Pourquoi l’enfant surdoué a-t-il tant besoin d’harmonie ?

Bien souvent on ressent un fort désir de calme chez l’enfant surdoué. Une fois apaisé, il se sent plus en confiance, tant au niveau corporel que mental. Et c’est dans ce milieu harmonieux que l’enfant donnera le meilleur de lui-même, qu’il sent qu’on le comprend, qu’il peut mener à bien ses propres projets.

C’est aussi le cas pour les relations aux autres. La jalousie, la violence et l’injustice sont des notions qui le révulsent. Une amitié teintée de rivalité n’est pas saine et le pousse à rester continuellement sur ses gardes, l’obligeant à surveiller des paroles et ses actes pour éviter moqueries et brimades. L’harmonie brisée, l’enfant surdoué n’est plus lui-même.

Eux, qui ont envie de partager leurs idées, leurs rêves, leur admiration pour des héros de livres, de BD, ou même de la grande histoire, sont si souvent déçus par ceux qu’il croyaient des amis qu’ils commencent à  se croire voués à la solitude pour des raisons qui leur échappent.

Et justement, ces héros sont bien souvent un idéal pour eux. Ils symbolisent le fait de se dépasser, de venir à bout de tous les obstacles et, surtout, de rester constants et droits dans leurs idées. Rester en accord avec soi-même quelle que soit la situation, c’est le propre du héros et de l’harmonie.

Ainsi donc cohérence et harmonie vont de pair. Le conflit et le désordre sont des notions que l’enfant comme l’adulte surdoué tentent d’éviter autant que possible. Car en s’intéressant de plus près à l’harmonie, il apparaît que son absence génère le chaos, une succession d’événements improbables dépourvue de sens.

En élargissant les conséquence de ce chaos, les planètes pourraient tout aussi bien suivre des trajectoires erratiques et, pourquoi pas, se heurter dans le plus grand désordre, mais il est plus sage d’éviter d’envisager une telle éventualité.

Comme dit, l’enfant précoce a très souvent une forte répulsion pour l’injustice. Celle-ci sape les fondements d’une société stable et ordonnée, donc harmonieuse, rendant impossible tout retour de la justice. La majorité de ces enfants souhaitent comprendre le sens du monde qui les entoure, et cela ne va pas sans exercer une certaine maîtrise de leur environnement. On comprend alors à quel point l’absence d’harmonie peut les effrayer.

Un enfant doué qui serait privé de toute harmonie, parce que son entourage est en guerre par exemple, et qu’il n’a pas d’ami véritable, pourrait s’étioler comme une plante privée d’eau. Il lui faudrait trouver par lui-même des sources apaisantes.

La musique, la lecture ou l’observation de la nature sont toutes très harmonieuses, car construites selon des règles précises. De plus, de telles occupations mènent souvent au rêve, permettant ainsi à l’enfant de s’évader vers un univers juste et ordonné. Et cette façon d’échapper à une vie dure, de traverser les obstacles en se construisant de façon structurée permet, une fois d’adulte, de garder sa personnalité et ses dons en vivant enfin en harmonie avec soi-même et son environnement.

Pour clore cet article, je vous propose de découvrir le conseil qu’Arielle Adda nous partage, comme à son habitude :

Quand on envisage l’éducation d’un enfant, on ne doit jamais négliger de lui fournir des occasions de lui faire découvrir toutes les sources d’harmonie sans jamais oublier qu’il s’agit d’un besoin essentiel dont il faut impérativement tenir compte  pour une évolution heureuse.

Vous pouvez aussi retrouver la chronique complète sur le site du Journal des Femmes, et aborder le sujet et vos opinions sur les forums et en commentaire !