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bonjour
Le test n’est qu’un test passé à un instant T. L’enfant y met ses représentations, un transfert du scolaire ou non, son intuition face aux attentes, à la personnalité de l’adulte qu’il a en face… La question est-elle HP ou non HP ou qu’est-ce qu’on peut faire pour l’aider à aller mieux ? On projette tous et toutes pas mal de choses dans nos enfants, besoin qu’ils soient dans la norme, fierté qu’ils soient performants, humilité quand même qu’on en oublie la différence en tant que telle : pas comprise par tout le monde, pas nécessairement réductible dans un test (qui est d’ailleurs à lire de façon précise : performance forte en verbal par exemple, ou en logico-mathématiques avec peut-être une chute importante dans la rapidité… ou alors s’il y a un trouble de l’attention, un coup de mou ou une projection cela peut changer l’ensemble : un bon test est accompagné d’une anamnèse forte et d’une observation générale, de questionnaires pour parents et enseignant.e.s).
Les “Drivers” de l’enfant peuvent être en jeu aussi : s’il se met la pression en mode “sois parfait” cela peut avoir des incidences.
Idem si l’environnement en dehors de la famille lui parait hostile ou tout du moins préoccupant ou anxiogène, ou si des enjeux complexes sont liés pour lui à ce test (qu’est-ce que réussir ? faire ce qu’on attend comme en classe, c’est à dire imiter les autres ? faire le plus vite possible ou le mieux possible ?).
Chercher d’autres troubles est intéressant, et cela permet souvent de mieux comprendre mais c’est l’accompagnement qui compte plutôt que le diagnostic : si l’on évite de cristalliser le fonctionnement d’un enfant autour de “son” trouble et qu’on parvient à décrypter des éléments dans son fonctionnement, alors on retrouve notre enfant qui fonctionne à sa façon. Pas facile pour l’école ou d’autres situations avec une nécessaire normalisation par effet de groupe, mais cela va bien quand on obtient des clés (TDA/H, TSA, qu’importe !).
Vous avez déjà des réponses à vos questions, qu’il y ait HPI ou non : il est sensible, son cerveau va vite quand il aime faire quelque chose, il percute sur des éléments fondamentaux du fonctionnement de la vie et de l’univers, sa psychomotricité est efficace. Ces éléments cachent souvent une nécessité inconsciente à tout maitriser, à se sécuriser beaucoup, alors on écoute, on échange, on rassure, on essaye de voir s’il y a des biais cognitifs (l’enfant dans ces situations construit souvent des explications qui le rassurent sur le monde en expliquant, mais ayant son âge il fait des raccourcis, des erreurs, ancre des croyances qui provoquent des angoisses qui peuvent tomber par simple échange…). A cet âge mon fils ne parvenait pas à dormir sous son Velux après un déménagement… après plein d’errements on a compris qu’il avait mis en lien l’érosion / le verre qui est fait de matière minérale et le fait qu’il allait se faire réveiller par la pluie quand la vitre du Velux serait érodée… après lui avoir expliqué que cela ne se passerait pas avant des milliers d’années et qu’il serait mort depuis longtemps il a dormi de façon tout à fait tranquille)…
Bonne chasse aux échanges qui réconfortent et aux recherches des fonctionnements exceptionnels et déroutants (et surtout, votre enfant n’est pas malade ou en danger : il a besoin de calages et de réglages constants entre le monde et lui, et ses profs ont aussi besoin de ces calages avec des clés de compréhension ; avec l’accompagnement de professionnels cela va se construire peu à peu !).
Bon plaisir avec vos zouzous, bon alignement avec ce qu’ils vont vous renvoyer – votre propre fonctionnement, vos représentations sur les autres, le monde extérieur, l’enseignement, les métiers de santé…