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Enseigner à des enfants précoces

J’ai 31 ans et j’enseigne dans un collège privé, qui propose, parmi des classes “traditionnelles”, un cycle adapté pour enfants précoces. Je suis très touchée par les témoignages que j’ai pu lire, la plupart du temps de parents ayant souffert ou souffrant encore du manque de reconnaissance de la précocité de leur enfant. Moi aussi je souffre lorsque je m’adresse à d’autres enseignants qui, bien souvent, méconnaissent la précocité et la méprisent ou la tournent en dérision… Combien de fois n’ai-je pas entendu, de leur bouche : “Ah, tu travailles avec les surdoués ? Ca doit être cool !” ou bien encore “Ah, les parents, ne peuvent-ils laisser leur gosse vivre leur enfance ? Pauvres gamins !”… Alors je me bats, j’explique posément, ou je m’énerve même certains jours, ou bien encore je leur mets le rapport Delaubier entre les mains. Certains écoutent, intéressés sincèrement d’apprendre quelque chose, d’autres ironisent et se moquent éperdument ! J’essaie de leur expliquer ce qu’est un enfant précoce, comment on sort de ces classes “particulières” vidé, parfois énervé, souvent humainement enrichi, mais jamais désabusé comme c’est le cas de temps à autre avec des élèves “classiques”. Je suis tellement heureuse d’enseigner dans ces classes qui ne laissent pas indifférent, que je souhaite encourager les parents qui peuvent se désespérer. Qu’ils persistent auprès des enseignants, qu’ils les informent, discutent avec eux, leur proposent des documents (sans les harceler bien entendu). Il existe, Dieu merci, beaucoup de mes collègues réceptifs, attentifs, et disposés à communiquer. Je pense comme vous que nombre de mes collègues sont prêts à être éclairés sur la question. Je constate, dans le collège où j’enseigne par exemple, que mes collègues sont tout dévoués à cette cause, et donnent leur temps “presque” sans compter. En effet, ce cycle existe dans mon collège depuis 11 ans maintenant (moi j’y suis depuis 4 ans), et beaucoup d’entre eux ont vu la naissance du “bébé” et y ont fait leurs premières armes en matière d’enseignement aux enfants précoces. Je pense qu’être au contact de ces enfants est le meilleur moyen de se rendre compte concrètement de ce qu’est un EIP, de ce que ça peut impliquer comme difficultés, comme investissement et comme enrichissement… Comme nous ne faisons pas du tout de sélection à l’entrée selon les résultats scolaires (contrairement à certains établissements) , nous avons souvent des classes très très hétérogènes ; cela peut aller d’enfants qui sont très jeunes (8 ans à l’entrée en 6è), à des enfants ayant eu par le passé de gros problèmes d’intégration scolaire, en passant par des problèmes qui nous semblent parfois insurmontables de graphie (mais rien n’est insurmontable, que d’évolution pour certains !), ou aussi des problèmes d’intégration au groupe. Il faut gérer bien souvent une bombe, une vraie cocotte minute… Quelques uns sont renfermés dans leur coquille, mais la majorité veut participer (tous en même temps), ne pas s’écouter, s’écarter du sujet sans arrêt. Il faut leur donner un cadre très ferme, tout en ayant une grande souplesse dans l’écoute et la gestion de leurs réponses. Avec eux, il est recommandé de manier l’humour spirituel, l’ironie même. Ne jamais les blesser. Les écouter. Les aimer. Quant aux parents, dès le début de l’année il faut aller vers eux, les rassurer (ils sont souvent si angoissés, non pas tant de la réussite scolaire de leur enfant que de leur équilibre psycho-affectif), les contacter le plus souvent possible pour faire un bilan bref ou plus long selon les cas, mais régulier. Les conseils de classes sont 2 fois plus longs que les autres, une psychologue y assiste (elle intervient dans le collège pour suivre les enfants). Nous ne faisons pas de miracle au collège, et parfois même certains enfants n’y trouvent pas leur bonheur, mais ceux qui avaient perdu la joie de vivre dans certains cas, et qui la retrouvent, quel bonheur cela procure ! Je pense en particulier à cet enfant, qui nous a quittés l’année dernière après l’obtention de son brevet des collèges. En 1ère année (le cycle que nous proposons est en 3 ans), il était caractériel, incapable de s’intégrer au groupe (il se roulait par terre, en classe, à la moindre contrariété…) A la fin de l’année dernière, il était beaucoup plus calme, capable de se maîtriser et souvent de travailler en groupe ; ses sautes d’humeur étaient beaucoup plus rares. Je ne sais pas si son cycle de lycée se passera bien, dans le lycée “traditionnel” où il est allé, mais que d’évolution ! Je suis confiante pour lui. Je ne vais pas citer d’autres exemples, car je ne veux pas abuser, je pourrais parler pendant des heures de mes enfants ! Nous avons mis en place depuis l’année dernière un groupe de pilotage pour une réflexion sur le projet que nous menons depuis tant d’années, afin de pouvoir présenter aux parents un projet écrit structuré, qui témoigne de notre expérience. Nous avançons bien… J’aimerais que beaucoup d’autres chefs d’établissement et enseignants aient des projets similaires, de façon à pouvoir proposer en France beaucoup d’autres structures adaptées. Ca bouge, tout doucement. Chacun d’entre nous peut apporter une pierre à l’édifice. Les directives récentes de l’Education Nationale participeront à cela. Croyons-y fort.

Tous les enfants surdoués sont différents

J’ai 31 ans et j’enseigne dans un collège privé, qui propose, parmi des classes “traditionnelles”, un cycle adapté pour enfants précoces. Je suis très touchée par les témoignages que j’ai pu lire, la plupart du temps de parents ayant souffert ou souffrant encore du manque de reconnaissance de la précocité de leur enfant.

Moi aussi je souffre lorsque je m’adresse à d’autres enseignants qui, bien souvent, méconnaissent la précocité et la méprisent ou la tournent en dérision… Combien de fois n’ai-je pas entendu, de leur bouche : “Ah, tu travailles avec les surdoués ? Ca doit être cool !” ou bien encore “Ah, les parents, ne peuvent-ils laisser leur gosse vivre leur enfance ? Pauvres gamins !”… Alors je me bats, j’explique posément, ou je m’énerve même certains jours, ou bien encore je leur mets le rapport Delaubier entre les mains. Certains écoutent, intéressés sincèrement d’apprendre quelque chose, d’autres ironisent et se moquent éperdument ! J’essaie de leur expliquer ce qu’est un enfant précoce, comment on sort de ces classes “particulières” vidé, parfois énervé, souvent humainement enrichi, mais jamais désabusé comme c’est le cas de temps à autre avec des élèves “classiques”.

Je suis tellement heureuse d’enseigner dans ces classes qui ne laissent pas indifférent, que je souhaite encourager les parents qui peuvent se désespérer. Qu’ils persistent auprès des enseignants, qu’ils les informent, discutent avec eux, leur proposent des documents (sans les harceler bien entendu). Il existe, Dieu merci, beaucoup de mes collègues réceptifs, attentifs, et disposés à communiquer.

Je pense comme vous que nombre de mes collègues sont prêts à être éclairés sur la question. Je constate, dans le collège où j’enseigne par exemple, que mes collègues sont tout dévoués à cette cause, et donnent leur temps “presque” sans compter. En effet, ce cycle existe dans mon collège depuis 11 ans maintenant (moi j’y suis depuis 4 ans), et beaucoup d’entre eux ont vu la naissance du “bébé” et y ont fait leurs premières armes en matière d’enseignement aux enfants précoces. Je pense qu’être au contact de ces enfants est le meilleur moyen de se rendre compte concrètement de ce qu’est un EIP, de ce que ça peut impliquer comme difficultés, comme investissement et comme enrichissement…

Comme nous ne faisons pas du tout de sélection à l’entrée selon les résultats scolaires (contrairement à certains établissements) , nous avons souvent des classes très très hétérogènes ; cela peut aller d’enfants qui sont très jeunes (8 ans à l’entrée en 6è), à des enfants ayant eu par le passé de gros problèmes d’intégration scolaire, en passant par des problèmes qui nous semblent parfois insurmontables de graphie (mais rien n’est insurmontable, que d’évolution pour certains !), ou aussi des problèmes d’intégration au groupe. Il faut gérer bien souvent une bombe, une vraie cocotte minute… Quelques uns sont renfermés dans leur coquille, mais la majorité veut participer (tous en même temps), ne pas s’écouter, s’écarter du sujet sans arrêt. Il faut leur donner un cadre très ferme, tout en ayant une grande souplesse dans l’écoute et la gestion de leurs réponses. Avec eux, il est recommandé de manier l’humour spirituel, l’ironie même. Ne jamais les blesser. Les écouter. Les aimer.

Quant aux parents, dès le début de l’année il faut aller vers eux, les rassurer (ils sont souvent si angoissés, non pas tant de la réussite scolaire de leur enfant que de leur équilibre psycho-affectif), les contacter le plus souvent possible pour faire un bilan bref ou plus long selon les cas, mais régulier. Les conseils de classes sont 2 fois plus longs que les autres, une psychologue y assiste (elle intervient dans le collège pour suivre les enfants). Nous ne faisons pas de miracle au collège, et parfois même certains enfants n’y trouvent pas leur bonheur, mais ceux qui avaient perdu la joie de vivre dans certains cas, et qui la retrouvent, quel bonheur cela procure !

Je pense en particulier à cet enfant, qui nous a quittés l’année dernière après l’obtention de son brevet des collèges. En 1ère année (le cycle que nous proposons est en 3 ans), il était caractériel, incapable de s’intégrer au groupe (il se roulait par terre, en classe, à la moindre contrariété…) A la fin de l’année dernière, il était beaucoup plus calme, capable de se maîtriser et souvent de travailler en groupe ; ses sautes d’humeur étaient beaucoup plus rares. Je ne sais pas si son cycle de lycée se passera bien, dans le lycée “traditionnel” où il est allé, mais que d’évolution ! Je suis confiante pour lui. Je ne vais pas citer d’autres exemples, car je ne veux pas abuser, je pourrais parler pendant des heures de mes enfants !

Nous avons mis en place depuis l’année dernière un groupe de pilotage pour une réflexion sur le projet que nous menons depuis tant d’années, afin de pouvoir présenter aux parents un projet écrit structuré, qui témoigne de notre expérience. Nous avançons bien… J’aimerais que beaucoup d’autres chefs d’établissement et enseignants aient des projets similaires, de façon à pouvoir proposer en France beaucoup d’autres structures adaptées. Ca bouge, tout doucement. Chacun d’entre nous peut apporter une pierre à l’édifice. Les directives récentes de l’Education Nationale participeront à cela. Croyons-y fort.

Je m'occupe d'Enfants Précoces Info depuis 2002. Je publie des articles et j'interviens sur la partie technique du site. J'essaye aussi de le faire évoluer pour qu'il soit le plus utile possible et qu'il vous rende les meilleurs services dans l'accompagnement de vos enfants. Je suis le papa de quatre enfants précoces nés entre 1997 et 2012 et, à ce titre, j'essaye de vous faire partager mon expérience.

18 commentaires

  1. Colette le 15 février 2011 à 16 h 01 min

    Je suis enseignante et maman d’une enfant précoce de 5 ans. Je ne connaissais pas la précocité avant d’y être confrontée. Il n’existe pas de structures adaptées près de mon domicile. Comment monter un projet dans les écoles ou mon collège pour aider ces enfants? Par quel bout commencer?

  2. Corinne le 8 avril 2011 à 17 h 49 min

    Bonjour,
    Je suis enseignante en lycée public et enfant de deux jeunes précoces. Je voudrais travailler dans un lycée pour des jeunes surdoués à Paris, enfin, dans la région parisienne. Comment connaître si de tels lieux existent dans le public ou dans le privé et si des postes sont disponibles ?
    Merci de me propose une piste de recherche, et merci pour vos témoignages,

  3. Bolliand Alexandra le 29 novembre 2011 à 15 h 52 min

    Ce témoignage nous donne de l’espoir à nous parents ! Merci de votre dévouement et de l’amour que vous leur apportez. Dans mon petit village, j’ai trouvé également des oreilles attentives et des personnes motivées au sein de l’école maternelle et de l’école élémentaire. Par mon commentaire, j’en profite pour remercier tous ces enseignants qui ne laissent pas tomber nos enfants par facilité.
    Merci à vous !

  4. CASTEL Françoise le 13 mars 2012 à 13 h 09 min

    Bonjour,

    Je suis la maman d’un enfant précoce de 12 ans en cinquième. Kevin manifeste cette année, pour la première fois, des diffifultés en expression écrite : ses notes dans ces exercices sont très nettement plus basses que dans tous les autres. Il perd confiance. Il n’arrive pas à reformer un cercle d’amis tout en restant fidèles à deux anciens camarades de son primaire en établissement privé.
    Les échanges avec son professeur de français (+prof principal) sont déplorables – la moindre question de ma part provoque haussement d’épaules et souffle face à l’enfant. Le proviseur est “anesthésié” probablement par l’activisme syndical de ce professeur. Notre seul interlocuteur bienveillant est la CPE qui accepte l’information que je lui transmets à propos des EIP et essaie de motiver l’enfant.
    J’ai besoin d’un professeur de français formé aux pédogogies pour EIP pour des cours particuliers (moi-même précoce, je n’arrive pas à trouver les bonnes méthodes pour Kevin, qui met en cause ma légitimité car je ne suis pas enseignante) – mon secteur géographique est Colomiers (31).
    J’envisage aussi de changer Kevin d’établissement – son collège est pourtant un établissement international où il a bénéficié d’un enseignement bi-langue anglais/allemand depuis deux ans mais où les inscriptions s’amenuisant dans cette deuxième langue, il est probable que l’Abi/Bac (double baccalauréat) disparaîtra avatn que Kevin ait pu en bénéficier – un conseil sur un établissement adapté dans mon secteur sera aussi le bienvenu.
    Votre soutien m’est nécessaire.
    merci par avance

    • vilma cornago le 29 juillet 2013 à 16 h 28 min

      Bonjour , je lis avec attention votre commentaire .J’habite en Argentina,(je suis Argentine) J’ai un enfant de 18 ans ,il s’appelle aussi Kevin.
      Jusqu’a l’âge de 10 ans de Kevin on habitait en Suisse .
      Kevin a toujours eu des problèmes à l’école , distraction surtout , manque d’intêret , etc .Et a 9 ans on lui a suggeré à l’école de faire un test pour savoir s’il était surdoué .On lui a fait le test et le resultat c’est qu il est intelligent mais normal .
      De toutes manieres il est different de ses camarades .Pourriez vous me dire ques etaient les caracteristiques de votre enfant?
      Merci beaucoup.
      Vilma

      • Véronique le 3 janvier 2014 à 23 h 52 min

        bonjour,
        je suis enseignante et maman d’un enfant de 16 ans, à Haut potentiel ou EIP, qui ne supporte plus le lycée à quelques mois du Bac. Actuellemnt il suit les cours dans une clinique.
        En général ils sont décalés par rapport aux autres: leurs centres d’intérêt, leur langage, leur façon de penser, de réfléchir….ce qui explique leurs difficultés dans les matières scolaires.
        Je suis comme vous, je me pose des questions: comment aider mon fils pour qu’il puisse s’épanouir et être capable de suivre des études pour atteindre son objectif.
        Véronique

  5. LAURIE le 22 octobre 2012 à 18 h 54 min

    Bonsoir ,
    Pour nous c’est le désespoir . Yvan 12 ans , brillant scolairement , mais seul et harcelé dans un collège privé , était en 3 eme et vient d’avoir l’accord d’un passage en Seconde . Plus d’un mois de déscolarisation et un début de dépression ( toute la famille ) … mais quel Lycée peut l’accueillir scolairement ? Il accepte un internat mais est exigeant dans la qualité des cours et des profs . Toutefois ,il est certain qu’il lui faut un bon accueil et un soutien sincère , pas des brimades et des moqueries … Sinon nous repartons dans la spirale de la déscolarisation et du dégout des études …. Avez-vous connaissance d’un bon lycée pour EIP HP … Nice coûte les yeux de la tête …
    Merci , merci à ce professeur extraordinaire … SI RARE …. DONC PRECIEUX …

  6. LAURIE le 22 octobre 2012 à 18 h 56 min

    Un oubli à mon commentaire : nous sommes dans le Nord Est / Centre de la France …. Toutes les adresses fiables sont les bienvenues .

  7. lilly le 6 décembre 2012 à 13 h 28 min

    sur le site enseignement privé.fr ciquer sur option dispositif pour enfant précoce, vous aurez une liste mais que je n’ai pas été vérifié….

    bon courage à vous

    • laurie le 7 décembre 2012 à 15 h 35 min

      C’est une liste qui est loin de refléter la réalité … Yvan sort d’un collège de cette liste … Ils détestent les EIP …. Ils les supportent parce qu’ils peuvent leur apporter des mentions TB … C’est tout …

  8. Olivier le 6 décembre 2012 à 13 h 41 min

    Merci Lilly.

  9. sylvie le 13 janvier 2013 à 23 h 44 min

    bonjour, je suis maman d’un enfant dit ‘eip’ qui est en 4ème ; je suis un peu désemparée ; depuis un an et demi je me suis beaucoup donnée pour amener les enseignants à connaitre et reconnaitre sa pathologie ; ce qui a été décisif c’est la décision mdph qui l’a reconnu handicapé (il est dysgraphique sévère) ; maintenant je me heurte à la difficulté “non technique” : refus de prendre les corrections en entier (le résultat lui suffit) ; difficulté de mémorisation dans certains cas (il a une excellente mémoire dans les domaines où il excelle), difficulté à admettre l’enseignement de l’histoire qu’il adore et où il a d’excellentes connaissances donc jugement (négatif) de l’enseignement reçu au collège, et difficulté pour les enseignants qui voient dans son attitude un jugement (ce qui n’est pas faux) et qui n’arrivent pas à surmonter ce regard très différents des enfants “lambda” ; ils souhaitent mettre une fiche de suivi à faire signer toutes les semaines mais mon fils en a eu une l’an dernier déjà et l’a très mal vécu car elle pointait ses dysfonctionnements ; j’ai proposé qu’ils trouvent plutôt un modèle “valorisant” ; ils ne voient pas trop comment le concevoir mais n’ont pas fermé la porte à l’idée, ce qui est plutôt bien ; cependant mon fils s’y refuse ; je n’arrive pas à toujours cerner la nature de ses difficultés ; il est certain que c’est très difficile pour les apprentissages : il est capable de mémoriser de façon incroyable des informations qui l’intéressent mais il m’a fallu 3heures pour lui faire apprendre une dizaine de verbes irréguliers en anglais ! (et encore il s’est quand même trompé au contrôle) ; que faire ? si nous pouvions avoir un contact peut-être que vous me conseilleriez ? merci de votre aide

    • lilly le 14 janvier 2013 à 21 h 55 min

      Je comprends cette difficulté mais mon aîné n’a que 8 ans et je n’ai pas de recul sur un adolescent…Toutefois, j’ai constaté comme toi que alors même qu’ils ont la faculté d’apprendre et de retenir en 2 minutes, ils préfèrent passer 2 heures à discuter, pleurer, argumenter pour refuser d’apprendre par coeur ou dans un domaine qui ne les passionne pas, quelle perte de temps et d’énergie !
      Après avoir beaucoup lu et avoir eu quelques rv psy qui nous ont conseillé de prendre ses crises avec modération (traduire tout 2 tons en dessous), on à l’air d’avancer pour l’instant.

      Pour nous, il y a des choses qui marchent (mais qui puisent mon énergie) :

      dans le positivisme :
      * fonctionner par défi ou par jeu. Ces enfants allument l’affectif quand ils apprennent…s’il n’y en a pas sur un sujet, il faut le créer. Par exemple, une leçon de géographie et on aborde la ville ou papy habite, où il a étudié etc…

      moins dans le positivisme :
      * expliquer le but des apprentissages même si on est pas toujours d’accord avec l’école (apprendre par coeur sert entre autre à faire appel plus rapidement aux infos dans notre mémoire), le but de l’école (travailler et se payer le luxe de loisirs quand on a un bon métier),
      oui il faut parfois, même si c’est un peu violent, insister sur l’effort car ils ont tendance à connaître une certaine facilité,
      *parfois affronter la crise ou les laisser se calmer dans leur chambre,
      *leur expliquer que s’ils ne font pas un devoir, ils assument le contrôle qui suit ou la sanction du professeur
      ou si l’on comprend qu’un devoir ne soit pas fait parcque trop facile ou crise à l’écrit, glisser et le faire oral (l’instit est ok avec moi mais si elle ne l’avait pas été je l’aurais assumé). C’est toi qui connaît le mieux ton enfant et qui peut juger.Notre affect en tant que maman doit aussi être pris en considération.

      En ce qui me concerne, j’accepte que les notes ne soient pas à la hauteur de ses capacités :
      1- parcque c’est un vrai combat parfois et je m’épargne un peu, et sa petite soeur avec,
      2-parcque sa maîtresse a du mal à entendre qu’il ne réussit pas les choses faciles parcque trop faciles. Il y a plusieurs études basées sur des irm qui ont prouvées que l’enfant précoce fatigue et que son cerveau ne s’allume même pas…Il cherche des choses compliquées à un énoncé simple et il donne des mauvaises réponses.
      Je le comprends, je lui explique (je fais la part des choses cela n’explique pas tout !) pour qu’il ne perde pas l’estime de lui-même.

      La difficulté est d’osciller entre fermeté car l’effort est je pense une valeur importante et glissement sur ce qui n’ est pas adapté pour eux à l’école (ou qui l’est le moins ou sans réelle justification).

      En ce qui nous concerne, mon fils a aussi de gros problèmes de graphisme mais au bous de 3 mois de graphotherapie, nous commençons à voir des résultats et cela aide beaucoup sur sa confiance en lui.

      Je ne sais pas si tu consultes un psy pour ton fils mais cela paraît important car quand on penses vite et qu’on ne peut pas le prouver car dysgraphie, quelle torture…et partout je lis que la 4eme/3eme est l’âge de décrochage, l’âge le plus difficile pour les eip dans le cursus scolaire.

      Espérant t’avoir un peu donné d’énergie et d’espoir

      Bon courage à toi

  10. camille le 24 février 2013 à 17 h 33 min

    Bonjour,
    Je suis actuellement étudiante en master pour devenir professeur des écoles.
    Je m’intéresse de près à la précocité, c’est pourquoi les messages de ce forum ont retenu mon attention. Je réalise mon mémoire de recherche de master sur cette thématique, et plus précisément sur l’enseignement aux enfants intellectuellement précoces.
    Pour m’aider dans mon travail, je recherche des enseignants qui auraient eu dans leur classe des enfants précoces au cours de leur carrière pour répondre à un questionnaire dont voici le lien:
    https://docs.google.com/forms/d/11JvwKhtUB2W8uD5oakxsP1ZwQH0E_ggCgIm-3K__AfA/viewform

    Si vous vous sentez concernés, n’hésitez pas à y répondre. Cela ne vous prendra que quelques minutes et vos réponses resteront anonymes.
    Je vous remercie par avance.

  11. THIVON le 5 septembre 2013 à 9 h 54 min

    Bonjour Camille,

    Accepteriez vous d’échanger avec moi. Je travaille sur le sujet car j’ai 3EIP et suis moi meme une adulte HP, ayant agi seule pour reussir mes etudes. Je cherche donc mes enfants aveccesavoir faire inné. cela aide. Par contre, j’ai toujours à apprendre …
    Merci 🙂

  12. Florianne le 28 août 2014 à 14 h 18 min

    Bonjour,
    Maman d’une fille de 9 ans diagnostiqué precoce il y a 9 mois …
    Je suis perdu, inquiète, … ma fille a des soucis depuis tjs a l’ecole du coup l’ecole a une image negative pour elle et tout lui est d’avance difficile ! Nous avons fini l’année avec une enfant demotivé et dégoûté .
    Nous avons cherché a lui faire travailler certaine choses (addition , multiplication, …) pour but de detramatiser ces exercices … rien y fait … je ne dort plus car j’ai peur pour ma fille . Je ne cherche pas de bon resultat je voudrait juste avoir un enfant qui fait ses exercices a l’école …

  13. MOPA le 14 décembre 2020 à 16 h 04 min

    Bonjour,
    je vis à Bordeaux. 2 enfants HP diagnostiqué (un petit frère de 3 ans qui semble suivre ses ainés)… une école et des maitresses totalement désinformées et réticentes au “concept”…
    quelle(s) solution(s) sans descolariser mes fils svp ?

    • Françoise le 14 décembre 2020 à 17 h 15 min

      Bonjour,

      En principe il y a lieu de demander une équipe éducative autour de vos enfants s’il est établi que ceux-ci ont des besoins approfondis liés au haut potentiel, afin d’entamer une réflexion sur les apports complémentaires à leur donner. Bien sûr c’est plus simple lorsque les enseignants sont ouverts au sujet. Avez-vous eu des recommandations du psychologue sur lesquelles vous pouvez vous baser ? En cas de discussion bloquée vous pouvez vous adresser eu référent “élève à haut potentiel” de votre académie. Passer par la direction de l’école en indiquant que vous allez contacter l’académie peut vous aider.

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