Il faut mieux accueillir les enfants atypiques à l’école
Qu'ils soit dits précoces, hypersensibles, souffrant de troubles « DYS » ou encore de déficit de l'attention, les enfants atypiques ont parfois du mal à s'insérer dans le cadre de l'école. Pourtant, la prise en compte de leurs besoins éducatifs particuliers est généralement profitable à l'ensemble de leurs camarades et retentit favorablement sur le fonctionnement et l'ambiance de toute la classe.
C’est en l’occurrence le message délivré par un article paru récemment sur le site du magazine La vie qui s’appuie notamment sur le témoignage de Sandrine, maman de 3 enfants atypiques âgés de 6, 8 et 10 ans, ce qui ne va pas sans poser quelques difficultés en classe comme à la maison.
Il faut reconnaître que l’environnement scolaire est loin d’être toujours adapté aux enfants qui, surdoués, autistes, affectés de troubles des apprentissages ou de l’attention peinent à entrer dans le cadre très formaté conçu pour la majorité de leurs camarades.
Par exemple, lors d’une interrogation écrite, un enfant dyslexique et dyspraxique doit déployer des efforts intenses pour lire la consigne puis rédiger sa réponse, un enfant HP peut chercher une complexité inexistante et répondre à côté, un enfant avec TDAH risque de ne faire que la moitié des exercices avant de se déconcentrer. Et pour ceux qui combinent les troubles, l’épreuve prend des airs de haute voltige.
Les conséquences peuvent parfois être lourdes pour l’enfant concerné : dévalorisation, perte de confiance en soi, mise à l’écart et, au bout, risque d’échec scolaire. Pour autant, il n’y a pas de fatalité et tout dépend de l’accueil qui est fait à l’enfant différent dans la classe.
Pour chaque profil d’enfant atypique concerné, il existe en effet des mesures souvent simples qui peuvent radicalement changer la donne, leur permettre de trouver leur place dans le groupe et de s’épanouir comme ils le méritent.
Les familles dont les enfants présentent un haut potentiel peuvent se tourner vers le référent élèves intellectuellement précoces (EIP) de leur académie. « L’école peut proposer à ces élèves un enrichissement ou un approfondissement des enseignements », explique Monique de Kermadec, psychologue. Et de citer des groupes de discussion « philo », des travaux basés sur les recherches personnelles, un apprentissage plus intensif d’une langue étrangère, mais aussi l’accélération du parcours scolaire et le décloisonnement des classes dans certaines matières.
En matière d’enseignement, les évolutions sont lentes. Elles sont pourtant réelles aujourd’hui, même si l’on aimerait que les choses bougent plus vite. Les outils existent mais le manque d’information et de formation des enseignants freine leur déploiement. Surtout, leur utilisation dépend encore trop souvent des interlocuteurs en présence et un aménagement accordé une année par un enseignant ouvert peut très bien être remis en question l’année suivante par un professeur moins compréhensif ou moins motivé. Une véritable justice voudrait que chaque enfant concerné puisse bénéficier des mêmes possibilités et prises en charge que ses camarades, où qu’il se trouve. C’est encore loin d’être le cas aujourd’hui.
Sous l’influence des associations de parents, de certains professionnels et de membres pionniers de l’éducation nationale, la situation s’améliore peu à peu. Cela profite certes aux enfants atypiques mais pas seulement, comme le souligne Florence Pâris, référente EIP de l’académie de Paris.
« On observe que tous les élèves se sentent mieux pris en compte, qu’ils parviennent à mieux affirmer et vivre leurs différences ».
En tant que parents, notre rôle est de porter ce message et d’apporter l’information juste et honnête qui permettra aux enseignants de mieux adapter leurs pratiques à chaque enfant en fonction de ses besoins. En ce qui nous concerne, nous avons commencé à travailler en ce sens et, avec votre soutien, nous comptons bien intensifier notre action.
Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.
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