Koinsky

Lorsqu’il était à la crèche, un soir les animatrices m’avaient convoqué pour me dire que mon fils organisait des jeux avec des intrigues pour les autres gosses alors qu’il n’avait jamais été initié à ce genre de passe-temps. Elles m’avaient entouré, comme subjuguées. Ces femmes, qui avaient de la bouteille, m’ont alors fortement suggéré de le faire tester, ce que je n’ai toujours pas fait (il a aujourd’hui 9 ans). M est un excellent élève depuis toujours, il semble à l’aise dans ses baskets, a des copains, s’adapte au monde qui l’entoure après avoir encaissé une phase de discrimination sociale douloureuse mais heureusement de courte durée -on sent qu’il a observé le fonctionnement de ses camarades du dehors, puis qu’il s’est plongé dans la mêlée armé de tout un tas d’observations à la fois en 360° et chirurgicales-, joue du piano comme si lui-même avait conçu et construit l’instrument, dans une compréhension immédiate et une dextérité déconcertante, est excellent au foot et au tennis, très affectif, ultra-sensible à l’injustice, emphatique à un point, grand humoriste et ventriloque, j’en passe et des meilleures. Bref je le trouve équilibré et très vif d’esprit (humour compris), surprenant dans son rapport aux adultes. Je sais que gamin j’ai refusé de me faire tester pour des raisons que j’ignore encore (c’est ce que m’a rapporté feu mon propre père)…