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Sandrine PM a adressé une note au groupe L'enfant provocateur il y a 5 ans et 8 mois
Bonjour,
Nouveau membre du groupe, je ne suis pas certaine de poster mon message au bon endroit 😉
maman d’un petit garçon de 5 ans 1/2 diagnostiqué THPI (145 de QI) qui a besoin de conseils… Il s’ennuyait dans son ancienne école et nous avons donc choisi de le scolariser cette année en grande section dans une école d’inspiration Montessori bilingue anglais. Après un démarrage positif, il a depuis quelques semaines une attitude inadmissible : refus de travailler, violence physique, refus de l’autorité et des contraintes…Apothéose hier : appel de la maitresse car il a cassé du matériel et frappé une ATSEM…Elément déclencheur : on lui a dit non. Nous ne sommes pas allés le chercher avant la fin de l’école, ce qu’il aurait souhaité, donc il a passé deux heures assis sans rien faire dans le bureau de la maitresse.
De retour à la maison, pas d’explication probante si ce n’est “j’aime pas cette école”. Ma réponse : “tu n’as pas le choix, tu restes dans cette école jusqu’à la fin de l’année scolaire, c’est une super école et tu devrais en profiter”. En effet, il n’y aura pas d’ouverture de primaire l’année prochaine donc nous allons le changer d’école en septembre. Il y a de grandes chances qu’il aille dans l’école publique de notre village.
Je précise que la semaine dernière était quasi parfaite, nous avons eu des compliments de l’équipe éducative, il s’est comporté correctement et a travaillé. Du coup samedi il a invité un copain pour sa première soirée pyjama. Nous avons eu une belle semaine où nous étions détendus et fiers, lui ne s’endormait plus dans la voiture dès 18h30 (les crises, ça fatigue). Et lundi, patatras.
Je vous avoue être lasse et démunie. Je précise qu’il est suivi depuis le mois de décembre par un psychologue qui n’a pas relevé de problématique particulière si ce n’est sa gestion de la frustration.
Je ne trouve pas le levier pour lui donner l’envie de travailler, je ne sais pas comment le punir de son comportement si ce n’est lui faire remplacer le matériel qu’il casse par ses propres affaires (ça, il déteste).
Dernière précision : son comportement au centre aéré du village où il passe ses mercredis et la moitié des vacances est exemplaire.
Est ce que quelqu’un a vécu une situation similaire ? A des idées pour nous faire avancer ?
Un grand merci par avance
Bonjour Sandrine, quelques petits trucs que j’utilise avec ma fille de 6 ans, ils sont tellement différents les uns des autres. Sur la peur de l’échec, je ne vous donne pas une recette miracle mais ça l’aide… vous le faites peut être d’ailleurs. Elle se met beaucoup de pression et allait jusqu’à crier très fort dès qu’une difficulté se présentait. Malgré son côté très provocateur, elle manque énormément de confiance en elle. Je lui rappelle systématiquement qu’on l’aime très fort et que ça sera encore le cas même si elle fait une erreur. Quand ça se présente, je sens la pression redescendre et elle est ensuite plus à même d’écouter et d’essayer… je la rassure tout le temps…
Sur la frustration et le non… toujours très très compliqué. De notre côté, ça passe mieux quand on lui explique et donne du sens au non… si elle détecte une incohérence, une injustice, un déséquilibre quelconque, c’est mort… Quand ça se passe mal à l’école, je vais chercher le contexte du non pour voir si y a un moyen de gérer le problème autrement la fois suivante.
Pour finir, je parlerai de la sensibilité… Un mot de travers de l’enseignant et ça peut provoquer une crise. Avec l’hypersensibilité de ma fille, j’essaie de sensibiliser ses enseignants car ce qui ne froisse pas un enfant (non hypersensible), peut créer une crise catastrophique pour un petit hypersensible. Juste lui dire “pardon si mes paroles t’ont blessé” arrange la situation et détend l’atmosphère. Sinon la crise peut durer très longtemps et je suis toujours surprise par l’énergie dont elle dispose.
Sur l’envie de travailler: ma fille a commencé “à faire” le cancre pour attirer l’attention de son enseignant alors qu’elle n’a pas de problème scolaire. Elle a un besoin d’attention vraiment très important. Il faut l’encourager tout le temps (même si elle sait faire mais ça lui permet de finir une activité, elle a tendance à arrêter dès qu’elle a compris le principe) et puis des petits compliments par ci par là (pas une fille pour rien)… elle se sent considérée. Chez vous, qu’est-ce qui fonctionne? l’encourager? se servir de ses centres d’intérêts?
Ce qui est perturbant, c’est qu’il y a des moments où ça se passe bien, pour ça que je m’interroge plus sur des micro-événements avec l’enseignant…