allons dans tous les sens sans avoir réellement établi le fond du blocage.
J’ai rencontré une nouvelle psychologue qui m’a dit être très surprise qu’aucun suivi n’aie eu lieu pour Elise suite à la détection de son haut potentiel…
Et je dois bien dire qu’avec le recul cela me semble être en effet une abération… soit… ce qui est fait est fait.
Les faits remontent à un an et demi et les tentatives d’aménagement scolaire, sauter une classe en milieu d’année, changer d’école, et tester une classe de collège hors contrat ont été fait en seulement trois mois…
de quoi en perdre la tête….sincèrement
Etant en recherche de solutions pour ma fille j’ai toujours eu ce désir d’avancer et aussi de faire confiance dans le corps enseignant, pensant, à tord, qu’ils étaient habitués à gérer ce genre de situation…
Ce qui n’était absolument pas le cas du collège d’Elise… Elle devenait un problème selon eux…
Je reviens sur le fait qu’elle aie été signalée comme effacée juste sur le début d’année de 4ème… je pense qu’elle s’était résignée en quelque sorte à ce que le rythme (trop lent pour elle) de l’école soit celui-ci…
Elise est justement tout l’opposé de l’enfant effacé et ce sont ces dires de professeurs qui m’ont aussi alerté. Elle avait de bonnes relations avec ses camarades (elle le redit encore à des médecins aujourd’hui)
Quoiqu’il en soit aujourd’hui, elle va bien moralement et socialement (équitation au quotidien ) et ne ressent plus de pression scolaire ( normal… elle ne fait plus rien de ce côté là .. pour le moment)
Je rencontre une nouvelle fois une psychologue dédiée aux HPI ce lundi. (seule car ma fille a fait une overdose de rdv n’aboutissant pas…) dommage car je pense avoir ENFIN trouvé la clé….
c’est ainsi…
je vais y aller seule pour me permettre d’avancer et d’avoir des clés en tant que maman.
Je vous remercie une nouvelle fois pour votre point de vue qui permet une autre vision du sujet.
Bien à vous
J’espère que votre rendez-vous sera productif, n’hésitez pas à nous tenir au courant.
Je rajoute juste que les filles ont tendance à vouloir se conformer au moule, et que cette attitude peut avoir fortement pesé sur ses épaules. Le cadre compte énormément pour favoriser l’épanouissement des enfants hp. S’il y a malaise, cela veut dire que le cadre n’est pas adapté. L’ennui (ou l’absence d’apprentissage), même s’il paraît supportable a priori, est un facteur de démotivation.
Je vous souhaite de tout cœur de trouver enfin les bonnes réponses.
ps :il y a aura dans notre prochaine lettre d’informations une vidéo très intéressante. En attendant je vous mets un autre lien qui pourrait vous éclairer, à voir avec votre fille : https://www.enfantsprecoces.info/le-parcours-exemplaire-de-deux-jeunes-filles-surdouees/
Bonjour Françoise
Et merci une nouvelle fois pour votre retour.
Cette sur-adaption dont vous parlez… Ma fille était très clairement cette petite et grande fille pétillante que tout motivait et intéressait. Pas simple pour un enseignant de “nourrir” ce type d’élève quand vous en avez 28 autres dont le rythme est différent.
C’est donc “naturellement” qu’Elise s’est adaptée, lassée pour finalement tout lâcher car plus de sens à ce qu’elle vivait en classe (au niveau apprentissage)
C’est tellement plus simple de voir les choses aujourd’hui avec le recul… évidemment… et c’est aussi grâce à cela que j’agis différemment ou avec plus de vigilance avec son frère qui est en sixième (dans un collège différent et réputé pour son accueil et sa sensibilité aux HPI, DYS ou tout autre type d’Atypie.
Pas simple mais formateur c’est une certitude.
Si je pouvais donner une clé à tous ces parents qui vivent des situations difficiles, c’est être entourés de personnes comprenant cette situation (ne pas rester seuls à essayer en vain de trouver des solutions).
D’autres sont passés par là avant nous et si l’on peut gagner du temps en échangeant avec ces parents et se faire accompagner par des thérapeutes compétents et surtout spécialisés dans ce domaines.
C’est ce que je fais naturellement aujourd’hui auprès de jeunes parents dans le désarroi qui me demandent comment j’ai fait pour Elise.
Je partage des coordonnées de professionnels bienveillants qui prennent en compte la situation de l’enfant dans sa globalité et sans jugement.
J’ai été surprise de constater que l’on proposait un accompagnement “type” à Elise au moment de ses premières absences.
Le Centre Médico Psychologique souhaitait notamment lui faire intégrer des groupes d’atelier où l’idée était de reprendre des activités simples en groupe avec des élèves pour la plupart perdus et qui avait besoin de prendre du temps pour avancer….
Dans le cas d’Elise, c’est justement cette lenteur qui l’a fait tout lâcher…
Et c’est grâce à cette psychologue en libéral (dédiée aux HPI uniquement maintenant) qu’Elise peut trouver des clés SUR MESURES et non pas généralisées.
Il est là le sujet. Chaque cas est unique et chaque enfant doit être considéré de façon unique.
(je m’emballe! 😉 )
Je souhaite tellement aux parents dans le désarroi de trouver une issue.
Et je le rappelle, pour les moments où c’est difficile… Ceci est un passage.. difficile certes, mais qui a un début et une fin.
Il y a forcément des solutions.
Bien à vous
et encore merci Françoise pour votre partage et votre bienveillance
Hélène
merci pour ce partage. Documentaire et témoignages qui a fait écho à tout ce que j’ai pu (et ma fille aussi) traverser.
Ce documentaire est vraiment porteur d’espoir. Un immense merci pour votre partage que j’ai à mon tour transmis à des intéressés.
AU plaisir
Hélène