muji
-
muji a écrit un nouvel article il y a 3 ans et 8 mois
Nous publions ce témoignage envoyé par une maman qui cherche des solutions pour que le mal être scolaire de son fils (et de tous les autres enfants dans le même cas) soit mieux appréhendé. Pour que défin […]
-
muji a rejoint le groupe L'enfant provocateur il y a 3 ans et 10 mois
-
muji s'est inscrit il y a 4 ans et 1 mois
-
muji s'est inscrit il y a 4 ans et 1 mois
Bonjour, je viens de lire cet article. Je suis bouleversée. Je reconnais mon fils à chaque ligne. Il a 13 ans, est en 5e et son parcours et ses journées sont les mêmes. Comment faire pour leur épargner cette souffrance, cet ennui quotidien, ce regard des autres qui ne comprennent pas et ne voient qu’un enfant mal élevé. Leur apprendre à s’adapter ? Mon fils m’a dit dernièrement qu’à force d’essayer de faire des efforts pour être comme les autres, éviter les punitions, les heures de colle, exclusions de cours… Il avait juste l’impression de ne plus être lui même voire de n’être personne ! Bon courage à vous. Je vous comprends tellement !
Merci pour votre texte si émouvant. Il a crié en écho à ce que mon fils vit depuis la maternelle (aujourd’hui en cm1). Dysgraphique, pas qualifié de hpi car résultats trop hétérogènes mais atypique quoi qu’on en soit. Ses frustrations, sa colère qui monte jusqu’à “le rendre fou”, et cette incroyable besoin de justice je les retrouve. Ce texte met en lumière le point de vue, le vécu de l’enfant. Ce quotidien semble si effroyable pour eux quu le vivent et pour nous parents épuisant et culpabilisant. Pour ma part, suivi psychomotricienne, a eu aussi psychologue libérale et depuis 2 mois pédopsychiatre. Il a l’air de se sentir mieux à l’école depuis quelques semaines mais à la maison c’est toujours en dents de scie. Il pense être fou… J’essaie de le convaincre que non. C’est dur….
Merci pour cet écrit dans lequel je retrouve et ressens mot après mot ce que vit mon fils de 12ans depuis tant d’années.
J’ai envie de transmettre tout cela à ses professeurs et me dit ensuite: “à quoi bon?…”
Pour nous, savoir parfaitement qui ils sont est une chose, les aider à être entendus à l’école reste tellement compliqué…
Et chaque effort de leur part est sans cesse rattrapé par des “ce n’est pas suffisant”, “il faut que si”, “il doit cela”.
Courage à tous les parents et surtout plein de force à nos jolis enfants.
l’empressement ne m’a pas fait relire mon commentaire… désolée pour les fautes dans les derniers mots
J’ai rectifié !
Bonjour, merci. Colin a 13 ans et est en 5eme aujourd’hui, tout comme votre fils !
Oui je crois que l’expression “ne pas rentrer dans le moule” est tout à fait adaptée pour eux.
Je reconnais ma fille dans ce témoignage pour la partie « journées d’école sont interminables », sur l’absence de nouveauté, la stupidité des apprentissage, l’injustice de la situation de l’enfant par rapport aux adultes…
Cela ne la rend pas provocatrice mais déprimée, mal au ventre ou à la tête, et idées noires voire suicidaires…
Nous venons d’obtenir un passage en classe supérieure (5ème) début janvier et je crois que le fait que parent, enseignant et direction aient entendu son malaise, accepte de tenter ce passage anticipé en classe supérieure lui redonne un peu de courage et de confiance dans les adultes et l’institution qu’elle ne voyait que comme force d’oppression. Bref, elle arrive un peu mieux à supporter d’aller à l’école. Elle sait qu’elle a « gagné » un an de moins au collège. J’espère que l’amélioration va se poursuivre.
Chez nous aussi il y a eu des positions foetales allongé sous la douche pour ne plus bouger à l’heure de l’école et des projets de grand couteau planté dans la cuisse pour atteindre la veine fémorale, parce qu’il avait entendu quelque part que c’était la plus grosse… On est bien au-delà du caprice.
Je crois effectivement que si on arrive à garder le dialogue avec l’équipe pédagogique, on va dans le bon sens, mais c’est parfois si difficile (je ne peux pas dire que j’y arrive vraiment en ce moment) ! Il est essentiel pour ces enfants de se sentir entendus, je le crois. J’espère que tout cela, l’écoute, le saut de classe, aura rapidement des effets bénéfiques pour votre fille.
Merci pour ce très beau témoignage ou je retrouve ce que mon fils vie tout les jours à l’école.
Ce témoignage me touche énormément. Cela aurait pu être mon fils.
En effet, cela ressemble à beaucoup de cas. Je me pose la question de savoir s’il y a un travail réalisé à une échelle plus élevée pour faire bouger les lignes dans l’éducation nationale. A quelle échelle les choses se passent? Comment agir collectivement et efficacement pour cela? Car c’est le présent et le futur de beaucoup d’élèves…
C’est vraiment ce à quoi j’ai envie de penser aujourd’hui, pour que le chemin vers l’école de nos enfants et de tous ceux qui leur ressemblent soit plus serein. Je vais potasser ça, le “que faire ensemble et comment le faire?”
En fait il me semble que les soucis des enfants à haut potentiel sont accentués du fait de la suppression des groupes de niveau qui permettaient plus facilement les “rencontres” d’enfants avec des fonctionnements similaires. Là on va vers l’homogénéisation qui je pense est nuisible pour tout le monde, alors que les pédagogies qui fonctionnent sont celles qui décloisonnent, organisent les activités par groupes pour favoriser l’entraide, la stimulation….
Bonjour Jenny,
Votre démarche a du sens et en effet nos enfants ont besoin de se sentir compris, épaulés, de savoir pourquoi ils peuvent se sentir décalés, en marge…
Envisager un test à un moment donné pourrait être bénéfique afin qu’il prenne aussi réellement conscience de ses points forts et de l’origine de ses décalages, pour l’aider à assumer et supporter ce qu’il vit et puisse éviter, malgré tout votre soutien, de douter, en ne se construisant pas uniquement en opposition par rapport à un modèle qui ne lui correspond pas, c’est à dire avec la possibilité de s’appuyer sur un autre modèle, ce qui est quand même plus rassurant.
Bonjour Françoise, même situation avec ado 15ans et après 2 sauts de classe(loin d’être une panacée).
En quoi le test permet de s’appuyer sur un autre modèle, SVP? ou alors quel type de test?
le mien devrait aller en fac l’an prochain et je le sens très angoissé, le “ça me rend fou”revient constamment en ce moment. Evidemment déni total, et impossible de l’emmener chez psy ou coach.Merci
Bonjour Lucile,
J’évoque le test de QI (ou bilan psychologique) qui permet à l’enfant de connaître dans le détail son mode de fonctionnement et surtout de mettre en avant un “décalage” par rapport à la norme. Je crois que cela vaut le coup de le faire car, quel que soit le titre “haut potentiel”, haut QI….peu importe, ça met en avant de fortes capacités, premier point, et ensuite selon le résultat le positionne à une fréquence aux alentours de 2% de la population voire moins, ce qui peut expliquer son sentiment de différence qui n’est pas à mettre sur le compte de la folie mais d’un fonctionnement global (perceptions, compréhension, réactions…) qui n’est pas celui des la majorité des gens qu’il rencontre. A l’adolescence en plus le sentiment d’appartenance est important, les enfants ont besoin d’évoluer en comparaison et avec d’autres pour se construire, il se peut qu’il ait aussi du mal sur ce plan s’il ne se retrouve pas dans les préoccupations, activités (en plus de la différence d’âge) de ses camarades de classe. Je pense sincèrement que cela peut le rassurer et le remettre en confiance, en lui, en ses capacités, en sa façon d’être, pas celle des autres tant pis ! Vous ne pourrez bien sûr pas le forcer mais dites lui simplement que le psychologue ne juge pas, il constate juste. De plus il n’y a pas un avant et un après test, il reste le même mais il risque juste d’avoir l’avantage de mieux se comprendre et de se sentir rassuré, réconcilié avec lui-même. Je vous mets un lien que vous pouvez aisément lui montrer, non pour le convaincre, il faut que ça vienne de lui, mais pour le faire réfléchir : https://www.enfantsprecoces.info/lemouvant-temoignage-video-de-lucas-adolescent-a-tres-haut-potentiel/
Bonjour, je reconnais mon fils de 17 ans, l’école pour lui est un cauchemar
et je n’arrive pas à prendre du recul sur le fait de faire ses devoirs et de réviser ses interrogations
il est actuellement en Classe de 1er générale et c’est la chute libre..
il est dans un établissement spécialisé qui l’aide à reprendre confiance en lui, mais il ne fait pas l’effort
c’est compliqué, car il n’arrête pas de me dire, mais je le sais déjà mais ses notes sont trés faibles
je ne lâche pas , mais c’est difficile
Bonjour, mon fils va avoir 16ans et est en 1ere. Il a sauté le Cm2. Ça nous a sauvé un temps mais il a replongé depuis l’année dernière. Nous sommes à l’étranger donc dans un lycée français normal à l’étranger, aucun dispositif particulier. Il a beaucoup d’absences tant c’est difficile pour lui d’y aller. Il ne veut plus voir de psy même si il est en dépression. J’avoue que je ne sais pas si il faut espérer qu’il s’en sorte tout seul ici ou si je devrais le mettre dans un internat spécialisé en France… je serais prête à ce qu’il arrête l’ecole même.. mais c’est lui qui veut le bac…
Quelle est l’école spécialisée où est votre fils?
Bon courage
Meme chose ici..
Oui au fur et à mesure qu’ils grandissent et se prennent des murs, nos enfants se ferment et arrêtent de tenter de faire au mieux. Ils sont las de tout ça. Je crois que ce sont des mains tendues et des soutiens solides qui peuvent les raccrocher. Je crois aussi que le parcours dit “royal” leur convient rarement, et qu’ils sont suffisamment inventifs et talentueux pour avoir un joli parcours de vie malgré une scolarité chaotique. De l’extérieur, je peux vous conseiller de prendre du recul, au point où vous en êtes, il est probable que son bien-être et sa confiance en lui soient à privilégier aux devoirs. Je dit ça, mais les soirs d’école chez moi, j’ai aussi souvent du mal à prendre du recul !!
Merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur. On se sent moins seuls. Ils font aussi un peu froid dans le dos. Car vos réactions immédiates sont nombreuses, et si vous êtes sur ce site c’est que déjà vous avez entendu beaucoup de choses des difficultés de votre enfant. Mais pour un parent ici, combien d’enfants non/mal repérés, non/mal compris ?
Muji
Bonsoir,
Mon fils de 9 ans traverse les mêmes épreuves. Je ne blâme pas l’école, ni les instits. Beaucoup voudraient faire au mieux mais n’ont pas les moyens matériels ni les capacités intellectuelles. Cela demande un effort considérable et une remise en cause de soi-même que tout le monde n’est pas capable de faire, ou en tout cas pas immédiatement. Cela demande du temps. Donc j’ai décidé de les “travailler” petit à petit pour leur faire prendre conscience d’eux-mêmes avant tout.
L’empathie ! La connexion à l’autre ! Détecter les failles, les peurs, les faiblesses de l’autre et comprendre les réactions, sans les juger. Quand vous touchez une personne, vous pouvez commencer à travailler son inconscient, qui aura ensuite un impact sur son conscient et donc ses décisions et réactions. N’est-ce pas l’un des points forts de nos petits. Personnellement, j’apprends à mon fils à travailler et utiliser ce “pouvoir magique”, en plus de l’humour. Parfois il y arrive, les autres fois je prends le relais. On s’en sort pas mal pour l’instant.
Il est clair que l’école n’est absolument pas adaptée pour eux, car le système dans lequel nous vivons n’est pas fait pour eux (car ils ont les capacités de le changer en profondeur, et ça, ils en ont peur et ne le veulent pas). Les difficultés qu’ils rencontrent aujourd’hui à l’école, ils les retrouveront dans leur vie professionnelle, sociale.
Je fais du mieux que je le peux en tant que parent, comme nous tous, pour l’accompagner.
Je l’aime et lui fais confiance, c’est le plus important je pense.
Et je suis persuadée que demain dépendra d’eux.
Bonsoir à tous,
Dans tous les cas je crois qu’il ne faut pas lâcher nos enfants, leur montrer qu’on a confiance en eux, qu’on les entend quels que soient leurs problèmes scolaires, et surtout ne pas hésiter à les identifier le plus tôt possible et pousser les bilans s’ils sont hétérogènes, afin de les aider sur tous les tableaux : le haut potentiel est un facteur éducatif à prendre en compte, les troubles divers qui peuvent s’y superposer en sont d’autres, l’un ne doit pas remplacer l’autre mais chacun doit être traité de façon concomitante. Par ailleurs les détections tardives peuvent être sources d’erreurs d’interprétation et de raccourcis, on parle plus facilement et rapidement de tda/h par exemple que d’ennui profond qui génère de l’anxiété, de la bougeotte, de la rêverie…et parfois les 2 cohabitent…
Témoignage bouleversant et qui ravive évidemment ses propres douleurs et celles de nos enfants qui supportent tout ça en silence pour faire plaisir à leurs mamans qui les supplient de rester sages et de rentrer dans ce moule trop étroit pour eux … merci merci d’avoir pris votre plume
On dirait mon fils de 18 ans.. la colère ne l’a pas vraiment quittė.. son goût pour l ecole est un petit peu mieux cette année (il est dans un lycée alternatif), ça reste quand même très compliqué pour assister à tous les cours et à faire le travail demandé…et les suivis, il n en veut plus.. donc
Bonjour regardez la vidéo conférence de Julien perron de l’école de la vie : 16 mn vraiment interrsssant qui me font beaucoup pensé à vos enfants. Je retrouve un peu mon fils mais pas conpletement. Vraiment très bon courage et croyez en vous les enfants…
Et les parents ayez confiance en vous aussi !
Vous lire me donne des frissons, effectivement ces parcours ont l’air bien proches. Heureusement nos enfants font aussi de belles rencontres parmi les enseignants. J’aime à croire que si l’on reste à la fois cadrants et à l’écoute, on évitera le pire. Mais je n’en suis pas sûre et les jours noirs, je vois à quel point tous les avenirs sont possibles pour Colin vu la situation actuelle. Il suffirait de peu de choses pour aller vers un dérapage complet…
Merci pour ce « beaux » témoignages. Mon fils aussi a plein d étiquettes d enfant neuro atypique, j aurai pu juste changer le nom de ce témoignage tout lui ressemble.
Merci pour ce retour qui fait chaud au coeur ! On s’accroche. Colin est en 5eme maintenant, je crois que le plus dur restera la période collège mais parfois je me dis qu’on ne s’en sortira jamais… Je vous relirai à ce moment là 😉
Merci ! Colin est en 5eme aujourd’hui, la route paraît encore bien longue et la situation est loin de s’améliorer… Mais on tient bon, jour après jour.
Je partage bien votre avis, d’autant que pour Colin, s’il sent un regard bienveillant sur lui, il peut même être très agréable ! Mais avec le collège aujourd’hui (il est en 5eme actuellement), tous les ans il faut reprendre le combat et il faut des mois avant de se sentir entendus, si jamais cela finit par arriver… Evidemment Colin essaie de jouer sur deux tableaux à la fois, et je comprends tout à fait que les profs ne peuvent lui consacrer toute l’attention qu’il aurait tendance à solliciter. Mais je crois qu’il y a trop d’enfants qui se prennent ce mur de l’éducation nationale, qui s’est organisée pour prendre en charge et soutenir les enfants qui peinent à comprendre les notions nouvelles, mais qui fait bien du mal à des profils différents, comme ceux de nos enfants… Il faut inventer d’autres choses, essayer, et ce ne doit pas être à la charge du prof de bonne volonté, mais un projet global.
Nous sommes nombreux dans ce cas, c’est un réconfort de lire vos témoignages. Et nous sommes plusieurs aussi à être présents pour nos enfants, c’est encourageant. Mais qu’advient-il à ceux qui n’ont pas de soutien familial ?
Oui je crois que la formation des enseignants est très incomplète sur ces sujets. Je crois que le problème est aussi structurel et que l’éducation nationale n’a pas de solution adaptée à proposer. Certes la formation des enseignants est essentielle et limiterait le mal-être de nos enfants. Quel calvaire que ce soit au hasard de leur parcours qu’ils rencontrent un enseignant à l’écoute.
Colin a eu beaucoup de suivis pour ces différents troubles et vraiment les spécialistes sont très aidants et soutenants. Je suis sûre que cela aidera beaucoup votre enfant à reprendre confiance.
Une de nos difficultés est le décalage entre les aides prévues par les spécialistes et la réalité du terrain au collège maintenant… Deux mondes entrent en collision, et mon fils est entre les deux !
Merci pour votre témoignage. Moi aussi j’essaie de le soutenir dans ses projets, il en a beaucoup ! Et qu’il ne s’isole pas trop non plus sur les réseaux et jeux videos. Il est en 5eme maintenant. Certains soirs de devoirs sont des combats épuisants, car il faut déjà lui permettre d’évacuer toute sa colère d’une journée de cour pour se mettre au travail de façon un minimum productive. Gardons confiance en eux, vous avez raison, même si certains jours ce n’est pas évident…
Lol vous avez raison, la mère rêvée par l’éducation nationale ne peut pas soutenir nos enfants pour les aider à grandir et à prendre leur envol. C’est pour moi une grosse partie du problème…
Ô combien je vous comprends, dans l’écart entre nos enfants et l’éducation nationale, ce satané moule !!! A l’heure du silicone, on trouve très facilement dans le commerce des moules souples, comment diable ne sont ils pas encore arrivés dans les écoles ?? Trêve de plaisanterie, bravo pour votre parcours. Pouvez vous nous en dire plus sur ces pratiques de l’éducation inclusive auxquelles vous vous êtes formée ?
Bonjour Huloa,
Mon fils termine le collège cette année avec des résultats catastrophiques malgré ses capacités. Passionné de moto et de jeux vidéos, il veut faire un bac pro mécanique en alternance (pour être le moins possible à l’école) puis ensuite s’orienter dans une école de jeux vidéos. Etes-vous contente de son école de jeux vidéos ? Pourriez-vous me donner les coordonnées de l’école (ce sera pour dans 3 ans mais j’ai tellement peur de l’envoyer dans une école “bidon”).
Merci pour votre aide.
Bien cordialement,
Frédérique
En effet, c’est un réaction intelligente. Souvent il ne leur faut pas beaucoup plus que de se sentir compris et de pouvoir bénéficier d’une écoute pour avancer. L’enseignant ne peut pas tout faire non plus, la solution raisonnable et convenable pour tous est une sorte de contrat tacite qui tient compte des besoins de l’enfant et lui donne aussi quelques obligations en échange.
Bonjour Sarah,
Vous disposez de la possibilité de contacter le référent ” élève à haut potentiel” de votre académie, et pouvez aussi prendre contact avec des associations agissant contre la phobie scolaire qui peuvent vous proposer des alternatives.
Je retrouve tellement mon fils dans cet article ! Tout y est : cette colère, ce sentiment d’injustice ! Je suis très émue. Je me suis battue pour lui et je me bats encore. Écrire son histoire dans mon premier roman, « L’innocence oubliée » m’a permis de me libérer de cette rage et de cette souffrance. Non, il n’entrera jamais dans ce moule prédéfini et alors ?
À travers ces lignes, j’ai l’impression de le découvrir une nouvelle fois.
Merci et … ne lâchez rien !
Je vais partager cet article sur la page FB Harcèlement scolaire : Venez briser le silence
Nul doute qu’il va résonner dans de nombreux foyers !
Merci ! Oui je connais ces enseignants spécialisés. Pas toujours facile pour eux non plus de trouver le bon angle d’intervention (enseignant ressource HPI par exemple). Le poil à gratter est parfois plus ou moins bien reçu !! Bonne continuation à vous.
Oui c’est compliqué pour les professeurs, un vrai casse-tête, je le comprends bien. Mais parfois, il suffit de perdre 1 ou 2 minutes avec un enfant en amont pour désarmer une bombe à retardement. Dans ce domaine comme ailleurs, avancer la tête dans le guidon est souvent une catastrophe à moyen ou long terme. Et surtout je crois qu’il faut repenser l’école, plutôt que de mettre des attentes démesurées sur le dos des professeurs. Aujourd’hui, pour eux comme pour nous, on ne peut que faire avec les moyens du bord.
Nous avons le même problème avec notre fils de 10 ans qui vient de passer en conseil de discipline…
Je me sens mieux après avoir lu cet article.
Merci et bon courage à nos loulous.
Ne pas baisser les bras, tenir bon.
On vous aime.
Tous ces temoignages sont edifiants mais cela ne suffit pas il faut trouver des solutions pour aider ces enfants et la c est le vide total . Je connais bien le probleme car monpetit enfant de 10 ans est dans cette situation , quand nous proposera ton des solutions , des aides concretes et pas seulement des recits parfois revoltants tant les institutions sont aveugles , figees , sclerosees ….. il en va de la vie de ces enfants .
Bonjour,
En effet la prise en charge est encore insuffisante et mène certains enfants au découragement.
L’identification rapide dès que le doute se fait sentir et l’information (et la formation) des équipes éducatives afin de mettre en place des aménagements pour ces enfants est primordiale. Mais il est vrai que dans les faits il n’y a pas de “parcours haut potentiel” qui suivrait l’enfant durant toute sa scolarité dès lors qu’il est identifié, chaque enseignant doit se débrouiller avec ses moyens et les informations dont il dispose. C’est une réflexion à mener…
Bonjour,
Oui ces appels, sms, mails récurrents de son établissement scolaire, collège actuellement, je les connais bien et ils m’épuisent. Colin est en 5eme maintenant. Effectivement ça s’avère très compliqué au collège… Parcours du combattant. Pour Colin le WISC passé ne donne pas de valeur directement interprétable car il a été qualifié d’invalide, trop d’écarts entre les différents items. Il faut dire qu’il cumule TDAH avec hyperactivité, dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, on nous a même demandé d’envisager un bilan asperger… Le chemin est long. C’est donc l’analyse clinique qui permet aux professionnels de caractériser l’enfant comme haut potentiel ou non. La neuropsychologue clinicienne qui a suivi Colin plusieurs années l’a classé comme eip alors que la psychologue scolaire qui lui a refait un bilan cette année pense que non. Je crois qu’il faut faire les bilans et creuser pour mieux les comprendre ce qui nous permet de mieux les accompagner. Des prises en charge permettent de compenser certains troubles. Par exemple grâce à la remédiation cognitive, ses troubles de l’attention ont été dépassés. Mais la question est aussi comment faire dans le quotidien, pour qu’il s’apaise et pose moins de problèmes à ses enseignants et perturbe moins la classe. On arrive à avancer avec de la bienveillance en face de nous, mais parfois, ce n’est pas ce que l’on trouve et là, ça devient vite très compliqué… Bon courage à vous.
Cet enfant à une bonne idée. Pourquoi ne pas suivre une scolarité différente ? Quitter ce le lieu qui le retire la vie, lieu des sanctions arbitraires, l’antre de ses colères ? Tout en continuant de jouer les week-end avec Lucas et ses autres copains ? Une alternative, un angle du vue différent sur la scolarité qui pourrait lui profiter ?
Les cours à distances ne sont pas non plus adaptés pour les enfants ! Nous sommes en IEF depuis presque toujours (si on ne compte pas une année de PS en maternelle catastrophique !!!) et on a tâtonné avant de trouver notre rythme, notre façon de travailler, quelle part de formel? et d’informel dans la journée? Aujourd’hui on y est, même si je sais par expérience que rien n’est acquis et qu’avec nos enfants extraordinaire, il faut souvent réajuster. Les difficultés liées aux spécificités n’ont pas disparu évidemment, mais on peut assouplir les choses, rendre les apprentissages plus ludiques, faire une pause quand c’est nécessaire, prendre un bol d’air…
Mais oui quelle est cette idée folle ?! C’est bien souvent comme mettre un carré dans un moule rond. Il y a pourtant une alternative qui peut-être vue sur une durée limitée ou pas, qui permet aux enfants de se reconstruire, de revivre, souffler, pourquoi n’envisager que la scolarité en établissement !
Bonjour Sylvie,
Je suis la maman de Colin, j’ai écrit cet article en le voyant vivre. Aujourd’hui il a 13 ans. Il est beaucoup moins opposant en classe mais du coup il se ferme en cours, dort ou lit des mangas. C’est toujours compliqué. Et les profs l’ignorent ils n’ont pas le temps. Contrairement à avant, ils ne voient plus sa souffrance et elle ne les pousse pas à bout non plus. Je comprends tout à fait ce que tu écris. Et je connais d’autres jeunes qui ont vécu un peu ce que tu vis aussi. Tu as besoin d’être accompagnée, c’est normal. Il doit y avoir un-e psychologue dans ton lycée, tu devrais parler de tout ça avec lui-elle. Il existe aussi des structures d’accueil gratuites des jeunes dans les villes, comme les points d’accueil écoute jeunes. Ne reste pas seule avec tout ça dans ta tête. C’est trop lourd à porter. Renseigne toi, essaie plusieurs voies, il y a forcément quelqu’un qui peut t’aider. Si tu as des amis, parles en avec eux. Pour ma fille aînée, aller vers un métier jeune l’a aidée à accepter les cours. Elle a fait un bac en design et arts appliqués, ce qui lui a permis de développer sa créativité dès 16 ans. Tu peux toi aussi te renseigner sur des bacs différents des bacs généraux. Tiens bon, tu vis certainement la période la plus compliquée. Tu as fait le plus long de ta scolarité !
Bonjour,
Depuis cet article mon fils a été au collège jusqu’en fin de 4eme. Ca a été très éprouvant pour nous tous, famille, profs… Mais la principale du collège avait une attitude très hostile, elle a même fini par se faire recadrer en réunion aux services académiques. Il a eu la chance d’avoir sur son chemin des profs qui se sont impliqués pour lui même si ça n’a pas changé grand chose, c’était un vrai soutien et répit. Et il a rencontré au CMPP (n’hésitez pas à voir si votre enfant peut y être suivi, c’est gratuit), une psychologue qu’il a senti à l’écoute et compétente sur ses problèmes personnels. Elle a réussi à lui faire comprendre qu’il faisait son chemin et qu’il n’avait pas d’autre choix d’avancer avec l’institution telle qu’elle est, qu’il n’allait pas la changer malgré toute sa rage. A cela s’est ajouté le divorce pour son père et moi, beaucoup de choses à gérer mais petit à petit il a pris de la distance avec sa colère mais est passé d’un extrême à l’autre. Il se mettait au fond de la classe pour dormir, ou rester tête basse sans prendre de note ni participer. A partir de là les relations avec le collège se sont mieux passées les profs pouvaient faire cour tranquillement. Mais ses notes ont dégringolé et il n’avait plus de motivation du tout. J’ai essayé de le mettre en 3eme prépa métiers, mais pour cela son dossier n’était pas assez bon (et surtout trop de demandes) : on marche sur la tête non ? C’est toujours dans les structures les moins adaptées que végètent ceux qui ont le plus besoin de sortir du système très scolaire ! Il était inenvisageable qu’il aille en 3eme générale vue la situation, il a donc fait une 3eme pro en CFA aux maisons familiales et rurales et s’est trouvé un projet pro en coutellerie. Ce type de formation en alternance (école une semaine sur deux, pas de devoirs à la maison…) lui a infiniment mieux convenu. Son attitude a changé, il a fini par revenir avec des 16/20 en comportement !! Et une bonne moyenne générale. Et des super retours de ses entreprises d’accueil. Mais aujourd’hui on est à nouveau en difficulté, le CFA coutellerie a jugé que son projet était très bien ficelé mais qu’il était à la fois trop jeune et trop éloigné de l’école pour le retenir et lui propose de candidater à nouveau ultérieurement et toute sa belle motivation est partie en fumée. Il cherche sans chercher des entreprises pour une alternance en CFA en chaudronnerie et j’ai très peur qu’il se retrouve à nouveau sur les bancs d’un lycée sans apprentissage, je l’imagine très difficilement…