Le quotient intellectuel, abrégé en QI, est le résultat du test psychométrique qui a pour but d’évaluer les capacités et les caractéristiques psychologiques et l’intelligence d’une personne. Il en ressort généralement une comparaison entre ce que l’on peut appeller “l’âge mental” de la personne et son âge réel.
Le quotient intellectuel normal est de 100. Inférieur à 70, il traduit une débilité mentale. Supérieur à 140, il indique, chez un enfant, que celui-ci est surdoué. “Au début du XXème siècle, le gouvernement français décide l’école obligatoire pour tous. Or, on s’aperçoit que certains enfants ont des difficulté à l’école. Le meilleur critère de réussite scolaire au primaire et au secondaire est le QI. Le test de QI permet notamment de déterminer si l’enfant est bien “adapté” à l’école, si la personne pourra faire des études supérieures par exemple”
Serge Larivée, professeur titulaire à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal.
Les tests de QI ont donc été créés, à la base, pour déterminer quelles sont les personnes les plus susceptibles d’obtenir de bons résultats scolaires et un bon niveau d’études (celles-ci étant dites “surdouées”) et quelles sont celles qui ont besoin d’aide, voire d’un accompagnement personnalisé. Aujourd’hui, on constate cependant qu’un certain nombre d’élèves à haut potentiel rencontre des difficultés en classe, ce qui laisse penser que l’enseignement tel qu’il est dispensé actuellement n’est plus adapté à leurs capacités. Lorsque l’on passe un test de QI, c’est désormais parce qu’on se sent en décalage avec les autres, qu’on rencontre un obstacle ou qu’on a l’impression d’être différent et incompris. On cherche donc une explication à cela, et le test de QI peut, dans certains cas, permettre de répondre à ce besoin. Les tests de QI sont réalisés auprès d’un psychologue formé à cela. Les nombreux tests de QI autoproclamés que l’ont peut trouver en ligne ou dans divers magazines ont tout au plus une valeur indicative, mais ne peuvent en aucun cas indiquer de façon indiscutable si l’on est surdoué ou pas.
Les types de tests les plus utilisés sont les échelles de Wechsler et les matrices de Raven. Le premier, plus “officiel”, se présente, comme le dit Serge Larivée, sous forme de questions portant enter autres sur le vocabulaire ou l’information. Les domaines de connaissances évoqués sont bien entendu adaptés en fonction de l’âge (réel) de l’enfant. Pour les enfants, les tests les plus fréquents portent la dénomination “WISC” (Wechsler Intelligence Scale for Children). Le WISC-V est la version de ce test la plus récente et la plus adaptée à l’identification des personnes à haut potentiel intellectuel. Il évalue ainsi cinq grandes fonctions cognitives, à savoir :
- La compréhension verbale,
- Le traitement visuospatial,
- La capacité de raisonnement,
- La mémoire de travail,
- La vitesse de traitement.
Au terme du test, un résultat est posé. Charge alors au psychologue de l’interpréter en fonction du ressenti de la personne évaluée sur ce test, de son état avant et après la passation et de ce qu’il est ressorti du dialogue qui fait suite au test. On peut alors en retirer les éléments exploitables, les solutions à apporter à un problème donné, les aménagements envisageables voire la présence éventuelle d’un trouble particulier.
Ces tests sont réputés fiables en eux-mêmes, mais le résultat final peut être impacté par des critères variables, sans rapport direct avec l’intelligence.
“Oui les tests de QI sont fiables, ils ont de bonnes qualités psycho matrices”, soutient le professeur Serge Larivée. Néanmoins, ces tests sont fiables indépendamment des variables extérieures. “Par exemple : ma femme me quitte juste avant que j’effectue mon test, le QI révélé sera peut être biaisé. Le psychologue doit faire un bilan de santé mentale avant la réalisation du test”.
S’il peut changer en fonction de la situation actuelle de la personne et de son état mental et émotionnel au moment de la passation du test, le quotient intellectuel reste stable en règle générale. L’intelligence au sens large étant basée sur des caractères génétiques, il n’est, selon Serge Larivée, pas possible d’améliorer durablement son QI. Il est envisageable de s’entraîner pour obtenir de bons scores, mais cela ne saurait être durable si les efforts ne se poursuivent pas dans le temps.
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