Sur quels axes se baser pour adapter la scolarité de l’enfant à haut potentiel ?
Les enfants à haut potentiel ont des besoins spécifiques dans leur vie courante, et tout particulièrement dans le milieu scolaire. Ce sont ces besoins qui, dans un article récent, nous sont détaillés par l'Ipecom Paris.
Cette semaine nous vous invitons à lire dans un article intitulé “Conseils et éducation des enfants précoces à l’école”, les observations et recommandations d’Annie Reithmann, directrice d’IPECOM Paris, établissement consacré à la scolarité des enfants à haut potentiel. Vous les retrouverez en intégralité sur le site ipecomparis.com.
Son analyse, tirée de son expérience et de ses constats au contact d’enfants à haut potentiel, est riche d’enseignements.
On constate aujourd’hui une détection plus importante des enfants à haut potentiel, encouragée la plupart du temps pour des raisons négatives, c’est à dire par le constat d’une inadaptation au système scolaire actuel. Ces enfants sont de plus en plus nombreux à peiner (ennui, agitation, difficultés diverses…) malgré leur potentiel.
Apprendre, une réelle difficulté pour l’élève à haut potentiel ?
Au préalable, je souhaiterais profiter de ces éclairages pour bien faire le point sur ce que la scolarité de l’enfant à haut potentiel peut véhiculer comme difficulté. Le point clé à mon sens est la notion d’apprentissage, qui dans le cas de l’enfant à haut potentiel ne suit pas le même rythme que les autres et pose problème dès lors qu’elle est confondue avec les “manifestations visibles de ce que l’enfant a compris ou appris”, en l’absence de considération des particularités liées au haut potentiel.
Une fois n’est pas coutume, l’origine de leurs difficultés est clairement annoncée par Madame Reithmann :
Si l’on regarde par exemple les classes du primaire, on y aborde plein de matières, mais superficiellement. Les élèves touchent donc à tout mais rien n’en ressort, et l’écart se creuse car les enfants à haut potentiel apprennent la leçon en quinze secondes. Comme ça se répète d’une année sur l’autre, ils n’en peuvent plus de l’école.
https://ipecomparis.com/ecole-enfants-precoces/
Vu mon expérience avec mes enfants, j’adhère à 100 % à son point de vue. J’ajouterais que, dans certains cas, cela explique l’apparition des mêmes effets malgré le saut de classe, lorsque celui-ci n’est pas accompagné de mesures complémentaires d’approfondissement ou d’enrichissement. La notion de progression est essentielle pour l’enfant à haut potentiel et constitue certainement le principal obstacle à leur épanouissement scolaire dans les conditions actuelles.
Comment favoriser l’apprentissage réel ?
Afin de pallier les effets néfastes de l’ennui et de la répétition, il est suggéré de passer par la difficulté pour nourrir la curiosité et la motivation et maintenir le sens de l’effort chez des élèves pour qui cette notion n’a pas la même signification que pour la majorité des élèves. L’effort ne doit pas être centré sur les apprentissages qui pour eux se font presque naturellement, au moins au primaire, mais plus sur la persévérance, l’endurance, sur des tâches telles que l’écriture qui sont plus ardues pour eux car ne correspondant pas à leur mode de réflexion et d’expression.
Qui n’a pas cédé plusieurs fois devant la lassitude de son enfant à produire par écrit un exercice qu’il a déjà réalisé oralement en même temps qu’il lisait l’énoncé ?
De plus, comme tout le travail est rapidement exécuté mentalement, ils n’ont plus envie de rédiger ni d’approfondir par écrit. Leurs dissertations sont souvent très courtes, car ils vont à l’essentiel avec peu de mots. C’est bien, mais ça ne suffit pas.
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Nous vous recommandons particulièrement les rubriques consacrées au sens à apporter aux apprentissages, à l’importance de la méthodologie et à l’impératif de rigueur à leur enseigner. En bref, tout ce qui peut structurer l’enfant à haut potentiel et lui donner un cadre valable pour la suite.
Dès le jeune âge il faut mettre en place une stratégie de travail dont on a besoin toute sa vie… Mais nous sommes tant tentés de laisser passer parce que notre enfant comprend tout. Or comprendre n’est pas savoir. Les rituels de travail sont indispensables au savoir.
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J’aime bien cette phrase qui dit qu’il est primordial de les aider à accepter l’effort, et l’effort n’est pas toujours où l’on croit. Pour ma fille par exemple qui pratique un instrument de musique, il se situerait plutôt dans la gestuelle et la répétition du morceau, beaucoup plus ardues pour elle que le déchiffrage en lui-même.
Les enfants à haut potentiel doivent continuer à accepter la continuité de l’effort dans une action.
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À nous et au système éducatif de comprendre leurs décalages pour leur apporter ce qui les met vraiment sur la voie de l’effort et de la satisfaction personnelle qui en découle. Un grand merci à Madame Reithmann pour cet article complet sur les besoins éducatifs de l’enfant à haut potentiel.
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